Romains 16:25-27
Reid Wm. C.
An outline of sounds words vol. 21-30 (Stem Publishing)
9 - [1 Corinthiens 15 — Le changement de corps]
10 - [2 Corinthiens 3 — Ministère de l’Esprit et de justice, qui occupe de la gloire]
11 - [2 Corinthiens 4 — Connaissance de Dieu dans la face de Christ]
12 - [2 Corinthiens 5 — Demeure céleste. Tribunal de Christ]
13 - [1 Thessaloniciens 4 — L’enlèvement]
L’apôtre Paul résume son ministère de différentes manières : dans les épîtres aux Éphésiens et Colossiens, il se dit ministre de l’Évangile et ministre de l’Église (assemblée) ; dans Actes 20:21-27, il témoigne de la repentance et de la foi, et de l’Évangile de la grâce de Dieu ; il prêche le royaume de Dieu et ne craint pas d’annoncer tout le conseil de Dieu ; dans Romains 16:25, il y a trois parties distinctes du ministère de Paul :
Ce soir, nous considérerons l’Évangile de Paul.
Combien sont merveilleuses ces grandes vérités spécialement confiées à l’apôtre Paul ! Des éléments de l’Évangile de Paul ont été retrouvés à l’époque de Luther, mais ses grandes lignes ont été retrouvées pour nous, dans la bonté de Dieu, au cours du 19ème siècle, avec la vérité du mystère, et les grandes vérités qui se rattachent à cette révélation divine spéciale. Ces grandes vérités sont d’une valeur infinie, et l’ennemi cherche à nous les dérober aujourd’hui ; nous nous sommes efforcés de les maintenir et je ne doute pas que des frères bien-aimés, ailleurs, ont également cherché à les maintenir en marchant à la lumière de ces vérités. Comment se fait-il que l’ennemi ait lancé de si terribles attaques contre de pauvres frères ? C’est à cause des précieuses vérités qui leur ont été confiées : ils ont un précieux héritage de vérité à maintenir, donné par le Seigneur Jésus Christ, le Chef de l’Église, et l’ennemi voudrait bien les priver de la vérité dont ils jouissent et qu’ils cherchent à maintenir de la seule manière dont elle peut vraiment être maintenue : dans les affections et la mise en pratique, à la fois dans la vie individuelle et en relation avec les principes de Dieu dans l’assemblée.
L’Évangile de Paul est essentiellement le même que celui de Pierre et des autres apôtres du Seigneur Jésus, mais il a son caractère particulier, et ses révélations divines spéciales, qui font que c’est le sien. Il n’a reçu son Évangile d’aucune source humaine, et le Seigneur n’a confié à personne le soin de le transmettre à Paul ; il l’a reçu directement du Seigneur lui-même. Sur le chemin de Damas, le Seigneur Jésus l’a rencontré, et sur lui a brillé du ciel une lumière plus éclatante que celle du soleil : c’était la lumière de la gloire qui brillait sur le visage (la face) de Jésus. Cette lumière a donné son caractère à la prédication de Paul ; elle contenait en substance l’admirable Évangile qu’il lui a été donné d’annoncer aux Gentils. C’était la lumière du Fils de Dieu glorifié, le centre des conseils de Dieu, l’Homme de Sa droite. Peu après cette révélation, Paul est entré dans la synagogue et a prêché que Jésus était le Fils de Dieu, et c’est comme tel qu’il présente le Seigneur Jésus dans l’introduction de son Évangile, écrit aux saints de Rome.
L’Évangile, nous dit Paul en Romains 1:2, a été promis par Dieu dans les saintes Écritures, et il concerne Son Fils, issu de la descendance de David selon la chair, mais déclaré Fils de Dieu en puissance, par la résurrection des morts. En tant que Fils de Dieu, il est la Résurrection et la Vie, Celui qui peut ressusciter des morts de Son propre droit et titre, et qui a le pouvoir de ressusciter des morts, non seulement Ses saints, mais tous les hommes. Nous avons entendu Sa voix vivifiante et nous vivons dans la vie qu’Il nous a communiquée.
La vérité de la justice est mise en évidence par Paul comme par aucun autre serviteur du Seigneur ; dans son Évangile, la justice de Dieu a été proclamée, Dieu l’a révélée sur le principe de la foi, et quiconque a foi en Dieu est reconnu juste devant Lui. Personne ne peut se tenir devant Dieu dans sa propre justice ; les païens avilis n’ont pas jugé bon de retenir Dieu dans leur connaissance, et Dieu les a livrés à toutes sortes d’excès, résultat naturel de leur esprit réprouvé.
Les philosophes Gentils qui condamnaient les autres se condamnaient eux-mêmes, car ils pratiquaient ce qu’ils condamnaient chez les autres ; les Juifs, qui faisaient profession de connaître Dieu, faisaient que le nom de Dieu était blasphémé parmi les Gentils à cause de leur vie de péché. C’est ainsi que toute l’humanité s’est retrouvée coupable devant Dieu, aucune n’étant bonne et aucune n’étant juste ; mais combien est merveilleuse la grâce qui procure une justice permettant à l’homme de paraître convenablement vêtu pour la présence de Dieu. Comme le prodigue, nous pouvons nous réjouir dans la présence de Dieu, revêtus de la plus belle robe qu’Il nous a fournie — comme les invités aux noces, nous pouvons nous y trouver dans l’habit de noces digne de Celui qui nous a invités. Grâce à l’œuvre du Seigneur Jésus Christ, la riche grâce de Dieu peut nous placer devant la face de Dieu, sans que personne ne puisse porter d’accusation contre nous ; la foi s’empare de cette justice divine, qui nous donne la paix avec Dieu.
L’Évangile de Paul ne nous dit pas seulement que nous avons la paix avec Dieu quant à notre passé coupable, mais que dans le présent « nous avons accès par la foi à cette faveur dans laquelle nous sommes ». Tout croyant dans le Seigneur Jésus Christ se trouve dans la faveur de Dieu ; nous sommes devant Dieu, là où Sa face est tournée vers nous en bénédiction ; et la foi nous donne de connaître la joie de cette place. Mais qu’en est-il de l’avenir ? Nous nous réjouissons dans l’espérance de la gloire de Dieu ! Autrefois, en tant que pécheurs, nous n’atteignions pas à la gloire de Dieu — c’était une norme inaccessible pour quiconque — mais maintenant nous avons l’heureuse perspective d’entrer dans la scène de la gloire divine en compagnie de Jésus, tout comme Moïse et Élie sont entrés dans la nuée avec Lui sur la montagne de gloire. Ensuite, l’Évangile de Paul nous présente la vérité de l’amour de Dieu : un amour exprimé sur la croix, lorsque Dieu a donné Son Fils pour des pécheurs ; un amour que nous connaissons maintenant dans nos cœurs par la puissance de l’Esprit qui habite en nous. Cet amour, versé dans nos cœurs, a chassé toute l’inimitié envers Dieu qui s’y trouvait auparavant : ces deux choses, la conscience de l’amour de Dieu et l’inimitié envers Lui ne pouvaient cohabiter dans nos cœurs : comme nous sommes ainsi en bonnes relations avec Dieu, nous avons été réconciliés avec Lui par la mort de Son Fils. Est-il étonnant que nous nous réjouissions en Dieu, après qu’Il a tant fait pour nous ? Il nous a justifiés, Il nous a placés dans Sa faveur, Il nous a donné la perspective de Sa gloire, Il nous a donné de connaître Son amour dans nos cœurs, Il nous a donné Son Esprit, Il a ôté toute inimitié contre Lui, Il nous a sauvés de la colère et nous a amenés dans des relations justes avec Lui-même. Quel Dieu ! Qu’est-ce que Dieu a fait !
Non seulement Dieu nous a bénis par notre Seigneur Jésus Christ, mais Il nous a bénis en Lui, comme l’enseigne la deuxième partie de Romains 5. Par nature, nous étions en Adam ; maintenant, par la grâce de Dieu, nous sommes en Christ. En Adam, nous avons été constitués pécheurs, et avons partagé le jugement, la condamnation et la mort qui étaient le lot de sa race déchue ; mais nous ne sommes plus en Adam, Dieu nous a placés en Christ devant Sa face, et en Lui nous avons le don gratuit de la justice dans la grâce de Dieu, nous sommes constitués justes et avons la vie de Christ en qui nous avons été justifiés, une vie à laquelle aucune condamnation ne peut jamais être attachée.
En Romains 6, nous apprenons qu’en étant baptisés pour le Christ Jésus, nous avons été baptisés pour Sa mort : nous sommes morts avec Christ, et donc morts au péché. Autrefois, nous étions esclaves du péché, mais maintenant nous devons nous tenir comme morts au péché, notre ancien maître, et comme vivants pour Dieu pour Son service. Quelle merveilleuse liberté ! Nous nous souvenons du temps où le péché contrôlait toutes nos pensées et nos actions, mais nous nous réjouissons maintenant d’avoir un nouveau maître qui a des droits sur nous à cause de Sa riche grâce envers nous, et nous nous réjouissons à Son service. Sous la domination du péché, nous étions constamment marqués par l’iniquité (une marche sans règles) et par l’impureté ; au service de Dieu, nous pouvons porter du fruit qui Lui soit agréable, et qui aboutit à la vie éternelle.
En Romains 7, nous apprenons que nous ne sommes pas sous la loi ; nous sommes morts de dessous le joug de la loi par la mort de Christ. La loi peut être utilisée par Dieu pour permettre, à celui en qui Il a opéré, de distinguer entre la chair en lui et l’œuvre de Dieu, mais il est clairement dit dans le chapitre précédent : « Vous n’êtes pas sous la loi, mais sous la grâce ».
En Romains 8, nous comprenons la bénédiction de la part que nous avons en Christ, car « Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont dans le Christ Jésus ». Comment pourrait-il y avoir une condamnation pour quelqu’un qui est en Christ ? Quand nous pensons à la manière dont Christ a glorifié Dieu et comment la satisfaction de Dieu a été exprimée en Le ressuscitant d’entre les morts, il n’est pas difficile de comprendre qu’il ne peut pas y avoir de condamnation pour ceux qui sont associés à Christ dans la merveilleuse grâce de Dieu. De plus, la vie qui est dans le Christ Jésus est ma vie, reçue par l’Esprit ; et dans cette vie, j’ai été délivré de l’ancienne vie dans laquelle je vivais autrefois, une vie de péché, marquée par la mort morale, et qui s’achève par la mort. La loi n’a jamais pu produire ce que produit cette vie divine, car elle n’était pas dans la chair pour faire quoi que ce soit selon la volonté de Dieu et pour Son plaisir. Mais Dieu, à la croix, a condamné le mauvais principe du péché qui agit dans la nature de l’homme, et Il assure que, pour Son plaisir, les justes exigences de la loi sont accomplies en ceux qui marchent, non pas selon la chair, mais selon l’Esprit.
L’Évangile de Paul nous présente beaucoup de choses sur le Saint Esprit ; il y en a beaucoup dans ce chapitre de Rom. 8 ; il y en a beaucoup dans l’Épître aux Éphésiens, et il y en a beaucoup d’autres dans les autres écrits de Paul. Nous sommes considérés ici comme étant « selon l’Esprit », et donc occupés des choses de l’Esprit ; nous ne sommes pas dans la chair « mais dans l’Esprit », étant habités par l’Esprit de Dieu. L’Esprit nous met en relation avec Dieu et avec Christ, de sorte que nous possédons la nature de Dieu et le caractère de Christ. L’Esprit en nous est une vie qui nous rend capables d’être pour la gloire de Dieu dans tous les détails de la vie ici-bas ; et l’Esprit est une puissance qui vivifiera nos corps mortels à la venue de Christ. Conduits par l’Esprit de Dieu, nous sommes les fils de Dieu, cet Esprit étant en nous un esprit d’adoption, qui nous donne la conscience de la relation de fils et d’enfants, et Il nous permet de nous adresser à Dieu en tant que Père lorsque nous communions avec Lui.
L’Évangile de Paul nous conduit ensuite par la pensée à la gloire qui doit nous être révélée, à la fois dans la maison du Père et dans la manifestation publique du royaume. Traversant une création qui gémit, nous, qui avons les prémices (premiers fruits) de l’Esprit, savons ce que c’est que de gémir (ou soupirer) en sympathie avec la créature qui gémit. Souvent, nous ne savons pas pour quoi prier, mais par l’Esprit qui est en nous, nous soupirons en présence de Dieu. Ce gémissement (ou soupirs) ne serait pas compréhensible pour quiconque l’entendrait, mais Dieu peut interpréter le gémissement (soupir) de Ses saints exprimé par l’Esprit. Ensuite, nous avons l’appel et le dessein de Dieu, et la merveilleuse perspective qui s’offre à nous d’être rendus conformes à l’image du Fils de Dieu, afin qu’Il soit le Premier-né entre plusieurs (parmi une multitude de) frères. En attendant ce glorieux achèvement, quelle bénédiction de réaliser que « Dieu est pour nous, que Christ intercède pour nous, que rien ne peut nous séparer de l’amour de Christ, ni de l’amour de Dieu qui est dans le Christ Jésus notre Seigneur ».
En passant à 1 Corinthiens 15:51, nous lisons : « Voici je vous dis un mystère : nous ne nous endormirons pas tous, mais nous serons tous changés ». C’est l’un des plus grands secrets de l’Évangile de Paul. Combien il est merveilleux pour nous de passer à travers ce monde avec la pensée dans notre cœur que nous ne passerons peut-être pas par la mort, mais que si Christ venait aujourd’hui, nous serions changés. Cette glorieuse transformation sera effectuée en un instant. Les saints de Dieu endormis seront ressuscités avec des corps de gloire, et notre changement aura alors lieu, et la mort sera engloutie en triomphe à ce moment-là.
Nous en venons à 2 Corinthiens 3 où il nous est parlé du ministère de Paul et de son compagnon de travail, Timothée. Les saints de Corinthe étaient la lettre de Christ, le fruit de leurs travaux, mais aussi l’œuvre de l’Esprit de Dieu. Des impressions divines de Christ ont été inscrites dans les cœurs des saints par l’Esprit de Dieu à la suite de la prédication et de l’enseignement de ces serviteurs dévoués du Seigneur. Le ministère qui a eu un tel effet était l’Évangile de Paul, qui est comparé ou mis en contraste dans ce chapitre avec la loi. Au Sinaï, la loi a été donnée, mais c’était un ministère de condamnation et de mort. Ce qui faisait l’objet du ministère de Paul, c’était un ministère de l’Esprit et de justice, qui apporte la vie à ceux qui le reçoit. La gloire de l’ancienne alliance, qui brillait sur le visage de Moïse, devait disparaître, et elle pâlissait devant l’excellence de la gloire de la nouvelle alliance, qui brille sans voile sur la face de Jésus. C’est cette gloire que nous avons le privilège de contempler : toute la gloire liée à Cet Être béni en qui la grâce divine s’est manifestée ; occupés de Lui et de la gloire qui brille en Lui, nous devenons moralement semblables à Lui dans ce monde, en attendant le moment où nous porterons Son image dans le ciel.
En 2 Cor. 4:2, Paul parle de manifester la vérité. C’est le
privilège et la responsabilité de tout serviteur du Seigneur de manifester dans
sa vie la vérité dont il est le ministre ; et c’est le privilège de tout
saint de Dieu de traduire dans les détails de la vie journalière la vérité qui
nous est venue de Dieu. Dans l’épître aux Romains, Paul écrit deux fois « mon
Évangile » ; au v. 3 de 2 Cor. 4, il parle de « notre
Évangile ». L’explication
est simple : dans l’épître aux Romains, Paul écrit en tant que ministre de
l’Évangile et n’associe personne à son écrit ; ici, en 2 Corinthiens, il
associe Timothée à son discours et dit donc « notre
Évangile ». Au début
de 1 Corinthiens, l’apôtre avait souligné la vérité de la croix de Christ
;
dans l’épître 2 Corinthiens, il s’attarde sur la gloire de Christ
. L’Évangile
de Paul nous présente le Christ qu’il a vu sur le chemin de Damas, de sorte qu’il
déploie « la gloire du Seigneur à face découverte », « l’Évangile de la gloire de
Christ, qui est l’image de Dieu » et « la connaissance de la gloire de Dieu sur la
face de Jésus Christ ». Christ est l’image de Dieu en tant qu’homme, en tant que
dernier Adam, Celui qui est chef sur tout ce que Dieu Lui a donné et qui sera
le centre de tout en tant que Fils de l’homme dans le jour à venir. Mais Il est
l’image de Dieu d’une autre manière : en Colossiens 1, il est considéré
comme « l’image du Dieu invisible », et cela en raison de la grandeur de Sa Personne
en tant que Fils de l’amour du Père. Dieu demeure dans la lumière inaccessible,
Qu’aucun homme n’a vu ni ne peut voir, mais tout ce que Dieu est dans Sa
nature, dans Ses activités de grâce et dans les conseils de Son amour, peut
être connu dans le Fils, Qui est venu révéler Dieu et en Qui tout ce qu’Il est,
est maintenant vu.
Ce qui apparaît au début du ch. 5 (2 Cor.) est étroitement lié à 1 Corinthiens 15. Notre corps est considéré comme un tabernacle (ou tente) terrestre, la demeure temporaire du chrétien qui peut être détruite par la mort. Si la mort survient, le chrétien est déshabillé, il est dévêtu du tabernacle (tente) terrestre et attend en présence de Christ sa maison éternelle, le corps glorifié. Le désir normal du chrétien n’est pas d’être déshabillé par la mort, mais d’être revêtu à la venue de Christ, le corps mortel étant englouti par la vie, au lieu d’être détruit par la mort. L’incroyant n’a pas cette espérance ; il ne peut qu’attendre la mort, qui expose sa nudité devant Dieu.
Nous avons alors le tribunal de Christ. En Romains 2:16, Paul avait écrit : « Au jour où Dieu jugera les secrets des hommes, selon mon Évangile ». Il avait également parlé du « tribunal de Dieu » en Romains 14:10. C’est donc l’un des sujets liés à l’Évangile de Paul. Nous devons tous comparaître devant le tribunal de Christ, pour recevoir ce que nous avons fait dans notre corps, en bien ou en mal. Les non-sauvés n’ont rien de bon à recevoir ; par grâce, il y aura pour nous, en tant que chrétiens, ce que la grâce de Dieu a opéré à travers nous pendant notre séjour dans ce monde. Je compare parfois le tribunal au passage en revue des copies après un examen, lorsque les élèves reçoivent en retour leurs copies avec les remarques du professeur et les notes qui ont été attribuées. Le professeur est alors en mesure de montrer où les élèves ont fauté, et de faire l’éloge de ce qui a été bien fait. Au tribunal de Christ, nous achèverons l’éducation nécessaire pour le royaume. Ce qui a été jugé ici-bas n’aura pas besoin d’être jugé dans ce tribunal, même s’il est certain que nous aurons l’avis du Seigneur sur chaque détail de notre vie. Souvent, nous avons hésité, ne sachant pas exactement quel chemin prendre ; nous aurons alors la réponse de Christ Lui-même. Chaque motif, chaque désir, chaque pensée, chaque secret, chaque action, tout sera examiné avec Christ. Combien cette heure solennelle sera nécessaire pour nous et pour la gloire de Dieu ! Il est impensable que nous puissions entrer dans le repos et la félicité de l’éternité, ou dans la gloire du royaume, sans que soient résolus tous les exercices et toutes les difficultés qui ont été soulevés dans la complexité des circonstances et des conflits terrestres. Nous serons dans nos corps glorifiés lorsque nous comparaîtrons devant Christ à Son tribunal, et nous dirons volontiers Amen ! à toutes les estimations qu’Il fera de nos actes. Pour les non-sauvés, le tribunal sera le grand trône blanc ; c’est pourquoi l’apôtre parle de « la frayeur du Seigneur » (sens littéral de « combien le Seigneur doit être craint » en 5:11). Ici-bas, pour les non-régénérés, la mort est le roi des terreurs ; mais la terreur du Seigneur suit la mort. Combien cela devrait nous inciter à plaider auprès des hommes pour la destinée éternelle de leurs âmes !
Paul n’était pas seulement affecté par la pensée du tribunal, mais il était contraint par l’amour de Christ de prêcher l’Évangile, de supplier les hommes de se mettre en règle avec Dieu. Il voyait la fin de tout ce qui appartenait à l’homme dans la chair, et réalisait que seul ce qui appartenait à la nouvelle création demeurerait. En étant « en Christ », nous appartenons déjà à l’ordre des choses où tout est nouveau ; et nous avons le privilège de rendre compte de nous-mêmes de cette manière. Le monde a refusé la réconciliation offerte en Christ et a chassé le Fils de Dieu, mais Dieu a saisi l’occasion même de l’expression de l’inimitié de l’homme pour réaliser sur la croix les grandes pensées de Son cœur pour la bénédiction des hommes, ce qui Lui a permis de réconcilier les pécheurs rebelles avec Lui-même et de les amener devant Sa face comme Sa justice en Christ, en attendant le jour de la manifestation de Sa justice dans le monde à venir.
L’enlèvement des saints, présenté en 1 Thessaloniciens 4, est l’une des révélations spéciales de l’Évangile de Paul et le merveilleux point culminant de notre vie dans ce monde. C’est le seul endroit de l’Écriture où l’enlèvement effectif des saints est enseigné. Il est préfigurée dans l’enlèvement d’Énoch et d’Élie ; il est peut être implicite dans l’enlèvement au ciel de l’enfant ou fils mâle dans l’Apocalypse (12:5), et il est nécessaire à la véritable compréhension de Jean 14:3 et d’autres passages de l’Écriture. C’est cet enlèvement que nous attendons chaque jour ! Il aura peut-être lieu aujourd’hui ! Le Seigneur béni va venir nous arracher à la scène de nos défaillances pour nous mettre en présence de Sa gloire et nous faire entrer dans le repos de la Maison du Père. Paul a reçu cette révélation bénie directement du Seigneur Lui-même, et elle a été donnée pour la consolation de nos cœurs en attendant de rencontrer le Seigneur en l’air.
Telles sont quelques-unes des caractéristiques de l’Évangile de Paul. Elles nous sont données pour modeler nos pensées et régler nos vies, afin que nous soyons ici-bas pour la gloire et le plaisir de Dieu.