Table des matières :
1 - Dieu a établi le Fils héritier de toutes choses — Hébreux. 1:2
2 - Les enfants de Dieu sont héritiers de Dieu, cohéritiers de Christ — Romains 8:17
3 - L’enseignement des Éphésiens concernant l’héritage.
4 - L’enseignement des Colossiens concernant l’héritage.
5 - L’enseignement de l’Ancien Testament pour comprendre ce qu’est l’héritage.
5.1 - La tribu de Lévi — Josué 13:14, 33 ; Deutéronome 10:9 ; 18:1, 2
5.2 - L’enseignement des Psaumes concernant Christ et l’héritage
7 - Les biens célestes et permanents
Les Saintes Écritures nous enseignent que le propos de Dieu, concernant son Fils est de réunir en un toutes choses dans le Christ, les choses qui sont dans les cieux et les choses qui sont sur la terre (Éph. 1:10).
Mais c’est après avoir souffert et avoir été exalté à la droite
de Dieu comme homme ressuscité que Dieu, selon ses conseils, met toutes choses
sous ses pieds et lui en donne possession
(Phil. 2:6-11). Il est
l’Agneau qui a été immolé, seul digne de prendre possession
de toutes
choses, de recevoir la puissance, et richesse, et sagesse, et force, et
honneur, et gloire, et bénédiction (Apoc. 5:12).
Les choses qui sont dans les cieux et les choses qui sont sur la terre, créées par Lui, sont pour Lui (Col. 1:16).
Dieu veut établir Christ centre de toutes choses, mais tout ne lui est pas encore assujetti (Héb. 2:8). Il est déjà le centre des lieux célestes mais ce qui concerne la terre reste encore à venir. Christ nous parle de la gloire que le Père lui a donnée après qu’Il eut achevé l’oeuvre de la croix (Jean 17:22).
Il aura la bénédiction et la gloire universelles, toutes les choses dans le ciel et sur la terre lui seront assujetties.
Dans l’Ancien Testament, le fils de la femme libre était le seul
à hériter
. Le fils donné à la servante était renvoyé avec elle avec un
présent (Gen. 21:10 ; Gal. 4:30).
Rachetés par le précieux sang de Christ (1 Pier. 1:19) qui s’est donné lui-même pour nous (Tite 2:14), nous avons reçu l’Esprit de Dieu dans nos coeurs, et nous sommes fils et connaissons Dieu comme notre Père.
Dans cette filiation, nous sommes héritiers
de Dieu par
Christ (Gal. 4:6-7).
Nous héritons
de Dieu en qualité d’enfants car nous avons
reçu l’Esprit d’adoption (Rom. 8:17 ; Gal. 4:6). Nous sommes enfants de
Dieu, et si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers, cohéritiers de
Christ. Les saints sont associés à Christ dans son héritage
, nous héritons
avec Lui.
Tout ce que le Père a donné au Fils, le Fils le partage
avec nous. « La gloire que tu m’as donnée, moi, je la leur ai donnée » (Jean
17:22). Ce que Christ a acquis comme Homme est à nous. En dehors de Lui, nous ne possédons rien.
« En Lui, en qui nous avons été fait héritiers » (Éph. 1:11).
Le Seigneur Jésus lui-même, sur le chemin de Damas, avait déjà
révélé à Paul que ceux qui recevraient la rémission des péchés par la foi en
son nom, auraient une part
avec ceux qui sont sanctifiés, c’est-à-dire
une part à l’héritage
des saints (Actes 26:18) (*).
(*) Le mot part
[avec ceux qui sont sanctifiés] en Actes
26:18 a la même racine que le mot héritage
[avec tous les sanctifiés] de
Actes 20:32.
Nés de nouveau, ayant cru, nous recevons le Saint Esprit. Nous sommes scellés du Saint Esprit.
Éphésiens 1:14 nous enseigne que le Saint Esprit est les arrhes
de notre héritage. Le Saint Esprit est considéré comme acompte de notre héritage
,
il est le garant des biens que Dieu a réservé à son peuple et dont nous
prendrons possession.
Divin Éliézer (Gen. 24:35, 65 ; Jean 16:14), l’Esprit saint
nous entretient, tout le long du voyage, du ciel d’où il est venu et vers
lequel il nous accompagne. Comme « arrhes de notre héritage » (Éph. 1:13, 14), il
est la puissance par laquelle nous jouissons dès ici-bas des choses d’en haut,
c’est-à-dire de la gloire que nous partagerons avec Christ et de la vie en
abondance que nous aurons quand Dieu vivifiera nos corps mortels à cause de son
Esprit qui habite en nous (2 Tim. 2:11 ; Rom. 8:11). Certes, le croyant ne
possède pas encore l’héritage
, mais le Saint-Esprit lui en rappelle sans
cesse la réalité et le prix ; bien plus, il lui en donne un avant-goût et
lui en garantit la promesse. Il nous permet ainsi d’anticiper la joie et la
bénédiction à venir, bien que nous séjournions encore sur la terre. En un mot,
il s’emploie à ce que notre coeur soit dans le ciel, afin que le ciel soit dans
notre coeur.
Dieu nous parle de cet héritage
, de la richesse et de la
splendeur des biens destinés à ceux qui lui appartiennent, héritage qu’il nous
fait partager avec tous les saints (Éph. 1:18).
Ainsi l’Église qui est le Corps de Christ aura part à l’héritage
.
L’Église unie à Lui est faite participante de l’héritage.
Nous sommes héritiers
, cohéritiers
de Christ, mais
nous ne sommes pas entrés encore en possession de l’héritage. Nous n’avons pas
tout ce que comportent pour nous les conseils de Dieu pour nous. Dieu nous
laisse maintenant sur la terre ; en cela son conseil n’est pas encore
pleinement accompli, car il veut nous avoir dans les lieux célestes avec
Christ.
Dans l’épître aux Éphésiens, Paul nous voit assis dans les lieux
célestes en
Christ, placés à la
hauteur de nos privilèges. Si Christ, le Chef, la Tête, y est, le corps y est
aussi. Il n’est plus question pour Paul d’en sortir. La conséquence est, non
pas que nous espérons le ciel puisque nous y sommes, mais que nous espérons ce
que nous ne possédons pas encore effectivement : « l’héritage
de
toutes choses ».
Nous héritons
de Dieu en qualité d’enfants (Rom.
8:17 ; Gal. 4:7). Nous recevons l’héritage
du Père (Col.
1:11-14 ; (*)). Ce Père nous donne droit
à l’héritage et nous prépare aussi à le recevoir et à en jouir dans la lumière.
« Le lot
des saints » signifie : l’héritage des saints dans la
lumière. Il nous a rendus tels que nous sommes capables de subsister dans la
lumière. Nous pouvons demeurer avec joie là où se trouve la sainteté absolue.
Dieu ne veut pas mettre les siens dans la pureté absolue sans leurs donner un objet
d’affection. Cet héritage
qu’il nous donne est aussi le royaume du Fils
de son amour dans lequel nous entrons en vertu du rachat opéré par le Fils.
(*) Le mot lot
[des saints dans la lumière] de Col. 1:12
est le même que le mot part
[avec ceux qui sont sanctifiés] de Actes
26:18 et ce mot a la même racine que le mot héritage
, soit en Col. 3:24
[la récompense de l’héritage
], soit en Actes 20:32 [un héritage
avec tous les sanctifiés]. Il s’agit bien d’une part d’héritage selon les lots
que Josué répartissait dans l’héritage
du pays d’Israël (Josué 13:1,
6 ; 15:1, 20 ;16:1, 4 ; etc.). L’héritage n’est pas à prendre au
sens limité du français ou de l’anglais, qui désigne ce qu’on reçoit à la mort
de quelqu’un, mais il a un sens plus large de possession partagée avec
quelqu’un d’autre
.
Ayant nommé Christ, Paul le montre ensuite dans la gloire de sa
personne. Il montre, dans sa personne, le Dieu qu’on ne voit point (Col. 1:15).
Le désir de Dieu, de toute éternité, était de nous introduire dans le lieu même
où Il est, où tout resplendit de sa lumière
et parle de son amour
.
Comme Premier-né de la création, en qualité de Créateur (Col.
1:15), et comme Premier-né d’entre les morts, en qualité de Rédempteur (Col.
1:18), Christ a un droit absolu sur toutes choses. Dans sa grâce immense, Dieu
nous confère la même part
que Christ, car nous sommes « en Christ » ou
« dans le christ Jésus », et Il fait de nous les co-héritiers
de son Fils.
Si le Chef reste immuablement fidèle, il n’en est pas de même du
corps. Les Colossiens s’étaient un peu affaiblis en ne demeurant pas attachés
au Chef, en sorte qu’ils ne sont pas vus « assis dans les lieux célestes » comme
les Éphésiens, mais ils sont vus sur la terre, le ciel restant en espérance
seulement (Col. 2:19). Quand je ne puis me dire uni à la tête, je ne puis pas
parler d’être où elle est et je ne puis dire, par conséquent, que je suis au
ciel. Pour les Colossiens, le ciel était seulement une espérance :
l’apôtre Paul les encourageait au niveau où ils en étaient en leur disant qu’ils
recevraient la récompense de l’héritage de la part du Seigneur (Col. 3:24).
Lévi et Siméon étaient les deuxième et troisième fils de Jacob et de Léa (Gen. 29:33, 34). Ils devinrent meurtriers pour venger l’outrage fait à leur soeur Dina (Gen. 34:25-31). Sur son lit de mort Jacob prophétisa à leur sujet : « Je les diviserai en Jacob, et les disperserai en Israël » (Gen. 49:5-7), et Dieu ne revint pas sur ce jugement qui était le Sien.
Seule la grâce a pu opérer dans les fils de Lévi pour les relever de la ruine de leur état naturel et les associer au chef de la famille sacerdotale pour servir dans le tabernacle.
Au moment de l’affaire du veau d’or, seuls les fils de Lévi s’engagèrent pour accomplir la Parole de Dieu, quoi qu’il leur en coutât : ils ceignirent l’épée pour obéir à Dieu et le glorifier dans un jour de confusion.
Plus tard, l’Éternel augmenta encore leur bénédiction en grâce en prenant les Lévites pour le service de sa maison, dans le tabernacle (Nomb. 3:12, 13).
Lors du partage du pays
de Canaan, les Lévites ne reçurent pas de possession propre en tant que tribu
car leur héritage
était les sacrifices
faits par feu à l’Éternel
(Josué 13:14). En fait leur héritage
était Dieu lui même
(Josué
13:35 ; Nomb. 18:20).
Y a t’il pour eux et pour nous un plus bel héritage ?
Nous trouvons là une similitude entre la part de Lévi et les
enfants de Dieu, peuple céleste : nous n’avons aucune part ici-bas
.
Notre privilège est de pouvoir nous tenir devant Dieu, le servir, le posséder
lui-même, avoir communion avec le Père et avec son Fils, Jésus Christ, et
connaître Christ dans toute la perfection de son oeuvre devant Dieu et la
perfection de sa personne (HR). En cela, nous pouvons jouir d’un avant-goût de
cet héritage céleste
qui nous est promis et qui nous est conservé dans
les cieux (1 Pier. 1:4).
Les familles des Lévites furent réparties entre les différentes
tribus sur le territoire desquelles elles reçurent un certain nombre de villes
(48 villes et leurs banlieues ; Nomb. 35:6, 7). C’était parmi ces villes
que se trouvaient les 6 villes refuges qui, selon la souveraine grâce de Dieu,
ouvraient leurs portes au meurtrier involontaire, lorsqu’il était poursuivi par
le vengeur de sang : Objets de la grâce
divine, les Lévites en
devenaient eux-mêmes les dispensateurs
.
La tribu de Lévi, par le moyen des fils de Tsadok, jouira,
pendant le millénium, de la même bénédiction qu’autrefois, l’Éternel
remplaçant Lui-même leur possession
du pays de Canaan (Éz. 44:28-29).
Le Roi raconte le décret le concernant. Ce décret parle de la
gloire de sa personne, de l’étendue de son héritage
et de la grandeur de
sa puissance. Celui qui est né dans le temps reconnu comme le Fils de Dieu par
l’Éternel (il ne s’agit pas du Fils éternel) : « la sainte chose qui naîtra
sera appelé Fils de Dieu ».
Le hommes ont rejeté les droits de Christ afin de réclamer l’héritage
pour eux (Marc 12: 7). Dans leur vanité, ils ignorent, et Dieu et le diable.
Ils font comme si la terre était à leur disposition. Ils oublient que, si pour
un temps le diable peut donner les royaumes de la terre habitée à qui il veut
(Luc 4:5-6), Dieu a réservé à sa propre autorité le droit de disposer de
manière définitive de ce monde ; Christ n’a qu’à demander pour que Dieu
lui donne les nations pour héritage
, et pour sa possession
les
bouts de la terre.
Ce psaume parle du triomphe terrestre de Christ, lorsque les
Gentils (ou : nations) lui seront donnés comme héritage
,
actuellement non accompli.
Christ, notre modèle, le vrai lévite, le serviteur parfait, a fait les mêmes expériences que nous, mais en perfection. Le verset 5 correspond à la part dont Christ pouvait jouir sur la terre, son coeur étant satisfait par l’Éternel : « l’Éternel est la portion de mon héritage ». Il traversait l’héritage que Dieu avait prévu pour lui, avec joie. Le verset 6 correspond à sa part céleste quand ses yeux se portent sur le ciel : « oui, un bel héritage m’est échu ».
Le psaume 16 nous présente Christ entièrement fidèle à Dieu, séparé de tout, son coeur étant parfaitement satisfait par l’Éternel. L’Éternel est sa portion, il traverse l’héritage terrestre que Dieu a prévu pour lui. Il goûte de la coupe dans sa marche : cela nous parle de la joie de l’héritage. Dans ce chemin qui le mène à l’héritage Christ pouvait bénir l’Éternel pour son conseil.H Smith Études
« Car nous sommes étrangers
devant toi, et des hôtes, comme tous nos pères ; nos jours sont comme
l’ombre sur la terre, et il n’y a pas d’espérance de demeurer ici-bas
» (1
Chroniques 29:15).
À Éphèse (Actes 20:32), l’apôtre Paul avait averti ses frères
qu’après son départ, il entrerait des loups redoutables qui n’épargneraient pas
le troupeau ; mais confiant dans la puissance de Dieu, il savait que leur
Dieu leur donnerait un héritage
avec tous les sanctifiés : Parole
consolante pour un temps de ruine et de troubles. Sur la terre, les saints sont
gardés par la puissance de Dieu pour un héritage incorruptible, sans souillure,
inflétrissable, conservé dans les cieux pour eux (1 Pier. 1:4, 5).
C’est une grande grâce pour le croyant de se tenir tranquille au
milieu des ébranlements
du monde. Dans les Écritures, Dieu nous avertit
de ses jugements proches (Aggée 2:6) : tout doit être ébranlé, mais il
nous assure aussi (Héb. 12:28) d’un royaume inébranlable
, hors de toute
atteinte, et que rien ne peut toucher ; c’est notre
royaume reçu par la grâce de Dieu.
Aussi nous avons besoin de « cette spiritualité qui nous détache du monde et nous attache aux choses invisibles pour être quitte de la peine que nous donne la pensée que tout l’entourage de notre vie habituelle va être renversé » (JND).
Alors se posent des questions : est-ce que je vis dans le ciel ? est-ce que le ciel est mon entourage habituel ? est-ce là ma bourgeoisie ? est-ce que j’attends le Seigneur ? Si nous nous attachons à ce qui est terrestre, la secousse et le déracinement et les ébranlements nous seront pénibles.
Le croyant possède la vie de Dieu et le Saint Esprit comme puissance de cette vie ici-bas, et il a besoin de se détacher des choses présentes pour saisir celles qui sont à venir. C’est pourquoi Dieu nous dispense des afflictions et des épreuves, si cela est nécessaire, pour un peu de temps, pour éprouver notre foi et porter du fruit dans un but de grâce.
Dans la première épître de Pierre, le chrétien est considéré sur
la terre pour y suivre le chemin d’obéissance de l’Homme parfait, obéir comme
Il a obéi, y faire le bien, souffrir en suivant les traces de Christ, avancer
vers le ciel sans y rien avoir comme part actuelle, sinon une espérance. Pour
nous encourager, Dieu nous rappelle que notre héritage
est céleste, un
« salut », dont nous entrerons en possession et qui est conservé, pour nous, dans
les cieux (1 Pierre 1:4-5).
La puissance de Dieu agit en soutenant la foi dans le coeur, en la maintenant au-dessus des souillures du monde, en remplissant les affections des choses célestes.
R. M.
Notre bourgeoisie est aux cieux.
Notre patrie est en ces lieux
Où tout est pur, où tout est vie,
Repos parfait, joie infinie.
Nous partagerons la splendeur
De notre glorieux sauveur.
Notre héritage est dans les cieux ;
Il est conservé dans ces lieux,
D’où Jésus va bientôt descendre.
Il vient nous chercher et nous prendre ;
Avec lui nous hériterons,
À ses pieds nous l’adorerons.
Notre trésor est dans les cieux ;
Il est caché dans les hauts lieux.
Nos biens ne sont pas sur la terre,
Où tout bonheur est éphémère
Nous jouissons dès maintenant
Des biens du ciel… en attendant.
Oui nos vrais bien sont dans les cieux ;
Ils sont gardés dans les hauts lieux,
Cité d’or pur, que rien ne souille,
À l’abri des vers, de la rouille,
Séjour de justice et de paix,
Demeure des saints à jamais.
Seigneur, nous t’attendons des cieux ;
Tu vas venir de ces hauts lieux,
Nous enlever de cette terre
Jusque dans la maison du Père.
Avec toi nous serons au port,
Nous te louerons avec transport.
Levons nos regards vers les cieux,
Détournons-les de ces bas lieux,
Regardons à Christ qui nous aime.
De son amour sans fin, suprême,
Nous sonderons l’immensité
Durant toute l’éternité.