Auteur Inconnu
Traduit del’allemand
« Warum » de Beröa Verlag
EBLC, CH-1816 Chailly-Montreux, Suisse — www.eblc.ch
Table des matières abrégée :
1 - Pourquoi l’angoisse, la détresse et le doute ?
2 - Pourquoi tous ces terribles accidents ?
3 - Pourquoi toutes ces maladies incurables ?
4 - Pourquoi ces guerres insensées ?
5 - Pourquoi ces tremblements de terre catastrophiques ?
6 - Pourquoi ces inondations dévastatrices ?
7 - Pourquoi cette puissance destructive de la mort ?
Table des matières détaillée :
1 - Pourquoi l’angoisse, la détresse et le doute ?
1.1 - La vraie raison de son désespoir
1.2 - Le vrai fondement de votre sûreté
1.3 - La vraie source de la force
1.5 - « Où est celui qui ne sait pas où il est ? »
1.6 - Peur et crainte. Leur cause et le moyen de les vaincre
2 - Pourquoi tous ces terribles accidents ?
2.1 - Cette recherche fatale du bien-être
2.3 - Plus que 10 secondes à vivre… !
3 - Pourquoi toutes ces maladies incurables ?
3.1 - Plus que trois semaines à vivre !
3.2 - Pourquoi cela m’arrive-t-il à moi ?
3.3 - À quoi servent les épreuves ?
3.4 - Le résultat d’une erreur
3.5 - Et il est un Dieu d’amour ?
4 - Pourquoi ces guerres insensées ?
4.2 - Les hommes sans Dieu sont des hommes sans paix
4.3 - Capitulation sans condition
4.4 - « De leurs épées ils forgeront des socs »
4.5 - Un commandant d’aviation se convertit
5 - Pourquoi ces tremblements de terre catastrophiques ?
6 - Pourquoi ces inondations dévastatrices ?
6.2 - Lorsque la digue se rompit
6.3 - Le calme avant la tempête
7 - Pourquoi cette puissance destructive de la mort ?
7.1 - Pourquoi le péché est-il entré dans le monde ?
7.2 - La mort vient tôt ou tard
7.3 - La mort vient infailliblement
7.4 - La mort vient subitement
7.5 - L’ensevelissement de Monsieur Plustard
7.7 - La mort n’a pas le dernier mot
7.8 - Une minute après la mort
7.9 - Le témoignage d’un médecin
7.10 - Le témoignage d’une diseuse de bonne aventure
7.11 - Le témoignage d’un veilleur de nuit
7.12 - Le témoignage d’un scientifique
7.13 - Le témoignage des défunts
Il défaillait, et il demanda la mort pour son âme, et dit : Mieux me vaut la mort que la vie (Jonas 4:8).
Fais-moi sortir de mes angoisses. Regarde mon affliction et mes peines (Psaume 25:17, 18).
À la fin d’une réunion, un jeune homme s’approcha de moi. Il devait avoir une trentaine d’années, et semblait cultivé. Mais son visage portait les marques d’une vie passée dans le péché.
Allant directement au but, je lui demandai :
Vous êtes sans doute venu ici pour me parler de votre état spirituel. Racontez-moi vos difficultés, et je ferai ce que je peux pour vous aider.
— Mon cas vous paraîtra sans espoir, car je suis incrédule et sceptique.
— Vous croyez certainement en quelque chose. Croyez-vous que la Bible est la parole de Dieu ?
— Non, je ne le crois pas.
— Croyez-vous que Jésus Christ est le Fils de Dieu ?
— Non plus.
— Mais vous croyez pourtant qu’il y a un Dieu ?
— C’est bien possible, mais je n’en ai aucune preuve.
— Qu’attendez-vous de moi, si vous ne croyez pas la Bible, ne reconnaissez pas Jésus Christ comme le Fils de Dieu, et que vous doutiez de l’existence de Dieu ?
— Je vous ai entendu parler ce soir et j’ai senti que vous croyez en quelque chose. Je ne crois pas et me sens misérable. Si vous pouviez me montrer comment croire et être heureux comme vous l’êtes, je vous serais très reconnaissant. Le plus tôt vous pourrez m’aider, le mieux ce sera. Je suis étudiant en droit, mais je me sens si malheureux, que je n’arrive plus à étudier. Je suis inquiet et agité. Ce soir, comme je traînais en ville, j’ai entendu jouer de l’orgue et je suis entré dans l’espoir de jouir d’une belle musique. Il s’agissait de simples chants. Pourtant ma curiosité m’a forcé de rester pour écouter ce que vous alliez dire. Une chose m’est apparue clairement : Vous croyez en quelque chose ou en quelqu’un, et cela vous rend heureux. Je vous envie, et c’est pour cette raison que je suis ici.
J’ai déjà rencontré beaucoup de monde et parlé avec de nombreuses personnes, mais je n’avais encore jamais vu quelqu’un comme ce jeune homme.
Je m’assis près de lui.
— Que dois-je étudier ? me demanda-t-il.
— Rien que la Bible !
— À quoi bon lire la Bible, si je ne crois pas qu’elle est la parole de Dieu ?
J’ouvris ma Bible et lus Jean 5:39 : « Sondez les écritures, car vous, vous estimez avoir en elles la vie éternelle, et ce sont elles qui rendent témoignage de moi ».
— D’après ce passage, les Écritures prouvent elles-mêmes leur origine divine et la divinité de Jésus Christ.
— Bien, je lirai la Bible. Et que dois-je faire d’autre ?
— Prier.
— Mais je ne crois pas en Dieu. Pourquoi prier ?
— Ce n’est pas un obstacle, mais vous devez être droit. Dieu répond à tout désir sincère de le chercher.
— Y a-t-il quelque chose de plus à faire ?
Je lui lus Jean 7:17 : « Si quelqu’un veut faire sa volonté, il connaîtra de la doctrine si elle est de Dieu ».
— À l’école de Dieu nous ne pouvons pas apprendre la deuxième leçon avant d’avoir mis en pratique la première. Réfléchissez à ces textes. J’aimerais ajouter encore ces paroles du Seigneur : « Venez à moi, vous tous qui vous fatiguez et qui êtes chargés, et moi je vous donnerai du repos » (Matthieu 11:28).
Demandez à Dieu de vous éclairer quand vous sondez les Écritures. Agissez alors d’après la lumière qu’il vous donnera, puis allez au Seigneur Jésus, pour apprendre à le connaître comme votre Sauveur personnel.
— Est-ce tout ?
— Oui, il n’y a rien de plus à faire. Mais voulez-vous me promettre de suivre mon conseil ?
— J’essaierai.
Le jeune homme revint deux semaines plus tard et me dit :
— Après notre entretien je suis rentré chez moi. J’ai sorti de ma valise la Bible que ma mère m’avait donnée et ai lu les textes cités. Puis j’ai prié Dieu, simplement mais instamment, de me montrer d’une façon claire s’il existait, de me prouver que la Bible est sa Parole, et que Jésus Christ est son Fils et le Sauveur des pécheurs.
Alors que je lisais, priais et demandais d’être éclairé, je reçus vraiment la lumière. Tout m’est devenu plus clair, de sorte que, finalement, j’ai répondu à l’invitation de Matthieu 11:28. Fatigué et chargé, je suis allé au Seigneur Jésus, et mon âme a trouvé le repos. Je sais maintenant que, par la puissance de son sang, et parce que je crois en lui, mes péchés sont ôtés.
Jésus Christ est la seule solution à toute détresse intérieure.
La reine Victoria avait assisté un jour à un service religieux dans la cathédrale Saint-Paul à Londres. À la suite de la prédication qu’elle avait suivie avec beaucoup d’attention, elle demanda à son chapelain si l’on pouvait, dans cette vie déjà, être sûr de son salut éternel. L’homme répondit qu’il ne pouvait en aucune manière lui donner une telle certitude.
Cet entretien fut rendu public dans les « Nouvelles de la Cour », dont un exemplaire parvint entre les mains de John Townsend, un simple serviteur de l’Évangile.
John Townsend pria pour être dirigé quant à la réponse à donner à cette question. Puis il envoya la lettre suivante à la reine :
« À sa Majesté, notre bien-aimée reine Victoria, d’un de ses plus humbles sujets :
Persuadé que nous pouvons avoir la certitude absolue d’une vie éternelle dans la maison du Père, où Jésus nous a précédés pour nous préparer une place, d’une main tremblante, mais avec un cœur rempli d’amour, j’aimerais prier Sa Majesté de lire les portions suivantes des Écritures : Jean 3:16 et Romains 10:9 et 10. Ces passages montrent qu’il y a une pleine certitude du salut pour ceux qui croient au Seigneur Jésus et en son œuvre ».
Environ deux semaines plus tard, il reçut la réponse suivante :
« À John Townsend,
J’ai reçu votre lettre, et en réponse je veux vous dire que j’ai lu soigneusement les passages indiqués. Je crois à l’œuvre de Christ accomplie pour moi et ai confiance que, par la grâce de Dieu, je vous rencontrerai un jour dans la maison du Père, là où le Seigneur est allé nous préparer une place.
Victoria Guelph »
Que l’on soit une personne haut placée ou un simple inconnu, le chemin du salut et de la vie éternelle est le même pour tous.
« Si tu confesses de
ta bouche Jésus comme Seigneur et que tu croies dans ton cœur que Dieu l’a
ressuscité d’entre les morts, tu seras sauvé. Car du cœur on croit à justice,
et de la bouche on fait confession à salut
» (Romains 10:9, 10).
— Ah, laissez-moi en paix ! Certains chrétiens disent ceci, d’autres cela, et à la fin, on ne sait plus ce que l’on doit croire. Cela ne marche pas avec moi.
Je continuai tout triste mon chemin. J’avais essayé d’apporter la bonne nouvelle de Jésus Christ à ce passant, mais le message semblait être tombé dans les oreilles d’un sourd.
Pourtant je fus bien étonné de retrouver un soir cet homme à une réunion biblique que nous avions chaque semaine dans une petite salle. Je le vis assis au premier rang ; il me fit un signe amical.
À la fin de la réunion il vint vers moi et me dit :
— J’aimerais vous demander quelque chose. J’ai une belle-sœur qui est rattachée à une secte. Elle a d’étranges opinions et m’abreuve de versets bibliques. Maintenant je regrette de ne pas connaître la Bible pour pouvoir lui répondre. C’est un livre difficile. Mais comme j’aimerais pouvoir rivaliser avec ma belle-sœur, je vous prie de m’enseigner à lire la Bible.
En souriant je lui demandai :
— Connaissez-vous l’alphabet ?
— Naturellement !
Je lui tendis un Nouveau Testament.
— Je vous donne ce livre, si vous me promettez de le lire en entier.
Il le promit, prit le livre et s’en alla.
Pendant trois mois je n’entendis plus rien de cet homme. Mais un jour il revint vers moi.
— Eh bien, lui demandai-je, avez-vous lu la Bible ?
Il m’expliqua lentement, en pesant ses mots :
— Cela s’est passé d’une manière tout à fait étrange. Quand j’ai commencé à lire, il y avait beaucoup de choses que je ne comprenais pas. Plusieurs versets me mettaient en colère. C’était comme si quelqu’un voulait me transpercer, et j’aurais volontiers jeté le livre dans un coin. Mais pour tenir ma promesse, j’ai continué à lire. Certains passages me semblaient bien longs, cependant j’ai persévéré. Et j’ai trouvé beaucoup de choses qui m’ont touché au plus profond de moi-même. Cela ne m’a plus lâché.
Arrivé à la fin du livre, j’ai dû dire : si ce qui y est écrit est vrai — et il ne peut en être autrement — je suis un homme perdu. J’ai compris que j’avais une grande dette envers Dieu. Après un violent combat j’ai enfin confessé mes péchés à Dieu. Et en son Fils, j’ai trouvé Celui qui a payé toute ma dette. Ce livre doit devenir maintenant le fondement de ma vie.
Plusieurs années ont passé depuis lors. Cet homme a montré par sa vie qu’il était devenu un fidèle disciple du Seigneur. Il a trouvé dans la Bible son Sauveur.
À la fête annuelle d’une association de jeunes gens plusieurs orateurs s’étaient annoncés. Cinq minutes avaient été accordées à chacun d’eux.
« En cinq minutes on ne peut pas dire beaucoup de choses, déclara le premier, mais on peut en faire beaucoup. En ce court laps de temps, il est possible de mettre le feu à toute une ville, de couler un bateau, d’envoyer une bombe atomique, d’enlever la vie à un être humain.
Un acte irréfléchi peut gâcher toute une existence. Pour un moment d’inattention, combien de personnes ont été précipitées dans une détresse dont elles n’ont plus pu se sortir de toute leur vie. Un crime, un péché, un devoir non accompli — et les conséquences durables suivent infailliblement.
Un acte malhonnête, une parole malheureuse suffisent pour souiller tellement un homme, que toute l’eau de la mer ne pourra pas le purifier.
Si vous êtes entraîné dans le péché, pensez qu’en cinq minutes vous pouvez ruiner votre réputation et charger votre conscience pour la vie entière ».
Si tant de mal peut être fait en cinq minutes, beaucoup de bien peut aussi être accompli dans le même temps. John Bradfort a dit : « Je considère comme perdue une heure pendant laquelle je n’ai fait du bien ni en parole, ni avec ma plume ou mes mains ».
Sénèque enseignait que « le temps est le seul trésor à l’égard duquel l’avarice est une vertu ». — De l’argent perdu peut être de nouveau gagné, une santé perdue peut souvent être retrouvée, mais le temps perdu ne revient jamais. C’est pourquoi les minutes sont si précieuses ; or, toute la vie se compose de moments.
Selon la Bible, moins de cinq minutes sont nécessaires pour régler la question du salut de votre âme. Mais bien que conscientes de leur banqueroute morale, de nombreuses personnes s’abstiennent d’employer ce court laps de temps dans ce but ; elles diffèrent leur décision de se tourner vers Dieu, dans l’espoir de retrouver plus tard cinq minutes pour accomplir ce qu’elles ne veulent pas se décider à faire tout de suite.
Personne ne peut disposer avec certitude des minutes qui suivent.
C’est pourquoi la parole de Dieu dit :
« Voici, c’est maintenant le temps agréable ; voici, c’est maintenant le jour du salut » (2 Corinthiens 6:2).
Et encore :
« Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, n’endurcissez pas vos cœurs » (Hébreux 4:7).
Prenez maintenant dans les cinq minutes qui viennent la décision la plus importante de votre vie, celle de vous convertir.
« Crois au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé »
Pour l’éternité !
Un titre étrange ! Mais cette question a eu une grande signification pour quelqu’un.
Lors d’une pause, un homme demanda à son voisin de table de gauche :
— Êtes-vous sauvé ?
— Non, fut la réponse.
— Êtes-vous perdu ? s’enquit peu après celui qui se trouvait assis à sa droite.
— Non, répondit-il de nouveau.
Une autre personne présente, qui avait entendu les deux premières questions et réponses, demanda alors :
— Où est celui qui ne sait pas où il est ? Vous êtes ou sauvé ou perdu ! Qu’êtes-vous donc maintenant ?
— Eh bien… je suis… perdu naturellement.
Prenant conscience du sérieux de cette sentence, l’homme fut saisi de peur. Il se mit à réfléchir, se tourna avec foi vers le Seigneur Jésus et fut sauvé.
Qu’êtes-vous ? Perdu ou sauvé ?
« J’ai eu peur », reconnut le premier homme, après être tombé dans le péché et avoir cherché à se cacher de devant Dieu. Dès lors l’écho de ces mots traverse toute l’histoire du monde. Les religions des nations reposent sur la crainte comme aussi la superstition des hommes modernes. La crainte accompagne chaque homme de l’enfance jusqu’à l’âge mûr. Il n’y a personne qui ne connaisse pas l’agitation d’une conscience accusatrice et les craintes d’une âme tourmentée.
Lorsque Adam transgressa le seul commandement que Dieu lui avait donné, il connut tout à coup la différence entre le bien et le mal. Sa conscience fut réveillée et le rendit attentif à son péché, et la révélation de Dieu produisit de la crainte dans son âme. Il en est de même pour nous. Quand Dieu se révèle au pécheur par sa Parole et par sa puissance dans la création, l’homme craint.
Nous pourrions désespérer, si nous ne trouvions pas dans la Bible l’encouragement : « Ne crains pas ».
Sur quoi se fonde cette consolation que Dieu donne aussi à quiconque est angoissé à cause de ses péchés ? Sur la venue du Sauveur. Nous savons qu’autrefois, quand l’ange l’a annoncé, il est non seulement né, mais est aussi mort sur la croix. Il a donné sa vie comme propitiation pour les péchés de tous ceux qui viendront à croire en lui. Celui qui a reçu le pardon de ses péchés par la foi au Seigneur Jésus ne vit plus dans la crainte du Dieu saint, car il est maintenant son bien-aimé enfant.
« Tu appelleras son nom Jésus »
La fin de l’année approchant, l’éditeur d’un journal religieux populaire d’Allemagne se mit à penser au numéro de Noël. Il commença par chercher un article de fond. Après quelque réflexion, il décida de prendre contact avec le théologien de Wette, estimant que personne d’autre ne serait plus capable de rédiger un tel texte, et lui adressa sa demande.
Il ne fut pas déçu. De Wette accepta d’écrire l’article de Noël.
Ayant pour principe de ne pas remettre au lendemain ce qu’il pouvait faire le jour même, le professeur se mit tout de suite au travail.
Un article de Noël doit avoir pour base un texte biblique, se dit-il. À l’époque, peu de fidèles possédaient un exemplaire de ce livre merveilleux, mais le théologien en sortit un de sa bibliothèque. Après quelques recherches, il s’arrêta au récit de la naissance du Seigneur dans le premier chapitre de l’évangile selon Matthieu. Bientôt il trouva le verset approprié et l’écrivit en haut de la feuille : « Tu appelleras son nom Jésus, car c’est lui qui sauvera son peuple de leurs péchés ».
Puis il se mit à analyser le texte, et pendant qu’il le faisait, Dieu commença aussi à agir en lui. « Il s’appellera Jésus, ce qui signifie : Sauveur », « il sauvera son peuple de leurs péchés ». Mais de quels hommes s’agit-il ? se demanda-t-il. Est-ce que moi, par exemple, je suis sauvé de mes péchés ? Si tel est le cas, quand cela a-t-il eu lieu ? Sinon, en ce qui me concerne, Jésus n’aurait jamais eu besoin de venir dans ce monde.
« J’ai été baptisé et confirmé, se rassura-t-il. Je suis donc sûrement sauvé de mes péchés ». Mais sa conscience ne lui laissait encore aucun repos. Elle semblait lui dire : « Tu sais pourtant bien que lors de ton baptême et de ta confirmation tu n’as pas été sauvé de tes péchés ». — « Ensuite j’ai étudié la théologie, je suis devenu un ecclésiastique et professeur de théologie à l’université ! »
Pourtant tout cela ne donnait aucune paix à l’écrivain angoissé. Il savait maintenant qu’il n’était pas encore délivré de ses péchés.
Il posa sa plume et resta un moment le visage caché dans ses mains. Puis s’agenouillant à côté de sa table, il pria : « Je ne suis pas encore sauvé de mes péchés. Mais je pourrais l’être, et je dois l’être ! Tu sauves des pécheurs. Tu peux aussi me sauver ». Alors ses pensées se détournèrent de la crèche pour se fixer sur la croix. Il avait déjà souvent parlé dans ses prédications du chemin de souffrances de Christ, et il ne lui était jamais venu à l’esprit, que le Seigneur pouvait être mort pour ses péchés aussi ! Mais en cet instant précis, il eut les yeux ouverts et crut. Se relevant, il s’assit à sa table.
La feuille de papier, où il avait écrit le verset, était devant lui. Maintenant il n’hésitait plus. Il avait un titre pour son article : « La rédemption qui est dans le Christ Jésus ». Sa plume était devenue « le style d’un écrivain habile ». Il remplit page après page de ce qu’il avait découvert concernant l’œuvre accomplie de Christ. Ce message lui paraissait à lui-même tout nouveau, et il était peu connu des lecteurs du journal chrétien pour lequel il écrivait.
L’article fut accepté ; des milliers de personnes lurent la bonne nouvelle, et nous avons lieu de croire que beaucoup se tournèrent vers Dieu par ce moyen. Un grand réveil se produisit. Plus tard, l’article fut publié sous forme de brochure et largement répandu en Europe centrale.
Ne voulez-vous pas vous aussi vous demander :
« Suis-je déjà sauvé de mes péchés
? »
Ces dix-huit sur qui tomba la tour dans Siloé, et qu’elle tua, croyez-vous qu’ils fussent plus coupables que tous les hommes qui habitent Jérusalem ? Non, vous dis-je : mais si vous ne vous repentez, vous périrez tous pareillement (Luc 13:4, 5).
Venez, retournons à l’Éternel, car lui a déchiré, et il nous guérira ; il a frappé, et il bandera nos plaies (Osée 6:1).
Car c’est lui qui fait la plaie et qui la bande ; il frappe, et ses mains guérissent (Job 5:18).
Un magnifique jour ensoleillé — fait pour se délasser au bord de la mer.
Il faut en jouir pleinement.
Un nageur s’étend de tout son long sur le matelas pneumatique qu’il vient de gonfler. L’air pur et la voûte bleue du ciel au-dessus de sa tête, le léger clapotis de l’eau au-dessous de lui : Oh ! que la vie est belle ! Son but est de se laisser tranquillement pousser le long de la jetée du port.
— Halte, c’est dangereux, à cause des forts courants de l’eau ! lui crie-t-on.
Il ne s’en soucie pas.
Une autre personne, qui connaît bien la côte, l’avertit d’une manière encore plus pressante de renoncer à une telle équipée.
L’aventurier écoute à peine les avertissements. Il est fort et en bonne santé. Que peut-il arriver à un nageur expérimenté ! À peine sent-on un petit souffle d’air.
Et le matelas pneumatique s’éloigne lentement mais sûrement du rivage, en direction de la jetée. Le « passager » de cette frêle embarcation ne pourrait rien désirer de mieux…
Mais tout à coup… c’est comme si le matelas était attiré par un aimant invisible et entraîné ! L’homme saute à l’eau. Il lutte de toute la force de ses bras et de ses jambes. Mais la mer le happe et l’attire dans ses profondeurs.
Les ténèbres l’environnent et l’engloutissent. Quelles furent ses dernières pensées ?
Les sauveteurs ne purent retirer qu’un cadavre des flots.
Cela me fait penser à l’océan de la vie et aux myriades d’hommes qui se prélassent agréablement sur leur « matelas pneumatique ».
L’un repose sur le matelas du plaisir et des amusements. Tout va bien. Le soleil de la joie brille de tout son éclat, et on ne voit pas le moindre petit nuage.
Les voix qui avertissent sont repoussées : Surtout pas de pensées tristes ! Jouir de la vie, tant qu’on est jeune. Les contrariétés viendront bien assez vite avec l’âge !
Mais tout à coup le matelas est retiré. Une maladie grave… ou un accident… des revers de fortune. Finie la belle vie ! Il ne reste plus rien au jouisseur — il ne vivait que pour son plaisir. Il se sent sombrer dans le néant et ne trouve nulle part de point d’appui.
Beaucoup d’autres personnes voguent sur l’océan de la vie. Sur le matelas de l’honneur, du travail, de l’argent, etc. Il y en a toute une flotte. Mais une flotte qui navigue sur des eaux dangereuses. Une flotte, sur laquelle nous aimerions écrire en lettres luminescentes : « Sauvez votre âme ! »
Voulez-vous aussi jouir de la vie ? Sur un bateau pneumatique gonflé par vous-même ?
Êtes-vous conscient du danger qui vous menace sans que vous vous en doutiez ?
Vous pouvez être surpris tout à coup par quelque chose que vous n’avez pas prévu dans vos plans ! et alors ?
Une piqûre d’aiguille peut rendre votre matelas inutilisable.
Pour naviguer sur l’océan de la vie, il faut une embarcation plus solide qu’un matelas pneumatique. Vous avez besoin d’un bateau, avec le bon capitaine à bord : avec Jésus Christ. Lui seul peut vous mener sûrement à l’autre rive. Il reçoit tous ceux qui sont dans le besoin. Si vous vous adressez à lui dans la détresse de votre âme, il répond aussitôt. Il est venu pour chercher et sauver ce qui est perdu. Il est descendu sur cette terre et est mort à la croix de Golgotha pour cela. Son sang a coulé pour la purification des péchés. La parole de Dieu affirme : « Le sang de Jésus Christ nous purifie de tout péché ».
Le 31 mars 1961, à la station de Monthey, un jeune homme descend du train qui longe la vallée du Rhône entre Saint-Maurice et le Bouveret. Il vient du chantier de la Grande Dixence. Il travaille là depuis quelques années à la construction du barrage comme maçon. En vacances depuis cinq jours, il rentre maintenant chez lui.
Il ne semble pas bien joyeux. D’un pas hésitant, il prend le chemin de Champéry, et marche sans but. Il veut fuir les hommes. Malgré son apparence juvénile — il a seulement vingt-trois ans — ses yeux sont brouillés et vides. Même s’il est bien payé et ne manque de rien, la vie lui est devenue insupportable.
Comme beaucoup d’autres, il a vécu sans se poser de questions, sans Dieu, au jour le jour. Il traîne derrière lui une existence vide, caractérisée par les plaisirs douteux, beaucoup d’alcool et des femmes. Par sa propre faute et celle d’autrui, il est tombé bien bas. Sa flamme intérieure est comme éteinte. Il ne peut plus supporter la vie. Un profond désespoir marque ses traits. Une telle existence ne vaut pas la peine d’être vécue. Il veut en finir ! Cela lui semble être la seule issue. Se sentant trompé par ses amis et déçu par les hommes, il monte sans s’arrêter, loin, toujours plus loin.
Il a déjà parcouru une quinzaine de kilomètres, Champéry est derrière lui. Maintenant il se dirige vers le col de Coux. La région est déserte. Il n’y a plus que quelques chalets isolés, éparpillés ici et là, apparemment inhabités. Un paysan solitaire travaillant loin de la route est le dernier à voir le jeune homme avancer pesamment.
Arrivé aux pentes neigeuses du col de Coux, il s’y arrête un moment. Il a entendu un grondement sourd… tout à coup il ressent un violent souffle de vent glacial, qui balaie le chemin, et…
Avec effroi il prend conscience du désastre menaçant : une grosse avalanche s’est détachée de la pente et descend dans la vallée ! Malgré ses sombres pensées, le jeune homme cherche à échapper et se lance dans une course contre la mort. L’effroi et la peur l’ont saisi. Où se mettre à l’abri ? Les masses neigeuses dévalent avec une force et une rapidité inouïes, et s’abattent sur lui. Entraîné dans un horrible tourbillon de neige, de glace et de cailloux, de troncs d’arbres cassés, de décombres et de terre, il lutte pour sa vie.
Puis il pousse un cri… ! La masse blanche et sale l’a enseveli ! Il est prisonnier dans cette épouvantable tombe, recouvert de neige et de glace, avec une triple fracture du crâne, et plongé dans une profonde inconscience : disparu sans laisser de trace aux yeux des hommes.
Un peu plus tard, un fonctionnaire suisse monté pour inspecter la frontière française, découvre l’avalanche et les ravages qu’elle a causés sur son passage.
Mais qu’y a-t-il là dans la neige ? L’homme s’approche — et trouve, éparpillés, les papiers d’identité d’un inconnu !
Un randonneur a donc été surpris par l’avalanche et a lutté pour sa vie. Les documents ont dû tomber alors de sa poche et être emportés. Consterné, l’homme buriné examine sa découverte et acquiert la certitude que quelqu’un a été enseveli ici.
Sans hésiter, il descend à grandes enjambées vers la plaine, pour donner l’alarme au service des recherches en cas d’avalanche. La colonne de secours se met aussitôt en marche ; les hommes demandent dans les quelques fermes isolées, si quelqu’un a été vu dans la région au moment de l’avalanche. Personne ne peut les renseigner. Seul le paysan mentionne le marcheur, qu’il avait aperçu se dirigeant vers le col de Coux. La supposition que quelqu’un doit être enseveli se trouve ainsi confirmée.
Quatre hommes du service civil de recherches en cas d’avalanches et huit soldats du corps des gardes-frontière sous la direction de leur chef se mettent fébrilement à la recherche de la malheureuse victime qui devait être ensevelie là. Ils travaillent avec acharnement pour la retrouver. Mais tous leurs efforts demeurent vains. Déçus, ils doivent finalement abandonner leurs recherches, avec la certitude bouleversante : Quelqu’un gît ici sous cette masse de neige et de glace, et nous ne pouvons pas l’aider ! Ils redescendent dans la vallée silencieux et accablés.
Mais ce sinistre constat ne laisse aucun repos au caporal F.
Avec son chien d’avalanche il traverse et retraverse l’endroit de l’accident,
bien décidé à dégager le malheureux, vivant ou mort. Les jours passent et les
chances de retrouver en vie le disparu s’amenuisent de plus en plus.
Infatigable, l’homme accompagné de son chien tenu en laisse parcourt l’endroit
pendant trois, quatre, cinq jours. Une semaine entière s’écoule, et ils
poursuivent toujours leurs recherches. — Enfin après huit jours et demi
le chien donne un signe et indique à son maître
la place !
Une grande effervescence se manifeste alors : l’équipe de sauvetage est de nouveau appelée et dégage le disparu. Les hommes sont persuadés qu’ils vont devoir ramener un cadavre dans la vallée. Mais à leur grande surprise, ils constatent que le pouls de l’accidenté bat encore faiblement !
Le 8 avril, à 17 heures, les secouristes arrivent avec leur charge à l’hôpital de Monthey. Le médecin chef s’occupe aussitôt du blessé et commence à le « dégeler » d’une manière adéquate et lente. Dix jours entiers s’écoulent avant que l’état des tissus permette un traitement plus avancé.
Après trois jours d’hôpital, le jeune homme reprend conscience. Il est tout étonné de se trouver dans un lit propre, entouré d’infirmières attentionnées, soigné avec compétence ! Mais lorsque ses mains et ses pieds sont libérés des bandes, il découvre avec effroi qu’ils sont noirs — les doigts et les orteils sont gelés ! Le chirurgien se voit obligé de les amputer. Il doit même enlever la jambe droite jusque sous le genou.
Quels sentiments traversent l’esprit de l’opéré, lorsqu’il
réalise que désormais il est infirme, et le restera ! « Tu n’es plus
maintenant qu’un demi-homme ! » Mais une
pensée, une
réflexion
ne le quitte plus : « Si le Dieu vivant m’avait laissé mourir sous la
neige, le jugement éternel aurait été ma part ! La perdition éternelle
aurait été la juste récompense de ma vie de péchés. Dieu ne l’a pas
permis !
D’un autre côté, si j’étais resté conscient dans ma tombe de glace, j’aurais sombré dans la folie. Horrible pensée ! Mais Dieu ne l’a pas non plus permis ! Par sa bonté, j’ai perdu conscience, et j’ai été trouvé par l’équipe de sauvetage, moi, le misérable fuyard impie, le vaurien ! Si le Dieu vivant a laissé un tel homme en vie, c’est qu’il a du bien en vue pour moi, qu’il veut encore faire quelque chose de moi ; ma vie a encore de la valeur pour lui ! »
Monsieur P. de Sion donna au jeune homme une Bible dans sa langue maternelle. Celui-ci n’avait encore jamais vu, ni lu un tel livre. Que pouvait-il bien y être écrit ? Curieux, il commença la lecture à l’endroit où les pages s’ouvrirent d’elles-mêmes, au commencement du Nouveau Testament, dans l’évangile selon Matthieu. Il lut avec étonnement le sixième chapitre, et ne parvint pas à s’arrêter. Par les merveilleuses paroles du Seigneur Jésus, il apprit à connaître Celui qui, venu comme la lumière du monde, éclaire tout homme.
Une profonde et solide confiance en Celui qui avait eu pitié de lui commença à remplir son âme. Il osa lui dévoiler sa jeune vie gâchée, et reconnut sa culpabilité, sachant que Jésus Christ seul a le pouvoir de pardonner les péchés sur la terre. Il reçut la certitude du pardon par la parole du Seigneur.
Ainsi il devint croyant. Une nouvelle vie commença. Les Saintes Écritures constituent maintenant son plus grand trésor. Devant lui s’est ouvert un nouveau chemin. Le Seigneur Jésus l’appelle « le chemin de la vie ». C’est le chemin étroit à la suite de Christ, qui conduit à la gloire.
Il relève sa manche, jette un coup d’œil à sa montre et cherche à lire l’heure à la faible lueur de l’éclairage du tableau de bord : 9 heures juste passées. Dans moins d’une demi-heure, il sera à la maison. Ah ! S’il avait pu savoir qu’il ne lui restait plus que
10 secondes à vivre ! Il aurait agi autrement. Plus que 10 secondes !
9 secondes. Il voyage depuis presque six heures et se sent vraiment fatigué. Il se frotte les yeux avec son index.
8 secondes. Qu’il est pénible de conduire par la pluie, sur la route détrempée ! La lumière des phares semble se noyer dans l’eau.
7 secondes. De nouveaux essuie-glaces ne seraient pas un luxe. Ceux-là font gicler l’eau, au lieu de dégager le pare-brise.
6 secondes. D’une voiture venant en face, quelqu’un jette un mégot de cigare allumé. La cendre rougeoyante rejaillit sur le capot.
5 secondes. À une vitesse de 80 km/h, le véhicule parcourt presque 23 mètres par seconde.
…
3 secondes. Que se passe-t-il ? Il cherche à voir au travers de la vitre embuée. Il appuie désespérément sur le frein : devant lui, il distingue tout à coup un camion mal éclairé, roulant lentement.
2 secondes. Que faire ? Il donne un coup de volant à gauche. Mais non, il voit les phares d’une voiture venant en sens inverse ! Alors de nouveau à droite.
1 seconde. Paralysé de peur, il réagit trop lentement et heurte le poids lourd. Il ouvre la bouche pour crier…
Plus une seconde à vivre !
Un accident de ce genre peut arriver à chacun, sans doute avec quelque variante, mais de manière semblable. Pas seulement à l’automobiliste, mais aussi au motocycliste, au cycliste ou au piéton. Chaque jour le trafic fait des victimes, dans toutes les catégories de personnes : jeunes et vieux, riches et pauvres.
Au moment où l’on s’y attend le moins, des vies s’éteignent.
Si cela vous arrivait, où
passeriez-vous l’éternité
? Tout n’est pas terminé avec la mort. Jésus
Christ dit expressément :
« Ne vous étonnez pas de cela ; car l’heure vient en laquelle tous ceux qui sont dans les sépulcres entendront sa voix ; et ils sortiront, ceux qui auront pratiqué le bien, en résurrection de vie ; et ceux qui auront fait le mal, en résurrection de jugement » (Jean 5:28, 29).
Il est écrit en Apocalypse 20:12 : « Les morts furent jugés d’après les choses qui étaient écrites dans les livres, selon leurs œuvres ». Mais après, tous ceux que Dieu doit juger seront jetés dans l’étang de feu !
Tout homme est pécheur et coupable devant Dieu. Il n’y en a aucun qui fasse le bien. Et le salaire du péché est la mort. À quoi servent les amis, de quelle utilité sont les biens, quand la mort survient ? Ne vous laissez tromper par rien ni par personne. Ne perdez pas votre âme !
Le Seigneur Jésus est venu sur cette terre pour vous sauver de
la mort et du jugement. Il est mort à la place du pécheur, afin de pouvoir lui
donner la vie. Dieu a jugé son Fils
,
afin de pouvoir accorder la grâce à l’homme :
« Le don de grâce de Dieu, c’est la vie éternelle dans le Christ Jésus » (Romains 6:23).
À qui s’adresse cette offre ?
À celui qui est conscient d’avoir mérité le jugement de Dieu. À celui qui croit que Jésus Christ est mort pour ses péchés.
Qui croit en Jésus Christ « ne vient pas en jugement ; mais il est passé de la mort à la vie » (Jean 5:24).
Il n’y a pas d’autre possibilité d’échapper au jugement de Dieu. Jésus est le seul chemin pour avoir le vrai repos, la paix et la joie.
Et comme il passait, il vit un homme aveugle dès sa naissance. Et ses disciples l’interrogèrent, disant : Rabbi, qui a péché : celui-ci, ou ses parents, pour qu’il soit né aveugle ? Jésus répondit : Ni celui-ci n’a péché, ni ses parents ; mais c’est afin que les œuvres de Dieu soient manifestées en lui (Jean 9:1-3).
Jésus, l’ayant entendu, dit : Cette maladie n’est pas à la mort, mais pour la gloire de Dieu, afin que le Fils de Dieu soit glorifié par elle (Jean 11:4).
Il y a quelques années, je tenais une série de réunions dans une ville de Californie. Un dimanche, j’avais parlé sur le texte : « Quiconque boit de cette eau-ci aura de nouveau soif ; mais celui qui boira de l’eau que je lui donnerai, moi, n’aura plus soif à jamais » (Jean 4:13, 14).
J’avais remarqué, assise sur un des premiers bancs, une jeune femme qui paraissait très malheureuse. Elle me fixait de ses grands yeux anxieux, et écoutait avec une attention soutenue.
Après la réunion, je m’étais renseigné et avais demandé qui était la jeune personne, au premier rang, qui semblait si malade ?
— C’est une étudiante. Elle vient d’une famille chrétienne ; il y a une année, elle a rejeté tout ce qui a affaire avec la foi, pour chercher la satisfaction dans le monde. Mais depuis six semaines elle souffre d’une grave maladie. Elle n’a plus longtemps à vivre. Le docteur ne lui donne aucun espoir de rétablissement. Et elle se sent maintenant très malheureuse.
J’avais prié pour elle ; chaque soir je regardais si elle était là, espérant la voir encore une fois. Mais elle ne revint pas.
Quelques semaines plus tard, on me demanda de visiter la jeune femme. J’entrai dans la chambre, et saluai la malade par ces mots :
— Je suis heureux que vous m’ayez fait appeler ! Que puis-je pour vous ?
— Ah, monsieur, hier le docteur m’a révélé que je n’avais plus que trois semaines à vivre, et je ne suis pas sauvée ! J’aimerais bien apprendre à connaître Christ, mais comment puis-je savoir s’il y a encore de l’espoir pour moi ? Quand j’étais en bonne santé, je lui ai délibérément tourné le dos. J’avais du succès dans le monde. Je jouissais de la considération des hommes et avais beaucoup d’amis. Mais maintenant ! Plus que trois semaines et je vais rencontrer Dieu, et devoir rendre compte de ma vie sur la terre !
Avec quelle joie j’ouvris ma bible ! Je lui montrai la grâce infinie du Seigneur Jésus, et le chemin qu’il a parcouru de la gloire céleste jusqu’à la croix de Golgotha, pour la sauver, elle aussi. Je lui dis que, si elle lui ouvrait son cœur et lui confessait sa faute, tous ses péchés seraient effacés ; que la déclaration de Jean 3:18 était valable pour elle aussi : « Celui qui croit en lui n’est pas jugé, mais celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu ».
Puis je demandai :
— Croyez-vous que le Seigneur Jésus est le Fils de Dieu ?
— Oui, je le crois.
— Croyez-vous que Dieu, le Père, l’a envoyé sur la terre afin de mourir pour des pécheurs ?
— C’est écrit dans la Bible, oui, je le crois.
— Croyez-vous que, quand Dieu déclare : Je ne mettrai pas dehors celui qui vient à moi, il le pense vraiment ?
— Cela s’applique à chacun, n’est-ce pas ?
— Oui, certainement : « Car Dieu a tant aimé le monde,
qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque
croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle ».
Faites-vous partie de ces « quiconque » ?
— Oui.
— Alors jetez encore un coup d’œil sur le verset 18 ! Deux
catégories de personnes sont mentionnées. Celles qui croient en lui et celles
qui ne croient pas. Des personnes qui font partie de la première, il est
dit : « Celui qui croit en lui n’est
pas jugé
». Des autres : « Celui qui ne croit pas est déjà jugé
». Avant de vous
demander à quelle catégorie vous appartenez, j’aimerais d’abord prier avec
vous.
Je suppliai Dieu d’ouvrir, par son Esprit, sa Parole à la malade, afin qu’elle trouve accès dans son cœur. Puis je demandai :
— À laquelle de ces deux catégories vous rattachez-vous maintenant ?
Après un long silence, levant sur moi des yeux remplis de larmes, elle répondit :
— À la première.
— Comment le savez-vous ?
— Parce que je crois en lui. Il ne dit pas qu’il refuse de m’accepter, parce que je viens si tard. Je suis venue, et je crois en lui.
— Qu’est-il encore dit de vous ?
— Je ne serai pas jugée ! s’exclama-t-elle avec joie.
J’insistai encore :
— Cela suffit-il pour rencontrer Dieu ?
— Oui, cela suffit — pas jugée !
Cet entretien eut lieu trois semaines avant que la jeune femme entre dans l’éternité. Je la vis encore deux fois avant que je continue mon voyage.
Cinq semaines plus tard, je rencontrai le prédicateur qui l’avait visitée après mon départ, et il me raconta que, juste trois semaines après ma première visite, il avait été appelé chez elle, alors qu’elle était mourante. Elle lui avait donné pour moi le message que tout était en ordre, et ses dernières paroles avaient été « pas jugée ».
Je sors de chez le docteur. Les jambes lourdes, je regagne mon appartement. Maintenant je le sais. J’ai le cancer. Le médecin a essayé de me présenter la chose avec ménagement, mais j’ai voulu savoir la vérité.
L’opération n’est pas compliquée. Mais après l’avoir subie, serai-je encore un homme normal, capable de travailler à plein temps et performant ? Ou bien la maladie s’étendra-t-elle rapidement ailleurs ?
Dans la rue j’observe les passants. Ils vont et viennent d’un
pas léger ! Ils rient et plaisantent. Ils peuvent encore s’intéresser à
tout. Pourquoi la main du destin m’a-t-elle frappé, moi, pourquoi
s’est-elle abattue sur moi ? Oui, pourquoi
?
Il y a peu de jours encore, tout allait bien pour nous. Nous avions une vie familiale paisible, des enfants en bonne santé, un foyer confortable. Nous pouvions nous offrir beaucoup de choses.
Mais depuis la fin de la semaine dernière tout a changé. Nous traversions la campagne, et l’accident est arrivé… Une collision avec une autre voiture sur la chaussée verglacée ! Nous nous en sommes sortis avec de légères blessures, mais ma femme a été transportée inconsciente à l’hôpital.
Qu’adviendra-t-il d’elle, de nous ? Nous ne le savons pas. D’un moment à l’autre le soleil a disparu de notre vie. L’avenir paraît si sombre…
Pourquoi cela nous est-il
arrivé à nous
?
D’innombrables cas semblables se produisent chaque jour ! Voici encore un exemple tiré de la Bible.
Nous lisons au sujet du roi Ézéchias, qu’il fit ce qui est droit aux yeux de Dieu. Son père avait introduit les dieux des nations à Jérusalem. Mais Ézéchias avait détruit les statues des faux dieux et ôté ce qui pouvait entraîner le peuple d’Israël à l’idolâtrie. Il ne s’était pas détourné des commandements que l’Éternel avait commandés à Moïse. — Son histoire est rapportée en 2 Rois 18 à 20 et en Ésaïe 38.
Ne pouvait-on pas s’attendre à ce que Dieu l’aide ? Certainement, et c’est ce qu’il fit. Lorsque le roi d’Assyrie vint contre Jérusalem avec une puissante armée, Dieu l’empêcha d’élever une terrasse contre la ville et de renverser les murailles. Il ne put pas lancer une seule flèche. Et la même nuit, un ange de Dieu sortit et frappa 185 000 hommes de l’armée ennemie, de sorte que les Assyriens durent reconnaître leur défaite. Vous direz qu’Ézéchias méritait une telle réussite. Il a dû lui-même le penser.
Mais en ces jours-là précisément, il tomba malade à la mort
. Le prophète fut envoyé vers lui pour lui
dire : « Ainsi dit l’Éternel : Donne des ordres pour ta maison,
car tu vas mourir et tu ne vivras pas ».
Ici aussi nous voyons la main qui semble frapper sans discernement. Ézéchias ne s’attendait absolument pas à cela. Il est tout abattu et plein de « pourquoi ».
« Pourquoi est-ce que
cela m’atteint, moi
? »
Mais que fit Ézéchias ? Il se tourna vers la muraille, et pria l’Éternel.
Après avoir été frappé par un coup douloureux, avez-vous agi comme Ézéchias ? C’est la meilleure chose que vous puissiez faire.
Ézéchias dit : « Hélas, Éternel ! souviens-toi, je te prie, que j’ai marché devant toi en vérité et avec un cœur parfait, et que j’ai fait ce qui est bon à tes yeux ! » Il verse beaucoup de larmes. Il pense : Maintenant que le pays est de nouveau en repos, vais-je devoir passer par les portes de la mort sans accomplir mes jours ? Ne plus servir Dieu et ne plus contempler l’homme sur la terre ?
Quand on voit la mort de si près, on se souvient de ses péchés. Ce fut le cas pour Ézéchias, cet homme pieux. Il lève les yeux en haut anxieusement, et son cœur s’écrie : « Seigneur, je suis opprimé ; garantis-moi ! » Une prière étrange ! Peut-on se présenter devant le juge et le supplier : Enlève mes iniquités, pour que je puisse me tenir devant toi ? Un tel aveu ne permettrait pas à un juge terrestre de remettre la peine. Il devrait prononcer le mot « coupable » et exiger l’expiation.
Mais Dieu, le Juge de tous les hommes, veut et peut agir autrement, parce que Jésus Christ, son Fils, a porté et expié sur la croix les péchés de ceux qui — comme Ézéchias — se tournent vers lui avec un cœur repentant. Jésus s’est présenté comme Garant pour eux devant Dieu. Et dans son amour envers nous, Dieu a mis sur lui le châtiment de notre paix. Il l’a fait aussi bien pour les hommes de l’Antiquité que pour les pécheurs du temps présent. Il suffit pour l’homme de se tourner par la foi vers ce Substitut.
Aussitôt Ézéchias reçoit l’heureuse certitude que Dieu a jeté tous ses péchés derrière son dos
!
Tel est le but et le fruit de sa grande épreuve et il s’écrie : « Tu m’as rendu la santé, et tu m’as fait vivre ». Cela s’est passé en l’espace de quelques heures.
Le prophète n’était pas encore arrivé au milieu de la ville que la parole de Dieu vint à lui :
« Retourne, et dis à Ézéchias… : J’ai entendu ta prière, j’ai vu tes larmes ; voici, je te guérirai ; le troisième jour tu monteras à la maison de l’Éternel ; et j’ajouterai quinze années à tes jours ».
Ézéchias retira un grand gain de cette douloureuse épreuve : non pas les quinze années de prolongation de sa vie, mais la certitude du salut éternel de son âme et du pardon de ses péchés.
La main de Dieu qui nous frappe veut aussi nous amener à entrer tout de suite devant Dieu, à nous courber devant lui, et à régler pour toujours, par la foi en Jésus Christ, la question de nos péchés et de nos fautes.
L’avez-vous déjà fait ? Faites-le aujourd’hui, car vous ne savez pas si Dieu vous ajoutera encore des années de vie !
« Venez, et plaidons
ensemble, dit l’Éternel : Si vos péchés sont comme le cramoisi, ils
deviendront blancs comme la neige ; s’ils sont rouges comme l’écarlate,
ils seront comme la laine
» (Ésaïe 1:18).
Dieu doit parfois faire passer les hommes par de sévères épreuves pour qu’ils se tournent vers lui et se convertissent.
Le couple Lindemann en a fait l’expérience. Les jeunes époux étaient en bonne santé, aisés et ne connaissaient ni souci ni peine. La naissance d’un fils vint combler leur bonheur. Le petit Marc était un garçon plein de vie.
Mais une épreuve douloureuse survint alors. Marc tomba malade ; les parents consultèrent les meilleurs médecins, et firent tout pour conserver leur enfant en vie, mais son état empirait à vue d’œil. Finalement Dieu, dont les pensées et les voies sont au-dessus des pensées des hommes, recueillit le petit garçon auprès de lui dans le paradis. Toute joie disparut de la maison. Profondément bouleversés et accablés d’une affliction indicible, les parents entreprirent les préparatifs pour l’ensevelissement.
Le prédicateur de l’endroit, qu’ils contactèrent, était un croyant. Il se trouvait devant une tâche difficile, car ni le père ni la mère ne voulaient entendre parler du Dieu d’amour. « Non, non ! » s’était récriée la mère, « Dieu n’est pas amour, Dieu est cruel ! Il nous a ravi notre plus grand trésor et a brisé notre bonheur familial ! » Devant la tombe du petit Marc, le prédicateur lut une portion de la parole de Dieu, puis dit aux parents : « Vous ne pouvez pas comprendre que Dieu vous ait retiré votre cher petit. Mais il l’a fait, parce qu’il vous aime. Il voulait avoir au moins un membre de votre famille au ciel.
Vous, parents, vous ne vous êtes pas souciés de Dieu ni du ciel. Si votre fils était resté avec vous, vous ne l’auriez pas conduit à Lui. Peut-être même auriez-vous cherché à l’empêcher de se tourner par la foi vers le Seigneur Jésus et de se convertir.
Écoutez une courte histoire : Un berger voulait conduire son troupeau dans un parc pour le mettre à l’abri des dangers de la nuit. Il y apporta du bon fourrage et pensa que les bêtes allaient le suivre. Mais elles ne le firent pas. Il essaya de les attirer par divers moyens : rien ne put décider les moutons à entrer. Au contraire, ils allaient dans la direction opposée, où toutes sortes de dangers les guettaient. Aimant ses bêtes et ne voulant en perdre aucune, le berger saisit la plus petite brebis, la prit dans ses bras et la déposa dans le parc. Que se passa-t-il alors ? Immédiatement la mère suivit son petit, et toutes les autres brebis coururent après elle. Aucune ne demeura dehors dans l’obscurité qui tomba bientôt.
Le Seigneur Jésus se nomme aussi le « bon Berger ». Son parc accueillant est le ciel. Chers amis, Marc est la brebis qu’il a prise dans ses bras et qu’il a déposée dans son parc. Ne voulez-vous pas vous comporter en bons parents en vous engageant dès maintenant, par la foi au Seigneur Jésus, dans son chemin, et en le suivant là où votre petit est déjà ? »
Jésus dit : « Moi, je suis la porte : si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé ; et il entrera et il sortira, et il trouvera de la pâture… Je suis le bon berger : le bon berger met sa vie pour les brebis… Mes brebis écoutent ma voix, et moi je les connais, et elles me suivent, et moi, je leur donne la vie éternelle, et elles ne périront jamais ; et personne ne les ravira de ma main » (Jean 10:9, 11, 27, 28).
Un jeune homme suivait depuis quelques années déjà des cours à l’université. Il voulait devenir juriste.
Mais les études ne lui plaisaient pas. Pour se distraire, il prit des leçons d’équitation. Là, dans le monde des chevaux et des cavaliers, il se sentait à l’aise. Financièrement, il pouvait bien se l’accorder. Il envisageait même d’arrêter tout à fait ses études pour ouvrir un manège.
Mais alors survint un événement qui anéantit tous ses plans. À la suite d’un saut raté, il fit une chute si malencontreuse, qu’il dut être transporté à l’hôpital avec de sérieuses blessures internes et externes. Il semblait bien qu’il ne pourrait plus monter en selle.
Seul dans sa chambre d’hôpital, le blessé a beaucoup de temps pour méditer. Et comme la guérison paraît très incertaine, il se met à penser à la mort. Mais cela l’inquiète et le remplit de crainte. Car le livre de sa vie renferme des pages noires, qu’il préférerait ne montrer à personne. Ce qui le tourmente encore plus, c’est qu’il devra rendre compte une fois devant le Dieu saint et omniscient. Et alors ? Il sait qu’il sera perdu, éternellement perdu. Il prend la ferme résolution de commencer une nouvelle vie, s’il recouvre la santé.
Entrant dans sa chambre, une infirmière se met à installer un paravent autour de son lit. Une grande crainte saisit le malade. Il sait ce que cela signifie. Dans cet hôpital, on a l’habitude d’isoler de cette manière les lits des patients pour lesquels il ne reste plus d’espoir, et dont la fin est proche. Le jeune homme se demande si son état est vraiment si grave. Va-t-il bientôt mourir ? Au loin il perçoit une sonnerie de cloche. Combien de temps pourra-t-il encore l’entendre ?
Un texte est suspendu au mur de sa chambre, avec les mots : « Venez à moi, vous tous qui vous fatiguez et qui êtes chargés, et moi, je vous donnerai du repos » (Matthieu 11:28). Ses regards se promènent du paravent au texte, et du texte au paravent. Oh ! cette affreuse cloison qui lui annonce que sa fin est proche ! Et puis les paroles encourageantes du Sauveur des pécheurs !
Le jeune homme sait qu’il doit changer, et il a déjà décidé de le faire. Mais en aura-t-il encore le temps ?
Il se rappelle nettement les réunions d’évangélisation qu’il a entendues. Le récit de la naissance du Christ, de sa vie et de sa mort ne lui est pas inconnu. Il n’avait rien voulu en savoir, s’en était détourné consciemment et avait choisi un chemin dans le monde et dans le péché. Le salut était-il maintenant encore possible pour lui, ou était-ce trop tard pour toujours ?
Alors il s’écrie :
— Seigneur, je viens, je viens à toi ! Ce n’est pourtant pas encore trop tard ?
« Pauvre jeune homme, il commence à divaguer ! » constate son voisin de lit, qui avait naturellement aussi observé la mise en place du paravent, et savait ce que cela signifiait.
Mais le Seigneur l’a entendu, comme il entend quiconque crie à lui avec repentance et foi. Une paix inconnue jusqu’alors pénètre dans le cœur du malade. Il sait maintenant que ses péchés sont pardonnés, et la peur de la mort se retire tout à coup de lui. Il ne s’est encore jamais senti aussi heureux. Il est prêt à mourir.
Non, pourtant pas encore tout à fait. Il pense à son frère, à ses amis. Comme il voudrait leur raconter ses expériences et les avertir ! Il aimerait annoncer à tous ceux qui l’entourent le grand bonheur qui lui est arrivé.
À ce moment la porte s’ouvre, et l’infirmière s’approche de son lit.
— Monsieur, excusez-moi, je vous prie, dit-elle. J’ai apporté par mégarde le paravent dans la fausse chambre. Ne m’en veuillez pas, s’il vous plaît !
À la grande surprise de l’infirmière, le patient s’écrie sans longue réflexion :
— Vous en vouloir, mademoiselle ? — Votre erreur a été l’occasion de la plus merveilleuse expérience de ma vie !
Et alors il lui raconte ce que l’amour libérateur de son Sauveur a fait pour lui.
Le blessé se rétablit et put quitter l’hôpital en homme heureux. Il fut un témoin reconnaissant pour Celui qui lui avait pardonné tous ses péchés et lui avait donné la paix et la joie.
Par les hautes fenêtres d’une vingtaine de mètres, les rayons du soleil éclairent les escaliers de marbre de la grande gare centrale de New York. On se croit presque dans une cathédrale. Mais les milliers de voyageurs n’y prêtent aucune attention. Ils sont pressés et n’ont pas le temps de penser à toutes les personnes qui se croisent ici et se trouvent peut-être dans la détresse.
Toutefois quelqu’un fait exception. C’est le porteur numéro 42, un « homme de couleur » d’environ quarante ans.
Une jeune femme accompagnant une dame en fauteuil roulant l’appelle justement :
— Porteur !
Le commissionnaire se dirige vers elle.
— Voulez-vous, s’il vous plaît, conduire ma mère au train pour Philadelphie ? J’ai encore un message urgent à transmettre.
Ainsi le porteur pousse le fauteuil roulant à travers la foule. La vieille dame prend son mouchoir et s’essuie les yeux.
Engageant la conversation, le porteur demande :
— Est-ce peut-être votre fille, madame ?
La dame approuve d’un signe de tête, et le Numéro 42 continue à parler, jusqu’à ce qu’ils atteignent le quai désiré.
La dame recommence alors à s’essuyer le visage, à se frotter les yeux et finalement, elle se poudre.
— Voit-on encore que j’ai pleuré ? demande-t-elle au Numéro 42.
— Presque plus.
— Je ne veux pas que ma fille remarque mon désespoir. Je suis malade, très malade, et le médecin m’a laissé entendre que j’aurai encore beaucoup à souffrir jusqu’à ce que la mort me délivre. Personne ne peut m’aider.
— Dieu peut vous aider, répond tranquillement le Numéro 42.
— Pensez-vous que je puisse croire à un Dieu dans le ciel, quand il me fait passer par de telles souffrances ?
— Il a envoyé son propre Fils afin de souffrir et mourir pour nos péchés.
— Je ne comprends pas. Dois-je conclure que Dieu m’a envoyé cette maladie ?
— Oui, madame. Beaucoup de personnes pensent que le hasard est seul en cause, mais je reçois tout de la main de Dieu, et c’est pour cela que je suis toujours tranquille. Dieu conduit ma vie et me tient en sa main… Mais voilà votre fille !
— Comment vous appelez-vous ? demande encore la dame, alors que le commissionnaire l’aide à monter dans le train.
— Ralston Young, madame, porteur numéro 42.
Un an plus tard, le Numéro 42 reçoit une lettre avec le contenu suivant : « Ma mère est décédée hier. Elle m’a priée de vous communiquer qu’elle est partie en pleine paix et en se confiant en Dieu. La famille vous exprime sa reconnaissance ».
Ralston est heureux d’avoir pu, avec le secours de Dieu, aider son prochain. Il accomplit avec fidélité son devoir journalier de porteur et directeur de conscience à la gare centrale de New York.
D’où viennent les guerres, et d’où les batailles parmi vous ? N’est-ce pas de cela, de vos voluptés qui combattent dans vos membres ? Vous convoitez, et vous n’avez pas ; vous tuez et vous avez d’ardents désirs, et vous ne pouvez obtenir ; vous contestez et vous faites la guerre ; et vous n’avez pas, parce que vous ne demandez pas ; vous demandez, et vous ne recevez pas, parce que vous demandez mal, afin de le dépenser pour vos voluptés.
C’est pourquoi il dit : « Dieu résiste aux orgueilleux, mais il donne la grâce aux humbles ». Soumettez-vous donc à Dieu… Approchez-vous de Dieu, et il s’approchera de vous. Nettoyez vos mains, pécheurs, et purifiez vos cœurs, vous qui êtes doubles de cœur. Sentez vos misères, et menez deuil et pleurez.
Que votre rire se change en deuil, et votre joie en tristesse. Humiliez-vous devant le Seigneur, et il vous élèvera (Jacques 4:1-3, 6-10).
Le nom de Caïn ne paraît pas dans les livres d’histoire universelle. Les chercheurs ont de la peine à remonter jusqu’au début de l’humanité. Les archéologues ont certes pu déterrer d’innombrables tablettes, sur lesquelles, à partir du quatrième millénaire av. J.C. déjà, des symboles et des caractères cunéiformes avaient été gravés dans l’argile encore tendre. Les chercheurs sont parvenus à déchiffrer ces écritures pictographiques et syllabiques. Ils y ont trouvé des indications et des descriptions concernant la Babylonie d’autrefois — le pays des Sumériens — avec ses cités-États, gouvernées par des princes. Ceux-ci se considéraient comme les représentants sur terre des innombrables divinités qui protégeaient les villes. Les premiers documents historiques humains se trouvent ainsi mêlés de mythes ; les événements antiques sont souvent racontés d’une manière poétique et interprétés d’après des traditions orales…
Mais la Bible (ou les Saintes Écritures) a été écrite par des hommes que Dieu a inspirés par son Esprit. L’apôtre Paul déclare que « toute écriture est inspirée de Dieu » (2 Timothée 3:16), et il entend par là tous les livres de la Bible. Celui qui lit la Bible attentivement et avec humilité remarquera vite qu’elle est la parole de Dieu et qu’on peut s’y fier.
Au chapitre 4 du livre de la Genèse, nous trouvons l’histoire de Caïn, le fils qui naquit au premier couple après la chute.
Caïn devint un bon cultivateur. Il ne disposait pas de livre pour l’instruire, mais son champ labouré rapportait de beaux fruits. Son cœur était occupé de pensées religieuses, aujourd’hui encore très répandues parmi les hommes. Caïn savait certes qu’il était un pécheur et ne pouvait pas, comme tel, se présenter devant le Dieu saint. Mais ne pouvait-il pas réparer cette faute par ses efforts et son zèle ?
Ainsi il décida d’apporter à Dieu ce qu’il estimait être la meilleure offrande : les plus beaux fruits, ceux qui lui avaient donné le plus de travail. « Que puis-je faire de mieux ? » se demanda-t-il. Pour présenter son offrande à Dieu, il dut bâtir un autel et faire fumer les fruits sur le feu. Alors qu’il s’y occupait, il vit que son plus jeune frère faisait fumer un animal de son troupeau sur un autre autel.
Curieusement, Caïn dut constater d’une manière ou d’une autre que Dieu n’avait pas égard au sacrifice qui avait une si grande valeur à ses propres yeux, mais qu’il agréait Abel et son offrande. Alors une colère noire monta en lui : « Comment donc ! ma personne et tous mes efforts n’ont aucune valeur ! Tandis que celui-ci, qui offre un animal né sans contribution de sa part, semble être agréable à Dieu ! »
Plein de jalousie, il parla à son frère et — bien que Dieu l’ait averti — il le tua ! Le zèle religieux et le meurtre ! Il en est toujours ainsi : L’homme qui veut venir à Dieu avec sa propre justice et par ses propres efforts, hait et persécute ceux qui reconnaissent être sauvés uniquement par la repentance et la foi au Seigneur Jésus.
La suite de la vie de Caïn est aussi tragique que son commencement. Au lieu de se repentir devant Dieu de tous ses péchés et de l’affreux meurtre de son frère, au lieu de faire appel à sa grâce divine et d’obtenir la paix de la même manière que ses parents, il tourna le dos à Dieu. « Caïn sortit de devant l’Éternel ». Il préféra laisser subsister ses nombreux péchés entre lui et Dieu.
Depuis ce moment, il fut continuellement en fuite devant Dieu et essaya de l’oublier. Caïn se construisit une ville et chercha à y vivre sans s’occuper de Dieu — une vie sans Dieu. Il mena son existence uniquement selon ses propres pensées et ses idées, mais aussi selon ses passions, ses plaisirs et ses convoitises. Sans qu’il en ait eu conscience, le Méchant l’y poussait. Les incrédules rient de cet ennemi, sous la puissance duquel ils se trouvent. « Il n’existe pas », se disent-ils. Pourtant, il entraîne de cette manière dans la perdition les « fils de la désobéissance », qui ne s’inquiètent pas de la volonté de Dieu.
Cela ne nous étonnerait pas que Caïn ait cherché à tranquilliser sa conscience par des propos impies : « Qu’est-ce que le péché ? — une absurdité dans la vie, rien de plus. — D’ailleurs tout est fini avec la mort. — Je n’ai encore jamais vu Dieu ; au fait, existe-t-il ? — J’ai aussi essayé une fois la religion, mais cela a été la plus grande bêtise de ma vie ». Vous rassurez-vous aussi par de telles paroles, bien qu’une voix intérieure vous avertisse distinctement : « Il est réservé aux hommes de mourir une fois, — et après cela le jugement » (Hébreux 9:27) ?
Ne vous irritez pas en lisant ce qui précède ! L’amour de Jésus Christ nous contraint à vous avertir. Tournez-vous vers lui ! il vous appelle, vous aussi : « Venez à moi, vous tous qui vous fatiguez et qui êtes chargés, et moi, je vous donnerai du repos » (Matthieu 11:28).
« Oh ! si tu avais fait attention à mes commandements, ta paix aurait été comme un fleuve, et ta justice comme les flots de la mer.
Mais les méchants sont comme la mer agitée, qui ne peut se tenir tranquille et dont les eaux jettent dehors la vase et la boue.
Il n’y a pas de paix, dit mon Dieu, pour les méchants » (Ésaïe 48:18 ; 57:20, 21).
Méchant ? — Je ne fais pas partie de cette catégorie. Vraiment ? Les méchants, ce sont des gens sans Dieu. Vous n’avez pas de Dieu. Vous ne connaissez pas Dieu. Vous ne vous souciez pas de ses commandements. Vous êtes indifférents à la parole de Dieu. Par conséquent, vous n’avez pas non plus de paix. Vous ne goûtez pas la paix de Dieu. Vous pouvez lire tout cela dans la Bible.
Le flot de nouvelles déversé chaque jour par les médias parle de guerres, de combats et de terrorisme.
Vous pouvez naturellement ne pas y prêter attention, laisser les nouvelles entrer par une oreille et sortir par l’autre. Vous pouvez mettre le journal de côté sans le lire, éteindre les appareils. Ainsi vous ne saurez rien de tout cela.
Mais l’insatisfaction règne autour de vous. Votre propre cœur ne connaît pas non plus la paix, parce que Dieu n’est pas dans votre vie. Vous ne vous inquiétez pas des commandements de Dieu, et ne voulez pas écouter ce que Dieu dit, aussi l’état de votre cœur demeure-t-il inchangé.
C’est là que réside tout le problème. Nous n’avons pas la paix, parce que nous sommes désobéissants, en révolte contre Dieu. Nous voulons diriger nous-mêmes notre vie, alors que Dieu a pourtant tous les droits sur elle. La Bible appelle cela le péché. Pourrait-il y avoir la paix dans un pays tant que la population est en rébellion contre le gouvernement établi ?
Et pensez-vous pouvoir obtenir la paix sans vous courber devant Dieu, sans reconnaître sa souveraineté et lui confesser vos péchés ? Si vous voulez jouir de la paix, vous devez écouter. « Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, n’endurcissez pas vos cœurs… » (Hébreux 3:8).
Ce n’est pas la volonté de Dieu que l’homme n’ait pas la paix. Du côté de Dieu tout est en ordre. Il veut vous offrir la paix comme un don. Il suffit de l’accepter.
Considérez bien le verset 5 d’Ésaïe 53 : « Le châtiment de notre paix a été sur lui ». Christ a porté à Golgotha le châtiment pour les péchés de tous ceux qui croient en lui. Si vous mettez votre confiance en Dieu, tout sera en règle entre Dieu et vous.
Alors vous pourrez vous aussi dire avec l’apôtre Paul : « Ayant donc été justifiés sur le principe de la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus Christ » (Romains 5:1).
Au Moyen Age, un certain général Dalton fut envoyé, avec ses soldats, pour prendre une ville en révolte.
Les habitants fermèrent les accès et ne laissèrent pas l’envahisseur entrer. La ville avait des murs solides et de puissantes portes. Il aurait fallu sacrifier beaucoup de vies humaines pour la prendre d’assaut. Aussi Dalton décida-t-il de fermer hermétiquement, de l’extérieur aussi, tous les passages afin que personne non plus ne puisse sortir.
Les vivres ne tardèrent pas à s’épuiser dans la ville et une famine survint.
Ne pouvant plus supporter de voir une telle misère, un habitant de la ville alla en secret vers le général et lui rapporta que les hommes commençaient à mourir de faim.
— Qu’ils se rendent, répondit Dalton, alors ils recevront des vivres en abondance.
Le messager transmit cette réponse à ses concitoyens, mais les principaux de la ville refusèrent d’écouter.
— Nous préférons mourir, dirent-ils.
Le nombre des victimes de la famine augmentait de jour en jour.
Le messager vint encore une fois chez Dalton :
— Pour l’amour de Dieu, épargnez la ville, Général !
— Les habitants sont-ils prêts à se rendre ? demanda Dalton.
— Non. Ils préfèrent mourir, et ils meurent effectivement par centaines. Pouvez-vous prendre la responsabilité de laisser mourir tous ces gens ?
Le général Dalton réfléchit un moment avant de répondre.
— Non, dit-il enfin, je ne peux pas les laisser mourir, même s’ils sont mes ennemis. Officiers, veillez à ce que des vivres en suffisance soient apportés dans la ville !
Il chargea le messager de dire à ses concitoyens qu’il ferait tout ce qui était en son pouvoir pour les préserver de la famine, même s’ils ne voulaient pas se rendre.
— Toutefois je maintiens le siège contre la ville, car vous êtes en révolte contre mes princes. Mais tant que j’aurai des vivres, je les partagerai avec vous.
La ville fut approvisionnée en denrées alimentaires et on fit connaître le message du général.
Ce fut de la manne divine et une bonne nouvelle de grâce.
Quelques jours plus tard les citoyens convoquèrent une assemblée pour décider de ce qu’il fallait faire. Pendant cette réunion, un des conseillers de la ville fit la déclaration suivante :
« Nous pensions que le général Dalton était un homme dur et cruel, mais tel n’est pas le cas. Il l’a prouvé en ne nous laissant pas mourir de faim. Ne ferions-nous pas mieux de capituler ? Nous ne pouvons pas accepter de manger ses vivres, et continuer à nous battre contre lui ! Ne posons pas de conditions. L’homme qui a agi ainsi envers nous ne nous traitera pas injustement si nous nous rendons ».
Ils acceptèrent à l’unanimité, et envoyèrent le message suivant à Dalton : « Général, les vivres que vous nous avez envoyés pour nous sauver de la famine prouvent que vous nous voulez du bien. Nous renonçons à résister plus longtemps face à un tel traitement. Nous ouvrons les portes et nous remettons à votre grâce. Faites-nous ce que vous voulez ».
Le général entra dans la ville avec son armée. Plus les citoyens apprirent à le connaître, plus ils apprécièrent sa justice et son affabilité. Ils s’étonnèrent de lui avoir si longtemps refusé la reddition.
La peur est une mauvaise conseillère. Les citoyens de cette ville s’étaient laissés diriger par elle. Cela leur coûta beaucoup de victimes inutiles.
Le comportement de certains hommes envers Dieu ressemble à celui des habitants de cette ville.
Ils considèrent Dieu comme un ennemi, qui leur réserve toutes sortes de difficultés et cherche à les intimider par des menaces. Ils se trompent.
Beaucoup d’autres points communs existent encore entre l’attitude des hommes à l’égard de Dieu et le comportement des rebelles vis-à-vis du général Dalton.
La Bible dit avec raison que nous sommes ennemis de Dieu. Cela se manifeste peut-être d’une manière plus visible chez les uns que chez les autres. Mais il n’en demeure pas moins vrai que « la pensée de la chair est inimitié contre Dieu ».
Dieu demande aux hommes — à vous aussi : « Livre-toi à moi ! »
Vous refusez peut-être de vous soumettre, parce que vous ne lui faites pas confiance. Vous supposez que Dieu vous traitera durement. Et vous tenez fermées les portes de votre cœur et de votre vie.
Que fait Dieu quand vous le rejetez et que vous persistez dans votre comportement hostile ? Vous écrase-t-il ? Non, loin de là ! Sa bonté ne reste pas sans témoignage — n’a-t-il pas donné du ciel de la pluie et des saisons fertiles ? Tout ce que nous avons vient de lui. Par cela il nous montre qu’il ne nous hait pas. Et il a encore fait plus, beaucoup plus.
Qui d’entre nous donnerait son fils unique pour ses ennemis ?
Dieu l’a fait !
Abandonnez-vous à lui sans condition et dites-lui : « J’ai péché contre toi, me voici, fais-moi ce que tu trouveras bon, car je sais que tu m’aimes ».
Alors vous vous étonnerez d’avoir refusé si longtemps la grâce de Dieu.
Devant le bâtiment des Nations Unies à New York, on peut voir la statue d’un homme musclé qui brandit dans sa main un marteau pour forger un soc de son épée. Cette statue exprime bien ce que nous désirons tous — la paix, une paix durable sur la terre.
Ce désir de paix a déjà été exprimé sur d’innombrables banderoles par des milliers de manifestants dans de très nombreuses villes !
On aspire à vivre enfin une fois tranquillement dans le monde, sans peur, sans menace de guerre avec les terribles armes destructives qui existent partout en énorme quantité.
Qui est vraiment pour la guerre ? — Ah ! disent les uns, ce sont les personnes qui, grâce à l’industrie de l’armement, alimentent leur compte en banque. D’autres rejettent la responsabilité sur les idéologues et hommes politiques qui veulent atteindre leurs buts par la force.
Il y a beaucoup de causes de guerre. Même l’ONU — l’Organisation des Nations unies en vue d’assurer la paix dans le monde — fondée en 1945 n’a pas pu empêcher les conflits guerriers qui, depuis lors, se sont enflammés dans le monde. Les peuples qui se battent veulent défendre jusqu’au sang leurs intérêts particuliers et leurs droits présumés légitimes.
Ne voit-on pas déjà la cause de ces conflits dans les plus petites cellules de la société humaine, à savoir partout où des hommes vivent ensemble ? Chacun de nous aurait sans doute quelque chose à dire sur l’égoïsme et les intérêts propres, les disputes et la haine, qui se manifestent sur nos lieux de travail ou même dans nos maisons.
La plupart du temps, nous cherchons la faute chez les autres. Mais Jésus Christ, le Fils de Dieu, qui connaît parfaitement les hommes, a dit une fois : « Car du dedans du cœur des hommes, sortent les mauvaises pensées, les adultères, les fornications, les meurtres, les vols, la cupidité, les méchancetés, la fraude, l’impudicité, l’œil méchant, les injures, l’orgueil, la folie. Toutes ces mauvaises choses sortent du dedans et souillent l’homme » (Marc 7:21-23).
Cela nous concerne tous. Et celui qui laisse place à de tels péchés dans sa vie doit reconnaître : « Il n’y a… point de paix dans mes os, à cause de mon péché » (Psaume 38:3). Ces manquements caractérisent la vie des impies, de ceux desquels il est dit : « Mais les méchants sont comme la mer agitée, qui ne peut se tenir tranquille et dont les eaux jettent dehors la vase et la boue. Il n’y a pas de paix, dit mon Dieu, pour les méchants » (Ésaïe 57:20, 21).
Mais Dieu n’en reste pas à cette constatation. Il veut donner à l’homme une paix profonde, durable. Pour que ce dernier puisse jouir d’une telle paix, il doit être délivré de ses péchés. Dieu y a pourvu en envoyant son Fils unique : Jésus Christ est devenu homme ; il s’est offert en sacrifice comme un agneau sans défaut et sans tache afin de porter nos péchés. Pour tous ceux qui croient en lui et désirent le suivre dans son chemin, il a subi le jugement de Dieu comme Substitut, de sorte que tous leurs péchés sont effacés.
Les disciples ont aussi connu une telle certitude, après avoir vécu le jour de la crucifixion du Seigneur Jésus dans une profonde affliction. Ce vendredi-là, Christ fut mis dans le tombeau, et le dimanche, alors que les disciples étaient assemblés, le Ressuscité parut au milieu d’eux, avec ces mots : « Paix vous soit ! » Ayant dit cela, il leur montra ses mains et son côté percés. « Les disciples se réjouirent donc quand ils virent le Seigneur » (Jean 20:19, 20).
Comme les disciples, quiconque reçoit aujourd’hui le Seigneur Jésus dans la repentance et la foi peut faire l’expérience durable de cette paix, qu’il décrit ainsi : « Je vous laisse la paix ; je vous donne ma paix ; je ne vous donne pas, moi, comme le monde donne. Que votre cœur ne soit pas troublé, ni craintif » (Jean 14:27).
Et dans ce monde ? N’y aura-t-il jamais la paix ? Est-ce que la statue dressée devant le bâtiment de l’ONU est une utopie ? L’artiste pensait aux paroles du prophète : « De leurs épées ils forgeront des socs, et de leurs lances, des serpes : une nation ne lèvera pas l’épée contre une autre nation, et on n’apprendra plus la guerre » (Ésaïe 2:4).
Mais cette prédiction ne s’accomplira sur la terre que lorsque toute résistance contre Dieu et son Fils, le Seigneur Jésus Christ, aura été brisée. Tous ceux qui n’écoutent pas maintenant l’évangile du salut en Christ et ne ploient pas les genoux devant lui, font de la résistance. Ils devront inévitablement passer par les jugements décrits dans le dernier livre de la Bible.
Mais les hommes qui sortiront de ce temps de jugement seront soumis de cœur à Christ, le Roi du royaume de paix qu’il établira sur la terre. Alors la parole prophétique deviendra réalité : Les armes n’auront plus leur raison d’être. Les champs et les vignes pourront être cultivés en paix. Sous la juste domination millénaire de Christ, celui qui appartiendra à ce royaume vivra des temps heureux de paix comme la terre n’en a plus connu depuis la chute de l’homme.
Il y a quelques années les Mémoires
du commandant de la flotte de l’air japonaise Mitsuo Fuchida parurent dans différents
journaux. Nous en reproduisons quelques extraits.
C’est par patriotisme que je m’engageai dans la voie menant vers une espèce particulière de gloire. Un jour, je conduisis notre flotte vers Pearl Harbour, déclenchant ainsi en fait dans cette partie de la terre la Seconde Guerre mondiale.
Le 7 septembre 1941 nos six porte-avions se trouvaient à environ 370 km au nord de l’île Oahu. Je contrôlai pour la dernière fois les communiqués de la centrale, avant de faire tourner les moteurs de mon torpilleur de trois places. À la tête de trois cent soixante appareils, je volais quelques minutes plus tard en direction de Hawaï, pour lancer une attaque surprise sur la flotte américaine qui stationnait là. Je ne pensais qu’au succès militaire sans me préoccuper du côté moral. Comme nous approchions de Hawaï, je vis au-dessous de nous toute la flotte américaine du Pacifique, au repos et en sécurité. L’attaque pouvait commencer.
Cinq des huit cuirassés dans le port furent mis hors de combat pour longtemps. Il y eut plus de trois mille morts parmi l’équipage. L’attaque surprit totalement les Américains et fut un plein succès.
Je vivais le plus grand jour de ma vie, celui dont je rêvais depuis longtemps. J’avais servi environ quinze ans dans l’aéronautique navale, et avec plus de 10 000 heures de vol, j’étais le pilote le plus expérimenté de l’armée de l’air japonaise. Aussi avais-je reçu le commandement. Par diverses opérations je cherchais encore à augmenter notre réussite. Mais après ce premier succès, les choses commencèrent à mal tourner pour le Japon.
Je faisais partie de ceux qui ne voulaient capituler sous aucun prétexte. Mais quand l’empereur décida la reddition du pays, je me fis une raison. Un jour avant que la bombe atomique tombe, je fus transféré de Hiroshima à Tokio au quartier général. Quand toutes les troupes furent libérées, je retournai dans mon village natal pour y exploiter une petite entreprise agricole. Je ne trouvais plus goût à la vie, et cela n’alla pas mieux lorsque commencèrent les procès contre les criminels de guerre japonais. Bien que je n’aie pas été mis en accusation, le général MacArthur me fit comparaître plusieurs fois comme témoin.
Un jour, alors que je descendais du train à la station de Shibuya et quittais la gare, un Américain me tendit un traité portant le titre : « J’étais prisonnier au Japon ». Je le fourrai dans ma poche, pour le lire plus tard tranquillement. Je commençai ma lecture ce soir-là dans ma chambre d’hôtel. Le papier contenait l’intéressant récit suivant, qui devait finalement changer toute ma vie :
« Le jour où je m’envolai pour Pearl Harbour, un soldat américain, Jake de Shazer, était occupé à peler des pommes de terre dans une caserne de Californie. Lorsqu’il entendit parler de l’attaque perfide, il jeta, de rage, sa pomme de terre contre le mur et s’écria : « Misérables Japs, attendez seulement que je vous saisisse au collet ! » Un mois après, il s’engagea dans une escadre de l’air, qui devait effectuer des représailles contre Tokio, depuis un porte-avions. Après le largage de leurs bombes, les attaquants eurent une panne de carburant, et furent contraints de se poser sur la côte chinoise. Mais celle-ci étant encore aux mains des Japonais, de Shazer, un homme avide de vengeance, fut fait prisonnier de guerre au Japon. Les terribles traitements subis au camp ne firent qu’augmenter sa soif de vengeance et le rendirent presque fou de colère.
Alors se produisit le miracle. Une bible pénétra dans le camp. De Shazer était sous-officier et dut attendre que ses supérieurs aient lu le livre. À vrai dire, il n’était pas très intéressé. Lorsque son tour arriva, il commença pourtant à lire la Bible, d’abord par ennui, puis parce qu’il fut saisi par sa lecture. Au bout de trois semaines, il était un autre homme. Car pendant cette courte période il avait découvert les grandes lignes du message biblique : la patience, l’amour et le pardon de Dieu pour des hommes coupables. Par la Bible, il apprit à connaître Christ, et lorsqu’il dut passer le livre plus loin, il savait clairement ce qu’il aurait à faire après la guerre. Il irait chez les Japonais pour leur parler du Dieu qui pouvait changer la vie des hommes et transformer la haine en amour. Et c’est effectivement ce qu’il fit ».
Son témoignage était là devant moi — poursuit l’ex-commandant de
l’air dans ses Mémoires
—, dans ma
chambre d’hôtel, à l’un des moments les plus sombres de ma vie. Si la Bible a
eu un tel impact dans la vie de cet Américain, il faut que je la lise moi
aussi. Je m’en achetai un exemplaire, commençai à le lire, et depuis le livre
ne m’a plus quitté.
Le moment critique vint pour moi lorsque, lisant le récit de la crucifixion, j’arrivai à la prière du Seigneur : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu’ils font ! » (Luc 23:34).
Ces paroles firent une profonde impression sur moi ; elles me concernaient personnellement. J’étais l’un de ceux pour lesquels le Seigneur avait exprimé cette prière. À ce moment je me sentis tellement attiré par le Seigneur Jésus, que je m’agenouillai ; en bégayant et en cherchant mes mots, je lui confessai mes péchés et obtins le pardon.
C’était le 12 avril 1950. Naturellement, on me regardait de travers maintenant que je parlais de Christ. Croyant que j’étais devenu fou, mes anciens amis de l’escadrille des « Tigres » voulurent m’envoyer dans un hôpital psychiatrique. Ils pensaient que là je me rétablirai de ma « crise ». Mais ma foi m’est restée. Et elle se fortifie de plus en plus.
Vingt-cinq années se sont écoulées depuis que mes bombes sont tombées sur Pearl Harbour et voilà dix-sept ans que la Bible, comme une bombe, a eu un impact dans ma vie. Et je puis témoigner de ceci : Ma rencontre avec Christ est et demeure le moment le plus beau, le plus important de ma vie, et mon espérance pour l’avenir.
« Ralph Newman est décédé subitement hier ». Cet avis mortuaire, paru en son temps dans un quotidien, me frappa. Un peu plus loin, on pouvait lire un curriculum vitae détaillé de cet homme, bien connu dans la région.
J’avais fait la connaissance de Newman environ 30 ans plus tôt en Angleterre. Nous travaillions alors ensemble dans une ferme, et pendant nos loisirs nous faisions les quatre cents coups. Nous passions nos soirées dans les cafés et les dancings du village avec des camarades ; Ralph était en général le meneur. Dans les environs, il ne jouissait pas de la meilleure réputation. Nous vivions pour le plaisir, sans nous soucier le moins du monde de Dieu et de ses commandements. Notre devise était « mange, bois et sois joyeux ».
Un soir, au café, il fut question d’un jeune prédicateur, qui était arrivé dans le village.
— Ce doit être un type parfait, dit Rendall, je n’entends que du bien à son sujet.
— Que veux-tu dire par un type parfait, demanda Ralph, as-tu l’intention de devenir pieux aussi ? Fais attention de ne pas te laisser prendre dans son filet !
— Prends garde toi-même, Newman. C’est peut-être toi qui subiras son influence et seras contaminé !
— Allons donc ! s’écria Ralph, d’une voix tonitruante. Ralph Newman à l’église, et encore convaincu par un jeune pasteur ! Laissez-moi rire !
Là-dessus, ils burent abondamment. Seul Rendall ne se joignit pas à eux cette fois.
De plus en plus excité Newman dit beaucoup de mal du prédicateur.
— Ce n’est pas difficile d’insulter quelqu’un derrière son dos, intervint Rendall avec calme. Si tu es vraiment un homme, exprime-toi devant le prédicateur. Va une fois à l’église et après le service religieux, dis-lui en face ce que tu penses de lui. Tu montreras ainsi ton courage.
Ralph commença par garder le silence. Il ne savait que répondre. Il hésitait. Ses camarades s’en aperçurent et regardaient avec étonnement leur chef.
Plus tard Newman reconnut que cela avait été la situation la plus pénible qu’il ait jamais connue. Il n’avait pas très envie d’attaquer ouvertement un homme qui paraissait jouir du respect général dans le village. D’où son hésitation.
— Tu sembles ne pas en avoir le courage, Ralph, se moquèrent ses camarades, et tous rirent. Cela, il ne pouvait pas l’encaisser. Aussi finit-il par se lever et par déclarer :
— Si vous venez tous dimanche avec moi à l’église, je dirai en face de ce jeune pasteur qu’il ne fait que débiter des paroles vaguement pieuses sans croire lui-même à ce qu’il raconte. D’accord, camarades ?
Certains des jeunes gens n’étaient pas enthousiasmés par cette proposition, mais refuser aurait porté atteinte à leur honneur. Ils consentirent donc tous à y aller.
Pour beaucoup d’habitants du petit village anglais, ce dimanche devait rester inoubliable ! Partout on avait entendu parler de ce qui devait se passer après le service religieux, et naturellement le prédicateur apprit également ce qui l’attendait. Aussi l’église était-elle pleine. Newman et ses amis avaient pris place au premier rang. Ce matin-là le prédicateur se leva apparemment très calme. Il avait choisi comme texte : « L’insensé a dit en son cœur : Il n’y a point de Dieu ! » (Psaume 14:1). Il parla très sérieusement sur ce verset.
J’ai oublié la plus grande partie de la prédication. Mais je me souviens encore aujourd’hui tout à fait clairement de la conclusion, où il était question de la crucifixion de Jésus Christ. Il me semble presque entendre encore les mots : « Mes amis, ce fut la plus terrible tentative de nier l’existence de Dieu. Le Fils unique de Dieu fut cloué à une croix comme un malfaiteur. On se raillait de lui. Et d’entre la foule des moqueurs, un soldat romain s’avança et enfonça sa lance dans le côté du Crucifié. Du sang et de l’eau sortirent de la blessure. Le Romain ne se doutait pas que ce qu’il avait fait deviendrait un signe précieux pour les croyants de tous les temps. Le sang qui coula de la blessure de Jésus parle de l’offrande parfaite : Christ mort pour les péchés, le pécheur purifié par le sang ! »
La prédication était terminée. Toute l’assistance avait les regards dirigés sur Ralph Newman, qui avait écouté, l’air méprisant. Pourtant vers la fin de la méditation, l’expression de son visage avait sensiblement changé.
Le prédicateur prononça l’amen, puis il resta un instant la tête penchée dans une prière silencieuse. Enfin il leva les yeux dans notre direction.
Ralph ne bougeait toujours pas. Le vantard semblait frappé de mutisme. Il n’avait sans doute pas le courage d’exécuter son projet. Mais au moment où le prédicateur allait indiquer le cantique final, Newman se leva d’un bond et s’écria : « Dieu, pardonne-moi, je suis ce soldat, ce pécheur ! »
Un silence de mort suivit — puis accompagnée par l’orgue l’assistance chanta. Après le service je vis le prédicateur aller vers Ralph, s’asseoir à côté de lui et lui parler. Je ne sais pas ce qu’il lui dit. Mais une chose est certaine : depuis ce matin-là, Ralph fut un autre homme. Peu après, il alla demeurer à Londres. En prenant congé de lui, je lui demandai ce qui avait provoqué un tel changement en lui.
Il raconta qu’il avait d’abord été remué dans son être intérieur lorsque le prédicateur avait décrit la crucifixion de Jésus, parlé du soldat qui enfonça sa lance dans le côté de Jésus, et montré comment le sang qui en coula purifie des péchés. Puis tout à coup il avait vu toute sa vie défiler devant lui. Et alors ce cri avait jailli de son cœur : « Dieu, pardonne-moi ! J’étais ce soldat, j’étais ce moqueur, j’ai crucifié Jésus Christ, parce que je le haïssais ! »
Car les fenêtres d’en haut sont ouvertes, et les fondements de la terre sont ébranlés. La terre est entièrement brisée, la terre se dissout, la terre est violemment remuée ; la terre chancelle, elle chancelle comme un homme ivre ; elle est ébranlée deçà et delà comme une cabane pour la nuit ; sa transgression pèse sur elle : elle tombera et ne se relèvera pas (Ésaïe 24:18-20).
Des avertissements méprisés
Celui qui a déjà vécu un tremblement de terre connaît le sentiment étrange que l’on éprouve lors de la pause qui suit la première légère secousse. On sait alors qu’une seconde secousse en général beaucoup plus forte et plus dangereuse se prépare. Souvent tout s’écroule. La pause offre la possibilité de sortir le plus vite possible de chez soi et ainsi de sauver peut-être encore sa vie.
Pourtant, l’histoire donne des exemples de gens qui ont méprisé le premier avertissement, surtout quand le moment de répit se prolongeait quelque peu.
Avant le ravage de l’île de la Martinique, les habitants avaient été avertis par des grondements souterrains et les nuages de fumée qui sortaient du cratère du volcan. Peu de personnes y firent attention. Une partie des habitants voulut pourtant s’enfuir, mais les autorités conseillèrent de garder son calme et de rester dans les maisons.
Le soir avant la dévastation, les explications d’experts éminents parurent même dans les journaux ; ils voulaient démontrer qu’il n’y avait aucun danger. On attendit tranquillement la nuit au cours de laquelle une puissante éruption ensevelit environ 30 000 hommes sous la lave liquide.
Aujourd’hui nous vivons aussi une sorte de pause. La dernière Guerre mondiale et ses suites ne sont pas encore oubliées. Le présent semble un peu plus calme. Mais le grondement souterrain nous avertit que cela ne durera pas toujours. De légers « tremblements » annoncent l’arrivée de fortes secousses. Les hommes y sont-ils attentifs ?
En général ils n’y prêtent pas attention.
Beaucoup de politiciens nous tranquillisent en disant qu’un nouvel embrasement mondial ne se produira pas de sitôt. Et on les croit. Pourquoi ? Parce qu’on prend ses désirs pour des réalités.
Pensons au nombre de malheurs et de catastrophes qui ont frappé l’humanité ces dernières années. Ce sont des avertissements divins, des signes avant-coureurs de jugements combien plus terribles qui vont venir encore sur cette terre.
Dans le livre de l’Apocalypse, juste avant la description des jugements, nous trouvons ces paroles du Seigneur Jésus : « Voici, je me tiens à la porte et je frappe » (Apocalypse 3:20).
Il frappe à la porte du cœur de quiconque ne croit pas encore en lui, est encore indifférent à ses avertissements. Il veut entrer. Il aimerait demeurer dans votre cœur, pour y déverser sa bénédiction. Il ne veut pas que les coups du jugement s’abattent sur vous, mais désire que vous en soyez préservés.
À l’annonce de catastrophes, beaucoup de personnes parlent d’une coïncidence d’événements malheureux, de destin aveugle ou de hasard. Mais en réalité, Dieu parle, il parle très sérieusement.
Peu après le tremblement de terre qui secoua la Jamaïque, deux jeunes gens voulurent prouver, lors d’une conférence à Port Royal, que les tremblements de terre et les événements naturels ne pouvaient être attribués qu’au hasard et se produisaient spontanément. Ils allèrent jusqu’à nier d’une manière insultante toute puissance surnaturelle et l’existence de Dieu.
Ces paroles firent trembler les auditeurs. Au cours du débat, une secousse fut soudain ressentie. Tout le monde quitta précipitamment la salle, sauf les deux moqueurs.
Quelques instants plus tard, une réplique beaucoup plus forte se produisit. Le bâtiment s’écroula. Les jeunes gens y trouvèrent la mort, ensevelis sous les décombres. La main de Dieu les avait atteints.
Si vous n’êtes pas encore à l’abri du jugement à venir, n’attendez pas plus longtemps. Tournez-vous avec vos péchés vers le Seigneur Jésus. Croyez en lui et en son œuvre qu’il a accomplie pour des pécheurs.
Demain sera peut-être trop tard.
Dieu tonne merveilleusement de sa voix, faisant de grandes choses que nous ne comprenons pas. Il charge d’eau le nuage ; sa lumière dissipe les nuées ; et sous sa conduite elles tournoient en tout sens, pour accomplir leur œuvre, tout ce qu’il leur commande sur la face du cercle de la terre, soit qu’il les fasse venir comme verge, ou pour sa terre, ou en bonté (Job 37:5, 11-13).
Vous avez sûrement déjà entendu parler de Noé. Ce n’est pas un personnage légendaire. Sa vie est décrite dans la Bible (Genèse 6 à 8).
Son histoire a aussi beaucoup à nous dire, à nous qui vivons aujourd’hui. Aux yeux de ses contemporains, Noé passait pour un original. Ses pensées étaient diamétralement opposées aux leurs. Pour eux, seul comptait le visible, le matériel. Ils vivaient entièrement pour le monde, satisfaisaient leurs envies et leurs voluptés, travaillaient ou festoyaient selon leurs propres désirs.
Mais ce Noé était un homme austère. Il se tenait totalement à l’écart. Si on lui adressait la parole, il parlait avec conviction de son Dieu, vivant et saint, qui devra juger les hommes à cause de leur méchanceté, de leurs péchés et de leurs vices. Voilà le genre de paroles peu engageantes qu’il vous jetait à la figure. Mais personne ne voulait le croire. Le mieux était de le laisser parler.
Les choses empirèrent encore. Un jour, avec ses trois fils, il commença à couper des arbres. Beaucoup d’arbres ! Bien plus qu’il n’en fallait pour la construction d’une maison. Les curieux vinrent à lui : « As-tu l’intention de bâtir toute une ville ? »
Noé secoua la tête. « Dieu m’a chargé de construire un bateau pour le salut des hommes et des animaux. Car il va envoyer un déluge sur la terre pour engloutir tout ce qui vit sous le ciel, toute chair en laquelle il y a esprit de vie ».
Cette nouvelle s’ébruita à la vitesse du vent. La conviction de Noé faisait de l’impression. Oui, on remarquait bien que la crainte du désastre imminent le poussait à travailler sans trêve ni repos.
Au début, plusieurs éprouvèrent de l’inquiétude. Mais les années
passèrent. La pensée d’un jugement proche se dissipa de nouveau. À chaque
époque il y a eu des moqueurs qui essayaient de chasser toute crainte de Dieu
et de sa Parole par des plaisanteries cyniques. La vie continuait. Ces gens
s’asseyaient et buvaient, se mariaient et étaient donnés en mariage, comme si
Dieu n’avait pas parlé… « jusqu’au
jour où Noé entra dans l’arche
» (Luc 17:26, 27).
Oui, entre-temps le grand bateau avait été achevé. Selon les instructions de Dieu, les animaux étaient entrés par paire, puis Noé et sa femme, ses fils et leurs femmes y avaient aussi pris place.
Et les autres hommes ? — ils restèrent dehors ! Que ce prédicateur fâcheux et sa famille soient maintenant entrés dans le bateau n’ébranlait pas leur incrédulité. Leur cœur était endurci.
Mais ensuite Dieu lui-même
ferma la porte
! Ceux qui étaient dans l’arche se trouvaient
maintenant en pleine sécurité ; pour les autres restés dehors il n’y avait
plus de salut.
Le déluge vint. Il n’était pas l’élucubration d’un fanatique religieux, mais l’accomplissement de la parole infaillible de Dieu, qui est la vérité.
Le ciel bleu, qui ne paraissait absolument pas annoncer une catastrophe, s’assombrit brusquement. Les fenêtres des cieux s’ouvrirent, la pluie tomba et toutes les fontaines du grand abîme se rompirent… et tandis que l’arche flottait sur les eaux qui montaient, tous les hommes et les animaux restés sur la terre trouvèrent la mort… seuls les passagers de l’arche furent épargnés.
L’histoire de ces hommes, qui périrent dans les eaux, ne se termine pas ainsi. Leur âme existe encore. Ils sont « en prison » (1 Pierre 3:20) et doivent attendre de comparaître devant le Juge de toute la terre. Ils devront répondre non seulement de leurs péchés, mais aussi d’avoir méprisé la patience de Dieu et de n’avoir pas voulu se laisser sauver.
L’avertissement de Noé garde sa validité pour nous. Dieu a aussi établi pour les hommes qui vivent aujourd’hui un jour de jugement, dans lequel il jugera en justice la terre habitée par son Fils Jésus Christ, l’homme qu’il a destiné à cela (Actes 17:31).
Quand Christ apparaîtra en gloire, il jugera les vivants
. Il séparera les hommes les uns
d’avec les autres, comme un berger sépare les brebis d’avec les chèvres. Les
pécheurs qui ne se seront pas repentis, qui auront méprisé le Seigneur Jésus et
ses messagers de grâce, s’en iront dans les tourments éternels (Matthieu
25:31-46).
Mais aussi tous les morts
de tous les siècles, qui auront vécu dans l’incrédulité et en rébellion contre
Dieu et seront morts ainsi, paraîtront un jour devant le « grand trône
blanc », le tribunal de Christ, même si leurs corps sont depuis longtemps
décomposés, ou ont été incinérés. Dieu a voulu les sauver, mais ils n’ont pas
écouté sa Parole. Eux aussi, ils seront jetés dans l’étang de feu, qui est la
seconde mort (Apocalypse 20:11-15).
Mais Dieu n’a pas encore fermé la porte de la grâce. Aujourd’hui
il fait encore annoncer sur toute la terre la bonne nouvelle de la rédemption
par Jésus Christ, le Sauveur des pécheurs. Il est la seule arche de salut face
au jugement à venir. Le Christ Jésus, qui s’est livré sur la croix en rançon
pour tous, est le seul médiateur entre Dieu et les hommes (1 Timothée 2:5, 6).
Il a dit : « Je
suis le
chemin, et la vérité, et la vie ; nul ne vient au Père que par moi »
(Jean 14:6).
Dans son amour Dieu ouvre aujourd’hui tout grands les bras à quiconque écoute et croit la bonne nouvelle du salut par Jésus Christ — mais quand le jour déterminé sera là, il fermera inexorablement et pour toujours la porte du salut.
La sirène hurle dans la nuit. Tout endormi, M. Schneider, le maire du petit village de Hamfurt, saute de son lit. Qu’arrive-t-il ? Où le feu a-t-il pris ? Il se hâte vers la fenêtre et l’ouvre vivement. La sirène retentit à nouveau. Ce doit être à Folderbach, le village voisin. Le téléphone sonne. M. Schneider décroche l’écouteur : « Ici la mairie de Hamfurt. Qui est à l’appareil ? — Ah ! c’est vous, M. Klein. Que vous arrive-t-il ? — Comment ? le mur du grand barrage a cédé ? Mais ce n’est pas possible ! Alors nous serons sous peu submergés par l’eau. Quelle catastrophe ! Tout le monde est déjà au lit. Et les enfants ? Dans quelques minutes ces masses d’eau vont nous engloutir ; c’est inimaginable ! Que faire ? — Oui, je vais essayer d’avertir la population. Il faut aussi sonner le tocsin. — Que dites-vous ? Déjà au pont du chemin de fer… » Terminé… la conversation est interrompue.
M. Schneider se prend la tête entre les mains. Incroyable ! la digue, cet ouvrage massif de béton et d’acier, n’aurait pas résisté à la pression ?
C’est vrai que ces derniers jours il a plu sans discontinuer et, à la montagne, la neige fond. Le réservoir est plein à ras bord. Tout cela, le maire ne le sait que trop bien.
Et maintenant la catastrophe est là. Le mur, l’ouvrage impressionnant édifié par les hommes, s’est rompu.
Quelle qu’en soit la cause, il faut agir tout de suite. Il n’y a pas une minute à perdre !
Apparemment les masses d’eau ont déjà atteint le pont du chemin de fer au-dessous de Griffdorf. Le remblai constitue un obstacle, c’est certain. Mais pour combien de temps ? Il ne pourra pas non plus résister à la longue aux assauts de l’eau.
Le téléphone retentit à nouveau. Cette fois c’est M. Schäfer, le chef de gare. Sa voix tremble : « Monsieur le maire, il doit s’être passé quelque chose au lac de retenue. Le dernier train n’est pas arrivé. La communication téléphonique avec Folderbach est coupée. Dans le lointain, on entend un mugissement lugubre… »
« Oui, M. Schäfer, je le sais. Prévenez vos voisins. Allez vous réfugier sur le mont Matten qui est proche ! L’eau arrive ! »
M. Schneider hésite encore ; la porte s’ouvre. Son fils Michael, âgé de douze ans, à moitié endormi, le regarde.
— Qu’y a-t-il, papa ?
Ses yeux fixent anxieusement son père.
— Mon garçon, le barrage a cédé, l’eau arrive ! Prends vite ta bicyclette et parcours le village. Crie-le partout. Le danger est grand. Les habitants doivent quitter immédiatement leurs maisons et s’enfuir sur le Matten. Dépêche-toi, mon enfant ! La vie de beaucoup de gens est sérieusement menacée. Je vais donner ordre au sacristain de sonner le tocsin !
Michael enfile ses vêtements à la vitesse de l’éclair, se précipite à la remise, enfourche sa bicyclette et disparaît.
Entre-temps M. Schneider se rend à la sacristie. Il tambourine de ses poings contre la porte : « Henri, lève-toi, sonne le tocsin ! Le barrage s’est rompu, et l’eau arrive ! »
Épuisé, surexcité, l’homme retourne en hâte chez lui. Il a aussi une famille. Et le bétail dans l’étable. Ne faut-il pas le lâcher ?
Dans le lointain il entend la voix de son fils : « Sauvez-vous ! Sauvez-vous sur le Matten ! Le barrage s’est rompu, l’eau arrive… » Et puis de plus en plus doucement : « L’eau arrive, l’eau arrive… »
Dans les maisons, la lumière s’est éteinte. La centrale électrique située en contrebas du barrage a disparu, comme si un poing puissant l’avait projetée au loin.
Maintenant le maire l’entend très distinctement. Le ronflement dans le lointain se renforce. Il se rapproche de plus en plus, se transforme en grondement de tonnerre. Les masses d’eau !
Le tocsin ! Enfin il retentit du clocher ! De nombreuses portes s’ouvrent. Des gens à moitié habillés, l’air hagard, se hâtent de sortir dans la rue.
Que dites-vous, voisin ? Le barrage a lâché ? Oh ! dans ce cas nous sommes perdus !
Non, pas encore. Mais hâtez-vous. Tous sur le Matten !
« Tous sur le Matten ! » tel est le mot d’ordre. Cette colline dans le voisinage du village est le seul lieu de refuge. Une course effrénée commence. Affolés, les gens courent en tous sens. Des enfants gémissent. Le bétail mugit dans les étables, comme s’il pressentait le danger imminent. Mais bientôt, quelques hommes résolus viennent mettre un peu d’ordre dans la confusion générale. Ils donnent calmement leurs instructions. Maintenant on voit les gens fuir dans une discipline relative vers le lieu de refuge tout proche.
Il est grand temps. Tout à coup l’eau est là. Pendant que les gens courent encore pour sauver leur vie, les premières vagues, atteignant jusqu’à six mètres de haut, déferlent sur la vallée.
Quelques-uns n’ont pas pu se mettre à l’abri. Ils ont hésité trop longtemps. Ne voulaient-ils pas se séparer de leurs possessions ? Ont-ils cherché à emporter encore ceci ou cela ? Trop tard !
Sept hommes du petit village de Hamfurt sont restés victimes des flots. En d’autres lieux, ils furent plus nombreux. Ont-ils bien été avertis à temps ?
Un grand nombre de rescapés doivent leur vie à l’intervention du maire Schneider et de son fils Michael.
Cette histoire ne nous rappelle-t-elle pas une vérité sérieuse ? Parce qu’ils n’ont pas accepté le Seigneur Jésus comme leur Sauveur, beaucoup d’hommes se trouvent sur le chemin de la perdition. Mais Dieu, qui est un Dieu d’amour, ne veut pas la mort du pécheur. Il veut que tous les hommes soient sauvés et viennent à la connaissance de la vérité. Il a donné son Fils, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas.
Pour les habitants de Hamfurt, le Matten offrit une délivrance
temporelle. Le lieu de refuge donné par Dieu s’appelle Golgotha
. Il garantit un salut éternel. Là le Seigneur Jésus a subi
le jugement pour vous et pour moi. Là le châtiment de notre paix a été sur lui
.
Noé a bâti une arche, dans laquelle il entra lorsque le déluge vint. Il fut ainsi en sécurité, avec tous ceux qui entrèrent avec lui. Les autres hommes périrent par les eaux. Notre arche s’appelle : JÉSUS !
Noé fut sauvé, parce qu’il crut les paroles de Dieu. Le Seigneur
Jésus vous invite : Venez à moi
!
Êtes-vous déjà venu ?
La paix dominicale règne dans les maisons et les rues. Quel contraste avec l’agitation et le bruit des jours ordinaires.
Beaucoup de gens aiment cette paix. Ils ne désirent rien d’autre qu’une existence tranquille, avec la santé et le bien-être. Ils ont pour principe de fermer les yeux et les oreilles à tout ce qui pourrait les inquiéter dans ce monde. Pourquoi s’en préoccuper ? Cela n’aide personne et de toute façon, on ne peut rien y changer. La vie est si courte, et puis la mort vient…
Excusez-nous de faire irruption dans votre îlot de paix et de devoir troubler votre repos. Une terrible tempête se prépare, qui va aussi ébranler votre petit monde tranquille. Et maintenant, vous avez encore la possibilité de vous prémunir pour faire face.
Prenez seulement en main le livre que chaque chrétien devrait posséder et lire : La Bible ! Particulièrement dans l’Apocalypse, elle parle de jugements terribles, par lesquels Dieu frappera la terre et tous les hommes qui y auront vécu dans l’indifférence, l’incrédulité et le péché.
Il est bien sûr possible que la durée de vie qui vous est assignée se termine avant ces événements. Mais cela ne vous permettra pourtant pas d’échapper au jugement de Dieu. Car le jour vient « où Dieu jugera par Jésus Christ les secrets des hommes, selon mon évangile » (Romains 2:16).
Nous désirons aujourd’hui vous rappeler la possibilité de salut que Dieu veut vous offrir par Jésus Christ. Confessez-lui vos péchés et acceptez-le comme le Seigneur et Sauveur de votre vie. Soyez réconciliés avec Dieu !
Est-ce que je prends plaisir à la mort du méchant ? dit le Seigneur, l’Éternel ; n’est-ce pas plutôt à ce qu’il se détourne de ses voies, et qu’il vive ?
Revenez, et détournez-vous de toutes vos transgressions, et l’iniquité ne vous sera pas une pierre d’achoppement. Jetez loin de vous toutes vos transgressions dans lesquelles vous vous êtes rebellés, et faites-vous un cœur nouveau et un esprit nouveau ; et pourquoi mourriez-vous, maison d’Israël ? Car je ne prends point plaisir à la mort de celui qui meurt, dit le Seigneur, l’Éternel. Revenez donc, et vivez (Ézéchiel 18:23, 30-32).
La Bible dit en Romains 5:12 que par un homme — par Adam — le péché est entré dans le monde. Et chacun peut le constater. Car il a aussi introduit la maladie, la souffrance, les larmes, la violence, la guerre, les cris et les douleurs. Déjà le premier fils d’Adam fut un fratricide.
Encore une chose : Par le péché, la mort aussi est venue et
comme salaire du péché, la mort a passé à tous les hommes parce que tous ont péché
. Jusqu’à aujourd’hui, la mort est le lot
de chaque homme.
Ainsi la création de Dieu, sortie parfaite de ses mains, a été placée sous la malédiction et sous la servitude de la corruption. Qui d’entre nous ne le ressent pas ? Qui de nous n’a pas encore soupiré, gémi ou même crié à cause de cela ?
Mais beaucoup ont de la peine à souscrire à l’affirmation : « Tous ont péché » ou même : « J’ai péché ». Ils accusent les autres de chaque injustice, chaque misère et chaque douleur. Ils ne se sentent en aucune manière responsables. Par « pécheurs », ils entendent les véritables malfaiteurs, qu’on met en prison, ou bien les misérables épaves humaines, toujours plus nombreuses, qui fréquentent les milieux toxicomanes et deviennent souvent criminelles pour financer leur dépendance.
Mais vous, les honnêtes gens, qui faites journellement votre devoir, et même de nombreuses bonnes œuvres — vous ne vous comptez pas parmi ces pécheurs.
Qu’a donc fait Adam pour devenir un pécheur ? Était-il un de ces malfaiteurs ou de ces individus dépravés ? Pas du tout. Son péché paraît peut-être insignifiant et inoffensif : Il mangea d’un fruit que Dieu lui avait commandé de ne pas manger.
Il a donc désobéi à Dieu
,
et telle est en fait la nature de tout péché. C’est la désobéissance qui a
chassé le premier homme pour toujours du paradis. Et la désobéissance envers
Dieu est le péché qui, aujourd’hui encore, éloigne tout homme de la présence de
Dieu pour l’éternité — à moins qu’il ne se tourne vers Lui en reconnaissant sa
faute dans le repentir, et ne saisisse par la foi le salut que Dieu lui offre
par l’Évangile.
Celui qui n’aurait été coupable que d’une seule transgression, au cours des milliers de jours de sa vie, tomberait sous le jugement. « Car quiconque gardera toute la loi et faillira en un seul point, est coupable sur tous » (Jacques 2:10).
Le péché est aussi entré chez vous ! Il a aussi gâté votre vie. Par conséquent vous avez besoin vous aussi de la rédemption. Prenez Dieu au mot ; il a promis : « Quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé » (Romains 10:13).
Un industriel, dont les affaires étaient florissantes et lui rapportaient beaucoup d’argent, se fit construire une belle villa avec tout le luxe imaginable. Quand elle fut terminée, l’homme d’affaires, qui ne s’était jamais inquiété de Dieu ni de l’éternité, invita un certain nombre de connaissances pour leur faire visiter sa maison. Il leur montra tout avec une certaine fierté.
Parmi les invités se trouvait un architecte croyant ; l’industriel était impatient d’entendre son jugement.
— Alors, monsieur, que dites-vous de ma nouvelle maison ? demanda-t-il. Vous avez sans doute quelque remarque ?
— Tout paraît magnifique. Votre villa n’a qu’un seul défaut.
— Et de quoi s’agit-il ? s’enquit stupéfait le propriétaire.
— La mort peut y entrer !
Cette réponse inattendue fit une profonde impression sur le riche homme d’affaires. Pendant un instant il resta sans mot.
Un an plus tard, la mort entra dans cette maison et enleva le propriétaire.
Combien il est important pour chacun, pauvre ou riche, de penser qu’il devra mourir une fois. Posséder une belle maison ici-bas constitue un grand privilège, mais il est encore beaucoup plus important d’avoir au ciel un édifice de la part de Dieu, une maison qui n’est pas faite de main, éternelle. Cette maison, nous ne la quitterons jamais, car la mort n’y a pas accès. De plus, elle est impérissable. Bienheureux celui qui sait qu’il est devenu un enfant de Dieu, par la foi au Seigneur Jésus, et qu’il a une place dans les demeures de la maison du Père.
Au cours d’une chevauchée avec quelques courtisans, un prince de Tartarie rencontra un jour un moine mendiant, qui lui proposa de lui donner un bon conseil contre une forte récompense.
Le prince fit arrêter son cortège et demanda : « Quel est ton conseil ? Déclare-le ! »
Après avoir reçu une importante somme d’argent, le moine dit au prince : « En tout ce que tu fais, pense à la fin ! »
Les courtisans et la suite royale rirent de cette boutade, mais prenant l’avertissement au sérieux, le prince fit taire les moqueurs.
De retour à la maison, il donna même l’ordre que le simple conseil qu’il avait entendu ce jour soit peint sur les parois de toutes les chambres, et gravé sur toutes les pièces de son argenterie de table. Ainsi fut fait.
Peu après un colonel de l’armée complota contre le prince.
Il réussit à mettre de son côté le médecin personnel du souverain. Lors d’une saignée, celui-ci devait tuer son patient avec une lancette empoisonnée. Alors que le médecin s’apprêtait à accomplir ce crime, il lut, sur le bord de la coupe d’argent qui devait recueillir le sang, les mots : « En tout ce que tu fais, pense à la fin ! »
La main du docteur trembla, et il pâlit. Puis il prit une autre lancette. Ayant remarqué le manège, le prince en demanda la raison. Alors, tombant à ses pieds, le médecin confessa sa mauvaise intention et implora la grâce.
Dès ce moment les courtisans considérèrent différemment le conseil du moine ; ils en reconnurent la valeur.
Mais ce conseil ne vaut pas seulement pour les affaires terrestres et temporelles, pas seulement pour ce monde et l’époque dans laquelle nous vivons ; il est de grande valeur pour l’éternité aussi. En relation avec celle-ci, il prend toute son importance : « Pense à la fin ! » Nous lisons dans la Parole de Dieu : « Quelle sera la fin de ceux qui n’obéissent pas à l’évangile de Dieu ? »
Dieu nous le dit, il ne nous laisse pas dans l’incertitude : Une fin effroyable attend les désobéissants, ils « subiront le châtiment d’une destruction éternelle de devant la présence du Seigneur et de devant la gloire de sa force » (2 Thessaloniciens 1:9).
Pensez, vous aussi, à votre fin, à votre part éternelle après cette courte vie terrestre.
Vous êtes responsable d’écouter la parole de Dieu qui sauve. Vous l’avez peut-être mise de côté comme vieillie, mais vous ne vous êtes pas pour autant soustrait au jugement, car il est arrêté, et son exécution arrive.
Cette parole nous dit : « Que profitera-t-il à un homme s’il gagne le monde entier, et qu’il fasse la perte de son âme ? » (Matthieu 16:26).
Pensez à la parabole du paysan riche qui disait : « Mon âme, tu as beaucoup de biens assemblés pour beaucoup d’années ; repose-toi, mange, bois, fais grande chère. Mais Dieu lui dit : Insensé ! cette nuit même ton âme te sera redemandée ».
Quel avertissement sérieux de ne pas négliger le salut de son âme ! La mort vient souvent brusquement, inopinément. C’est pourquoi ne repoussez pas à demain la question de votre salut. Pensez à la fin !
L’appel retentit encore : « Soyez réconciliés avec Dieu ! » Il est terrible de tomber non réconcilié entre les mains du Dieu vivant. Dieu ne veut pas la mort du pécheur, mais qu’il se convertisse et qu’il vive. Dieu a montré son amour aux hommes en ce que « lorsque nous étions encore pécheurs, Christ est mort pour nous ».
En Jésus Christ, Dieu nous a préparé la voie du salut. Mais pour ceux qui méprisent le salut de Dieu, il n’y a pas d’échappatoire. C’est pourquoi pensez à la fin !
La mort n’est pas comme un hôte qui annonce, avec exactitude, l’heure de son arrivée.
Non, elle vient subitement, en général d’une manière tout à fait inattendue, à un moment importun.
Pour vous, comme pour moi !
Et alors c’en est fini de moi. Un point final est mis à ma vie.
Ainsi va le monde.
Halte, vous faites une grande erreur ! La mort c’est non
pas un point, mais deux points, qui veulent dire : À suivre
.
Il y a effectivement une suite. Dieu l’a dit. Ou peut-être pensez-vous savoir mieux que lui ? La suite vient dans le royaume des morts.
Là, votre âme devra attendre le jour de la résurrection, que vous le vouliez ou non.
Tous
ceux qui meurent
ressusciteront.
Aussi sûrement que le grain de blé « mort » que vous avez « enfoui » dans la terre sombre naît à une nouvelle vie.
Mais il y a deux résurrections différentes.
L’une introduit dans la vie éternelle.
L’autre concerne ceux qui seront jugés.
Vous pouvez choisir : La vie ou la mort !
Le Seigneur Jésus a dit : « Je suis la résurrection et la vie : celui qui croit en moi, encore qu’il soit mort, vivra… Crois-tu cela ? » (Jean 11:25). « Qui croit au Fils a la vie éternelle ; mais qui désobéit au Fils ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui » (Jean 3:36).
Celui qui n’obéit pas à l’Évangile, subira le châtiment d’une destruction éternelle de devant la présence du Seigneur, lors de sa révélation du ciel avec les anges de sa puissance. Mais celui qui confesse maintenant le nom du Seigneur Jésus sera sauvé.
La mort est le salaire du péché.
La vie éternelle est le don de grâce de Dieu dans le Christ Jésus, notre Seigneur.
Aujourd’hui je dois prononcer l’oraison funèbre de M. Plustard. Ne pensez pas que je plaisante. Non, c’est extrêmement sérieux. Je dois dire que j’ai déjà parlé à l’ensevelissement de beaucoup de personnes semblables à M. Plustard. Je les connaissais aussi peu que lui. Et que pouvais-je dire alors ? Représentez-vous un peu la difficulté de la tâche !
Nous avions fait paraître une fois dans un journal chrétien une
petite annonce : « Pour le cas où je serais appelé à officier comme
prédicateur lors de votre ensevelissement, seriez-vous assez aimable pour
souligner la bonne réponse : Si je
mourais aujourd’hui, j’irais
: — au
ciel
ou — en enfer
». Il
fallait choisir « ciel » ou « enfer ». Au milieu de la
nuit, la sonnette de ma maison retentit. Un homme, qui avait lu l’annonce, se
tenait devant la porte. Il balbutia : « Je n’arrive pas à me
débarrasser des termes de votre annonce. Si je suis honnête, je dois mettre
« en enfer ». Mais c’est affreux. Comment puis-je être
sauvé ? »
Cet homme vint à la foi au Seigneur Jésus et il peut maintenant dire : « J’irai au ciel » !
Comme déjà mentionné : Je ne connais pas M. Plustard, mais je connais d’innombrables personnes qui sont exactement comme lui. Ils laissent leur femme « Jemeconvertirai Plustard », une fille « Peutêtre Plustard » et deux frères « Pasencore Plustard » et « Unjour Plustard ».
M. Plustard est décédé, et nous sommes maintenant à son ensevelissement. Nous ne savons pas beaucoup de choses de lui, mais j’aimerais parler du peu que je sais.
Au sujet de la naissance de M. Plustard, nous lisons dans la
Bible : « Voici, j’ai été enfanté dans l’iniquité, et dans le péché
ma mère m’a conçu » (Psaume 51:5). Nous savons une chose de cet
homme : il était un pécheur. La Bible dit : « Tous ont péché
». Ainsi il était
lui aussi un pécheur, comme vous et moi. Voyez-vous, vos liens de parenté avec
lui ne sont pas très éloignés. En fait, vous pourriez être vous-même ce
monsieur Plustard !
Nous n’avons pas beaucoup de détails concernant la vie de M. Plustard. Mais une chose est certaine — et nous voulons aussi mentionner un point positif à son égard : Il était un homme plein de bonnes résolutions. Il avait souvent entendu l’Évangile, et était sur le point de se convertir. L’offre de l’amour de Dieu l’avait impressionné, et alors il prenait la résolution de ne pas attendre plus longtemps pour confesser ses péchés à Dieu et pour accepter le Seigneur Jésus comme son Sauveur personnel. Peut-être encore ce soir — ou demain — ou alors en tout cas la semaine prochaine !
Mais ces résolutions, sont-elles vraiment bonnes ? Le chemin de l’enfer est pavé de bonnes intentions. Il ne s’agit pas seulement d’un proverbe, c’est un fait. De telles intentions ne sont pas seulement mauvaises, mais aussi très dangereuses. M. Plustard en est la meilleure preuve.
La Bible dit que le lot des hommes est de mourir une fois. Telle a été aussi la part de M. Plustard. Tôt ou tard ? Nous ne le savons pas. Mais en tous les cas trop tôt — beaucoup plus rapidement qu’il ne le pensait. Peut-être avait-il décidé que demain… Mais Dieu a mis un point final à sa vie.
Il se peut que vous ressembliez aussi à cet homme en cela. Je ne pense pas à votre voisin, mais à vous ! Combien de temps avez-vous encore à vivre ? Combien de temps vous reste-t-il encore pour vous convertir ? Jusqu’à quand aurez-vous encore l’occasion d’accepter le pardon que Dieu vous offre dans le Seigneur Jésus ?
« Qu’est-ce que votre vie ? car elle n’est qu’une vapeur paraissant pour un peu de temps et puis disparaissant » (Jacques 4:14).
« Il est réservé aux hommes de mourir une fois, — et après cela le jugement
» (Hébreux
9:27). Il s’agit du jugement de Dieu sur vos péchés. Quelle terrible certitude
pour celui qui n’a pas accepté le Seigneur Jésus comme son Sauveur personnel,
qui n’a pas été sauvé par la foi en l’œuvre de rédemption de Golgotha ! Et
qui oserait contester à Dieu le droit de nous juger à cause de nos
péchés ?
Nous avons parlé de M. Plustard. Peut-être devrions-nous remplacer son nom par — le vôtre ? Mais ce n’est pas une nécessité. Vous pouvez venir au Seigneur Jésus. Vous pouvez être sauvé. Aujourd’hui ! « Voici, c’est maintenant le temps agréable ; voici, c’est maintenant le jour du salut » (2 Corinthiens 6:2).
Peut-être dites-vous : « Oui, mais je n’ai pas fait de
mal ». Si tel était le cas, vous n’auriez pas besoin d’être sauvé. Ou bien
vous déclarez : « Je ne comprends rien à tout cela ». Vous
n’avez pas besoin de le saisir avec l’intelligence. « Que celui qui a soif
vienne ; que celui qui veut prenne gratuitement de l’eau de la vie »
(Apocalypse 22:17). C’est l’invitation qui vous est adressée. Si vous avez
soif, si vous désirez avoir la paix avec Dieu, alors venez au Seigneur Jésus — aujourd’hui
!
CHAQUE SECONDE, chaque fois que notre cœur bat, à chaque pulsation, à chaque inspiration, à chaque tic-tac de l’infatigable horloge, une âme immortelle quitte son corps.
CHAQUE MINUTE, pendant que l’aiguille des secondes fait un tour complet et montre ainsi que soixante secondes se sont de nouveau écoulées et sont passées pour toujours, plus de soixante âmes ont quitté cette terre pour entrer dans l’éternité.
CHAQUE HEURE, pendant que la grande aiguille décrit un cercle autour du cadran, environ quatre mille hommes quittent cette terre et entrent dans un monde que, jusqu’alors, ils n’ont pas vu et duquel ils ne reviennent pas.
CHAQUE JOUR, dans un laps de temps de vingt-quatre heures, une immense foule d’hommes, de femmes et d’enfants, une armée d’environ quatre-vingt-dix mille personnes, quittent cette terre où ils sont nés et ont vécu. Ils passent par la porte de la mort, qui signifie pour eux soit le « roi des terreurs », soit l’entrée au paradis.
À la question : « Qu’est-ce que notre vie ? » l’apôtre Jacques répond : « Elle n’est qu’une vapeur paraissant pour un peu de temps et puis disparaissant » (Jacques 4:14). Job disait : « Mes jours s’en vont plus vite qu’une navette… ma vie n’est qu’un souffle » (Job 7:6, 7).
Moïse pouvait constater que « les jours de nos années montent à soixante-dix ans, et… à cause de la vigueur, ils vont à quatre-vingts » (Psaume 90:10).
L’ÉTERNITÉ est en contraste absolu avec la brièveté de notre vie : des millions et des millions d’années, selon notre calcul du temps, peuvent passer sans que pour cela l’éternité s’en trouve raccourcie — elle n’a pas de fin.
Si vous deviez mourir aujourd’hui, où iriez-vous ? Dans le lieu du bonheur éternel ou dans le lieu des peines éternelles ? L’acceptation par la foi de Jésus Christ dans notre cœur — ou son rejet — décide de notre part éternelle.
Le Dr Langdale de New York nous a raconté l’histoire d’un homme d’affaires croyant qui, après un accident de voiture, dut être transporté d’urgence à l’hôpital. Les examens montrèrent qu’il ne lui restait plus que quelques heures à vivre. Sa confiance en la bonté de Dieu pour le temps et l’éternité était très grande. Il fit venir toute sa famille pour prendre congé d’elle :
— Au revoir, ma chère femme ! — nous avons traversé ensemble les jours lumineux et les jours sombres. Tu as été ma conseillère en tout ce que j’entreprenais. Souvent j’ai vu briller sur ton visage un reflet du ciel. Je t’aime plus, beaucoup plus que le jour où tu es devenue mon épouse. Bonne nuit, ma chérie ! Demain je te reverrai, bonne nuit !
— Au revoir, Marie ! — Tu es mon aînée. Tu as été la joie de ton père ! Tu es aussi une chrétienne vivante. N’oublie jamais l’amour que ton père te portait. Bonne nuit, Marie, bonne nuit !
Puis il se tourna vers son fils aîné :
— Au revoir, Guillaume ! — Ta venue dans notre foyer fut une bénédiction. Tu aimes le Dieu de ton père. Puisses-tu toujours croître dans la vertu et l’amour chrétiens. La bénédiction de ton père repose sur toi. Bonne nuit, Guillaume, bonne nuit !
Charles venait ensuite. Tombé sous de mauvaises influences, il était un objet de souci pour ses parents. Le mourant ne le mentionna pas et s’adressa d’abord à sa cadette, une charmante petite fille :
— Au revoir, Grâce ! — Tu as été pour moi comme une fleur printanière, comme un rayon de lumière. Depuis que tu as donné ta vie à Christ, le Seigneur, il y a peu de temps, la coupe de ton père déborde de bonheur. Bonne nuit, chère fillette, bonne nuit !
— Adieu, Charles ! — il fit venir son fils à son côté : Charles, tu étais un enfant plein de vitalité et aimé ! Tes parents étaient persuadés que tu deviendrais un homme de valeur. Nous t’avons donné la même éducation qu’à nos autres enfants. S’il y en a un que nous ayons préféré, c’était toi. Tu dois bien le reconnaître. Mais tu nous as déçus. Tu as choisi le chemin large. Tu n’as pas pris garde aux avertissements de la sainte Parole de Dieu. Tu n’as pas écouté la voix du Sauveur qui t’appelait. Mais je t’ai toujours tenu en haute estime et je t’aime encore, — Charles ! Dieu le sait. Adieu, Charles, adieu !
Charles saisit la main de son père et s’écria en sanglotant :
— Papa, pourquoi dis-tu aux autres : « au revoir » et à moi « adieu » ?
— Simplement, parce que je rencontrerai un jour les autres membres de la famille en haut ; car plusieurs promesses dans la Parole de Dieu assurent à ceux qui croient au Seigneur Jésus qu’ils seront de nouveau réunis. Mais en même temps, la Bible nous dit aussi clairement que celui qui n’a pas accepté le Seigneur ici-bas comme Sauveur n’a pas d’espérance ; ses proches ne peuvent pas le tirer de leur côté. — Adieu, Charles, adieu !
Charles tomba sur ses genoux à côté du lit du mourant et, dans une grande angoisse, cria à Dieu de lui pardonner ses péchés.
— Charles, parles-tu vraiment sérieusement ?
— Dieu le sait, dit le jeune homme, dont le cœur était entièrement brisé.
— Alors Dieu t’entendra et te sauvera, Charles, et ainsi il y aura aussi pour toi un au revoir et non un adieu. Au revoir, Charles, bonne nuit, mon petit !
Peu après le père s’en alla.
Que signifiera pour vous l’instant qui fera suite à votre mort ?
Vos pensées au sujet de la vie, la mort et ce qui suit, vos pensées concernant Dieu, Christ, le salut, l’enfer et la part éternelle de l’homme inconverti seront radicalement différentes de ce qu’elles ont été jusque-là. Vous reconnaîtrez soudain que les enseignements de la Bible relativement à ces choses étaient justes en tout point.
Dans ce moment qui suit la mort, quiconque aura refusé, pendant sa vie, d’accepter le message de Dieu concernant le salut en Jésus Christ, fera la terrible découverte qu’il est maintenant trop tard.
La Bible enseigne clairement que pour les hommes qui ne se sont pas convertis pendant leur vie, il n’y a plus de possibilité de salut après la mort. La mort n’amène aucun changement dans les relations de l’homme envers Dieu. Nul ne sera purifié par elle de tout le mal qu’il a commis pendant sa vie. Comment cela pourrait-il se faire ? Par la mort, l’âme est séparée du corps, de ses membres et organes, par lesquels elle agissait. Ces organes sont très étroitement liés à l’âme, tout en étant nettement distincts d’elle. Les pensées, la conscience et les sentiments sont indépendants des organes qui se décomposent lors de la mort.
Nos oreilles, nos yeux et nos mains, etc. cessent de fonctionner lorsque la mort survient. Mais est-ce que nos capacités intellectuelles sont touchées par cela ? Pas davantage que quand nous perdons accidentellement un membre de notre corps, par exemple.
Même si la mort met un terme à l’activité de tous les éléments du corps humain, l’âme continue pourtant d’exister, et elle conserve la possibilité de penser, sentir, se réjouir ou craindre. L’âme ne dépend pas plus du corps que celui-ci ne dépend des vêtements.
Mais répétons-le : Déjà dans la minute qui suit la mort, tout pécheur qui ne s’est pas converti désirerait le faire s’il le pouvait. Mais cette possibilité est totalement exclue, d’après les déclarations de la Bible.
Écoutez donc maintenant, au jour du salut, la Parole infaillible de Dieu ! Elle vous exhorte à confesser vos péchés à Dieu, à les abandonner et à accepter Christ comme votre Sauveur personnel !
Nous pensons ici également aux nombreuses personnes qui se disent chrétiennes, mais qui ne sont pourtant pas encore nées de nouveau ni purifiées de leurs péchés par la foi au sang de Christ.
Que ressentiront-elles déjà immédiatement après leur mort ? Ah, vous avez construit votre espérance du salut éternel sur une théorie fausse, insoutenable ! Vous vous attendez à ce que Dieu vous fasse grâce et vous donne une place au ciel, parce que vous êtes membre d’une église, que vous avez déployé une grande activité religieuse ou encore à cause de vos dons pour des buts religieux et sociaux. Vous pensez pouvoir mériter de cette manière votre entrée dans les demeures éternelles de Dieu.
Mais comme votre espoir repose sur un fondement faux et non biblique, vous n’entrerez pas dans la gloire de Dieu après votre mort : vous ferez partie de ceux que Dieu doit juger. Pour de telles personnes, la minute qui suit la mort sera déjà une désillusion et une déception terribles. Loin de Dieu, la continuation éternelle de leur existence sera ainsi tout autre que ce qu’elles attendaient.
Il ne suffit pas de souscrire à un certain nombre d’enseignements religieux, de s’identifier à une église, d’être zélé dans les activités religieuses et de faire des bonnes œuvres.
Le Seigneur Jésus dit : « Ce ne sont pas tous ceux qui
me disent : Seigneur, Seigneur, qui entreront dans le royaume des
cieux ; mais celui qui fait la
volonté de mon Père
qui est dans les cieux. Plusieurs me diront en ce
jour-là : Seigneur, Seigneur, n’avons-nous pas prophétisé en ton nom, et
n’avons-nous pas chassé des démons en ton nom, et n’avons-nous pas fait
beaucoup de miracles en ton nom ? Et alors je leur déclarerai : Je ne
vous ai jamais connus ; retirez-vous de moi, vous qui pratiquez
l’iniquité » (Matthieu 7:21-23).
Quelle est donc la volonté de Dieu ? Christ lui-même nous donne la réponse : « C’est ici l’œuvre de Dieu, que vous croyiez en celui qu’il a envoyé » (Jean 6:29).
On est sauvé uniquement par la foi en Jésus Christ, et non par le moyen de ses propres œuvres.
« À tous ceux qui l’ont reçu, il leur a donné le droit d’être enfants de Dieu » (Jean 1:12).
Après la mort, il n’existe plus de possibilité d’être sauvé.
Dieu vous donne aujourd’hui
l’occasion d’être réconcilié avec lui. Saisissez-la maintenant !
J’ai fait mes études il y a 27 ans, elles m’ont coûté huit années de dur labeur. Comme étudiant en médecine, j’ai toujours porté un grand intérêt aux souffrances des personnes de mon entourage. Devenu plus âgé, j’ai reconnu pourquoi il y a tant de misère et de malheur dans le monde. Génération après génération, les jeunes gens commencent leur course terrestre pleins de force, d’enthousiasme et de détermination — puis, les uns après les autres, ils tombent dans la même indifférence et la même routine que ceux qui les ont précédés.
Dans ma vie, j’ai fait la perte d’une chose et j’en ai trouvé une autre. J’ai perdu ce qui d’abord m’attirait beaucoup, et à quoi mon cœur s’était attaché. Après quelques années, j’ai remarqué que tout ce qui est terrestre n’est qu’apparence, faux brillant, temporel et passager. Mais j’ai trouvé quelque chose d’autre, infiniment plus précieux, quelque chose d’éternel, une possession qui prend de la valeur chaque jour.
Autrefois, je m’imaginais que le but principal de la vie était d’atteindre un niveau élevé sur l’échelle sociale. Mais bientôt je me suis aperçu que c’était un plan égoïste. J’ai aussi vu comment certaines personnes, parvenues presque au sommet de la gloire, ont été subitement enlevées par la mort.
Le but premier de ma vie était donc faux. Après avoir découvert combien les offres de ce monde étaient vides, j’ai aussi compris — et j’en remercie Dieu — qu’il a en réserve pour nous des dons beaucoup plus grands.
Quand j’ai reconnu combien la vie — la mienne aussi — est éphémère, j’ai trouvé, par la foi en Jésus Christ, plus que tout ce que mon cœur pouvait désirer.
La seule chose au monde qui mérite d’être recherchée, c’est d’apprendre à connaître Dieu, posséder l’amour de Dieu, le servir et venir à lui de l’unique manière possible : par son Fils Jésus Christ.
Servir Christ n’est pas une théorie ou une philosophie, c’est la
vie
— pour cela, il faut être né de
nouveau et être une nouvelle création (Jean 3:3). « Les choses vieilles
sont passées ; voici, toutes choses sont faites nouvelles » (2
Corinthiens 5:17).
Ce témoignage, donné au croyant, contient une paix que le monde ne connaît pas. Il est versé dans son cœur par le Saint Esprit.
J’ai fait l’expérience que la foi au Seigneur Jésus Christ est un roc, sur lequel on peut bâtir. J’ai découvert que le Saint Esprit n’est pas seulement une influence, mais une Personne véritable, vivante, active.
Autrefois mon intérêt allait aux choses qui passent si rapidement — maintenant mon cœur est ancré en Celui qui a créé toutes choses.
Après une excursion, quelques jeunes gens d’Amérique du Nord étaient assis sur une terrasse et bavardaient joyeusement. Une femme indienne passa, et aussitôt l’un d’eux l’interpella :
— Pouvez-vous nous prédire notre avenir ?
Elle fut d’abord surprise de cette demande. Toutefois au bout d’un moment elle répondit :
— Mais bien sûr, je reviens tout de suite !
Impatients, les jeunes gens l’entourèrent, alors qu’elle prenait place dans leur cercle.
— Vous m’avez demandé de vous prédire l’avenir, commença-t-elle. Au moyen de ce livre-ci, je puis le faire, sans vous tromper. À ces mots, elle brandit un Nouveau Testament, dont les pages jaunies montraient qu’il avait été beaucoup employé.
— D’abord, je dois vous dire qui et ce que vous êtes. Elle ouvrit le livre et lut au chapitre 3 de l’épître aux Romains :
— Et maintenant votre avenir. Il y a deux possibilités. Concernant l’avenir de beaucoup d’hommes, il est écrit : « Le Fils de l’homme enverra ses anges, et ils cueilleront de son royaume tous les scandales et ceux qui commettent l’iniquité, et ils les jetteront dans la fournaise de feu : là seront les pleurs et les grincements de dents ». Au sujet des autres, ce livre déclare : « Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le royaume de leur Père » (Matthieu 13:41-43).
Pour terminer, je veux vous dire comment, selon mon livre, vous pouvez échapper au sort terrible des premiers nommés et obtenir la bénédiction des seconds : « Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle ».
« Qui croit au Fils a la vie éternelle ; mais qui désobéit au Fils ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui » (Jean 3:16, 36).
Lorsqu’elle se tut, un profond silence s’établit ; la femme s’en alla. Les auditeurs avaient entendu la Parole de Dieu.
Dans une petite ville au bord du Rhin, la nuit est tranquille. Seul un rayon de lumière, filtrant de la plus belle chambre de l’auberge, éclaire la rue. Un jeune homme, en pyjama, se tient près de la porte-fenêtre et écoute avec concentration. Un curieux appel en provenance de la rue l’a réveillé, et il se demande ce que cela peut bien être.
Mais tout est calme dehors. Le jeune homme pense qu’il a rêvé… lorsque tout à coup l’appel retentit dans l’obscurité. Une voix grave déclame lentement : « Réveille-toi, toi qui dors, et relève-toi d’entre les morts, et le Christ luira sur toi » (Éphésiens 5:14).
Puis le silence s’installe à nouveau ; seules les maisons renvoient l’écho du bruit des pas.
Le message interpelle le jeune homme ; il est profondément plongé dans ses pensées, quand la voix se fait encore entendre : « Soyez sobres, veillez : votre adversaire, le diable, comme un lion rugissant, rôde autour de vous, cherchant qui il pourra dévorer » (1 Pierre 5:8).
L’étonnement du jeune homme grandit. Il cherche à comprendre le sens de cet avertissement, et commence alors à frissonner. Jusqu’à présent, il s’est adonné aux plaisirs du monde, sans se soucier de son âme. Il aime la vie et n’a pas pensé à Dieu. Plus il essaie de pénétrer le sens des mystérieuses paroles, plus il se sent envahi par des sentiments inconnus. Tout son passé lui apparaît maintenant sous une autre lumière. La voix de sa conscience le reprend et l’accable de reproches bien mérités. C’est l’éveil d’une âme jusqu’alors plongée dans un profond sommeil, un sommeil que la Parole de Dieu compare à la mort : « Vous étiez morts dans vos fautes et dans vos péchés » (Éphésiens 2:1).
Le son métallique des douze coups de minuit retentit de la vieille horloge ; presque au même instant, l’inconnu proclame juste sous le balcon : « Vous donc aussi soyez prêts ; car, à l’heure que vous ne pensez pas, le Fils de l’homme vient » (Luc 12:40). « Et comme il est réservé aux hommes de mourir une fois, — et après cela le jugement, ainsi le Christ aussi, ayant été offert une fois pour porter les péchés de plusieurs, apparaîtra une seconde fois, sans péché, à salut à ceux qui l’attendent » (Hébreux 9:27, 28). « Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, n’endurcissez pas vos cœurs » (Hébreux 4:7).
Le jeune homme est saisi maintenant d’une profonde angoisse, telle qu’il n’en a encore jamais connu. La réalité de la mort se dresse avec insistance devant ses yeux. D’une voix tremblante, il appelle l’inconnu, mais il n’obtient pas de réponse. Il entend seulement le bruit toujours plus faible de ses pas.
Alors qu’il se demande comment il pourrait entrer en contact avec l’homme, la voix se fait de nouveau entendre, un peu plus loin — il comprend distinctement :
« Car Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle… Celui qui croit en lui n’est pas jugé, mais celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu… Qui croit au Fils a la vie éternelle ; mais qui désobéit au Fils ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui » (Jean 3:16, 18, 36).
Penché sur la balustrade du balcon, le jeune homme écoute en retenant son souffle les paroles mystérieuses. Ces promesses s’adressent à quelqu’un. Mais à qui donc ?
Tout à coup il se rappelle avoir entendu ces mots dans sa jeunesse, et se met à penser à l’incommensurable amour de Dieu. Cet amour, qui éclaire, réchauffe, a-t-il trouvé place dans son cœur ? Pas encore — doit-il admettre. Et alors, à la lumière d’une vérité oubliée, il reconnaît tout le vide et l’égoïsme de sa vie.
L’inquiétude qui l’a gagné ne lui permet pas de rester dans sa chambre. Il s’habille en hâte et sort dans la rue. Arrivé au bord du fleuve, il voit un homme qui longe l’eau. Il le rattrape et lui demande si c’est lui qui a crié les paroles mystérieuses à minuit.
L’homme acquiesce.
— Je suis le veilleur de nuit de ce lieu et, avec l’autorisation du maire, j’avertis chaque demi-heure les habitants, non seulement des incendies, mais aussi du feu de l’enfer, en leur rappelant les paroles de la Bible.
Alors le jeune homme lui confesse combien il a été impressionné, et lui parle de son ardent désir de mieux comprendre le sens de ce message qu’il avait déjà entendu autrefois, mais qui lui paraissait maintenant tout nouveau.
Combien ces paroles réjouirent le veilleur ! Les deux hommes se rencontrèrent souvent, et le jeune homme accepta le Seigneur Jésus Christ comme son Sauveur.
Lorsqu’il rentra dans son pays, ses anciens amis constatèrent aussitôt le profond changement qui s’était produit en lui. Et bientôt ils ne voulurent plus rien avoir à faire avec lui, parce qu’ils étaient décidés à poursuivre leur voie et à ne pas s’engager dans le chemin étroit à la suite de Jésus.
Le seul but de ce jeune homme était maintenant de vivre à la gloire de Dieu.
Blaise Pascal, le mathématicien et penseur français bien connu, était l’un des plus grands savants européens de son temps. À 16 ans, il écrivit un essai sur les coniques. Deux années plus tard il inventa une machine à calculer. Il mourut à l’âge de 39 ans, et sa mort fut considérée dans tout le monde comme une perte immense.
Mais malgré sa grande intelligence, son cœur resta longtemps inquiet. Il cherchait la paix avec Dieu. Finalement, il la trouva par la lecture d’un texte biblique, qui fit jaillir en lui la lumière.
Après sa mort, on trouva un petit morceau d’étoffe qu’il portait
sur son cœur ; les mots suivants y étaient brodés : « Sécurité,
paix et joie ! J’oublie le monde et tout — sauf Dieu. Père juste, le monde
ne t’a pas connu, mais moi je t’ai connu. Joie, joie ; Jésus, Jésus !
J’étais loin de Dieu, je le reniais, mais plus tard, je me suis abandonné à Jésus Christ, mon Rédempteur
! »
Ce que Pascal portait sur son cœur manifestait ce qui vivait dans
son cœur. Cela lui donna de
l’assurance dans la vie et dans la mort.
Connaissez-vous aussi Jésus Christ de cette manière ?
La sentence suivante est inscrite à l’entrée d’un vieux cimetière :
Nous étions ce que tu es,
Tu seras ce que nous sommes.
Une formule courte, mais saisissante ! Ces paroles sérieuses sont adressées aux vivants de la part des morts. Chaque fois qu’un cortège funèbre franchit le portail, un homme passe du champ des vivants à celui des morts. Il confirme alors ce fait par son propre exemple et ajoute son propre témoignage. Et il en est ainsi partout sur la terre — depuis des milliers d’années.
Ce proverbe n’est pas spécialement encourageant. Il traduit une pensée humaine et ne peut aucunement exprimer ce que Dieu veut nous dire sur ce point important.
D’une part, on pourrait penser, en lisant ces mots, que les âmes
de tous les morts se trouvent dans le même état. Mais tel n’est pas le cas.
Quand le croyant « s’endort
»
ou, comme le dit l’apôtre Paul, « dépose
sa tente
», son âme délivrée s’en va vers le Seigneur Jésus.
— Mais l’âme des incrédules doit attendre le jugement final dans le royaume des morts. — Deux sorts entièrement différents !
D’autre part, la Bible nous enseigne que tous les hommes ne passeront pas forcément par la mort. Quand le Seigneur Jésus reviendra pour ressusciter les croyants endormis, il transformera aussi les croyants encore vivants pour les introduire ensemble dans la maison céleste du Père (1 Thessaloniciens 4:13-18).
Puisse cette sentence solennelle être utile à quiconque n’est pas encore converti, et l’engager à se tourner maintenant, pendant le jour actuel de la grâce, vers le Seigneur Jésus pour être sauvé !
« Cherchez l’Éternel
tandis qu’on le trouve ; invoquez-le pendant qu’il est proche. Que le
méchant abandonne sa voie… et qu’il retourne à l’Éternel, et il aura
compassion de lui, — et à notre Dieu, car il pardonne abondamment
»
(Ésaïe 55:6, 7).