Leslie M. Grant
Édition originale publiée en anglais par Believers
Bookshelf
sous le titre The Bible - Its 66 Books in Brief.
ISBN
8-088172-160-3.
A déjà été publié en anglais dans le calendrier « The Lord is Near ».
ISBN 2-921905-06-X. Cet ouvrage peut être acheté à l’adresse suivante :
Le Messager
Chrétien, Gatineau, Québec, Canada
L’auteur fait ressortir les éléments importants de chacun des livres de la Bible. Ces exposés sommaires seront utiles à tous les lecteurs de la Bible pour acquérir une vue d’ensemble des Écritures. Mais nous prions Dieu d’employer son Esprit à stimuler ceux qui liront ces résumés pour qu’ils étudient plus profondément sa Sainte Parole.
Table des matières :
13 - Premier livre des Chroniques
14 - Second livre des Chroniques
22 - Le Cantique des cantiques
25 - Les Lamentations de Jérémie
46 - Première épître aux Corinthiens
47 - Seconde épître aux Corinthiens
52 - Première épître aux Thessaloniciens
53 - Seconde épître aux Thessaloniciens
54 - Première épître à Timothée
55 - Seconde épître à Timothée
60 - Première épître de Pierre
Au commencement Dieu créa les cieux et la terre. Genèse 1:1
Genèse signifie « commencement ». Le livre de la Genèse traite de la création et de la vie. On y trouve en germe tout ce qui sera développé dans les autres livres de la Bible. Ce premier livre relate de façon admirable, d’une part, la simplicité des premiers temps de la vie sur la terre et, d’autre part, l’introduction du péché et de la corruption dans le monde. Il fait ressortir l’aversion et le jugement de Dieu à l’égard du mal. La Genèse présente prophétiquement l’œuvre de Dieu qui donne la vie éternelle à l’âme par la nouvelle naissance et la promesse de fruits dans la vie du croyant.
On trouve dans ce livre l’histoire de la vie de sept patriarches exceptionnels :
Adam
présente des leçons de vie et de mort. Il préfigure
Christ, car les deux sont chefs de races. Adam est mort, mais Christ est un
Chef vivant.
Énoch
nous enseigne au sujet de la marche
et de l’enlèvement
des croyants. Il marcha avec Dieu. « Par la foi, Énoch fut enlevé pour
qu’il ne vît pas la mort… » (Héb. 11:5). Il préfigure les croyants qui
seront enlevés à la venue du Seigneur.
La vie de Noé
illustre les œuvres et le salut.
Ses
œuvres furent des œuvres de foi. Il fut sauvé à travers le déluge et introduit
dans un monde nouveau. Il représente les croyants qui seront sauvés durant la
grande tribulation et introduits dans la nouvelle terre sur laquelle Christ
régnera durant mille ans.
Abraham
nous parle de foi
et de séparation
.
Son autel symbolise la foi, et sa tente la séparation. Appelé par Dieu, il
devint un pèlerin.
Isaac
fait ressortir les principes de soumission
et
de persévérance.
Sa vie fut presque toujours une vie d’obéissance et de
conformité à la volonté de Dieu.
Jacob
illustre la discipline
et l’attente.
Dans
sa relation avec Jacob, Dieu l’a amené à se soumettre et à devenir un adorateur
alors que sa mort approchait.
Joseph
connaît dans sa vie la souffrance
mais
aussi la gloire.
Il offre encore aujourd’hui des encouragements précieux
pour la foi des croyants.
Et l’Éternel dit : J’ai vu, j’ai vu l’affliction de mon peuple qui est en Égypte… Et je suis descendu pour le délivrer de la main des Égyptiens… — Exode 3:7, 8
Exode signifie « sortie ». La délivrance est le thème dominant de ce livre. Nous apprenons que les Israélites, devenus une grande nation, sont réduits à l’esclavage en Égypte. Dieu voit l’affliction de son peuple, entend ses cris et connaît ses douleurs. Il délivre Israël en envoyant des plaies terribles sur l’Égypte.
Au chapitre 12, les Israélites doivent mettre le sang d’un agneau égorgé, un agneau par maison, sur les deux poteaux et sur le linteau de la porte de chacune de leurs demeures. Ce sang symbolise pour nous, qui étions coupables devant Dieu, le rachat de nos péchés par le sang de Christ. Ensuite, la mer se fend et Israël traverse au milieu en toute sécurité avant que les eaux retournent et engloutissent les Égyptiens qui périssent noyés. Cette traversée de la mer Rouge par Israël symbolise notre rédemption par la puissance de Dieu de l’esclavage du péché et du monde, une rédemption accomplie grâce à la mort et à la résurrection de Christ.
Une seconde partie du livre commence au chapitre 19. Elle traite de la loi donnée à Moïse ainsi que de la construction du tabernacle et de l’établissement d’une sacrificature spéciale en Israël. Même si aujourd’hui les croyants ne sont nullement sous la loi, la loi reçue par Moïse nous rappelle, néanmoins, l’autorité de Dieu établie au milieu d’un peuple racheté. Le souverain sacrificateur symbolise Christ ; la famille des sacrificateurs représente maintenant les croyants qui forment l’Église de Dieu. Ayant été faits sacrificateurs, les croyants adorent Dieu par l’Esprit, plutôt que selon des méthodes dictées par la chair. Le service du tabernacle nous fait penser aussi à la grâce merveilleuse selon laquelle Dieu s’occupe continuellement de son peuple et se réjouit d’avoir les croyants près de lui en vertu du sacrifice de Christ.
C’est là ce que l’Éternel prononça, en disant : Je serai sanctifié en ceux qui s’approchent de moi, et devant tout le peuple je serai glorifié — Lévitique 10:3
Le livre du Lévitique tire son nom de Lévi qui signifie « uni ». Il traite des saints principes de Dieu qui permettent aux Israélites de lui être unis en qualité d’adorateurs. Par conséquent, nous trouvons dans les premiers chapitres les offrandes nécessaires pour nous approcher de Dieu : l’holocauste, l’offrande de gâteau, le sacrifice de paix (ou de prospérités), le sacrifice pour le péché, le sacrifice pour le délit. Chacune de ces offrandes fait ressortir un aspect de l’offrande de Christ lui-même. La sacrificature occupe également une place importante dans le Lévitique. Aaron est un type de Christ, le Souverain Sacrificateur ; ses fils représentent tous les croyants de la période (ou dispensation) actuelle de l’Église, qui sont appelés une « sainte sacrificature » et une « sacrificature royale » en 1 Pierre 2:5, 9.
On trouve dans le Lévitique diverses lois. La souillure empêchait un individu de s’approcher de Dieu jusqu’à ce qu’il soit purifié par un moyen désigné par Dieu. Il était interdit de manger des viandes impures, ce qui symbolise le refus de ce qui est moralement impur. La lèpre, image de la corruption engendrée par le péché agissant dans un individu, rendait impur et interdisait l’accès à Dieu. Il y a d’autres exemples d’impuretés mentionnées, et elles symbolisent toutes l’impureté morale ou spirituelle. Nous n’observons plus à la lettre ces commandements touchant des questions de pureté, mais nous tenons compte des leçons morales et spirituelles qui en découlent.
Le chapitre 23 décrit les sept fêtes de l’Éternel que devait observer Israël, non par intérêt personnel, mais dans l’adoration de Dieu. Ces fêtes font ressortir la grandeur de l’œuvre de Dieu lui-même au cours des diverses dispensations. Comment le croyant peut-il s’approcher de Dieu dans une sainte adoration, voilà le grand thème du Lévitique.
On les dénombra selon le commandement de l’Éternel par Moïse, chacun selon son service selon son fardeau ; ils furent dénombrés par lui, comme l’Éternel l’avait commandé à Moïse — Nombres 4:49
Le livre des Nombres nous instruit au sujet du dénombrement d’Israël et de l’ordre de marche qu’il devait adopter dans le désert. Dieu donna aux Israélites des instructions pour leurs services et leurs combats, alors qu’ils se dirigeaient vers le pays de Canaan.
Chacun s’est vu attribuer une place particulière par Dieu selon son appartenance à l’une des douze tribus. Ceux des familles de la tribu de Lévi — les Guershonites, les Merarites et les Kehathites — aidaient les sacrificateurs dans le service de la tente d’assignation. Les détails de ce service font ressortir la grande sagesse de Dieu qui veille sur le bon ordre des affaires de la vie des croyants tout au cours de l’histoire. À l’instar des Israélites, nous, croyants, faisons aussi l’expérience de traverser un désert ici-bas.
L’histoire d’Israël relatée dans les Nombres correspond à presque quarante années de faiblesse générale, d’échecs, de plaintes et de désobéissance. Malheureusement, nous retrouvons ces caractéristiques dans l’Église aujourd’hui. Toutefois, les soins incessants et la fidélité de Dieu brillent merveilleusement au-dessus de la condition d’Israël. À titre d’exemple, cette grâce divine ressort dans l’histoire de Balaam (chap. 22 à 24) où Dieu défend Israël contre tous les efforts de l’ennemi pour critiquer son peuple.
Josué et Caleb (14:6-9) offrent des exemples rafraîchissants de fidélité à toute épreuve, en contraste avec la désobéissance générale. Ils nous rappellent fortement que nous n’avons pas à nous contenter de demeurer impuissants dans les circonstances de nos vies chrétiennes. Il nous convient d’apprécier la place que Dieu juge bon de nous assigner et le service auquel il nous appelle, peu importe ce que font les autres autour de nous.
Et tu te souviendras de tout le chemin par lequel l’Éternel, ton Dieu, t’a fait marcher ces quarante ans, dans le désert, afin de t’humilier, et de t’éprouver, pour connaître ce qui était dans ton cœur, si tu garderais ses commandements, ou non — Deutéronome 8:2
Deutéronome signifie « répétition de la loi ». Ce sont les paroles de Moïse adressées à tout Israël en deçà du Jourdain, avant d’entrer dans la terre promise. Il repasse fidèlement leur histoire et fait tout ressortir à la lumière de la gloire personnelle de Dieu.
Le livre du Deutéronome raconte l’approbation divine pour leurs actes d’obéissance et la désapprobation divine pour leur manque de foi et leur désobéissance. Il mentionne également la grâce merveilleuse, la patience et la sagesse de Dieu dans sa façon d’agir envers les Israélites. Ils doivent donc se souvenir que Dieu les a conduits dans tout leur chemin. Dieu ne les a pas exaltés mais, bien au contraire, il les a humiliés et il les a éprouvés afin de connaître s’ils seraient obéissants ou non. Il a permis qu’ils aient faim, et il les a nourris de la manne afin qu’ils apprennent à se confier en lui et en sa Parole vraie et suffisante.
Le livre fait aussi ressortir et insiste sur la responsabilité d’Israël à faire avec diligence la volonté de Dieu et à lui rendre des comptes. En cela, le livre du Deutéronome nous fait penser au tribunal de Christ. Et puisque ce livre abonde en détails, il nous rappelle que les détails de nos vies sont beaucoup plus importants que nous aimerions peut-être le croire. Ils seront examinés avec une grande attention lorsque nous serons manifestés devant le tribunal de Christ.
Tout lieu que foulera la plante de votre pied, je vous l’ai donné, comme j’ai dit à Moïse — Josué 1:3
Josué signifie « Éternel-Sauveur ». Il correspond au nom de Jésus dans la langue grecque. Le livre de Josué est un livre de conquêtes et de victoires militaires. On y voit Israël se confier tranquillement en l’Éternel. Il ne se précipite pas à la bataille, mais entreprend chaque pas d’une façon réfléchie selon la direction des paroles de l’Éternel.
Les Israélites entrent dans la Terre promise après avoir traversé à sec le Jourdain, l’Éternel ayant permis que les eaux du fleuve qui descendent d’en haut s’arrêtent plus loin en un monceau. Cette traversée symbolise l’union du peuple de Dieu avec Christ mort et ressuscité. Successivement, les ennemis doivent céder devant la puissance de Dieu présent au milieu de l’armée d’Israël. Il est vrai que nous sommes aussi témoins de douloureux échecs des Israélites en raison de leur manque de foi. Mais le thème général du livre est la prise de possession du pays de Canaan que Dieu leur avait donné, en dépossédant les nations ennemies.
On peut comparer le livre de Josué à l’épître aux Éphésiens dans le Nouveau Testament. En effet, le pays de Canaan nous parle des « lieux célestes », la sphère actuelle de bénédiction dans laquelle les croyants sont introduits « dans le Christ Jésus ». Nos bénédictions sont dans les lieux célestes (Éph. 1:3), notre place se trouve dans les lieux célestes (Éph. 2:6) et nous luttons contre la puissance spirituelle de méchanceté qui est dans les lieux célestes (Éph. 6:12). Pour prendre possession de nos biens spirituels, nous devons revêtir « l’armure complète de Dieu ». Grâce à cette armure, nous pouvons résister aux armées de Satan et les vaincre, car elles nous empêcheraient de jouir de ce qui nous appartient de droit. Par conséquent, nous devons méditer la Parole de Dieu « jour et nuit » (Jos. 1:8).
Josué est un type de « Christ en nous », c’est-à-dire en tous ses saints, nous rendant victorieux de toute la puissance de l’ennemi. Que par la foi nos pieds parcourent ce bon pays et qu’il devienne véritablement le nôtre !
En ces jours-là, il n’y avait pas de roi en Israël ; chacun faisait ce qui était bon à ses yeux — Juges 21:25
Le livre des Juges présente un triste contraste avec celui de
Josué. Il parle d’une période de l’histoire d’Israël au cours de laquelle
plusieurs juges ont succédé à Josué comme gouverneurs du pays. Son thème
principal est l’échec d’Israël à prendre possession de toute
la Terre
promise. Au contraire, l’indifférence des Israélites et leur faiblesse les
empêchent de chasser les ennemis de Dieu hors du pays, de telle sorte que ces
ennemis en maintes occasions s’assujettissent Israël. À plusieurs reprises, les
Israélites sont vaincus par leurs ennemis parce qu’ils ont été désobéissants à
Dieu. Et pourtant, dans sa merveilleuse miséricorde, après chaque défaite, Dieu
leur suscite un nouveau juge, un libérateur.
Le récit du livre des Juges nous fait penser à des livres du Nouveau Testament, tels que l’épître aux Galates et la première épître aux Corinthiens, écrites en raison de sérieux besoins de réprimande et de correction. Il se peut que nous jouissions dans une certaine mesure de la pure vérité de la Parole vivante de Dieu, mais les saints de Dieu, pour la plupart, n’ont pas pris possession des arrhes de leur héritage, ce grand pays des lieux célestes avec ses bénédictions innombrables. Le manque de foi, d’énergie spirituelle, d’amour sincère pour Christ nous a rendus trop indifférents à la précieuse plénitude des biens qui nous appartiennent véritablement.
Le dernier verset du livre des Juges, cité au début de cette page, fait ressortir l’ingrate indépendance d’Israël en ces jours-là, chacun faisant ce qui était bon à ses yeux. Aujourd’hui encore, l’esprit d’un croyant insoumis à Dieu et aux autorités légitimes fera obstacle à sa prospérité spirituelle.
Et Ruth dit : Ne me prie pas de te laisser, pour que je m’en retourne d’avec toi ; car où tu iras, j’irai, et où tu demeureras, je demeurerai : ton peuple sera mon peuple, et ton Dieu sera mon Dieu — Ruth 1:16
Le nom de Ruth peut signifier « satisfaite » ou « beauté », deux termes qui semblent très bien convenir à cette croyante. Le livre de Ruth est un livre plein de fraîcheur, qui se situe vers la fin de la période des juges en Israël. Il fait penser à un bijou qui brille sur un fond très sombre.
Naomi, son mari et leurs deux fils avaient quitté Israël, le pays où Dieu voulait qu’ils demeurent. Après un certain temps, Naomi se retrouve seule en Moab, car son mari et ses fils y meurent. Elle décide alors de revenir dans son pays, à Bethléhem. Elle est une image de la nation d’Israël à l’extérieur de son pays, affligée et désespérée.
Ruth, la belle-fille de Naomi, est une femme de Moab, et aux Moabites il est interdit de se joindre à la congrégation d’Israël pour dix générations. Ruth symbolise aussi les Juifs, occupant la même place d’abaissement que les gens des nations qui ne sont pas le peuple de Dieu. Mais nous discernons en elle une foi nouvelle, précieuse et humble dans le Dieu d’Israël. Ainsi donc, si nous voyons en Naomi le triste état désespéré d’Israël, nous découvrons en Ruth la foi vivante du résidu pieux d’Israël.
Boaz, dont le nom signifie « en lui est la force », un Juif puissant et riche, est un type du Seigneur Jésus. Il est proche parent de Naomi et de Ruth, et il est un de ceux qui ont sur elles le droit de rachat. Boaz fait preuve de grâce en s’intéressant à Ruth et en veillant sur elle. Il devient par la suite son mari, ce qui introduit Ruth dans la jouissance des bénédictions d’Israël. Quant à Naomi, elle participe à la joie et aux privilèges qui résultent de cette union.
Et l’Éternel dit à Samuel : Ne regarde pas son apparence, ni la hauteur de sa taille, car je l’ai rejeté ; car l’Éternel ne regarde pas ce à quoi l’homme regarde, car l’homme regarde à l’apparence extérieure, et l’Éternel regarde au cœur — 1 Samuel 16:7
Samuel est le premier des prophètes suscité par Dieu à la suite du grave échec de la sacrificature. Un prophète ne succédait pas à un autre prophète, comme dans le cas des sacrificateurs, mais Dieu seul appelait chacun d’eux personnellement. En ce qui concerne Samuel, Israël ne sut pas apprécier à leur juste valeur ses soins fidèles à son égard. Israël demande un roi. Dieu se rend à sa demande et lui donne le genre de roi qu’ils désirent : Saül, un homme plus grand que tout le peuple, depuis les épaules en haut. Saül commence bien son règne, mais il a tôt fait de désobéir à Dieu. Parce qu’il rejette la parole de l’Éternel, l’Éternel le rejette pour qu’il ne soit plus roi sur Israël (1 Sam. 15:26).
Au chapitre 16, Samuel oint David roi sur Israël. Mais David ne s’assied pas sur le trône, car Dieu permet à Saül de le conserver pour un certain temps. Saül, bien déterminé à le mettre à mort, s’acharne avec méchanceté contre David. Dans ces circonstances, David est un type de Christ qui, bien qu’oint comme le roi de Dieu, fut rejeté. Le Seigneur Jésus attend patiemment le moment où Dieu lui-même ordonne les événements qui mèneront à son élévation sur le trône.
Aujourd’hui encore, Dieu permet à des gouvernements humains de dominer. Mais son propos est que Christ, à qui seul il peut faire confiance, occupe un jour prochain la place d’autorité souveraine dans ce monde. Le livre se termine avec le triste récit de la mort de Saül et de ses fils. Dieu ne tolère pas que l’homme selon la chair subsiste.
Le Dieu d’Israël a dit, le Rocher d’Israël m’a parlé : Celui qui domine parmi les hommes sera juste, dominant en la crainte de Dieu — 2 Samuel 23:3
Ce second livre de Samuel décrit le royaume de David. Élevé d’abord sur le trône de Juda seulement, David régna à Hébron durant sept années et demie. Par la suite, il régna également sur les autres tribus d’Israël durant trente-trois autres années. Il est un type de Christ dans le fait qu’il s’assujettit progressivement, par des conquêtes, toutes les nations environnantes d’Israël. C’est ce que l’on voit en particulier dans les dix premiers chapitres.
À partir du chapitre 11, toutefois, nous notons un contraste triste et surprenant en ce que le roi David échoue complètement comme représentant de Christ. Nous constatons alors les douloureuses leçons de ses agissements contraires aux principes du royaume du Seigneur Jésus Christ. Les conséquences des actions de David nous rappellent sérieusement que Dieu, dans sa fidélité et sa vérité, ne peut ignorer la désobéissance de ceux qui lui appartiennent.
Absalom, dans sa dureté et sa haine à l’égard de David son père, devient un type fâcheux de l’Antichrist. Son apparence et sa personnalité sont attrayantes, et ses paroles mielleuses. Cependant, Dieu va protéger David, et Absalom connaîtra une fin humiliante. Quant au royaume de David, il ne retrouvera pas sa vigueur du début.
David, il est vrai, est un croyant véritable et un bien-aimé de Dieu. Nous apprenons, néanmoins, qu’on ne peut faire confiance à l’homme le plus doué pour occuper une place de prééminence et d’autorité sur les autres hommes. Ce livre est utile pour mettre en garde les chrétiens qui chercheraient à occuper une place d’autorité dans la sphère du gouvernement !
Pas un mot de toute sa bonne parole qu’il prononça par Moïse, son serviteur, n’est tombé à terre — 1 Rois 8:56
Le premier livre des Rois présente le royaume de Salomon en Israël. Il préfigure ainsi le royaume glorieux du Seigneur Jésus durant son règne de mille ans, qui sera caractérisé par la paix et la prospérité, non pas par de grandes conquêtes. La richesse et la gloire de Salomon n’ont pas été surpassées au cours de l’histoire. Dieu lui a donné l’honneur de construire son temple, un édifice d’une magnificence extraordinaire, le centre de l’adoration et de l’unité d’Israël. Il n’a jamais autorisé depuis lors, et n’autorisera jamais, la construction d’un autre temple ailleurs qu’au même emplacement.
Toutefois, dans la responsabilité qui accompagnait un tel honneur, Salomon échoua tristement. Bien qu’il fût un véritable croyant, sa vie personnelle dégénéra rapidement à la suite de mariages contractés sans l’approbation divine et d’autres excès personnels, contraires à sa dignité royale. À sa mort, le royaume d’Israël fut cruellement divisé, lorsque les dix tribus se révoltèrent contre Juda et Benjamin. Cette division n’a jamais été guérie, et ne le sera pas jusqu’à ce que le Seigneur Jésus règne sur Israël.
Dans la suite, le livre raconte surtout l’histoire des rois qui ont régné successivement sur Israël, les dix tribus en Samarie. Leur royaume passa d’une famille à une autre, et fut marqué par de nombreuses conspirations et rébellions. Évidemment, un tel état de choses s’opposait à la volonté de Dieu, et il ne semble pas qu’un seul de ces rois fût un croyant. Le livre mentionne aussi les rois de Juda de la lignée de David, mais avec beaucoup moins de détails. Le prophète Élie apparaît au chapitre 17, témoin sévère contre la méchanceté d’Israël. D’autres prophètes nous rappellent également que le gouvernement des rois d’Israël fut un échec.
Et les fils d’Israël firent en secret contre l’Éternel, leur Dieu, des choses qui ne sont pas droites ; et ils bâtirent des hauts lieux dans toutes leurs villes — 2 Rois 17:9
Le second livre des Rois poursuit l’histoire des deux royaumes divisés. Le prophète Élisée remplace Élie comme témoin à la fois de la vérité et de la grâce de Dieu. D’autres prophètes ont aussi rendu témoignage et ont souffert à cause de leur fidélité. Les livres des Rois font davantage ressortir le service des prophètes, en contraste avec les livres des Chroniques qui nous entretiennent plus souvent des sacrificateurs et des Lévites.
À nouveau, il n’est fait mention d’aucun roi croyant en Israël (les dix tribus), malgré la grâce manifestée par le prophète Élisée. La croissance du mal en Israël provoque l’invasion du pays par le roi d’Assyrie et la déportation des habitants captifs loin de leur pays. Depuis lors, on a perdu la trace des dix tribus. Dieu seul sait où les trouver, et il les ramènera dans leur pays dans un temps futur.
Juda demeure dans le pays un peu plus longtemps. Les règnes de deux rois pieux, Ézéchias et Josias, présentent un beau contraste avec le déclin général. Malheureusement, ces deux règnes s’achèvent sur la faillite de ce qui est confié à l’homme, et Juda est mené captif par les Babyloniens.
Voici un autre livre qui nous sert d’avertissement sérieux. Il met l’accent sur la justice et la vérité dans le gouvernement, montrant qu’une place d’entière soumission convient bien mieux à l’homme, qu’une place de prééminence et d’autorité. Le cours de l’histoire a démontré que l’homme, même pieux, est incapable de se voir confier la responsabilité de gouverner. Combien toutes ces choses font désirer la venue du Roi, fidèle et véritable, le Seigneur de gloire !
Ô Éternel ! tu as fait toute cette grande chose à cause de ton serviteur, et selon ton cœur, pour faire connaître toutes ces grandes choses — 1 Chroniques 17:19
Ce livre résume les voies de Dieu en grâce envers Israël, surtout durant le règne de David qui fut l’homme selon le cœur de Dieu. Les deux livres des Chroniques ressemblent donc au Deutéronome, car ils examinent les événements durant la royauté en Israël selon la perspective de la grâce divine. Le règne de Saül n’est même pas mentionné, sinon la triste fin de ce premier roi dans la bataille. Saül représente l’homme dans la chair, qui ne peut recevoir quoi que ce soit de la grâce divine ou servir comme un exemple de cette grâce. David représente Christ, en qui se manifeste admirablement cette grâce. Il n’est pas fait mention non plus du règne de David sur Juda, à Hébron, pendant sept années et demie, mais seulement de son règne sur tout Israël. La grâce de Dieu, en effet, s’étend à tout son peuple, et non à une seule partie de ce peuple.
Le livre passe sous silence les péchés moraux flagrants qui ont affecté la maison de David : le péché odieux de David, le péché de son fils Ammon et la rébellion orgueilleuse d’Absalom. Mais il y a beaucoup de détails au sujet des préparatifs de David en vue du règne de Salomon ainsi que de l’acquisition de matériaux pour la construction du temple. Ce travail avait également en vue la manifestation de la gloire et de la grâce de Dieu.
On ne trouve pas dans ce livre une biographie de David comme homme ou même comme le roi désigné. Il est considéré comme un type de Christ. C’est pourquoi les événements qui sont rapportés présentent David de façon saisissante sous ce caractère.
Si… mon peuple, qui est appelé de mon nom, s’humilie, et prie, et cherche ma face, et revienne de ses mauvaises voies, moi aussi j’écouterai des cieux, et je pardonnerai leur péché, et je guérirai leur pays — 2 Chroniques 7:14
Le résumé des voies de Dieu pleines de grâce à l’égard des rois d’Israël se poursuit dans ce livre. Le magnifique royaume de Salomon est présenté ici comme symbolisant admirablement le règne de paix du Seigneur Jésus durant la gloire millénaire. Par conséquent, il n’est rien dit de son éloignement du sentier d’obéissance à Dieu, lorsqu’il a épousé de nombreuses femmes qui exercèrent une influence néfaste sur lui.
On doit remarquer, toutefois, la division du royaume aux jours de son fils Roboam, car la grâce n’écarte pas le gouvernement de Dieu. Il est interdit à Roboam de tenter de réunifier les dix tribus par la force. Elles ont établi un nouveau centre à Samarie et désigné un nouveau roi qui n’est même pas de Juda. Dans ce livre il n’est fait mention des dix tribus qu’en relation avec l’histoire de Juda, puisque la grâce de Dieu doit être manifestée seulement en fonction de la lignée qu’il a choisie, c’est-à-dire celle du vrai Messie, le Seigneur Jésus Christ. Ce fait ressort admirablement dans les histoires d’Asa, de Josaphat, d’Ézéchias et de Josias.
Ce second livre des Chroniques, en magnifiant les conseils merveilleux de la grâce de Dieu, est un rappel précieux du caractère du tribunal de Christ pour le croyant. Si, d’un côté, les livres des Rois racontent l’histoire détestable de l’homme, d’un autre côté, les Chroniques font ressortir combien la grâce de Dieu transcende le péché de l’homme.
Car nous sommes serviteurs ; mais, dans notre servitude, notre Dieu ne nous a pas abandonnés, et il a étendu sa bonté sur nous devant les rois de Perse, afin de nous redonner de la vie pour élever la maison de notre Dieu et pour restaurer ses ruines, et pour nous donner des murs en Juda et à Jérusalem — Esdras 9:9
Le livre d’Esdras, qui signifie « aide », est écrit par un scribe qui porte ce nom. Il raconte le travail de restauration de Dieu pour ramener quelques-uns des Juifs à Jérusalem. Un premier groupe, sous la direction de Zorobabel (Esd. 2:2), revint pour rebâtir le temple. Ceci eut lieu sur l’ordre de Cyrus, roi de Perse, car les Mèdes et les Perses avaient alors conquis l’Empire babylonien. Cyrus ordonna que les ustensiles du temple, que Nebucadnetsar avait fait sortir de Jérusalem et avait mis dans la maison de son dieu, soient ramenés dans le temple qui allait être reconstruit. De nombreux obstacles s’opposèrent à cette reconstruction, mais en employant les prophètes Aggée et Zacharie, Dieu permit malgré tout son achèvement, comme l’indique Esdras 6:15.
Un autre groupe de Juifs revint plus tard avec Esdras sous le règne d’Artaxerxès. Comme sacrificateur de la lignée d’Aaron, Esdras fut envoyé pour aider dans le service de la reconstruction du temple et pour établir des magistrats et des juges qui connaissaient les lois de Dieu afin de juger le peuple dans le pays.
Ce livre nous est nécessaire aujourd’hui, parce que ceux qui désirent revenir à la véritable adoration de Dieu, selon les Écritures, peuvent s’attendre à rencontrer de l’opposition. Cependant, leur foi sera récompensée s’ils persévèrent et tiennent ferme dans les vrais principes de Dieu.
Allez, mangez de ce qui est gras et buvez de ce qui est doux, et envoyez des portions à ceux qui n’ont rien de préparé, car ce jour est saint, consacré à notre Seigneur. Et ne vous affligez pas, car la joie de l’Éternel est votre force — Néhémie 8:10
Néhémie (ce nom signifie « que l’Éternel réconforte ») écrit l’histoire de sa relation avec le résidu de retour de la captivité. Il vint à Jérusalem environ treize ans après Esdras, stimulé par les nouvelles qu’il avait reçues au sujet de la ruine de la ville. Dieu lui fit trouver faveur auprès d’Artaxerxès, roi de Perse, dont il était l’échanson. Il reçut l’autorité de reconstruire la muraille de Jérusalem.
Homme de foi énergique et administrateur doué, Néhémie réussit à organiser les Juifs pour la tâche de reconstruire la muraille. Il les motiva à travailler et à combattre pour les intérêts de Dieu dans la ville. Tous les lecteurs intéressés ne manqueront pas de remarquer sa ferme détermination, sa sagesse pour éviter les pièges de ses ennemis rusés ainsi que ses prières courtes et ferventes. On ne peut ignorer l’influence de l’autorité du gouvernement perse tout au long du livre.
Le livre de Néhémie est particulièrement utile aujourd’hui. Il illustre le fait que l’ennemi de Dieu s’élèvera toujours âprement contre la véritable consécration de ses saints, et contre le désir de leur cœur de construire une muraille qui les sépare du monde et de ses influences mauvaises. Aussi faible et méprisable que puisse paraître un tel témoignage à l’œil humain, Dieu apprécie néanmoins la foi humble mais ferme des croyants dans un jour de confusion.
Car Mardochée était grand dans la maison du roi, et sa renommée se répandait dans toutes les provinces ; car cet homme, Mardochée, allait toujours grandissant — Esther 9:4
Le livre d’Esther nous parle des Juifs durant leur captivité dans un pays étranger, cachés parmi les nations, mais objet des soins providentiels de Dieu auquel ils avaient désobéi. Toutefois, le nom de Dieu n’est pas mentionné dans le livre : Dieu aussi est caché. Il ne peut associer publiquement son nom avec les Juifs, car leur captivité est le châtiment de leur désobéissance. De plus, ces Juifs avaient choisi de demeurer en Perse malgré le fait que Dieu avait ouvert le chemin pour qu’ils retournent en Israël. Ils n’avaient pas d’intérêt véritable à retourner à l’endroit déterminé par Dieu alors que d’autres y étaient retournés.
Malgré tout, on voit ici la main de Dieu qui dirige tout avec miséricorde pour leur protection. Cela correspond à la bénédiction future pour les enfants d’Israël dispersés après des afflictions et des persécutions cruelles.
Esther elle-même peut nous faire penser à la beauté que Dieu voit dans son peuple malgré leur échec et leur éloignement. Mardochée, quant à lui, est un type de Christ. D’abord, il protège le roi de la nation perse contre ceux qui complotaient de le faire mourir. Ensuite, après avoir échappé à la mort, il joue un rôle de plus en plus important en Perse.
Ce livre illustre bien les relations de Dieu avec tout croyant véritable qui s’engage dans un chemin de négligence et de désobéissance. Un tel croyant ne jouit pas d’une communion réelle avec Dieu, n’éprouve pas de la joie dans la présence du Seigneur. Cependant, Dieu s’intéresse à lui en permettant des épreuves dont le but est de rétablir cette communion par le moyen de la soumission au Seigneur.
Mon oreille avait entendu parler de toi, maintenant mon œil t’a vu : C’est pourquoi j’ai horreur de moi, et je me repens dans la poussière et dans la cendre — Job 42:5, 6
Job est un livre poétique dont on reconnaît depuis longtemps le langage superbe. Job aurait vécu au temps d’Abraham. Bien qu’il fût l’homme le plus juste sur terre, Dieu permit qu’il souffre extrêmement sous la main de Satan. Ses trois amis supposèrent que, pour mériter de telles souffrances, Job avait dû assurément être coupable d’un péché caché. Dans leurs discours, ils s’efforcent, gentiment au début, puis plus cruellement, de lui arracher une telle confession. Job proteste de son innocence ; il pense que la façon d’agir de Dieu à son égard est injustifiée.
Or, un tel sentiment explique l’intervention divine, car il était nécessaire que Dieu abaisse la propre justice orgueilleuse de Job. Lorsque les trois amis de Job cessent de lui parler, Élihu, un jeune homme, parle véritablement pour Dieu. Ses paroles atteignent la conscience de Job qui demeure sans pouvoir répondre. Élihu est certainement un type du Seigneur Jésus, l’interprète des voies de Dieu. Ensuite, Dieu lui-même s’adresse à Job du milieu d’un tourbillon. Il lui fait remarquer les nombreuses merveilles de la création qui démontrent que la sagesse du Créateur est infiniment supérieure aux pensées humaines et que la sagesse de l’homme n’est que pitoyable ignorance. Job tire de sérieuses leçons de tout cela et dit : « J’ai horreur de moi, et je me repens dans la poussière et dans la cendre. » C’est le grand tournant de sa vie, et l’Éternel bénit la fin de Job plus que son commencement. Job est un livre fort utile pour nous enseigner le véritable jugement de nous-mêmes et la soumission à la volonté de Dieu.
Bienheureux l’homme qui ne marche pas dans le conseil des méchants, et ne se tient pas dans le chemin des pécheurs, et ne s’assied pas au siège des moqueurs — Psaume 1:1
À l’instar du livre de Job, les Psaumes sont un livre poétique. Ils forment un recueil d’écrits dont les auteurs ont été divinement inspirés — David, Asaph, Moïse, Héman, Éthan et peut-être d’autres inconnus. Or, ils sont tous assemblés dans un ordre parfait sous la direction de l’Esprit de Dieu. Combien ils sont réconfortants lorsqu’ils décrivent les sentiments du cœur éprouvés dans diverses circonstances, et apportent la réponse de Dieu à chaque besoin de l’âme. Avant tout, les Psaumes parlent de Christ, et nous y trouvons ses propres sentiments :
Ses sentiments ont été aussi différents que les circonstances dans lesquelles il s’est trouvé. La méditation sur les souffrances du Seigneur offre un baume merveilleux pour les sentiments de nos propres cœurs.
Nous devons nous souvenir, toutefois, que les Psaumes ont été écrits selon une perspective juive. Ce qui ressort de ce livre, ce sont les bénédictions d’Israël de même que ses afflictions, ses douleurs et son châtiment. C’est donc un livre prophétique de l’histoire d’Israël avec toutes ses peines jusqu’à son élévation dans la gloire du royaume millénaire. Cela ne diminue aucunement la bénédiction spirituelle que nous pouvons trouver pour nous-mêmes en lisant ce livre. Les Psaumes apportent à nos âmes des consolations et des encouragements infiniment doux.
Le sage écoutera, et croîtra en science, et l’intelligent acquerra du sens pour comprendre un proverbe et une allégorie, les paroles des sages et leurs énigmes — Proverbes 1:5, 6
Les Proverbes forment aussi un livre prophétique, écrit par le roi Salomon dans sa jeunesse. C’est un livre d’instructions pour la conduite dans tous les domaines de la vie individuelle. Il propose simplement une grande vérité dominante : « La crainte de l’Éternel est le commencement de la sagesse ». Il met en garde contre des formes de mal insidieuses tout en donnant des instructions pour les éviter.
Le livre des Proverbes présente les choses sous leur vrai jour, afin que le lecteur puisse se former un jugement convenable et éclairé. Il découvre la racine des choses et met en évidence les motifs qui produisent certaines actions, exposant ainsi le lecteur au véritable fonctionnement de son propre cœur. Il traite des pensées, de la bouche, des lèvres, de la langue, de l’oreille, de l’œil, de la main, du pied, dans la mesure où toutes ces choses sont reliées au comportement d’une personne. Il démontre avec exactitude les résultats des pensées, des paroles et des actions, qu’elles soient bonnes ou mauvaises ; c’est le principe de récolter ce que l’on sème. Il enseigne très clairement que seule la véritable connaissance du Seigneur lui-même peut garder l’âme dans les sentiers de la vérité.
Les instructions des Proverbes se traduisent par des principes qui conviennent au royaume de paix de Salomon, qui ressemblent grandement aux principes du royaume de Dieu tel qu’il est décrit en Matthieu 5, 6 et 7. Dans les chapitres 25 à 30 du livre, on trouve des proverbes de Salomon transcrits par les gens d’Ézéchias, roi de Juda. Ce sont donc les ressources de Dieu pour le royaume divisé et dans un état de ruine. Ces proverbes sont particulièrement valables pour les temps actuels alors que le royaume de Dieu est dans un état de dégénérescence. Le livre des Proverbes offre un excellent cours de psychologie.
Et je me suis tourné vers toutes les œuvres que mes mains avaient faites, et vers tout le travail dont je m’étais travaillé pour les faire ; et voici, tout était vanité et poursuite du vent, et il n’y en avait aucun profit sous le soleil — Ecclésiaste 2:11
Le Prédicateur (connu sous le nom de l’Ecclésiaste) a aussi été écrit par Salomon, mais dans sa vieillesse. Il présente un contraste saisissant avec le livre des Proverbes. Sous l’inspiration divine, Salomon déclare quels sont les résultats de toute la sagesse humaine, des avantages et des aspirations terrestres, du fait de se complaire dans tout ce que peuvent procurer la richesse et la sagesse, et qui semble promettre raisonnablement le plus grand bonheur terrestre. Ayant été lui-même dans une situation où il put expérimenter pleinement tout ceci, car il fut plus sage et plus riche que tous les autres hommes, Salomon apprit par des expériences amères que « tout est vanité et poursuite du vent ».
Soulignons que ce livre invite d’abord le lecteur à profiter de toutes les choses matérielles « sous le soleil », c’est-à-dire à considérer les choses seulement selon une perspective terrestre. Nous apprenons donc qu’en dehors de la révélation donnée par Dieu, l’histoire de l’homme est misérable et sans espoir. Quel merveilleux contraste présente le Nouveau Testament avec le Seigneur Jésus Christ : il a révélé la gloire de Dieu et fait connaître l’héritage éternel des saints dans la lumière !
On ne peut considérer ce livre comme enseignant des doctrines révélées par Dieu, mais comme montrant les pensées et les raisonnements humains sans la révélation supérieure des pensées de Dieu. Par conséquent, il fait ressortir davantage notre besoin de regarder plus haut pour chercher la pleine vérité qui répondra au besoin du cœur. Nous trouvons une telle vérité dans la personne bénie du Seigneur Jésus en qui est révélée toute la gloire de Dieu, comme nous le voyons si admirablement dans le Nouveau Testament. Le livre de l’Ecclésiaste offre, à bien des égards, un excellent cours de philosophie.
Pendant que le roi est à table, mon nard exhale son odeur — Cantique des cantiques 1:12
Écrit aussi par Salomon, le Cantique des cantiques est un livre poétique qui traite de la communion personnelle de l’âme avec le Seigneur Jésus. Très symbolique dans son langage, ce livre doit être interprété avec révérence et sobriété. On trouve un épisode correspondant au verset ci-dessus dans l’onction du Seigneur Jésus par Marie de Béthanie avec son parfum de nard pur d’un grand prix, symbole d’une adoration qui plaît à Dieu et réjouit son cœur.
La joie profonde de l’épouse qui contemple les beautés et les gloires de l’Époux offre un tableau rafraîchissant de la joie future d’Israël dans le Seigneur, lorsque ce peuple retournera dans son pays et sera rétabli dans une faveur permanente au cours du millénium. Certainement, nous trouvons une application spirituelle de ces choses pour l’Église, l’épouse céleste de Christ. Toutefois, le livre n’enseigne pas une relation pleinement établie et éternelle de l’Église avec Christ, comme le fait l’épître aux Éphésiens. Par conséquent, il nous aide surtout en ce qui concerne les expériences de notre relation personnelle avec le Seigneur.
La grande joie qu’éprouve l’Époux à l’égard de l’épouse n’est certainement pas moins précieuse. Cette joie est encore plus remarquable si l’on considère ses nombreuses imperfections en contraste avec son Bien-aimé. Mais la grâce divine attribue à l’épouse une beauté qui réjouit le cœur de l’Époux. Ce livre doit faire l’objet d’une méditation calme et minutieuse dans le secret de la présence du Seigneur.
Nos yeux contempleront, sur ta face adorable,
Du Sauveur, de l’Époux la suprême beauté ;
Et nous pourrons sonder le mystère insondable
De ta grâce sans borne et de ta charité.
Toi-même tu verras ce que ton cœur réclame :
De ton œuvre à la croix le fruit mûr et parfait ;
Tu jouiras, Seigneur, du travail de ton âme,
Et ton amour divin en sera satisfait.
Combien sont beaux sur les montagnes les pieds de celui qui apporte de bonnes nouvelles, qui annonce la paix, qui apporte le salut, qui dit à Sion : Ton Dieu règne ! — Ésaïe 52:7
Ésaïe, dont le nom signifie « l’Éternel a sauvé », est placé judicieusement au début des prophètes. Ce livre est remarquable pour ses thèmes évangéliques vibrants. À l’instar de l’épître aux Romains, cependant, il expose d’abord sévèrement et fidèlement la culpabilité de l’homme, d’Israël dans le cas d’Ésaïe. Le prophète emploie ensuite les circonstances de son temps pour illustrer les prophéties au sujet d’événements et de jugements futurs.
Les trente-cinq premiers chapitres du livre nous font voir comment Dieu agit de façon générale avec Juda, Israël et les nations. Il ne permet pas que le péché soit couvert ou excusé, mais il l’expose selon la pure vérité.
Les quatre chapitres suivants (36 à 39) traitent de l’histoire d’Ézéchias, en illustrant à la fois la fidélité de Dieu qui préserve son peuple et l’échec du peuple à apprécier à leur juste valeur les merveilles de la grâce divine.
Le ministère de la grâce souveraine commence au chapitre 40. À
partir de là, on trouve le remède pour la condition d’Israël sous divers
aspects. F. W. Grant a écrit ce commentaire utile : « Du chapitre 40
au chapitre 48, Israël est considéré comme le serviteur et l’infidèle ;
ensuite dans les chapitres 49 à 60, Christ est le Serviteur parfait, portant le
fardeau des péchés des autres ; finalement, du chapitre 61 au chapitre 66,
ceux qui composent le résidu (d’Israël) sont maintenant vus et acceptés comme
des serviteurs » (Numerical Bible
).
Bien qu’écrit dans le langage propre à l’Ancien Testament, ce livre nous aidera à obtenir une juste perspective de l’évangile de la grâce de Dieu.
Tes paroles se sont-elles trouvées, je les ai mangées ; et tes paroles ont été pour moi l’allégresse et la joie de mon cœur ; car je suis appelé de ton nom, ô Éternel, Dieu des armées ! — Jérémie 15:16
Jérémie (« l’Éternel se lèvera ») a été surnommé le prophète pleureur. Appelé par Dieu dès son jeune âge, il prophétisa durant les règnes de Josias, de Jehoïakim, de Jehoïakin et de Sédécias ainsi qu’après la prise de Juda et de Jérusalem — vraisemblablement durant une quarantaine d’années. Il appartenait à une famille sacerdotale, mais à l’instar de Jean le baptiseur, il fut plus un prophète qu’un sacrificateur. La profonde douleur de son âme au sujet de la condition du royaume de Juda est manifeste, mais il livre fidèlement le message sévère de Dieu révélant que les Chaldéens mèneraient Juda en captivité. Malgré son chagrin devenu presque de l’angoisse, il a pu écrire le verset ci-dessus. La parole de Dieu avait pénétré au plus profond de son être, et il trouvait en elle un sujet de joie pour son cœur car il connaissait la réalité d’être appelé du nom de l’Éternel. Sa joie et sa force ressortent dans des circonstances de faiblesse et de tristesse. Son cœur était celui d’un sacrificateur ; sa fidélité, celle d’un prophète.
Lorsque Sédécias fut mené en captivité et que Juda fut assujetti, on autorisa Jérémie à demeurer dans le pays, parmi le peuple qui était de reste, sous l’autorité de Guedalia. Mais d’autres difficultés surgirent à la suite de la désobéissance de ce résidu. Jérémie continua de prophétiser, mais ses paroles furent refusées même par le résidu qui avait été préservé. Son dernier chapitre est strictement historique, mais démontre la vérité de ses prophéties.
Jérémie est un excellent livre pour encourager à persévérer malgré la douleur et l’adversité.
N’est-ce rien pour vous tous qui passez par le chemin ? Contemplez, et voyez s’il est une douleur comme ma douleur qui m’est survenue, à moi que l’Éternel a affligée au jour de l’ardeur de sa colère — Lamentations 1:12
Voici un livre des plus émouvants, écrit après la captivité de Juda alors que la ville de Jérusalem était devenue une désolation. Mais les paroles mêmes du prophète témoignent clairement de la tendre sollicitude de l’Éternel pour son peuple dans toutes ses afflictions. Si d’une part on peut considérer les douleurs d’Israël comme causées par la méchanceté d’ennemis (et Dieu tiendra parfaitement compte de cela), on comprend d’autre part que Jérémie voit la main de Dieu châtiant Juda pour ses péchés. Le langage de l’auteur convient à ceux qui sont atteints véritablement dans leur conscience devant Dieu, et qui adoptent une attitude d’humiliation et de confession.
À titre de sacrificateur, Jérémie connut véritablement la signification de l’expression « manger le sacrifice pour le péché » (voir Lév. 6:17-23), c’est-à-dire éprouver dans sa propre âme le péché du peuple de Dieu comme s’il était le sien et le confesser comme tel. Ce livre est important pour les croyants aujourd’hui, spécialement en ce qui concerne l’attitude qu’il nous convient d’adopter face à la tristesse et à la confusion du témoignage public de l’Église de Dieu sur la terre. Les leçons de ce livre devraient influencer nos propres expériences. Elles ne devraient pas nous décourager ni nous attrister mais, au contraire, elles devraient former en nous une attitude plus sérieuse, plus humble, et une détermination à envisager honnêtement la vérité telle qu’elle est.
Et voici, tu es une belle voix, et quelqu’un qui joue bien ; et ils entendent tes paroles, mais ils ne les pratiquent nullement — Ézéchiel 33:32
Comme Jérémie, Ézéchiel (son nom signifie « Dieu le fortifiera ») était également un sacrificateur. Mais il prophétise durant la captivité d’Israël, étant lui-même « au milieu des captifs ». Il prophétise d’abord contre Juda et Israël en dépeignant leur esclavage, leurs souffrances et leur humiliation de diverses façons. Dieu se sert des circonstances personnelles d’Ézéchiel pour s’adresser à Israël. Le prophète doit lui-même ressentir l’amertume des choses qu’il prophétise. Voici donc un autre sacrificateur qui, d’une façon pratique et sincère, « mange le sacrifice pour le péché ». Il ressent ainsi non seulement le péché du peuple de Dieu, mais les jugements souverains de Dieu contre le péché.
Cependant, même l’humiliation et l’angoisse d’Ézéchiel ne réussissent pas à sensibiliser les cœurs de son peuple. Il avait déjà été averti que le peuple ne l’écouterait pas, mais il doit tout de même parler de la part de Dieu. Dans les chapitres 24 à 32, Ézéchiel prononce le jugement de Dieu sur les nations païennes environnantes. Ensuite, il prophétise de nouveau au sujet de sa propre nation. Cette fois-ci, il parle de la grâce de Dieu qui rétablira dans un temps à venir cette nation affligée par des jugements douloureux. Les chapitres 40 à 48 décrivent le temple futur et les divisions du pays durant le royaume millénaire.
Ézéchiel est un livre des plus utiles pour encourager l’âme à tenir ferme pour Dieu, même dans la solitude et l’adversité continuelle.
Béni soit le nom de Dieu, d’éternité en éternité ! car la sagesse et la puissance sont à lui, et c’est lui qui change les temps et les saisons, qui dépose les rois et établit les rois, qui donne la sagesse aux sages et la connaissance à ceux qui connaissent l’intelligence ; c’est lui qui révèle les choses profondes et secrètes — Daniel 2:20-22
Daniel (son nom signifie « Dieu est mon juge ») a aussi prophétisé durant la captivité d’Israël. Il s’est acquis une place d’honneur et de respect parmi les gens des nations en raison de sa foi simple, solide et véritable dans le Dieu vivant. Sa vie est marquée par une piété invariable, une conduite sage et circonspecte ainsi qu’un attachement à la vérité sans compromission.
Des sujets historiques d’un grand intérêt nous sont relatés jusqu’à la fin du chapitre 6. Nous apprenons à connaître mieux le caractère de l’Empire babylonien et celui de l’empire des Mèdes et des Perses. Nous constatons également les soins de Dieu envers le résidu pieux d’Israël vivant au milieu d’autres nations. Ces récits historiques revêtent un caractère prophétique en présentant des événements qui se dérouleront dans le futur.
Du chapitre 7 à la fin du livre, le sujet est celui de visions prophétiques particulières données à Daniel. Ces visions concernent les grands empires du monde, ainsi que la relation d’Israël avec ces empires et le triomphe futur du Seigneur de gloire sur toutes les nations en faveur d’Israël.
Cet excellent livre nous enseigne que la prophétie n’est bien comprise qu’en marchant pieusement et fidèlement. Dieu attend des siens qu’ils s’intéressent sérieusement à ses révélations prophétiques !
Israël, reviens à l’Éternel, ton Dieu, car tu es tombé par ton iniquité. Prenez avec vous des paroles, et revenez à l’Éternel ; dites-lui : Pardonne toute iniquité, et accepte ce qui est bon, et nous te rendrons les sacrifices de nos lèvres — Osée 14:1, 2
Osée (le nom signifie « délivrance ») est également une prophétie donnée sous les règnes de plusieurs rois de Juda et se terminant sous Ézéchias. Son premier chapitre évoque brièvement comment Dieu agit avec Juda et Israël (Israël est appelé « Éphraïm » dans ce livre, car ce fut cette tribu qui entraîna Israël à se rebeller). Dieu rappelle tour à tour l’infidélité de chacun, et le fait qu’ils ont été réduits au même rang que celui des nations : « Vous n’êtes pas mon peuple ». Il démontre, toutefois, sa grâce souveraine en les rétablissant comme des « fils du Dieu vivant ». Juda et Israël seront tous deux réunis sous un Chef.
Le développement du livre concerne surtout Israël (ou Éphraïm). Il s’agit d’un exposé énergique et cinglant de la corruption avilissante des dix tribus. Juda n’est mentionné qu’en passant.
Le dernier chapitre, cependant, démontre admirablement que Dieu est la ressource et le remède pour la condition de ruine d’Éphraïm. En fait, nous reconnaissons Dieu dans la personne bénie de son Fils, bien que d’une manière voilée et non pas aussi clairement que dans le Nouveau Testament. Le chapitre enjoint tendrement à Éphraïm de retourner au Seigneur Dieu, et cet appel produit d’heureux résultats.
Combien ce livre nous est nécessaire, non seulement pour mettre en garde contre un cœur qui s’éloigne de Dieu, mais pour indiquer comment revenir à Dieu.
Et l’Éternel fait entendre sa voix devant son armée, car son camp est très grand, car l’exécuteur de sa parole est puissant ; parce que le jour de l’Éternel est grand et fort terrible ; et qui peut le supporter ? — Joël 2:11
Joël (le nom signifie « l’Éternel est Dieu ») ne donne aucune indication sur le temps de sa prophétie. Le thème du livre est le jour de l’Éternel avec ses grands et douloureux jugements. Une invasion dévastatrice d’insectes avait provoqué la famine en Israël, et Joël utilise cette situation pour illustrer de façon frappante l’invasion d’Israël dans les derniers jours par le roi qui vient du nord avec ses armées. Bien que fières, féroces et impies, ces armées sont malgré tout le moyen employé par Dieu pour punir son peuple Israël. Elles couvriront le pays comme un fourmillement d’insectes parasites, mais elles pousseront au moins Israël à plier les genoux devant Dieu. Et lorsque Israël aura fait cela, l’Éternel lui-même jugera les nations impitoyablement et délivrera les enfants de Juda et d’Israël.
Les signes et les prodiges mentionnés auront lieu avant
la venue du jour de
l’Éternel (Joël 2:30, 31). Il s’agit des trois premières années et demie de la
« semaine » de Daniel, avant la « grande tribulation » donc
qui commence au milieu de cette semaine de sept années. Les versets précédents
(v. 28, 29) enseignent que Dieu répandra son Esprit après cela
,
c’est-à-dire durant le millénium de
bénédiction. La citation de Pierre à ce sujet (Act. 2:16-21) ne suggère pas que
ces choses se réaliseront complètement à cette époque ; il en fait
simplement une application pour le temps actuel. Le livre de Joël illustre
l’avertissement très sérieux que ceux qui sèment le vent récoltent la tempête.
En ce jour-là, je relèverai le tabernacle de David, qui est tombé, et je fermerai ses brèches, et je relèverai ses ruines, et je le bâtirai comme aux jours d’autrefois — Amos 9:11
Amos (ce qui signifie « accabler ») reçut sa prophétie aux jours d’Ozias, qui régna en Juda au temps où Jéroboam, fils de Joas, régna en Israël, et « deux ans avant le tremblement de terre » qui de toute évidence produisit une très forte impression. Il est probable que la prophétie précéda le tremblement de terre, ce qui lui donna une sérieuse importance.
Le livre est impressionnant par sa condamnation méthodique et résolue du mal, spécialement en Israël, et par les jugements que Dieu exerce avec mesure par la suite. Amos présente le mal d’une manière objective et selon un contexte judiciaire, plutôt que dans une attitude embrasée par la colère. Le châtiment de Dieu est légitimé par la culpabilité de son peuple.
Diverses nations sont d’abord sommées de comparaître pour être jugées : les Syriens, les Philistins, Tyr, Ammon, Moab et Édom. Mais si Dieu doit juger avec justice les nations, alors Juda et Israël doivent aussi se présenter devant son trône et le jugement doit être rendu en toute impartialité et justice. Comme toutes les autres prophéties, celle d’Amos se termine par la victoire de Dieu sur le mal, et le rétablissement par la suite de Juda et d’Israël par la puissance et la grâce de Dieu.
C’est un excellent livre pour nous montrer que Dieu juge aussi calmement et résolument nos propres voies que celles des autres. Il se réjouit, cependant, de nous rétablir par la suite, quand nous revenons à lui.
Si tu t’élèves comme l’aigle, et que parmi les étoiles tu mettes ton nid, je te ferai descendre de là, dit l’Éternel — Abdias 4
Abdias (« qui sert l’Éternel ») a écrit le livre le plus court de l’Ancien Testament. Il a prophétisé entièrement contre Édom, c’est-à-dire la famille d’Ésaü, le frère de Jacob. La haine et la violence d’Édom contre Israël étaient l’affreux résultat de son orgueil et de sa propre justice. Il était incapable de tolérer que Dieu bénisse son frère. Observons que Dieu tient compte non seulement de sa méchanceté visible extérieurement, mais des motifs secrets de son cœur : « Comme Ésaü est fouillé ! comme ses choses cachées sont mises à découvert ! » (v. 6). Le prophète dénonce sévèrement sa jubilation malveillante au sujet des souffrances d’Israël et du fait qu’il prenait avantage des malheurs d’Israël pour se fortifier lui-même. Le jugement terrible de Dieu est la conséquence de tout cela.
Le nom d’Édom serait une déformation du nom d’Adam. La chair caractérise donc cette nation, or « ceux qui sont dans la chair ne peuvent plaire à Dieu » (Rom. 8:8). La chair peut se manifester de diverses façons qui plaisent aux sens naturels et intéressent les esprits rationnels des hommes. De nos jours, le fort courant humaniste offre un exemple remarquable de cette prétention orgueilleuse, mais vide, de la chair. Le jugement terrifiant de Dieu s’abattra contre une telle prétention, alors que le peuple de Dieu sera délivré.
Ainsi donc, le livre d’Abdias nous incite à juger très sérieusement nos voies de même que les pensées et les sentiments secrets de nos cœurs.
Quand mon âme défaillait en moi, je me suis souvenu de l’Éternel, et ma prière est venue jusqu’à toi, dans le temple de ta sainteté — Jonas 2:8
Jonas (« une colombe ») est surtout l’histoire personnelle de ce prophète, à un moment de sa vie, lorsque Dieu l’envoie prophétiser contre Ninive, la capitale de l’Assyrie. Ce livre nous révèle, non pas les pensées secrètes du cœur d’un incrédule, mais celles d’un serviteur choisi de Dieu. Pour notre profit, le prophète est amené à rapporter fidèlement tout ce qu’il a vécu dans cette expérience, malgré l’humiliation que cela a dû lui coûter.
Lorsque Dieu lui donne un message à délivrer, Jonas s’enfuit d’abord en refusant la responsabilité de le divulguer. Mais Dieu exerce sa discipline en jetant Jonas à la mer et en préparant un gros poisson pour l’engloutir, ce qui a pour effet d’humilier son âme et de le faire crier à l’Éternel son Dieu depuis les entrailles du cétacé. L’Éternel commande au poisson, et il rejette Jonas sur la terre. À la suite de cette expérience traumatisante, Jonas se soumet pour crier à Ninive ce que Dieu lui dit. Il s’attribue volontiers le mérite du message et songe plutôt à sa réputation comme prophète qu’aux droits de Dieu à exercer la miséricorde envers une cité repentante. N’y a-t-il pas ici une leçon pour nous de ne pas chercher la gloire ou une place d’honneur dans l’exercice d’un service pour le Seigneur ? Il nous convient plutôt d’obéir par amour pour le Seigneur et pour les âmes.
Remarquons aussi que Jonas consigne le fait que Dieu a le dernier mot avec lui. Son récit de toute sa pénible expérience est rédigé dans un style dépouillé, et indique clairement qu’à la fin son âme a véritablement éprouvé des bienfaits.
Et beaucoup de nations iront, et diront : Venez, et montons à la montagne de l’Éternel, et à la maison du Dieu de Jacob, et il nous instruira de ses voies, et nous marcherons dans ses sentiers. Car de Sion sortira la loi, et de Jérusalem, la parole de l’Éternel — Michée 4:2
Michée (« Qui est comme Dieu ? ») présente le Seigneur qui vient pour juger non seulement Israël, mais toutes les nations. La condition de Juda et d’Israël donne une indication de la condition de « tous les peuples » de la « terre et tout ce qui est en elle ». Ainsi donc, si dans le livre d’Amos Dieu doit juger Israël lorsqu’il commence le jugement des nations, dans le livre de Michée il doit aussi juger les nations si Israël doit être jugé. Israël n’est qu’un échantillon de toute l’humanité : la preuve de sa culpabilité est la preuve de la culpabilité du monde devant Dieu (voir Rom. 3:19). Dieu peut donc exécuter seul ce jugement, et il en est infiniment capable.
Plus loin, nous voyons aussi Dieu qui seul possède le remède, qui pardonne l’iniquité parce qu’il aime exercer sa miséricorde. Il attire son peuple à lui-même et il jette tous leurs péchés dans les profondeurs de la mer. La bénédiction d’Israël se traduira par une grande bénédiction pour les nations, qui se réjouiront en la montagne de l’Éternel à Jérusalem.
On trouve au chapitre 5 la grande prophétie au sujet de la venue du Messie, le Protecteur de son peuple, lorsque l’Assyrien l’attaquera dans les temps de la fin. Le livre démontre admirablement que, lorsque tout s’écroule complètement, Dieu demeure le Rocher éternel : « Qui est un Dieu comme toi, pardonnant l’iniquité et passant par-dessus la transgression du reste de son héritage ? » (Mich. 7:18).
L’Éternel est lent à la colère et grand en puissance, et il ne tiendra nullement le coupable pour innocent. L’Éternel, — son chemin est dans le tourbillon et dans la tempête, et la nue est la poussière de ses pieds — Nahum 1:3
Nahum (« consolateur ») est une prophétie énergique du jugement de Ninive, la capitale de l’Empire assyrien, qui symbolise le roi du nord dans un jour futur. Alors que l’Égypte représente pour nous le monde dans sa suffisance et son indépendance vis-à-vis de Dieu, l’Assyrie fait ressortir son opposition haineuse à Dieu. Cette prophétie fait sans doute suite à la cruauté de l’Assyrie lorsque son roi Sankhérib (« celui qui brise en pièces » : Nah. 2:1) envahit Israël. Elle se réalisa en partie lorsque Ninive fut détruite. Elle a aussi en vue le jugement divin du roi du midi dans les derniers jours. Observons qu’à la rapacité de cet ennemi, Dieu oppose la rigueur inflexible de son jugement.
Les premiers versets du livre décrivent l’indignation et l’ardeur de la colère de Dieu. Ils sont suivis au verset 7 par des paroles d’un merveilleux réconfort : « L’Éternel est bon, un lieu fort au jour de la détresse, et il connaît ceux qui se confient en lui ». Il est lent à la colère, parfait et calme dans son examen des situations, car il ne souhaite pas condamner. Mais il jugera le mal par le tourbillon ou la tempête : on verra alors la sagesse de « son chemin ».
Apprenons bien de ce prophète ce qui caractérise la puissance de Dieu : une terreur lorsqu’il agit avec colère contre ses adversaires, mais une bénédiction lorsqu’il protège les siens.
Il se tint là et mesura la terre, il regarda et mit en déroute les nations. Et les montagnes antiques furent brisées en éclats, les collines éternelles s’affaissèrent. Ses voies sont éternelles — Habakuk 3:6
Habakuk (« embrassé ardemment ») est une prophétie qui traite en particulier du travail de cœur et des profondes douleurs d’un Israélite pieux qui constate la honte et la dégradation de sa propre nation, leur captivité par « les Chaldéens, la nation cruelle et impétueuse ». Cet ennemi méprisant — l’Empire babylonien — est l’image même du monde avec sa confusion et sa corruption religieuses, c’est-à-dire dans son abus flagrant des bénédictions de Dieu. Il n’est pas étonnant qu’une âme pieuse soit profondément affligée par une telle forme de mal. Le même redoutable ennemi n’a-t-il pas encore aujourd’hui réduit en esclavage l’Église professante ?
Malgré tout, ces douleurs font que le prophète « embrasse ardemment » les promesses de Dieu. Elles l’amènent à se confier entièrement à la puissance et à la grâce souveraines de Dieu. Il reconnaît qu’il mesure la terre et donc tout ce qui y est : il humiliera douloureusement les nations ; il brisera en éclats les montagnes antiques (les autorités supérieures), même si l’homme croit qu’elles sont éternelles ; les collines (autorités de moindre importance) s’affaisseront devant lui. Puisque Dieu fera cela, quelles que soient la destitution et la désolation d’Israël, le prophète peut véritablement dire : « Mais moi, je me réjouirai en l’Éternel, je m’égayerai dans le Dieu de mon salut » (Hab. 3:18).
Voilà un livre qui peut aider ceux qui éprouvent de l’affliction dans la présence de Dieu en affrontant le mal et en traversant des circonstances éprouvantes.
L’Éternel, ton Dieu, au milieu de toi, est puissant ; il sauvera ; il se réjouira avec joie à ton sujet : il se reposera dans son amour, il s’égayera en toi avec chant de triomphe — Sophonie 3:17
Sophonie a prophétisé dans les jours de Josias, un roi pieux dont la foi et l’énergie avaient produit un réveil remarquable en Israël, mais en apparence seulement. Ce livre ne tient pas compte de ce réveil. Il commence par une déclaration à l’emporte-pièce du jugement général de Dieu qui enlèvera tout de dessus la face de la terre. Ce réveil factice cachait la condition réelle de la nation dont le cœur demeurait inchangé. L’évidence de cet état de choses apparut après la mort de Josias. Peu importe l’apparence des améliorations, Dieu avait déjà décrété que son jugement s’appliquerait de façon généralisée, et en particulier à Juda et à Jérusalem.
Toutefois, le livre traite admirablement des résultats des jugements de Dieu en ce qu’ils produiront une grande bénédiction dans un jour à venir. L’Éternel fera une louange et un nom de son peuple dans tous les pays où il était couvert de honte. L’Éternel, le roi d’Israël, sera au milieu de Jérusalem jadis coupable. Il sauvera et se réjouira à son sujet ; il se reposera dans son amour. Son long travail à son égard sera terminé et l’affliction de son cœur pour son peuple sera changée en chant de triomphe.
Le fait de porter attention à cette prophétie nous gardera certainement de l’erreur répandue que les réveils actuels pourraient empêcher le jugement de Dieu sur la chrétienté. Tel n’est pas le cas ! La venue du Seigneur est imminente.
Car, ainsi dit l’Éternel des armées : Encore une fois, ce sera dans peu de temps, et j’ébranlerai les cieux et la terre, et la mer et la terre sèche ; et j’ébranlerai toutes les nations. Et l’objet du désir de toutes les nations viendra, et je remplirai cette maison de gloire, dit l’Éternel des armées — Aggée 2:6, 7
Aggée (« mes fêtes ») a été écrit après le retour à Jérusalem des Juifs de la captivité. Le prophète parle du temple, détruit dans le passé, mais dont les fondations ont été reconstruites sur une moins grande échelle. Il insiste auprès du peuple sur la honte de leur négligence par rapport à la maison de Dieu et à sa reconstruction. Il les presse de bien considérer leurs voies. Ce prophète fidèle cherche à les secouer de leur égoïsme alors qu’ils habitaient des maisons lambrissées tandis que la maison de l’Éternel était dévastée. Car très bientôt, l’Éternel allait ébranler les cieux et la terre, et l’objet du désir de toutes les nations — Christ, le grand Messie — viendrait et il remplirait de gloire la maison de Dieu.
Le livre d’Aggée propose quatre messages distincts.
Ce livre devrait certainement nous stimuler en ce qui concerne les intérêts actuels de Dieu pour sa « maison spirituelle », l’Église de Dieu.
Et il arrivera, en ce jour-là, que je ferai de Jérusalem une pierre pesante pour tous les peuples : tous ceux qui s’en chargeront s’y meurtriront certainement ; et toutes les nations de la terre seront rassemblées contre elle — Zacharie 12:3
Le prophète Zacharie (« l’Éternel se souvient ») écrit à la même époque qu’Aggée, mais au sujet de la ville de Jérusalem. Il rappelle au peuple le mécontentement de Dieu envers leurs pères qui s’est traduit par leur affliction et leur esclavage, un sérieux avertissement de ce que devrait endurer la ville si ses habitants agissaient « comme leurs pères ».
La prophétie se poursuit en indiquant combien les yeux de Dieu tiennent compte à la fois de la culpabilité de Jérusalem et de la culpabilité de ces nations « qui s’en chargent ». Dieu ne tolérera pas l’intervention humaine en rapport avec Jérusalem, son centre terrestre, que ce soit en s’attaquant à elle ou en la protégeant avec condescendance. Dieu va s’occuper d’elle et la purifier : le grand Messie lui-même, qu’ils ont percé, apparaîtra dans la ville et produira une profonde repentance que rien d’autre ne pourrait produire (Zach. 12:9-14). Ensuite il ira de l’avant et il combattra, et Juda combattra avec lui contre ses ennemis qui l’oppriment. Et Jérusalem sera le grand centre de toute la terre. Les nations donneront leur allégeance à cette cité du grand Roi (chap. 14).
Puisse ce livre rappeler à nos cœurs aujourd’hui que le Centre de Dieu pour son Église n’est pas sur la terre, mais dans le ciel. Il correspond, en effet, à la personne bénie du Seigneur ressuscité. Dieu ne saurait tolérer des rivaux ou des substituts à ce Centre glorieux.
Alors ceux qui craignent l’Éternel ont parlé l’un à l’autre, et l’Éternel a été attentif et a entendu, et un livre de souvenir a été écrit devant lui pour ceux qui craignent l’Éternel, et pour ceux qui pensent à son nom — Malachie 3:16
Malachie (« mon messager » ou « messager de l’Éternel ») nous montre la misérable condition d’autosuffisance des Juifs de retour de la captivité. Leur énergie s’était rapidement dégradée en une forme d’indifférence et d’insensibilité aux revendications de Dieu, en ne cherchant que leurs propres intérêts. Les paroles de Dieu ressemblent à un plaidoyer très solennel, dans lequel il condamne leur mépris flagrant de différentes choses qui le concernent. Mais voilà qu’ils lui répondent sans gêne et effrontément, comme s’ils étaient entièrement sans reproche ! Ce sont donc les dernières paroles que Dieu adresse à Israël jusqu’à ce qu’il envoie Jean le baptiseur, quatre cents ans plus tard. En refusant d’écouter Dieu, Israël devra récolter les fruits amers de son propre choix orgueilleux.
Il est heureux, toutefois, de voir qu’il y avait « ceux qui craignent l’Éternel » ; sans doute seulement quelques-uns parmi ceux qui étaient revenus en Juda. Leur nom n’est pas mentionné, car pour eux c’était le nom de l’Éternel qui était précieux. Ils parlaient souvent l’un à l’autre des choses concernant Dieu, et ceci réjouissait son cœur. Il nous assure qu’ils ne seront pas oubliés : « Un livre de souvenir a été écrit devant lui » à leur sujet.
Ce dernier livre de l’Ancien Testament révèle, de façon bien appropriée à notre temps, l’intérêt que l’Éternel porte aux pensées et aux motifs des cœurs, et non pas simplement aux actions. À ceux qui craignent son nom, il promet que le Soleil de justice se lèvera — Christ viendra avec puissance et dans une grande gloire.
Prenez mon joug sur vous, et apprenez de moi, car je suis débonnaire et humble de cœur ; et vous trouverez le repos de vos âmes. Car mon joug est aisé et mon fardeau léger — Matthieu 11:29, 30
L’évangile selon Matthieu (ce nom signifie « don de Dieu »), premier livre du Nouveau Testament, est écrit selon une perspective juive et fait remarquablement le lien avec l’Ancien Testament. Il présente le Seigneur Jésus Christ comme le Messie d’Israël attendu depuis longtemps. Il retrace donc sa généalogie jusqu’à David et à Abraham. Cette généalogie, selon la lignée de Joseph, lui donne officiellement le droit au trône.
L’évangile selon Matthieu est le seul livre des Écritures qui emploie l’expression « royaume des cieux ». Nous apprenons, en effet, que sous la loi l’autorité du royaume de l’Éternel avait été confiée aux Juifs et que Jérusalem avait été le siège de ce royaume. Mais en raison de l’échec total d’Israël, Dieu a révoqué cette autorité et a établi le siège de son royaume dans les cieux. Dieu avait déjà parlé sur la terre au milieu des Juifs ; il parle maintenant du ciel. Ceci explique pourquoi Matthieu fait souvent mention du royaume de Dieu comme du « royaume des cieux ». Cet évangile met en évidence un changement remarquable et complet dans les voies de Dieu concernant les dispensations [en passant de celle de la loi à celle de la grâce]. Christ le vrai Roi est venu et il est effectivement retourné au ciel.
Conformément à ce qui précède, on comprend que Matthieu insiste
sur une soumission et une obéissance entières à l’autorité souveraine du
Seigneur Jésus — non pas à la loi, mais à Celui qui est plus élevé que la loi.
« Prenez mon joug sur vous, et apprenez de moi
».
L’accent, par conséquent, est mis sur les œuvres, les œuvres de la foi
bien entendu, parce que l’autorité (non la grâce, comme dans l’Évangile de Luc)
constitue le grand thème de Matthieu. De telles leçons s’avéreront profitables
si elles prennent racine dans nos cœurs.
Car aussi le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir et pour donner sa vie en rançon pour plusieurs — Marc 10:45
L’évangile selon Marc donne un compte rendu court et énergique du service du Seigneur Jésus Christ, en le représentant comme le parfait Serviteur de Dieu. Il emploie un langage direct et simple, et sa description des événements suit l’ordre chronologique selon lequel ils se sont effectivement déroulés. Aucun des autres évangélistes ne suit un tel ordre, mais chacun utilise l’ordre qui convient à son thème particulier.
L’abaissement et le service infatigable du Seigneur Jésus
brillent merveilleusement dans cet évangile, alors qu’une scène succède
rapidement à une autre. Il répond aux besoins d’âmes innombrables au bon moment
et d’une manière parfaite. Sa mort correspond également au sacrifice d’un
serviteur entièrement consacré à la volonté de son Dieu, afin de répondre aux
besoins les plus profonds des âmes des hommes. Nous discernons dans son
sacrifice le caractère du sacrifice pour le péché : il n’a pas seulement
porté nos péchés, mais il a subi tout le jugement contre le péché
,
la racine
terrible des péchés, le principe même de tout ce qui s’oppose à Dieu. Le
Seigneur Jésus a ainsi servi son Dieu dans une consécration absolue jusqu’à
accepter, chose effroyable, d’être abandonné par Dieu lui-même dans ces heures
accablantes d’intense souffrance.
Remarquons que Marc emploie fréquemment le terme « aussitôt » [plus d’une quarantaine de fois]. Sous les traits de ce merveilleux Serviteur, on n’admire pas seulement le Seigneur Jésus pour son dévouement, mais aussi comme un exemple à suivre pour tous ceux qui sont sauvés par sa grâce.
Mais il leur dit : Pourquoi êtes-vous troublés, et pourquoi monte-t-il des pensées dans vos cœurs ? Voyez mes mains et mes pieds ; — que c’est moi-même : touchez-moi, et voyez ; car un esprit n’a pas de la chair et des os, comme vous voyez que j’ai — Luc 24:38, 39
Luc (« une lumière ») est le seul auteur non Juif connu d’un livre de la Bible. Dans son évangile, il présente Christ comme le « Fils de l’homme », admirable dans toute la réalité et la perfection de son humanité. Au sujet de Christ, nous trouvons :
Si nous voyons l’autorité du Seigneur dans Matthieu et son
service dans Marc, c’est sa grâce
qui brille avec éclat dans Luc, sa
grâce non seulement envers Israël mais également envers tous les hommes. Nous
constatons cela d’une façon saisissante dans les paraboles et les miracles du
Seigneur Jésus.
Par conséquent, cette grâce, qui se plaît à bénir et à élever l’âme dans la présence de Dieu, ne peut se satisfaire de rien de moins que de la communion chaleureuse et ininterrompue des saints avec leur Dieu. Ceci nous rappelle le caractère du sacrifice de prospérités de l’œuvre expiatoire du Seigneur Jésus, caractère qui ressort dans l’évangile de Luc. Son œuvre amène ensemble Dieu et l’homme dans la paix et l’harmonie. Dieu reçoit sa portion de nourriture du sacrifice, le sacrificateur (Christ) reçoit également la sienne, de même que ceux qui apportent le sacrifice. Tous, pour ainsi dire, mangent ensemble.
Et la Parole devint chair, et habita au milieu de nous (et nous vîmes sa gloire, une gloire comme d’un Fils unique de la part du Père) pleine de grâce et de vérité — Jean 1:14
L’évangile selon Jean (Jean signifie « l’Éternel a fait grâce ») est un livre unique dans sa gloire majestueuse. Nous y voyons le Seigneur Jésus manifesté comme le Créateur, le Fils unique, éternel, envoyé d’auprès du Père afin de révéler pleinement sa gloire. Cela surpasse l’autorité, le service ou la grâce, en manifestant la lumière et l’amour du Dieu éternel. Le Seigneur se présente comme le centre de notre adoration.
L’évangile ne revêt pas un caractère synoptique (en donnant une vue générale de la vie et des œuvres du Seigneur sur terre), comme les trois autres évangiles, mais il attire spécialement notre attention sur sa nature, sa personne et ses paroles. Ses ennemis ont même rendu ce témoignage au sujet de Jésus : « Jamais homme ne parla comme cet homme. » (7:46). Les miracles et les paraboles rapportées dans l’évangile de Jean témoignent très clairement de sa gloire divine personnelle. Nous trouvons des paroles qu’il a lui-même prononcées telles que : « Avant qu’Abraham fût, Je suis » (8:58). Et les sept « Je suis » de l’évangile selon Jean sont bien connus.
Également, nous sommes certainement captivés par le récit noble et empreint de dignité de sa crucifixion. Nous y discernons le caractère de l’holocauste (un sacrifice par feu) de son service. L’action de brûler nous parle de tout ce qui montait comme une odeur agréable vers Dieu ; le sacrifice de Christ est vu principalement pour la gloire de Dieu.
D’une part, la douce simplicité de ce livre attire avec puissance celui qui est le plus dépourvu d’intelligence. D’autre part, les plus grands érudits n’ont pas manqué d’admirer sincèrement ses profondeurs plus cachées et leur signification.
Les apôtres rendaient avec une grande puissance le témoignage de la résurrection du Seigneur Jésus ; et une grande grâce était sur eux tous — Actes 4:33
Les Actes des apôtres relatent la façon dont la sagesse divine ordonna les événements pour amener progressivement des âmes à sortir de la dispensation précédente de la loi, établie par Dieu, et à jouir de la pleine liberté de la « dispensation de la grâce de Dieu ». Nous y voyons la puissance et le travail admirable de l’Esprit Saint, alors que Dieu emploie les apôtres pour établir le christianisme.
Le travail commence à Jérusalem avec la venue de l’Esprit Saint au chapitre 2 sous la forme de langues divisées. Lorsque la nation d’Israël, à l’occasion du martyre d’Étienne (chap. 7), a froidement refusé le second appel de la grâce (car les Juifs avaient précédemment rejeté leur Messie lui-même), alors Dieu suscite l’apôtre Paul comme messager spécial pour les gens des nations. La grâce de Dieu s’étend alors au monde entier. Ainsi donc, l’Église de Dieu est formée par la puissance de l’Esprit de Dieu, les croyants juifs et des nations étant baptisés en un seul corps. Observons également comment Dieu dans ce livre conserve soigneusement une unité véritable et vitale de ce travail ainsi que des croyants en tous lieux.
Nous sommes ainsi édifiés par la réalité, la simplicité et la fraîcheur du début de l’Église. Dieu y maintient l’ordre et l’unité sans devoir faire appel à une organisation et à des dispositions humaines. Cela démontre que Christ est suffisant comme centre pour réunir son peuple, et que la puissance de l’Esprit de Dieu seule peut diriger toutes les activités spirituelles, qu’il s’agisse de l’adoration, de la communion, du service ou du témoignage.
Tous ceux qui croient… sont justifiés gratuitement par sa grâce, par la rédemption qui est dans le Christ Jésus — Romains 3:24
L’épître aux Romains (« ceux qui sont forts ») présente la vérité fondamentale du christianisme. Dieu est ici le juge souverain, absolu dans sa justice, découvrant et exposant le péché de toute l’humanité, n’admettant aucune excuse, n’épargnant aucun mal quelle qu’en soit la gravité ; tous sont déclarés coupables devant lui. Mais dans sa justice pure, il offre au coupable une pleine justification, car elle est basée sur « la rédemption qui est dans le Christ Jésus ». Christ a pris notre place pour porter le châtiment du péché en se sacrifiant lui-même. Par ce sacrifice, tous ceux qui croient vraiment en Jésus Christ sont disculpés de toutes les accusations et sont rendus justes devant Dieu.
Nous voyons aussi l’importance de la croix en relation avec la délivrance de la puissance du péché qui habite en nous. L’épître présente la vérité de façon à répondre aux besoins du pécheur là où il se trouve au début. Cette vérité introduit ensuite le pécheur dans la liberté et la lumière par un travail dans son âme, loin de l’esclavage et des ténèbres ; elle établit ses pieds dans des sentiers de justice.
Dans les chapitres 9, 10 et 11, nous découvrons que les propos et les voies de Dieu au sujet d’Israël sont conformes avec ces vérités maintenant révélées dans le christianisme. Dieu est le grand vainqueur, et il bénit ceux qui se confient en lui. À partir du chapitre 12, nous recevons des instructions en rapport avec la conduite pratique, conformément au fondement solide et éternel de la grâce de Dieu qui nous rend justes.
Que ce livre est admirable en justifiant et en affranchissant une âme, et en encourageant l’exercice de toute vertu conforme à la piété !
Nous, nous prêchons Christ crucifié, aux Juifs occasion de chute, aux nations folie, mais à ceux qui sont appelés, et Juifs et Grecs, Christ la puissance de Dieu et la sagesse de Dieu — 1 Corinthiens 1:23, 24
La première épître aux Corinthiens (Corinthien signifie « rassasié ») a été écrite pour corriger les désordres tolérés à Corinthe au début de l’Église. Cette épître établit des principes solides et pratiques pour la direction et l’ordre de l’assemblée ; ils sont nécessaires pour toute l’Église universelle de Dieu. Cette application générale de principes fondés sur l’autorité de la Parole ressort dans les passages suivants : 1:2 ; 4:17 ; 11:16 ; 14:33, 37.
Corinthe était le centre de la philosophie grecque, mais aussi de la corruption morale. Le chapitre 1 met donc de côté la sagesse du monde, et le chapitre 2 la remplace par la révélation de Dieu donnée par son Esprit. La sagesse humaine ne peut dicter le sentier que doit suivre l’Assemblée de Dieu, mais la Parole de Dieu, appliquée par l’Esprit de Dieu à nos cœurs et à nos consciences, suffit à maintenir un ordre en accord avec la pensée de Dieu. Dans les chapitres 1 et 2, l’orgueil intellectuel est rejeté ; du chapitre 3 au chapitre 7, la corruption charnelle est entièrement jugée ; dans les chapitres 8 à 10, nous sommes mis en garde contre la communion avec les démons par l’idolâtrie.
Le livre met continuellement l’accent sur l’unité du corps de Christ, mais dans la séparation d’associations qui ne sont pas selon Dieu. L’unité est cependant manifestée dans la riche diversité des dons qui s’exercent dans la piété. L’importance de la doctrine solide constitue un sujet vital, et le chapitre 15 insiste fortement sur la vérité de la résurrection de Christ et de celle de ses saints à sa venue : c’est le fondement du témoignage de l’Assemblée de Dieu.
La première épître aux Corinthiens est un livre très utile pour nous encourager à apprécier et à nous préoccuper de chaque membre du corps de Christ, ainsi que pour renforcer le témoignage collectif.
Car c’est le Dieu qui a dit que du sein des ténèbres la lumière resplendît, qui a relui dans nos cœurs pour faire luire la connaissance de la gloire de Dieu dans la face de Christ — 2 Corinthiens 4:6
La seconde épître aux Corinthiens traite non seulement de l’ordre dans l’assemblée, mais du ministère en relation avec l’assemblée, la manifestation dans la vie pratique et le service de l’Esprit présent dans l’assemblée. Par son abnégation, Paul est lui-même un exemple de service, se dévouant sans compter pour l’amour des saints de Dieu. Les caractéristiques suivantes au sujet de Paul ressortent dans cette épître :
Mais sa satisfaction lui venait de Dieu, le grand Dieu dont la lumière avait brillé dans son cœur, manifestant la gloire transcendante de sa personne dans la face de Jésus Christ. Même si elle est contenue dans un vase de terre, cette lumière est un trésor qui doit être manifesté à tous ceux qui écouteront. Le ministère de la gloire de Christ constitue pour Paul une bénédiction tellement insurpassable qu’il est porté sur les ailes d’une grâce infinie à travers les tribulations du chemin, et il peut dire : « Je suis rempli de consolation [ou d’encouragement] ; ma joie surabonde au milieu de toute notre affliction » (7:4).
Le merveilleux encouragement de ce livre nous incite à persévérer sans être ébranlé dans notre service envers les autres, quels que soient les efforts de Satan pour décourager le cœur et affaiblir les mains.
Mais qu’il ne m’arrive pas à moi de me glorifier, sinon en la croix de notre Seigneur Jésus Christ, par laquelle le monde m’est crucifié, et moi au monde — Galates 6:14
L’épître aux Galates a été écrite aux assemblées dans la région de la Galatie. Elle constitue un sérieux avertissement contre la fausse doctrine enseignant que les œuvres de loi sont la norme pour la marche et la conduite du croyant. Bien qu’ils aient été sauvés par la grâce au moyen de la foi, les Galates avaient cependant ajouté la loi comme principe pour ne pas perdre leur salut. Or, ce mélange est intolérable aux yeux de Dieu, le Dieu de toute grâce.
L’apôtre démontre que la personne bénie de Christ, non pas la loi, est le modèle pour la marche du croyant ; l’Esprit de Dieu est la puissance pour la marche avec Dieu. Paul présente avec énergie la croix de Christ comme ce qui met fin à toutes les pensées qui veulent que l’homme sous la loi puisse faire le bien. Le croyant est crucifié au monde par la croix, donc retranché de la sphère même où le principe du légalisme domine. Il est maintenant vu en relation avec une « nouvelle création » et, par conséquent, il ne doit plus marcher dans la chair, mais dans l’Esprit.
Au chapitre 4, la mort de Christ est considérée comme nous rachetant de l’esclavage de la loi. Nous jouissons ainsi de la dignité et de la liberté de fils devant Dieu, une position impossible dans l’Ancien Testament, mais vraie de tous les croyants dans la dispensation de la grâce.
Combien ce livre des Galates est nécessaire pour nous garder de l’égoïsme, de la confiance dans la chair et des innombrables maux qu’engendre une attitude légaliste.
Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ, qui nous a bénis de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes en Christ — Éphésiens 1:3
On ne trouve pas de reproches dans l’épître aux Éphésiens (Éphèse signifie « un désir »). Elle révèle pleinement les grandes pensées de Dieu au sujet de ses saints dans la dispensation actuelle de la grâce, ainsi que leurs présentes « bénédictions spirituelles dans les lieux célestes en Christ », et leur position « en Christ » en ce que Dieu les « a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes dans le Christ Jésus ». En accord avec la gloire de sa personne et l’efficacité infinie de son œuvre, Christ est le centre désigné de la bénédiction de l’univers entier : « En lui » nous avons reçu un héritage. Assis sur le trône de son Père, il intercède efficacement pour nous : nous sommes « en lui ». Les croyants juifs et ceux des nations forment « un corps » uni à Christ, la tête dans la gloire.
L’épître aux Éphésiens présente l’Église comme le corps de Christ et la maison de Dieu. Les croyants sont édifiés ensemble pour constituer une habitation de Dieu par l’Esprit. Au chapitre 5, nous voyons l’Église comme l’épouse sainte et irréprochable de Christ. Dans le passé, de telles vérités étaient inconnues et n’étaient pas annoncées par les prophètes ; les apôtres et les prophètes les révèlent maintenant. Il est aussi question de notre lutte dans les « lieux célestes » contre les armées spirituelles de méchanceté, puissances sataniques qui s’opposent à ce que nous discernions la vérité de nos biens spirituels légitimes et à ce que nous jouissions de cette vérité.
Aucun livre ne revêt autant d’importance que l’épître aux Éphésiens pour nous aider à cultiver un caractère conforme à notre véritable union avec Christ dans la demeure qui convient à nos âmes, c’est-à-dire le ciel même.
Oui, je regarde même aussi toutes choses comme étant une perte, à cause de l’excellence de la connaissance du Christ Jésus, mon Seigneur, à cause duquel j’ai fait la perte de toutes et je les estime comme des ordures, afin que je gagne Christ — Philippiens 3:8
L’épître aux Philippiens (« qui aime les chevaux » ou « de la race ») est une épître pastorale, encourageante et rafraîchissante. Les croyants de cette assemblée étaient pauvres, mais ils avaient gardé une affection fidèle à l’égard de Paul depuis qu’ils avaient été convertis par son labeur au milieu d’eux, onze années plus tôt. L’épître présente la véritable expérience chrétienne comme une course pour le prix de l’appel céleste de Dieu dans le Christ Jésus. Paul donne lui-même l’exemple de cette expérience et, même s’il était en prison, la joie vibrante mais paisible de l’apôtre imprègne tout le livre. Le secret réside dans le fait que Christ est tout pour lui d’une manière pratique :
Nous lisons au chapitre 2 une déclaration magnifique au sujet de la grandeur de l’humiliation volontaire du Seigneur Jésus, du lieu de la gloire la plus élevée à la plus profonde souffrance et à la mort de la croix. Cet abaissement est suivi par la réponse de Dieu qui l’a exalté comme homme à la place de prééminence la plus élevée. Voir les versets 5 à 11.
Les affections et l’admiration de l’apôtre Paul avaient comme centre la personne merveilleuse du Seigneur Jésus. Il peut ainsi non seulement supporter toutes les circonstances adverses désagréables, mais se réjouir de constater dans chacune d’elles une occasion de bénédiction personnelle plus grande et de gloire plus grande aussi pour le Seigneur.
En présentant le grand triomphe de la foi, ce livre nous encourage à cultiver une foi semblable dans notre vie personnelle.
Rendant grâces au Père qui nous a rendus capables de participer au lot des saints dans la lumière ; qui nous a délivrés du pouvoir des ténèbres, et nous a transportés dans le royaume du Fils de son amour — Colossiens 1:12, 13
L’épître aux Colossiens (« monstruosités ») ressemble beaucoup à celle aux Éphésiens. Toutefois, cette lettre ne présente aucunement les saints comme assis dans les lieux célestes, mais plutôt comme marchant toujours dans un désert. Des ressources célestes sont à leur disposition pour le voyage et, en particulier, la ressource suprême de la personne de Christ : « Car en lui habite toute la plénitude de la déité corporellement » (2:9). En relation avec cette plénitude, Paul emploie constamment le terme « tout ».
L’apôtre devait mettre en garde les Colossiens contre les
dangers de la philosophie, d’une part, et contre ceux du mysticisme religieux,
d’autre part. La philosophie séduit seulement
l’intelligence, alors
que le mysticisme est une grossière insulte à l’intelligence. Parfois on trouve
les deux mélangés, ce qui constitue une autre monstruosité avec deux têtes qui
se contredisent. L’autorité prééminente de Christ est la réponse à ces deux
courants.
Christ est présenté comme le chef de toute la création et le chef (ou la tête) du corps, l’Église. Il réconciliera toutes choses sur terre et dans les cieux, mais il a maintenant réconcilié tous les croyants. Il a transmis par l’apôtre Paul les ministères de l’évangile et de l’Église. Il pourvoit ainsi aux besoins du monde et à ceux de ses saints.
Nous trouvons dans ce livre une nourriture céleste substantielle qui nous préservera du mal sous ses formes les plus déguisées.
C’est pourquoi aussi nous, nous rendons sans cesse grâces à Dieu de ce que, ayant reçu de nous la parole de la prédication qui est de Dieu, vous avez accepté, non la parole des hommes, mais (ainsi qu’elle l’est véritablement) la parole de Dieu, laquelle aussi opère en vous qui croyez — 1 Thessaloniciens 2:13
La première épître aux Thessaloniciens (« victoire sur la fausseté »), est, chronologiquement, la première des épîtres de Paul. Elle déborde de fraîcheur, d’énergie et de chaleur. D’un caractère pastoral, cette épître est écrite à « l’assemblée des Thessaloniciens », ce qui illustre le fait que les véritables soins pastoraux ne s’adressent pas seulement aux individus, mais à l’assemblée de Dieu. Cette assemblée avait été formée lors d’un court séjour de Paul à Thessalonique (Act. 17:1-4), au milieu de dures persécutions. Les croyants de Thessalonique étaient devenus un modèle pour les autres assemblées en raison de leur foi énergique envers Dieu, car la parole du Seigneur avait retenti de chez eux en tous lieux (1 Thess. 1:7, 8). La foi, l’amour et l’espérance ressortent admirablement partout dans ce livre, ainsi que dans la seconde épître.
La venue du Seigneur est le sujet le plus en évidence dans cette épître. Au chapitre 1 (v. 10), elle est présentée comme la délivrance de la colère qui vient. Au chapitre 2 (v. 19), elle est liée à la gloire et à la joie de Paul de voir ses propres frères dans la gloire là-haut. Au chapitre 3 (v. 13), elle prend en considération l’affermissement des cœurs des croyants sans reproche en sainteté. Au chapitre 4. (v. 15-18), elle offre une perspective bénie pour consoler ceux qui sont affligés actuellement. Au chapitre 5 (v. 23), Paul nous exhorte pour que notre esprit, notre âme et notre corps tout entiers soient conservés sans reproche en la venue de notre Seigneur Jésus Christ.
Le verset en tête de page donne la raison du dévouement énergique des Thessaloniciens. La parole de Dieu agissait réellement dans leurs âmes : Dieu avait parlé et ils avaient accepté cette parole comme la vraie parole de Dieu. C’est ainsi que se produisent les vrais résultats. Ce livre n’est-il donc pas très encourageant et stimulant ?
Que notre Seigneur Jésus Christ lui-même et notre Dieu et Père, qui nous a aimés et nous a donné une consolation éternelle et une bonne espérance par grâce, veuille consoler vos cœurs et vous affermir en toute bonne œuvre et en toute bonne parole — 2 Thessaloniciens 2:16, 17
La seconde épître aux Thessaloniciens, comme la première épître aux Thessaloniciens, revêt un caractère pastoral, mais elle traite des influences subtiles qui menaçaient déjà si tôt de dérober à cette jeune assemblée son affection fraîche et ardente pour le Seigneur, sa foi vigoureuse et sa persévérance dans les persécutions. L’apôtre avertit fidèlement l’assemblée de la venue future de l’Antichrist, alors que déjà le mystère de l’iniquité agissait pour saper ce qui était de Dieu. Aux encouragements rafraîchissants de la première épître, cette seconde épître ajoute des avertissements sérieux, à l’instar du sel employé comme assaisonnement, afin de préserver le témoignage de Dieu.
Des lettres, qui étaient censées émaner de Paul, avaient fait croire aux Thessaloniciens que le jour du Seigneur était proche. Cette tromperie astucieuse de l’ennemi visait à miner leur confiance dans le fait que Christ viendrait premièrement chercher son Église avant le jour terrible de son jugement du monde. Paul corrige ce mensonge et, dans le chapitre 2, explique prophétiquement que le jour du Seigneur en jugement ne peut se produire avant que l’Église ait d’abord été enlevée dans les cieux.
En contraste avec les mauvaises œuvres et les mauvaises paroles de l’Antichrist, les croyants sont encouragés à demeurer ferme en toute bonne œuvre et en toute bonne parole. C’est donc un livre pour nous donner du discernement spirituel et de la fermeté à l’égard de ces choses qui pourraient abaisser la valeur du témoignage chrétien. Dans cette épître également, la venue du Seigneur ressort à chaque chapitre.
Et, sans conteste, le mystère de la piété est grand : — Dieu a été manifesté en chair, a été justifié en Esprit, a été vu des anges, a été prêché parmi les nations, a été cru dans le monde, a été élevé dans la gloire — 1 Timothée 3:16
La première épître à Timothée (« qui honore Dieu ») est écrite à un jeune homme pour lequel Paul avait de toute évidence une profonde affection. D’un tempérament timide et d’une personnalité effacée, mais cependant doué de Dieu, Timothée devait être conscient de la responsabilité d’adopter un comportement convenable « dans la maison de Dieu, qui est l’assemblée du Dieu vivant ». Il avait reçu un service, non pas pour l’exercer indépendamment, mais pour le bien-être de l’Assemblée, le corps de Christ. Il était également appelé à veiller au maintien de la saine doctrine dans l’assemblée locale et du bon ordre par le moyen d’anciens et de serviteurs fidèles.
L’assemblée devait aussi être un lieu de prière (chap. 2). Au chapitre 3, elle est vue comme la colonne et le soutien de la vérité. Elle rend témoignage que Dieu :
Les instructions que nous trouvons dans ce livre sont profitables pour notre conduite et notre vigilance en ce qui concerne l’Église de Dieu.
N’aie donc pas honte du témoignage de notre Seigneur, ni de moi son prisonnier, mais prends part aux souffrances de l’évangile, selon la puissance de Dieu — 2 Timothée 1:8
La seconde épître à Timothée traite aussi de la responsabilité individuelle en relation avec l’Église. Paul est prisonnier lorsqu’il écrit cette épître. Ce sera sa dernière épître, et il l’écrira en sachant qu’il allait être mis à mort à la suite de son témoignage pour le Seigneur. Il ne parle plus dans cette lettre de la « maison de Dieu », mais d’une « grande maison » (2:20), car ce qui avait déjà été la maison de Dieu dans une certaine mesure de pureté et de vérité s’était détérioré au point d’accepter des erreurs grossières et des vases à déshonneur. De plus, tous ceux qui étaient en Asie s’étaient détournés de Paul, sans doute parce qu’ils ne désiraient plus ses enseignements.
Mais Paul ne se décourage pas. En effet, avec un cœur réjoui, il encourage Timothée, ce jeune homme, à se fortifier pour lutter contre sa timidité naturelle. Timothée ne devait pas avoir honte du témoignage du Seigneur. Il devait découper droit la parole de la vérité, afin d’employer pleinement toute cette vérité en agissant fermement et résolument pour Dieu. Il ne devait rien négliger du témoignage, que ce soit comme évangéliste ou comme serviteur des autres croyants. Le deuxième chapitre, qui montre huit aspects importants de la vie du croyant, est fort utile pour tous ceux qui désirent servir le Seigneur avec sincérité aujourd’hui.
Ainsi donc, dans des jours d’éloignement et de négligence spirituelle, ce livre comporte un grand encouragement pour le cœur droit. Il révèle la bénédiction des ressources de Dieu qui connaissait l’état actuel des choses, de sorte que même si les conditions sont telles que le nom de Dieu est déshonoré dans la chrétienté, le croyant peut demeurer fidèle à la signification du nom Timothée, « qui honore Dieu ».
Cette parole est certaine, et je veux que tu insistes là-dessus, afin que ceux qui ont cru Dieu s’appliquent à être les premiers dans les bonnes œuvres : c’est ce qui est bon et utile aux hommes — Tite 3:8
L’épître à Tite (ce nom signifie « donner des soins ») est aussi une épître individuelle. Son sujet n’est pas précisément la piété pour garder la vérité dans l’Église de Dieu (comme les épîtres à Timothée), mais plutôt celui de la vérité qui produit la piété et l’ordre dans l’Église. La connaissance de la vérité est « selon la piété ».
Tite était resté en Crète afin d’établir des anciens dans chaque ville de cette île. Paul et Barnabas avaient fait précédemment un tel travail, comme nous le lisons en Actes 14:23, et Paul avait délégué cette autorité à Tite. Il se peut qu’il ait délégué une telle autorité à Timothée, bien que ce ne soit pas mentionné ; mais il lui avait écrit au sujet des qualités requises d’un ancien ou d’un surveillant. En s’adressant à Tite, Paul insiste évidemment sur la piété comme qualité de celui qui était désigné pour un tel service. Il n’y a personne aujourd’hui qui détienne l’autorité de nommer des anciens, mais les croyants doivent facilement reconnaître des anciens parmi eux, et respecter leur expérience et leur jugement, sans qu’ils aient été désignés officiellement.
Remarquons que Paul insiste également sur la piété dans les diverses relations des saints de Dieu entre eux. Il exhorte Tite à être un exemple pour eux tous. Ceux qui avaient cru Dieu devaient être sérieusement exhortés à être zélés pour les bonnes œuvres. Il ne s’agit pas simplement de s’abstenir de choses mauvaises, mais de s’employer à ce qui est profitable à cause des autres. « Donner des soins » aux âmes selon ce qui précède est un service très utile.
Nous avons en effet une grande joie et une grande consolation dans ton amour, parce que les entrailles des saints sont rafraîchies par toi, frère — Philémon 7
L’épître à Philémon (« celui qui embrasse ») n’est pas à proprement parler un livre destiné à une personne, car Paul s’y adresse aussi à une sœur qui est probablement la femme de Philémon, à un frère, Archippe, qu’il appelle son compagnon d’armes et qui était très doué pour le service du Seigneur (voir Col. 4:17), et à l’assemblée qui se réunissait dans la maison de Philémon. L’épître avait été écrite au sujet d’une question personnelle, mais cette question constituait un sujet d’intérêt et de préoccupation pour toute l’assemblée. Elle offre un exemple admirable de la grâce divine qui cherche à éveiller dans le cœur des croyants une joie véritable au sujet du salut d’un esclave qui s’était enfui, qui avait été converti par le moyen de Paul en prison et que l’apôtre rendait maintenant à son maître Philémon. Paul désirait que cet esclave, Onésime, soit reçu non seulement par Philémon, mais par sa femme, par celui qui avait travaillé dans la Parole et par l’assemblée. La grâce se réjouit dans un plein rétablissement, non pas dans des demi-mesures.
Paul s’adresse avec sagesse et douceur à Philémon en s’appuyant sur la grâce qui, il le savait, avait influencé ce cher frère puisque les entrailles des saints avaient été rafraîchies par lui. Toute animosité de Philémon à l’égard d’Onésime devait certainement avoir disparu à la suite de la reconnaissance et de l’encouragement éprouvés par l’apôtre au sujet de Philémon.
La signification du nom de Philémon se lie merveilleusement à la joie de la réconciliation. Ce livre éveille certainement les sentiments les plus doux de réjouissance dans la grâce de Dieu qui restaure.
Combien plus le sang du Christ qui, par l’Esprit éternel, s’est offert lui-même à Dieu sans tache, purifiera-t-il votre conscience des œuvres mortes, pour que vous serviez le Dieu vivant ! — Hébreux 9:14
L’épître aux Hébreux (« voyageurs ») ne mentionne aucun auteur, bien qu’il s’agisse sans doute de Paul. Elle commence avec Dieu et fait ressortir combien la révélation du Nouveau Testament s’accorde tout en contrastant avec celle de l’Ancien Testament. En effet, nous voyons que les prophéties se réalisent et les types (objets et personnes) ont leur correspondance, d’une façon admirable, dans la personne du Fils de Dieu, celui qui a créé et qui soutient toutes choses, en qui Dieu a parlé du ciel. L’épître déclare clairement et soigneusement sa divinité éternelle et sa réelle humanité ; lui-même surpasse toutes les révélations partielles de la pensée de Dieu dans l’Ancien Testament.
Nous saisissons la grande œuvre de la rédemption dans sa valeur éternelle devant Dieu. Le Fils est vu comme entrant dans le ciel même, établissant un héritage céleste et éternel pour toutes les âmes rachetées, en contraste avec l’espérance terrestre d’Israël. Il est le grand souverain sacrificateur qui a traversé les cieux, par lequel nous nous approchons de Dieu et nous l’adorons ; il encourage ses saints et sympathise avec eux pour tous leurs besoins actuels. Ainsi donc, nous voyons le croyant comme de passage sur la terre, mais possédant une espérance céleste, ce qui fait de lui véritablement un « voyageur » dans un monde hostile. Le « camp » représente toutes les religions d’un caractère terrestre — même le judaïsme établi auparavant par Dieu — qui s’opposent à la gloire de cette révélation céleste. Le croyant est donc appelé à sortir vers Jésus « hors du camp ».
L’épître aux Hébreux est un livre précieux pour ses lignes de démarcation claires en ce qui concerne la foi, la marche et l’adoration chrétiennes.
Mais la sagesse d’en haut est premièrement pure, ensuite paisible, modérée, traitable, pleine de miséricorde et de bons fruits, sans partialité, sans hypocrisie — Jacques 3:17
Jacques (ce nom en grec correspond à Jacob en hébreu) ne s’adresse pas à l’Église, mais « aux douze tribus qui sont dans la dispersion ». Le thème de son épître ressort clairement en ce qu’il traite du christianisme selon la perspective des premiers croyants juifs. Ils fréquentaient toujours des synagogues juives (2:22), ce dont parle plus tard l’épître aux Hébreux. Pour cette raison, on a surnommé l’épître de Jacques le « berceau du christianisme ». Elle aborde des principes élémentaires.
Nous ne devons pas pour autant considérer cette épître comme inutile pour nous parce que nous croyons avoir atteint un stade avancé dans la connaissance de la vérité. Si nous n’avons pas appris convenablement les principes élémentaires, nous n’apprendrons pas correctement des vérités plus avancées. Il importe aussi que nous repassions continuellement ces vérités fondamentales afin que notre marche chrétienne corresponde entièrement à celles-ci. Car un étudiant, qui apprend d’autres choses dans les classes supérieures, pourrait facilement oublier ce qu’il a appris dans les petites classes.
Ces choses ne s’apprennent pas non plus simplement par la sagesse naturelle. Il nous faut la sagesse d’en haut comme une réalité vivante dans le cœur. Le croyant sait très bien que seule une communion véritable et assidue avec le Seigneur lui conservera une telle sagesse.
L’épître de Jacques met l’accent sur la foi rendue visible par
les œuvres. Les œuvres de foi ne nous justifient pas devant Dieu, mais devant les hommes
. C’est de la pure
hypocrisie de parler d’avoir la foi sans la démontrer dans notre conduite. Par
conséquent, une telle épître s’avère extrêmement utile à l’enfant de Dieu pour
qu’il s’examine en ce qui concerne les responsabilités les plus élémentaires de
sa conduite.
Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ, qui, selon sa grande miséricorde, nous a régénérés pour une espérance vivante par la résurrection de Jésus Christ d’entre les morts — 1 Pierre 1:3
La première épître de Pierre (une « pierre ») s’adresse aussi à des Juifs croyants, dispersés en Asie Mineure, mais non comme s’ils étaient encore en relation avec le judaïsme. Ce sont plutôt des croyants séparés et éprouvés par les souffrances, véritablement des pèlerins et des étrangers. Ce qui est dit d’Israël — « voici, c’est un peuple qui habitera seul, et il ne sera pas compté parmi les nations » (Nom. 23:9) — s’applique à eux en plus dans un sens spirituel. Ils avaient été élus selon la préconnaissance de Dieu le Père, ils avaient été sanctifiés par l’Esprit (non par de simples ordonnances) et ils attendaient de prendre possession d’un héritage conservé dans les cieux pour eux parce que Christ ressuscité était assis à la droite de Dieu.
Leurs souffrances correspondaient à la discipline requise de la main souveraine du Père. D’une part, il agit souverainement en toute sagesse envers ses enfants pour leur bien et en ayant l’éternité en vue. D’autre part, les afflictions de ces croyants manifestaient la fin terrible qui attendait ceux qui désobéissaient à l’évangile.
Ces vérités ont nettement rapport au royaume de Dieu plutôt qu’au corps de Christ, l’Église, car Pierre a reçu les clés du royaume des cieux. Il est heureux de voir comment le Père agit efficacement dans sa souveraineté en Pierre lui-même. Après avoir tristement échoué en reniant le Seigneur, il est employé par Dieu avec grâce et puissance.
Ce livre est facile à comprendre, énergique et prenant, suscitant une saine crainte respectueuse de Dieu. Il incite les lecteurs exercés dans leur conscience à marcher avec un cœur soumis.
En effet, sa divine puissance nous a donné tout ce qui regarde la vie et la piété, par la connaissance de celui qui nous a appelés par la gloire et par la vertu — 2 Pierre 1:3
Dans la seconde épître de Pierre, Dieu donne des ressources face à la corruption effroyable de la chrétienté qui défie effrontément l’autorité du Seigneur Jésus et la souveraineté du Père. Les faux docteurs ne sont pas seulement ignorants, mais sapent systématiquement tous les vrais principes de la souveraineté de Dieu. Une telle chose ne décharge pas les croyants pieux de leur responsabilité d’obéissance, bien au contraire. Ils trouvent plutôt dans cette épître tout ce qui leur est nécessaire pour encourager l’obéissance absolue de leur cœur au Seigneur. Son autorité triomphera entièrement, et un châtiment terrible sera infligé non seulement à un monde impie, mais à des personnes impies qui se disent chrétiennes sans l’être véritablement.
La puissance divine de Dieu a pourvu merveilleusement et abondamment à tout ce qui est nécessaire pour soutenir la fraîcheur et l’élan d’une vie en contraste avec l’apostasie stagnante et sans vie. Cette puissance procure aussi la piété qui a tant de valeur dans des temps où prédomine l’impiété. Une telle ressource est liée à une connaissance essentielle de Dieu personnellement, le Dieu vivant révélé dans la personne du Seigneur Jésus. Il nous appelle par la gloire et la vertu, en ce sens qu’il place devant nos yeux la gloire comme la fin qui nous attend et la vertu comme un encouragement précieux et actuel. Nous trouvons une telle vertu tout au long de la vie du Seigneur Jésus.
Dans cette épître, Pierre parle du jugement prochain de Dieu en des termes qui font réfléchir et qui inspirent la crainte. Il ne s’agit pas seulement du châtiment de la grande tribulation, mais aussi de l’embrasement et de la dissolution des cieux et de la terre. Le but de tels sujets est de sanctifier nos âmes.
Or nous savons que le Fils de Dieu est venu, et il nous a donné une intelligence afin que nous connaissions le Véritable ; et nous sommes dans le Véritable, c’est-à-dire dans son Fils Jésus Christ : lui est le Dieu véritable et la vie éternelle — 1 Jean 5:20
La première épître de Jean traite de la grande vérité de la vie éternelle que possède le croyant, la vie qui est la nature même de Dieu et qui a été parfaitement manifestée dans la personne bénie de son Fils. Nous apprenons à bien connaître les caractéristiques de cette vie éternelle dans l’histoire du Seigneur Jésus sur la terre où elles brillent avec éclat. Deux expressions importantes résument pour nous la bénédiction de la nature divine : « Dieu est lumière » et « Dieu est amour ». Ainsi donc, trois mystères de la nature merveilleux et essentiels — la vie, la lumière et l’amour— deviennent des symboles de mystères spirituels infiniment plus grands, mais que l’on connaît et que l’on goûte néanmoins par la foi au Fils de Dieu.
Le verbe « savoir » et ses dérivés apparaissent fréquemment dans cette épître. Les vérités connues par les croyants procurent à leur cœur des réalités vivantes et absolues. Il ne peut subsister aucun doute que le Fils de Dieu est venu et qu’il a donné aux croyants une compréhension, non pas simplement de règles et de doctrines, mais de la gloire personnelle du Véritable et de notre position en Lui. Cette œuvre infinie et bénie nous fait voir également l’unité parfaite du Père et du Fils.
Ce livre a une grande valeur en assurant fermement le croyant de la réalité de sa relation vitale comme enfant de Dieu. Il l’encourage aussi à s’attacher à son Dieu et Père, et à l’aimer.
Quiconque vous mène en avant et ne demeure pas dans la doctrine du Christ n’a pas Dieu. Celui qui demeure dans la doctrine, celui-là a le Père et le Fils — 2 Jean 9
La deuxième épître de Jean est la seule épître des Écritures qui s’adresse à une femme. La première épître avait établi les grands principes de vérité (ou de lumière) et d’amour révélés dans la personne du Fils de Dieu. La présente épître met maintenant l’accent sur la vérité qui doit être gardée fidèlement, même par une femme douce et au cœur tendre.
Au temps de l’apôtre Jean, on rencontrait partout de nombreux séducteurs, et le foyer était la cible principale de Satan. Il cherchait à séduire en particulier les femmes avec leur caractère courtois et obligeant. Jean s’était proposé de visiter cette femme et son foyer, mais Dieu lui demande d’écrire sans tarder. Cette femme pieuse devait être protégée de la méchanceté insidieuse des séducteurs. Leur nombre s’est multiplié aujourd’hui, et ce sont eux qui ne confessent pas Jésus Christ venu en chair. La divinité éternelle et l’humanité véritable et parfaite du Seigneur sont des sujets fondamentaux. Si quelqu’un « mène en avant » dans ces choses, prétendant posséder des vérités et une connaissance supérieures à celles révélées dans la personne de Christ, il « n’a pas Dieu ». Des Mormons, et bien d’autres, cherchent à entrer dans les foyers avec leurs doctrines subtiles et dangereuses.
Non seulement la « dame élue » ne devait pas recevoir les séducteurs dans sa maison, mais elle ne devait même pas les saluer. En le faisant, elle aurait participé à leurs mauvaises œuvres. Elle ne devait montrer aucun intérêt pour le mal, mais elle devait aimer « dans la vérité ». Faisons preuve nous aussi de gravité devant un tel mal, et ayons-le en horreur. Éloignons-nous-en entièrement dans un véritable attachement à celui qui est « le Fils du Père, dans la vérité et dans l’amour ».
Bien-aimé, je souhaite qu’à tous égards tu prospères et que tu sois en bonne santé, comme ton âme prospère — 3 Jean 2
La troisième épître de Jean nous apprend, elle aussi, beaucoup au sujet de la vérité et de l’amour, en mettant l’accent sur le fait que l’amour doit nécessairement accompagner la vérité. Car un autre genre de mal avait surgi : un homme dans l’assemblée prétendait apparemment agir selon la vérité mais chassait les autres de l’assemblée, refusant même de recevoir l’apôtre Jean. Aucune prétention à maintenir la « vérité » ne peut subsister indépendamment de l’amour pour les saints de Dieu. La vérité et l’amour doivent être liés, se compléter l’un l’autre, car ils sont tous deux la nature même de Dieu.
Jean écrit cette lettre à Gaïus. Il vante les qualités de ce frère du fait que son âme prospère, et lui souhaite une bonne santé. Il se peut que Gaïus n’ait pas été doté d’une force physique pour affronter les controverses. Cependant, Jean fait hautement l’éloge de sa marche dans la vérité ainsi que de ses soins pour les frères qui étaient sortis pour servir le Seigneur et de son amour à leur égard.
Dans cette troisième épître, les « étrangers » dont il est fait mention ne sont pas des séducteurs comme dans la deuxième épître. Il s’agissait de frères inconnus de Gaïus qui se consacraient de façon désintéressée à l’œuvre de Christ, ne recevant rien des gens des nations, c’est-à-dire bien sûr des incrédules. Si d’une part on devait refuser de recevoir les séducteurs, on devait d’autre part recevoir les véritables serviteurs de Christ.
Appliquons-nous à cultiver cette chaleureuse et pieuse affection en tenant compte de la vérité selon l’enseignement de cette épître. À nouveau, l’apôtre exprime son souhait de venir bientôt.
Bien-aimés, alors que j’avais très à cœur de vous écrire au sujet de notre commun salut, je me suis trouvé dans la nécessité de vous écrire afin de vous exhorter à combattre pour la foi qui a été une fois enseignée aux saints — Jude 3
Jude (ce nom signifie « louange »), bien que très désireux d’écrire, n’avait nullement eu l’intention de le faire comme il le fit. Écrire au sujet du salut commun aurait sans doute été plus agréable. Mais Dieu, qui lui avait donné le désir d’écrire, avait lui-même décidé que le message de Jude consisterait à exhorter très sérieusement les croyants à combattre pour la foi. On a dit de son livre qu’il considérait « la décadence et la mort du christianisme dans le monde ». En effet, son sujet est l’apostasie qui consiste à se détourner volontairement de la grâce de Dieu et à tomber dans la dissolution introduite subtilement par des hommes méchants dans le cercle de la chrétienté professante.
Jude emploie un langage puissant et prophétique. Il fait appel à des épisodes passés de révolte contre l’autorité bienveillante de Dieu afin d’illustrer la condition du christianisme qui se développerait dans les derniers jours. Israël connut la bénédiction d’être délivré de l’Égypte, mais plusieurs périrent dans le désert à cause de leur incrédulité. Même des anges, grandement bénis de Dieu, ont été réservés dans des liens éternels, sous l’obscurité, à cause de leur rébellion. Sodome et Gomorrhe, Caïn, Balaam, Coré servent tous d’avertissements terribles du juste jugement de Dieu.
Tout cela peut sembler très sombre et négatif, mais les dernières paroles de Jude — « mais vous, bien-aimés » — encouragent merveilleusement et positivement la foi. Le dernier verset est une louange à Dieu, l’attitude qu’il convient à l’enfant de Dieu d’adopter là où le grand nom de Dieu a été déshonoré.
Moi, Jésus, j’ai envoyé mon ange pour vous rendre témoignage de ces choses dans les assemblées. Moi, je suis la racine et la postérité de David, l’Étoile brillante du matin — Apocalypse 22:16
Écrite par l’apôtre Jean, l’Apocalypse (ce mot signifie « révélation ») est un résumé prophétique des voies de Dieu envers l’homme. Une histoire qui avait commencé dans la Genèse, en toute fraîcheur et en toute simplicité, se termine maintenant dans de grands engagements et de grandes complications occasionnés par la culpabilité accumulée et la désobéissance délibérée de l’homme. Mais notre grand Dieu démêle majestueusement la masse enchevêtrée ; il juge selon sa sagesse divine au moment convenable et de façon ordonnée.
Celui qui étudie l’Apocalypse trouvera fort utile d’en connaître les trois grandes divisions :
La première est passée ; la seconde est actuelle et concerne la période de l’Église ; la troisième est future. Dans les chapitres 2 et 3, on voit le Seigneur Jésus qui juge souverainement et avec discernement l’état des sept assemblées. Elles présentent un tableau prophétique de toute l’histoire de l’Église depuis son commencement jusqu’au retour du Seigneur. Le jugement, en effet, doit commencer par la maison de Dieu.
La victoire du Seigneur Jésus sur toutes choses, son royaume millénaire, son jugement sur le grand trône blanc, la gloire éternelle de Dieu dans les nouveaux cieux et la nouvelle terre : voilà quelques grands sujets du livre. Les conseils magnifiques de Dieu ont atteint leur glorieuse apogée !
Dieu bénit ceux qui lisent, entendent et gardent les vérités sacrées de ce livre.