André Gibert
M.E. 1934 p.135-136
Bien-aimés rachetés du Seigneur, pourquoi le livre des Proverbes est-il si peu lu parmi nous, et pourquoi est-il si peu médité dans l’Assemblée ? Nous ne pouvons y voir que la main de l’ennemi qui cherche par tous les moyens possibles à nous ravir nos richesses, et à nous priver de la jouissance des bénédictions qui nous appartiennent et surtout à nous éloigner du chemin de Dieu. Malheureusement les funestes conséquences de cette négligence se font sentir un peu partout, et bien des choses humiliantes qui se manifestent maintenant auraient pu être évitées si nous nous étions laissés enseigner par ce précieux livre. Dès sa première page il nous fait voir deux classes de personnes bien distinctes : Ceux qui n’écoutent pas et ceux qui écoutent les enseignements de la sagesse. Les v. 24 à 33 du premier chapitre nous montrent quelles sont les conséquences pour les uns et pour les autres du fait qu’ils auront ou n’auront pas écouté. Il y a peu de pages dans le saint livre qui nous parlent d’une manière aussi solennelle que ces quelques versets. Que le Seigneur nous accorde la grâce d’y prendre garde. Souvent de chers serviteurs de Dieu qui annoncent l’évangile se sont servis, et avec raison, de cette portion des Écritures pour avertir les pécheurs du danger qu’ils courent en refusant d’écouter le message de la grâce qui leur est annoncé. Mais soyons bien assurés que cette page s’adresse aussi bien aux croyants qu’à tous les hommes ; et qui que nous soyons, si nous n’écoutons pas la voix de la sagesse qui veut bien nous enseigner à l’égard de toutes choses, tôt ou tard nous en porterons les funestes conséquences. On ne se moque pas de Dieu, car ce qu’un homme sème, cela aussi il le moissonnera. Celui qui sème pour sa propre chair moissonnera de la chair la corruption ; et Dieu ne fait pas acception de personnes.
Il ne nous serait pas difficile de mentionner par leur nom des rachetés du Seigneur, des personnes, pour lesquelles Christ est mort, qui, à un moment donné, se sont trouvés dans de grandes détresses, détresses provenant de leur désobéissance à la parole. N'ayant pas voulu écouter cette bonne parole, ni les avertissements que le Seigneur leur donnait par le moyen de leurs frères qui les exhortaient de sa part à prendre garde et à écouter, ils devaient ainsi manger du fruit de leurs voies et être rassasiés de leurs propres conseils. Ils criaient, mais le Seigneur ne leur répondait pas. Comment aurait-il pu les délivrer tant qu'ils n'avaient pas jugé leurs voies et confessé leur désobéissance ? Bien-aimés du Seigneur, soyons de ceux qui gardent la parole : la garder, c'est lui obéir. Celui qui m’écoute, dit la sagesse, habitera en sécurité et sera tranquille, sans crainte du mal : sécurité, tranquillité, aucune crainte du mal ! Vraiment, il vaut bien la peine d'écouter.