JE CROIS DIEU — Actes 27
[Confiance résultant de la connaissance expérimentale de Dieu]

J.T.Mawson

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Deux cent soixante-seize personnes à bord d’un navire condamné, et tous sont désespérés et paniqués, sauf Paul. Qu’est-ce qui, dans cette foule, le rendait seul capable d’apporter du réconfort ? C’est qu’il pouvait dire sans trembler ni douter : « Je crois Dieu ». Voilà ce qui le soutenait et lui permettait de se tenir au-dessus de la terreur de la tempête. Il pouvait même dire plus que cela, car il parlait de Dieu comme Celui « À QUI JE SUIS, ET QUE JE SERS ». Quelle dignité, quelle confiance lui donnait ce fait !

Considérons ces mots « à qui je suis et que je sers ». Il était homme de Dieu et il servait son Dieu. Dieu se soucie-t-il de ceux qui sont à Lui ? Qui le mettra en question, qui peut en douter ? « Car les yeux de l’Éternel parcourent toute la terre, afin qu’Il se montre fort, en faveur de ceux qui sont d’un cœur parfait envers Lui » (2 Chr. 16:9).

Ce dont nous avons besoin en ces temps de détresse, c’est d’hommes qui peuvent se tenir calmes et confiants dans leur connaissance de Dieu ; des hommes qui sont à Lui et qui croient en Sa Parole. Ils ne pourront peut-être pas dire comme Paul à ses compagnons : « pas un cheveu de la tête d’aucun de vous ne périra » (Luc 21:18 ; Actes 27:34), mais ils peuvent assurer ceux qui ont cru que, soit qu’ils vivent soit qu’ils meurent, ils sont du Seigneur ; à ceux qui sont dans la crainte et la détresse, ils peuvent leur communiquer la consolation par laquelle ils sont eux-mêmes consolés (2 Cor. 1:4). Et ils peuvent dire à la multitude que « le Seigneur est plein de compassion et miséricordieux » (Jacq. 5:11). Ils peuvent le faire avec conviction car ils l’ont expérimenté par eux-mêmes.

Nous n’avons rien contre le courage naturel, c’est une qualité admirable, mais il faut plus que cela : il faut la connaissance du Dieu Tout-Puissant et la confiance en Lui. Ceux qui Le connaissent le mieux Lui feront le plus confiance. Il est écrit : « Tu garderas dans une PAIX PARFAITE l’esprit qui s’appuie sur toi, car il se confie en toi » (Ésaïe 26:3). Cela est vrai : « je crois Dieu, et je sais que la chose arrivera comme il m’a été dit » (Actes 27:25). Cela a été l’expérience bénie des serviteurs de Dieu dans les tempêtes du passé ; beaucoup de serviteurs en font l’expérience dans les troubles actuels, et ce sera encore éprouvé jusqu’à ce que finissent les jours de lutte sur terre et que soit établie la paix universelle sous le sceptre de droiture de Celui qui est digne de régner.

Cette confiance en Dieu n’éloigne pas l’homme de Dieu des préoccupations pratiques. Elle fit de Paul un bienfaiteur au milieu de ses compagnons de détresse, le libéra de tout égocentrisme et le rendit compatissant envers ceux qui l’entouraient, et qui ne connaissaient pas Son Refuge et Sa Ressource. L’homme qui peut se réjouir de la connaissance expérimentale de Dieu fortifiera ses frères craintifs par sa propre foi, — foi tranquille mais bouillonnante de joie. Il pourra leur dire avec assurance et réalité : « Attends-toi à l’Éternel ; fortifie-toi, et que ton cœur soit ferme : oui, attends-toi à l’Éternel » (Ps. 27:14).

Que Dieu nous donne aujourd’hui des hommes de cette trempe pour le bien de Son peuple et pour la bénédiction de la multitude en détresse.

« Jérusalem ! — des montagnes sont autour d’elle, et l’Éternel est autour de Son peuple, dès maintenant et à toujours » (Ps. 125:2). Il est plus près d’eux que le danger, la guerre, la souffrance et la mort.