Gerrid Setzer
Im Glauben leben, 2017-12, p. 10
Table des matières :
1 - Introduction : quand des sentiments négatifs s’installent dans l’âme
2 - Psaume 42 — Une double interpellation
3 - Psaume 43 — Encore la même chose
« Pourquoi es-tu abattue, mon âme, et es-tu agitée au dedans de moi ? Attends-toi à Dieu ; car je le célébrerai encore : sa face est le salut…. Pourquoi es-tu abattue, mon âme ? et pourquoi es-tu agitée au dedans de moi ? Attends-toi à Dieu ; car je le célébrerai encore : il est le salut de ma face et mon Dieu…. Pourquoi es-tu abattue, mon âme ? et pourquoi es-tu agitée au dedans de moi ? Attends-toi à Dieu ; car je le célébrerai encore : il est le salut de ma face et mon Dieu » (Psaumes 42:5,11 ; 43:5)
L’âme est le siège des ressentis qui enrichissent souvent notre vie. Mais lorsque des sentiments tristes et négatifs s’installent, cela peut devenir un vrai problème. Heureusement, nous ne sommes pas livrés sans ressources à la merci des bouleversements de l’âme : Nous pouvons « parler » avec notre âme, l’encourager, la réprimander. C’est ce que montrent les Psaumes 42 et 43.
Au Psaume 42, nous voyons un Israélite croyant qui aspire à de nouveau rencontrer Dieu dans Son temple (Ps. 42:1,2). Cet Israélite est opprimé par des ennemis qui l’ébranlent avec une question méprisante : « Où est ton Dieu ? » (Ps. 42:3). Le souvenir des temps passés, lorsque le fidèle allait avec joie à la maison de Dieu, ne fait que le bouleverser davantage (Ps. 42:4).
L’âme abattue et agitée a besoin d’encouragement.
Alors le fidèle se dit à lui-même : « Pourquoi es-tu abattue, mon âme, et es-tu agitée au-dedans de moi ? Attends-toi à Dieu, car je Le célébrerai ; sa face est le salut » (Ps. 42:5). Il ne veut pas se lamenter au sujet des pressions externes et internes, car cela ne ferait que l’abattre encore plus. Il préfère se stimuler par des pensées positives empreintes de foi. C’est comme s’il disait à son âme : « Qu’est-ce qui se passe ? Dieu n’est-Il plus tourné vers toi, et ne tient-Il pas tout dans Sa main ? Il viendra un temps où je Le célébrerai pour Son salut ».
« N’ai-je pas apaisé et fait taire mon âme ?
Psaume
131:2
Ensuite, le fidèle prie Dieu. Les gens avaient demandé
impudemment où était donc son Dieu dans la détresse ; alors dans sa prière
il utilise délibérément ces mots : « Mon Dieu », « Dieu de
ma vie » et « mon rocher » (Ps. 42:8-9). Avec son
Dieu,
il parle ouvertement de la situation d’oppression et de la façon dont les gens
l’ont apostrophé avec des paroles dures et provocantes. Bien qu’il supplie
Dieu, il ne peut pas se défaire complètement du caractère blessant de cette
question innommable : « Où est ton Dieu ? » (Ps. 42:10). Il
reste encore déprimé.
L’Israélite doit reparler avec son âme : « Pourquoi es-tu
abattue, mon âme, et pourquoi es-tu agitée au-dedans de moi ? Attends-toi
à Dieu ; car je le célébrerai encore : il est le salut de ma face
et mon Dieu » (Ps. 42:11). Avant, il parlait d’être sauvé par la face de
Dieu (Ps. 42:5 ; « sa face est le salut ») ; maintenant, il
parle du salut de sa propre face, et termine par les mots « mon Dieu ».
Il ne veut pas être découragé, mais s’attendre à son
Dieu. Son
rocher le soutiendra !
Dieu est le rocher pour la foi — indépendamment des
circonstances et des paroles des hommes.
Dans le psaume suivant, nous voyons comment il prie son
Dieu pour être délivré et pour que la vérité et la lumière le guident jusqu’à
la sainte montagne de Sion (Ps. 43:1,3). « Et je viendrai à l’autel de
Dieu », témoigne-t-il, « au Dieu de l’allégresse de ma joie ; et je
te célébrerai sur la harpe, ô Dieu, mon Dieu ! » (Psaume 43:4).
« Mon âme, retourne en ton repos, car l’Éternel t’a fait
du bien
», Psaume 116:7
Est-ce que tout va bien maintenant ? Non, car le temps de l’allégresse n’est pas encore arrivé, les ennemis l’environnent encore et l’accablent de leurs paroles méchantes. Son âme est de nouveau abattue sous ce fardeau. Mais l’Israélite saisit le moyen qui a fait ses preuves, et dit : « Pourquoi es-tu abattue, mon âme ? et pourquoi es-tu agitée au dedans de moi ? Attends-toi à Dieu ; car je le célébrerai encore : il est le salut de ma face et mon Dieu » (Ps. 43:5). Avec détermination et plein d’assurance, il déclare avec fermeté : « Mon Dieu me délivrera et mettra un chant de louange dans ma bouche » ; par conséquent, l’agitation par manque de foi et l’état dépressif ne sont pas à leur place !
Dans les situations difficiles, nous prions. C’est ce qu’a fait l’Israélite expulsé du sanctuaire. Dans une grande mesure, les Psaumes 42 et 43 ne sont rien d’autre que des paroles de prière. Cependant le fidèle a aussi donné à son âme des impulsions importantes et durables. Il n’a pas laissé libre cours à ses sentiments tristes, mais il a rappelé à son âme le Dieu de bonté et la délivrance prochaine.
Les pensées et les sentiments négatifs doivent être stoppés
par la foi.
Nous aussi, nous pouvons redonner courage à notre âme à l’aide des promesses de la Parole de Dieu. Plutôt que de se lamenter sur l’adversité et de ne penser qu’à notre souffrance, nous préférons penser à Dieu et à Son secours. Cependant, nous ne savons que trop bien que nous retombons bien vite dans nos vieux soucis et nos vieux schémas de pensée. Que faisait l’Israélite pieux ? Il recommençait à faire la leçon à son âme quand c’était nécessaire. Et c’est exactement ce que nous avons à faire.