Les principes sur lesquels notre société déclarait se fonder, ses « valeurs morales », sont terriblement discutés de nos jours, qu'on parle de famille, de religion, de patrie, d'autorité, aussi bien que de pudeur, de charité, d'honnêteté, d'honneur. La jeunesse est appelée à se révolter contre les hypocrisies indéniables, les innombrables injustices, et en même temps à considérer avec une pitié méprisante les humbles dévouements de la vie quotidienne. Tout renoncement est ressenti comme une atteinte à la dignité humaine. La conscience fait penser à une aiguille aimantée désorientée par des attractions perturbatrices et qui saute d'une direction à une autre.
En fait, pour des multitudes il
n'existe plus ni bien ni mal. Qu'y a-t-il derrière ces négations et ce refus de
toute morale ? Rien d'autre que l'orgueil et l'égoïsme, c'est-à-dire le fond du
coeur humain depuis que le péché est entré dans le monde. "Par
un seul homme,
nous dit la Bible, le péché est entré dans le monde, et
par le péché la mort"
(Ép. aux Romains, chap. 5, v. 12). Le MOI seul
compte. Développons la personnalité, émancipons l'individu de tout obstacle à
jouir de la vie présente ! Et cette exaltation du moi aboutit à un universel et
monstrueux choc de tous ces « moi », dans la violence et l'immoralité.
l'amour
Face au flot, un roc, l'amour. Sans doute, comme bien d'autre termes, on détourne celui-là de son vrai sens. L'amour est le don de soi, non le désir de posséder ; le renoncement de l'être, et non son affirmation égoïste. Il peut être feint, hélas ! mais l'amour vrai reste la seule et impérissable « valeur », directement opposée à cette volonté de puissance tant prisée aujourd'hui.
L'exemple
suprême de l'amour vrai, nous l'avons en Jésus Christ se donnant pour des pécheurs.
"Par ceci nous avons connu l'amour, c'est que lui a laissé sa vie pour
nous" (1re Ép.
de Jean, chap. 3, v. 16). Et nous l'avons en Dieu
lui-même qui "a tant aimé le monde, qu'il a donné son Fils
unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu'il ait la vie
éternelle"
(Év. selon Jean, chap. 3, v. 16).
le pain
ne suffit pas
Il est assez curieux de relever ce propos de Jean Jaurès, le grand tribun socialiste du début du siècle : "Le jour où vous aurez donné à l'ouvrier de quoi vivre largement, vous n'aurez pas encore fait son bonheur. Il y a des biens éternels dont la créature humaine ne saurait se passer."
L'histoire, et particulièrement celle de notre siècle, a justifié cette parole. D'une manière générale les hommes ont vu leurs conditions de vie s'améliorer, mais ils n'ont pas trouvé le bonheur. C'est dans les pays les plus opulents qu'on peut constater le plus grand désordre et l'immoralité la plus poussée. C'est dans les classes bourgeoises que l'on rencontre le plus de maladies nerveuses et de suicides. Et le contraste entre les masses insatisfaites et les nantis s'accroît, engendrant colères et conflits. L'homme du 20° siècle a trouvé les secrets du confort mais non celui du bonheur.
le bonheur
On le trouve auprès de Dieu, et sans Dieu il n'existe pas. Loin de Dieu vous trouverez peut-être le plaisir, des joies factices et passagères, mais pas le vrai bonheur. Qu'est-il ce bonheur ? C'est vivre avec Dieu, le connaître au jour des épreuves qu'Il envoie pour notre bien et au jour des joies qu'Il peut approuver. C'est le prier et le louer, c'est lire Sa Parole - la Bible - c'est faire Sa volonté. Mais pour cela il faut d'abord et avant tout avoir réglé avec Lui la question de nos péchés qui nous séparent du Dieu saint. Comment ôter ces péchés ? Nous ne le pouvons pas, mais Dieu l'a fait. En vertu du sacrifice de Christ accompli à la croix, Dieu pardonne à tout pécheur qui croit en Lui.
C'est le chemin que Dieu a ouvert aux hommes : il n'y en aura jamais d'autre.
L'avez-vous pris ?
"Bienheureux celui dont la transgression est pardonnée"
(Psaume
32, v. 1).
"Bienheureux sont ceux qui écoutent la Parole de Dieu et qui la
gardent"
(Év. selon Luc, chap. 11, v. 28).