Bremicker E.A.
Table des matières abrégée :
3 - Deux points de départ importants. 3
4 - Chacun d’entre nous est interpellé. 5
5 - Capacités, dons de grâce et tâches. 6
6 - Deux grands domaines dans l’œuvre du Seigneur. 9
8 - Publiquement et dans les maisons. 12
9 - Le divin Maître d’œuvre. 13
12 - Le Seigneur prend soin des résultats. 18
17 - Patience et persévérance. 25
18 - Une récompense pour ce que nous ferons. 26
19 - Travailler et se reposer. 27
20 - La force de la jeunesse et l’expérience de l’âge. 28
21 - Des modèles pour un bon serviteur. 30
22 - Deux conclusions concrètes. 34
Table des matières détaillée :
3 - Deux points de départ importants. 3
3.1 - La vie de foi personnelle. 4
3.2 - La manifestation de la fidélité dans la vie. 5
4 - Chacun d’entre nous est interpellé. 5
5 - Capacités, dons de grâce et tâches. 6
5.1 - Chaque esclave a reçu quelque chose. 7
5.2 - Chaque esclave n’a pas reçu la même somme. 7
5.3 - Le nombre de talents correspondait aux capacités. 7
5.4 - Qu’entend-on par dons de grâce ?. 8
6 - Deux grands domaines dans l’œuvre du Seigneur. 9
6.1 - Le service dans l’Évangile. 9
6.2 - Le service parmi les rachetés. 10
8 - Publiquement et dans les maisons. 12
9 - Le divin Maître d’œuvre. 13
9.1 - Le Seigneur distribue les tâches. 13
9.2 - Le Seigneur répartit le travail 14
9.3 - Le Seigneur donne la force pour le travail 14
9.4 - Le Seigneur définit le message. 15
12 - Le Seigneur prend soin des résultats. 18
14.1 - Notre Seigneur vient bientôt 21
14.2 - Notre vie est courte. 21
15.2 - Le plaisir personnel — Distractions, amusements. 22
15.4 - Les relations familiales. 23
17 - Patience et persévérance. 25
18 - Une récompense pour ce que nous ferons. 26
19 - Travailler et se reposer. 27
20 - La force de la jeunesse et l’expérience de l’âge. 28
21 - Des modèles pour un bon serviteur. 30
21.1 - Premier modèle : Le soldat 30
21.1.1 - Être prêt à souffrir. 30
21.1.2 - Se concentrer sur sa mission. 31
21.1.3 - À qui voulons-nous plaire ?. 31
21.2 - Deuxième modèle : Le sportif. 32
21.3 - Troisième modèle : Le laboureur. 33
22 - Deux conclusions concrètes. 34
Dans une ville d’Europe plusieurs ouvriers étaient occupés à construire un grand immeuble.
Un visiteur, qui passait fortuitement par là, sans savoir quel édifice on allait construire, demanda à l’un des artisans : « Que faites-vous ici ? »
« Je suis maçon, je construis un mur. »
Le visiteur alla plus loin et reposa la même question à l’artisan suivant : « Que faites-vous ici ? »
« Je suis tailleur de pierres, je suis justement en train de façonner une statue », telle fut sa réponse
Un peu plus tard il questionna encore un troisième : « Que faites-vous ici ? »
Cette personne regarda le visiteur en souriant et lui dit : « Je ne suis qu’un simple homme à tout faire, mais je participe à la construction d’une grande cathédrale. »
Les trois réponses étaient toutes justes. Elles différaient pourtant sensiblement l’une de l’autre. Les différences résultent moins du type de métier, mais plutôt de l’intimité de leur implication intérieure au travail et au bâtiment qu’ils construisaient. Le troisième ouvrier avait manifestement une implication plus profonde à son ouvrage que les autres : Il avait une « vision globale ». C’est pour cette raison qu’il dit : « Je participe à la construction d’une grande cathédrale. »
« Trafiquez jusqu’à ce que je vienne » – voilà la demande que le Seigneur Jésus adresse à Ses serviteurs (Luc 19:13). Une mission qui est autant d’actualité qu’à l’époque, et qui est confiée à chacun d’entre nous. Le Seigneur a une grande œuvre sur la terre et Il nous demande à tous d’y participer.
Notre service pour le Seigneur n’est pas important parce que c’est nous qui l’accomplissons, mais parce que c’est Son travail et Son œuvre. Beaucoup de passages de la Parole le montrent clairement :
• C’est « la moisson du Seigneur » (Matt. 9:38).
• Nous travaillons dans « Sa vigne » (Matt. 20:1).
• Il s’agit du « labourage de Dieu » et de « l’édifice de Dieu » (1Cor. 3:9).
• C’est « l’œuvre du Seigneur » (1Co. 16:10).
• Nous sommes des « compagnons d’œuvre pour le royaume de Dieu » (Col. 4:1).
Nous avons besoin d’une « vision globale », afin de voir clairement à quelle œuvre nous travaillons. Il n’y sur cette terre aucune entreprise qui soit plus grande que celle de notre Seigneur. Ce n’est que lorsque nous en serons conscients, que nous saisirons vraiment la signification et la portée de Ses paroles : « Trafiquez jusqu’à ce que je vienne ! »
Il se pourrait que notre tâche au sein de Son œuvre ne soit que petite. Mais ce n’est pas cela qui importe. La question est de savoir, si nous la considérons comme une partie de l’ensemble et si, de ce fait, nous travaillons avec motivation, joie et fidélité. Dans l’Ancien Testament le peuple était exhorté à servir l’Éternel de tout leur cœur et avec joie (1Sam. 12:20 ; Ps. 100:2). Il n’y a pas d’activité dans notre vie qui ait une plus grande dimension que la collaboration à « l’œuvre du Seigneur ». Il est donc essentiel que nous nous arrêtions, en premier lieu, sur ce sujet.
L’expression « œuvre du Seigneur » est bien connue des nombreux lecteurs de la Bible, quoiqu’elle ne se trouve que deux fois dans le Nouveau Testament (1Co. 15:58 ; 16:10). Mais la question est de savoir, si nous en avons une vision claire, et ce qu’elle signifie.
Plus encore : Sommes-nous conscients des conséquences pratiques qui en découlent pour nous personnellement ? « L’œuvre du Seigneur » ne se fait pas seulement loin de nous, quelque part sur les champs missionnaires. « L’œuvre du Seigneur » n’est pas quelque chose qui n’est fait que par d’autres. Non, « l’œuvre du Seigneur » est une activité qui concerne chacun d’entre nous, directement.
Chaque activité pour le Seigneur, jusqu’au moment de Son retour, en fait partie. Cela vaut donc la peine d’y réfléchir, avec l’aide de la Bible, et de laisser s’ensuivre les conséquences pour nos vies.
Avant d’aborder notre sujet, j’aimerais souligner deux conditions primordiales pour une collaboration dans l’œuvre du Seigneur.
Le Seigneur se réjouit, lorsque nous désirons faire quelque chose pour Lui. Il nous encourage aussi à travailler pour Lui. Mais quel est le motif central pour cela ? C’est l’amour pour Lui. C’est pourquoi une relation intime, individuelle, avec Jésus Christ, est une condition indispensable pour chaque service. La vie de foi personnelle, à la suite du Seigneur Jésus est le point de départ pour toute saine activité. Travailler pour Lui demande que l’on vive avec Lui.
Lorsque le Seigneur a appelé ses disciples à Le suivre – et donc
à être à son service – nous lisons ce qui suit : « et il en établit
douze pour être avec Lui
, et pour les envoyer
prêcher » (Marc
3:14). Que signifie cela pour nous ? Le Seigneur désire que nous soyons d’abord
avec Lui. C’est ensuite qu’Il peut nous utiliser dans le service. C’est suite à
la communion vécue avec Lui qu’Il nous envoie et nous utilise. Là où elle fait
défaut, le fondement nécessaire à tout service dans l’œuvre du Seigneur manque.
Être avec Lui, cela signifie que l’on vit avec Lui dans une communion étroite.
Cela veut dire concrètement :
• Nous lisons la Bible quotidiennement, pour apprendre à toujours mieux connaître les pensées de Dieu. Nous désirons que ce que nous avons appris se traduise, avec l’aide du Seigneur, dans nos vies. C’est surtout quand nous sommes jeunes – mais pas seulement alors – que cette étude régulière de la Parole est très importante, afin d’obtenir un fondement personnel pour la foi.
• Nous entretenons une vie de prière personnelle. Nous nous mettons régulièrement sur nos genoux devant le Seigneur, pour parler avec Lui. Quand nous prions, nous exprimons notre dépendance de Dieu, et nous attendons de Lui son aide. Sans cette dépendance il ne peut pas y avoir de véritable service pour le Seigneur.
• Nous nous rendons régulièrement aux réunions de l’assemblée. C’est là que nous sommes dans la présence du Seigneur, que nous entendons Sa Parole et que nous goûtons la communion avec d’autres rachetés. Nous utilisons également autant que possible les autres occasions de nous rendre là où la Parole de Dieu est annoncée, et où nous pouvons rencontrer des frères et sœurs en Christ, pour être fortifiés dans notre vie de foi.
Nous trouvons des exemples dans la Bible qui nous montrent
comment des croyants ont été préparés pour leur mission, dans la communion avec
Dieu, avant
leur entrée en service :
• Avant que Dieu puisse utiliser Moïse comme conducteur de Son peuple, Il l’a formé pendant 40 ans dans le désert. C’est dans la communion avec son Dieu, et dans la solitude du désert que Moïse a été instruit. Un homme trop impulsif pour pouvoir se dominer, est devenu très doux, plus que tous les hommes (Nom. 12:3).
• Après que Paul fût amené à la foi en Jésus Christ, Dieu l’a également mis de côté pour un temps, afin de le « former » dans le calme (Gal. 1:17, 18).
Mais nous avons toujours besoin, aussi durant
le temps de
notre service, de vivre avec notre Seigneur dans une communion étroite et
tranquille. C’est ce que fait ressortir l’exemple de Marie de Béthanie :
elle prit le temps, malgré tout le travail, de s’asseoir aux pieds de Jésus, et
d’écouter sa parole (Luc 10:39).
Le service pour le Seigneur implique une certaine manifestation de la fidélité dans la vie. Cela ne veut pas dire qu’un jeune converti ne puisse aussitôt témoigner pour son Sauveur. Mais cela signifie sûrement que nous avons à manifester la fidélité dans les tâches quotidiennes, avant que le Seigneur nous confie des missions dans Son œuvre. Cela concerne les différents domaines, dans lesquels nous nous mouvons :
• la vie professionnelle : notre comportement sur le lieu de travail, assiduité, honnêteté, pas de recherche à tout prix de la réussite professionnelle ;
• la vie de famille : notre comportement vis-à-vis des parents et des frères et sœurs ;
• la vie dans la famille de Dieu : l’intérêt que nous prenons aux soucis et aux joies de nos frères et sœurs en Christ, notre soutien dans le témoignage local de l’assemblée ;
• nos rapports avec l’argent et les loisirs.
Aucun d’entre nous n’est parfait, mais une certaine manifestation de la fidélité doit être présente. Cela aussi peut être étayé avec des exemples bibliques. David a démontré sa capacité d’être berger, avant que Dieu l’ait établi comme roi sur Israël (Psaume 78:70, 71). Quelques-uns des disciples s’occupaient de poissons lorsque le Seigneur les appela : « Venez après moi, et je vous ferai devenir pêcheurs d’hommes » (Marc 1:17).
Pour une meilleure compréhension des pensées bibliques je voudrais présenter maintenant ce sujet sous différents titres.
Ainsi, mes frères bien-aimés, soyez fermes,
inébranlables, abondant toujours dans l’œuvre du Seigneur, sachant que votre
travail n’est pas vain dans le Seigneur
(1 Corinthiens 15:58).
Or, si Timothée vient, ayez soin qu’il soit sans
crainte au milieu de vous, car il s’emploie à l’œuvre du Seigneur comme
moi-même
. (1 Corinthiens 16:10).
De prime abord nous serions peut être enclins à penser, dans le cadre de notre sujet, aux chrétiens qui servent le Seigneur dans le champ missionnaire. Ou bien nous prenons en compte des croyants qui ont abandonné leur activité professionnelle habituelle, pour consacrer tout leur temps à l’œuvre dans le royaume de Dieu. Nous sommes reconnaissants au Seigneur Jésus, qu’il y ait des chrétiens, qui y ont été appelés par Lui, et qui ont répondu à cet appel. Mais cela ne signifie pas que ce sujet soit ainsi épuisé pour nous. Au contraire.
Les deux passages où l’expression « œuvre du Seigneur » se trouve dans le Nouveau Testament, montrent rapidement, qu’il s’agit là d’un sujet qui nous concerne tous directement. Il est fait mention de Paul et de Timothée en 1 Corinthiens 16:10 comme de ceux qui travaillent à « l’œuvre du Seigneur ». Nous pourrions, toutefois – si nous reportons cette pensée sur nous-mêmes – avoir effectivement en vue ceux qui ont abandonné leur activité professionnelle et travaillent entièrement pour le Seigneur. Nous devons toutefois prendre en considération le fait que Paul, pendant ses voyages missionnaires, a toujours pris soin de pourvoir à son propre gagne-pain.
Paul, dans l’autre passage, exhorte les Corinthiens à abonder toujours dans l’œuvre du Seigneur (1Cor. 15: 58). Il devient immédiatement clair, que Paul s’adresse à tous les croyants à Corinthe : les frères et les sœurs, les jeunes et les plus âgés. Nous ne savons pas s’il y avait à Corinthe des chrétiens qui travaillaient « à temps plein » dans l’œuvre du Seigneur. C’est peu probable. Il s’agissait donc, à l’époque, de chacun en particulier.
Aujourd’hui, chacun en particulier est interpellé. Dans le cadre de ce sujet il s’agit de toi et de moi. Chacun de nous a une tâche dans le service. Dieu veuille que chacun s’implique dans l’œuvre du Seigneur.
Mais quand nous nous demandons si le Seigneur dépend de
notre coopération, la réponse est à coup sûr négative ! Le Seigneur est
souverain dans tout ce qu’Il fait, et n’a besoin d’aucune aide humaine. Mais quand
nous nous demandons, cependant, s’Il désire
notre collaboration, la
réponse est claire : C’est Oui ! Le Seigneur fait appel à des hommes
avec des défauts et des faiblesses, pour accomplir Son œuvre. Immédiatement
après Sa résurrection il a donné la mission suivante à Ses disciples : « Allez
dans tout le monde, et prêchez l’évangile à toute la création » (Marc
16:15). De quel genre d’hommes étaient, au juste, Ses disciples ?
C’étaient des hommes auxquels Il a dû, peu de temps auparavant, faire un
reproche mérité, à cause de leur incrédulité et de leur dureté de cœur (Marc
16:14).
Nous nous reconnaissons nous-mêmes dans les disciples : Nous aussi nous sommes déficients et imparfaits. Mais nous ne devons pas présenter cela comme excuse. Le Seigneur voudrait nous utiliser malgré nos insuffisances.
Le sujet est donc concret et nous concerne tout à fait personnellement. Voulons-nous – là où le Seigneur veut nous associer à Son service – être des collaborateurs ? Il voudrait que nous fassions nôtres Ses intérêts. Il veut nous employer et agir par notre intermédiaire. L’œuvre du Seigneur est à la fois responsabilité et enjeu. Nous voulons volontiers assumer les deux.
Car c’est comme un homme qui, s’en allant hors du
pays, appela ses propres esclaves et leur remit ses biens. Et à l’un, il donna
cinq talents ; à un autre, deux ; à un autre, un ; à chacun
selon sa propre capacité ; et aussitôt il s’en alla hors du pays
(Matthieu
25:14, 15).
Les tâches dans l’œuvre du Seigneur sont différentes. En Matthieu 25 le Seigneur Jésus parle d’un homme qui donna des talents à ses esclaves. Ils devaient travailler pour lui avec ces talents. Le nombre de talents était différent, mais chacun reçut ce qui correspondait à ses capacités. Le maître d’œuvre partit ensuite en voyage. L’« homme », qui partit à l’étranger, est une image du Seigneur Jésus. Nous sommes ses esclaves, qui travaillons maintenant pour Lui, sur la terre, pendant Son absence. Nous voulons souligner trois points, particulièrement, à partir de cette illustration :
5.1 - Chaque esclave a reçu quelque chose
Le Seigneur donna à tous
les esclaves quelque chose à
administrer. Aucun n’avait été exclu. Chaque esclave avait eu comme mission de
réaliser des bénéfices pour son seigneur avec ce qui lui avait été confié. Il
n’en est pas autrement, aujourd’hui. Chacun de nous à une mission pour le
service. En 1Cor. 3 Paul parle du travail pour l’édification de la maison de
Dieu. Il souligne de plus, au verset 10, que « chacun » doit considérer
comment il édifie sur le fondement déjà posé. Au verset 8 il indique que « chacun »
recevra sa propre récompense selon son propre travail ou selon la peine qu’il
s’est donnée. Cela veut dire clairement que chacun est appelé à travailler dans
l’œuvre du Seigneur. Il n’y a pas d’exception.
5.2 - Chaque esclave n’a pas reçu la même somme
Le nombre de talents qui furent confiés n’était pas le même. Un esclave reçut cinq talents, un autre obtint deux talents et un troisième obtint un talent. Notre Seigneur est souverain dans Ses décisions. Les tâches qu’Il distribue, sont différentes. La mesure qu’Il nous donne est également différente. Il n’entre pas dans notre domaine de compétence d’en juger. Nous ne devons donc pas regarder avec jalousie ou fierté sur ce que d’autres ont reçu. Il est dit en Galates 6:4: « mais que chacun éprouve sa propre œuvre « . Nous sommes responsables de ce que le Seigneur nous a donné personnellement – non pas de ce qu’Il a attribué à un autre.
Voici ce qu’un serviteur du Seigneur a écrit :
« Chaque don de grâce, que l’Esprit distribue, se distingue d’une manière tout à fait particulière des autres. Il n’y a pas deux dons de grâce dans l’assemblée de Dieu qui soient exactement identiques ; il n’y a, non plus, jamais eu deux dons de grâce exactement identiques. Aucun homme n’est exactement pareil à son voisin. Chacun a quelque chose de particulier en soi. Chacun est marqué d’une empreinte qui lui est propre, et qu’aucune autre personne ne porte ou n’a portée. Il en va de même dans l’Assemblée. Dieu a besoin de différents outils pour le travail qu’Il nous donne à faire. Nous risquons alors d’être jaloux et envieux. Mais combien c’est beau lorsque nous voyons ces diversités dans l’œuvre du Seigneur et que nous les reconnaissons ! »
Le Maitre donna le nombre de talents en fonction des capacités
que ses esclaves possédaient. Il est dit expressément : « à chacun
selon sa propre capacité. » Il ne faut pas confondre capacités et missions
(talents), bien qu’il y ait un rapport étroit entre les deux. Les capacités
sont des aptitudes naturelles, que le Dieu créateur accorde à Ses créatures. Le
Seigneur tient compte de ces capacités naturelles
, lorsqu’Il nous confie
certaines missions d’ordre spirituel
.
Les capacités naturelles sont très différentes. Tu es peut être très doué pour la musique. Le Seigneur t’a peut être donné la capacité de savoir aborder particulièrement bien des personnes âgées ou des jeunes gens. Tu es peut être particulièrement chaleureux dans les contacts. Tu es peut être capable de considérer les choses d’une manière très analytique. Tu es peut être très doué pour les langues ou pour t’exprimer avec aisance. On pourrait facilement continuer cette liste. Chacun a reçu un don de la part de son Créateur. La question qui se pose maintenant pour toi c’est quand et comment tu pourras mettre ces capacités au service du Seigneur.
Il est regrettable de n’utiliser nos capacités que pour
progresser dans la vie sur terre, tout en ignorant simplement l’œuvre du
Seigneur. De nombreux jeunes gens n’ont utilisé leurs talents que pour grimper successivement
jusqu’aux échelons supérieurs de la hiérarchie. Lorsque cela constitue notre seule
ambition, et devient le principal objectif de notre vie, nous courons le danger
de passer à côté de ce qui fait la véritable vie du chrétien.
C’est surtout quand nous sommes jeunes qu’il vaut la peine de réfléchir attentivement à la mission que le Seigneur nous a confiée, afin d’utiliser nos facultés pour Lui et pour Son œuvre. Mais il y a là aussi matière à réflexion pour des croyants moins jeunes et plus âgés. Certes, la possession d’un talent n’entraîne pas que l’on soit « automatiquement » chargé d’une mission. Mais tu peux être certain que le Seigneur te donne une mission qui correspond à tes capacités.
Il est parlé plusieurs fois de « dons de grâce »
dans le Nouveau Testament (par exemple en Rom. 12:6 ; 1Cor. 12 ; Éph.
4:7 ; 1 Pierre 4:10). Ils diffèrent clairement des aptitudes naturelles.
Un don de grâce est une capacité spirituelle
, dont le
Seigneur nous fait cadeau.
Il a donné à l’un le don d’annoncer l’Évangile
d’une façon saisissante. Un autre sait comment expliquer, d’une manière claire,
la Parole de Dieu aux jeunes gens. Chaque racheté a reçu un don de grâce. Nous
les exerçons sous la dépendance de l’Esprit Saint et dans le sentiment de
notre responsabilité envers notre Seigneur. Lorsqu’un don est effectivement
exercé, il s’agit alors d’un « service » ou « ministère ».
Nous pouvons donc parler d’une « mission de service » – comparable aux
talents de la parabole de Matthieu 25. Quand Dieu donne une capacité
spirituelle, Il l’associe toujours à une mission ou à un service.
Ce ne sont pas seulement les dons de grâce qui sont différents, mais aussi les tâches et les services concrets qui en découlent. Prenons comme exemple le don de grâce d’un évangéliste (Éph. 4:11) : Un évangéliste peut recevoir comme mission de travailler dans son voisinage et d’annoncer la bonne nouvelle sur les marchés locaux. Un deuxième prêche le message de la grâce publiquement. Un troisième est appelé à se rendre à l’étranger. Un autre exemple c’est le don de grâce des aides (1Cor. 12: 28). Des tâches concrètes, mais totalement différentes, peuvent aussi en découler. L’un se soucie de croyants âgés ou faibles dans son entourage, en les aidant dans les travaux quotidiens (achats, visite chez le médecin, petites réparations dans la maison, etc.). Un autre organise le transport d’aide humanitaire dans les pays en voie de développement.
Pour résumer : Notre Créateur nous a doué de capacités naturelles. Comme croyants, nous avons reçu du Seigneur un don de grâce, c’est-à-dire une capacité spirituelle, qui correspond à notre talent naturel. Il nous confie, finalement, des tâches concrètes, dans lesquelles nous devons exercer les dons de grâce reçus. Tout vient de Lui.
Mais maintenant nous devons nous poser cette question : Sommes-nous disposés à travailler pour l’œuvre du Seigneur ? Dans l’Ancien Testament Dieu à reproché un jour à Son peuple de ne travailler que pour eux-mêmes, alors que la maison de Dieu ne les intéressait pas du tout. Par le prophète Aggée Il leur fait dire : « Vous vous attendiez à beaucoup, et voici, ce n’a été que peu ; et vous l’avez apporté à la maison, et j’ai soufflé dessus. Pourquoi ? dit l’Éternel des armées. À cause de ma maison, qui est dévastée, – et vous courez chacun à sa maison. » (Aggée 1:9). Les paroles d’Aggée ont gardé leur importance jusqu’à aujourd’hui. Elles ont un impact direct sur nos vies.
Et ayant évangélisé cette ville-là et fait beaucoup de
disciples, ils s’en retournèrent à Lystre, et à Iconium, et à Antioche,
fortifiant les âmes des disciples, les exhortant à persévérer dans la foi
(Actes 14:21, 22).
Que pouvons-nous donc faire, concrètement, pour notre Seigneur ? Le champ d’activité est grand. Quelles tâches y a-t-il ? En lisant le Nouveau Testament, il devient tout d’abord clair, que « l’œuvre du Seigneur » se compose de deux grands domaines :
• d’une part le travail dans
l’Évangile envers les hommes perdus,
et
• d’autre part le travail en faveur des rachetés du
peuple de Dieu.
Nous distinguons ces deux domaines, sans les séparer l’un de
l’autre. Le livre des Actes nous le montre clairement. Les apôtres, d’une part,
apportaient à des hommes perdus le message du salut, et d’autre part ils
édifiaient et enseignaient les croyants. C’est surtout Paul qui manifestait ce
double intérêt. Actes 15 nous raconte comment il a commencé le deuxième voyage
missionnaire. Un de ses buts était de visiter les croyants. Il voulait voir
comment ils allaient (Act. 15:36). La suite du voyage montre clairement que
Paul s’en était effectivement acquitté (Act. 16:4). Il avait en même temps à
cœur d’annoncer l’Évangile. Le Seigneur la conduit en Europe dans ce but (Act.
16:10). Dans l’épître aux Colossiens, Paul est amené à parler concrètement de
ses deux missions. Il était un serviteur de l’Évangile
et un serviteur de
l’Assemblée
(Col. 1:23-25). Pour lui les deux allaient de pair. Il ne
peut pas en être autrement aujourd’hui, bien que quelqu’un soit rarement doué
par le Seigneur pour les deux domaines, comme cela fut le cas pour Paul. Celui
qui travaille pour l’Évangile ne peut jamais se contenter de savoir que des
hommes soient « seulement » sauvés. Sa préoccupation sera que des
hommes sauvés avancent dans le chemin de la foi, car telle est la volonté de
Dieu. Celui qui travaille pour des rachetés, ne devra jamais oublier d’où ils
viennent. L’Évangile lui tiendra également à cœur.
L’exemple de Timothée nous montre également ces deux domaines. Lorsque Paul, juste avant sa mort, lui écrivit une dernière lettre, il lui demanda instamment de faire l’œuvre d’un évangéliste (2Tim. 4:5). Il devait en même temps transmettre la foi chrétienne d’une génération à la suivante, et exposer justement la parole de la vérité (2Tim. 2:2, 15).
6.1 - Le service dans l’Évangile
La proclamation et la diffusion de la bonne nouvelle du salut est un champ d’activité très étendu. Il y a, jusqu’à maintenant, des chrétiens, auxquels le Seigneur a donné le don spécial d’évangéliste et qui se mettent à Sa disposition pour prêcher l’Évangile publiquement, ou en s’adressant à des personnes individuelles. Quelques-uns d’entre eux ont suivi l’appel du Seigneur en partant à l’étranger, pour y amener des hommes vers Lui. Mais le service dans l’Évangile ne se limite pourtant pas à ces deux exemples. Timothée a été exhorté à faire l’œuvre d’un évangéliste (2Tim. 4:5). Cela signifie que par son comportement et ses paroles il devait inviter les hommes à venir au Seigneur Jésus. Chacun de nous peut – indépendamment du fait qu’il ait reçu ou non un don d’évangéliste – prendre une part active dans l’Évangile.
Certains chrétiens ont comme mission de rechercher le dialogue avec des personnes ou de travailler dans des groupes bibliques se réunissant chez des particuliers. D’autres s’adressent à des catégories d’âge spécifiques (personnes âgées, malades, jeunes gens, enfants, etc.). D’autres voient leur mission dans la diffusion de littérature évangélique par la tenue régulière de stands de livres ou par la distribution de traités. D’autres encore s’occupent des personnes qui sont au ban de la société (travail dans les prisons, parmi les toxicomanes). Le champ d’activité est énorme. Il est alors essentiel que, par notre manière de vivre personnelle, nous reluisions comme des luminaires dans ce monde. Par notre comportement nous devons présenter la parole de vie, c'est-à-dire le Seigneur Jésus Lui-même (Phil. 2:15, 16).
On peut remarquer que Paul mentionne justement deux femmes croyantes, qui ont combattu avec lui dans l’Évangile : Évodie et Syntyche (Phil. 4:2, 3). Les femmes n’ont pas comme mission de prêcher en public. Elles peuvent néanmoins prendre une part active dans l’Évangile. Pensons y : Le Seigneur avait utilisé, à de nombreuses reprises, des femmes pour conduire des gens vers Lui.
6.2 - Le service parmi les rachetés
Le champ d’activité, dans le service parmi les rachetés, n’est pas moins vaste. Pour celui-ci aussi, le Seigneur, dans la gloire, fournit aujourd’hui encore des dons particuliers : des pasteurs et des docteurs (ou enseignants — Éph. 4:8, 11). Le but du service est « le perfectionnement des saints, pour l’œuvre du service, pour l’édification du corps du Christ » (Éph. 4:12). Ce travail en faveur des rachetés se fait par la prédication publique dans l’assemblée, ou lors de présentations spéciales de la Parole en vue de l’enseignement et de l’édification. Les croyants sont aussi édifiés par la Parole lors de conférences, de vacances, de réunions de jeunes. S’y ajoute le service épistolaire et le souci des âmes lors d’entretiens privés. Mais maintenant nous avons à nous poser cette question, personnellement : Où est-ce que le Seigneur voudrait nous employer, toi et moi ? Peut être lors de contacts personnels avec des chrétiens, pour les encourager dans leur vie de foi ? Peut être dans un travail auprès d’enfants de Dieu âgés ou malades ? Ou peut être dans le service avec des enfants, avec des jeunes ou dans les familles ?
Comme pour le service dans l’Évangile, les femmes croyantes ne sont nullement exclues, pour autant que leur service s’accomplisse dans le cadre qui leur est prescrit dans le Nouveau Testament. Le domaine d’activité des femmes n’inclut pas l’enseignement de la Parole ou la prédication en public (1Tim. 2:12). Il ne leur est pas permis, non plus, de parler dans les assemblées (1Cor. 14:34). Mais cela ne veut pas dire qu’elles n’ont pas de tâches à accomplir. Un des plus grands champs d’activité est, naturellement, celui de nos familles. C’est justement là que leur incombe une tâche importante, celle d’amener les enfants au Seigneur, et de les enseigner. La mère de Timothée est, en cela, un exemple encourageant. Elle veillait, tout d’abord, à ce qu’il y ait dans la famille une atmosphère de foi sincère (2Tim. 1:5). Deuxièmement, elle racontait beaucoup de choses de la Bible à Timothée, de telle sorte que, dès l’enfance, il connaissait la Parole de Dieu (2Tim. 3:15). Les femmes croyantes peuvent, en outre, être actives dans les soins pour les âmes lors d’entretiens privés, ou dans l’aide qu’elles peuvent apporter. On peut également avoir besoin d’elles dans le champ missionnaire lorsqu’il s’agit d’accomplir des tâches pour lesquelles les hommes sont moins qualifiés.
Ne dites-vous pas, vous : Il y a encore quatre
mois, et la moisson vient ? Voici, je vous dit : Levez vos yeux et
regardez les campagnes ; car elles sont déjà blanches pour la moisson
(Jean 4:35).
Et voyant les foules, il fut ému de compassion pour
elles, parce qu’ils étaient las et dispersés, comme des brebis qui n’ont pas de
berger. Alors il dit à ses disciples : La moisson est grande, mais il y a
peu d’ouvriers : suppliez donc le Seigneur de la moisson, en sorte qu’il
pousse des ouvriers dans sa moisson
(Matt. 9:36-38).
La moisson est très grande. Le Seigneur Lui-même le dit. Néhémie, un serviteur du Seigneur, dans l’Ancien Testament, déclarait un jour : « Je fais un grand travail » (Néh. 6:3). Cela exigeait toute sa concentration. Dans l’œuvre du Seigneur il y a toujours davantage à faire que ce à quoi nous pouvons faire face. Personne ne deviendra chômeur dans l’œuvre du Seigneur. Il n’y a, non plus pas, d’intérim. Il ne s’agit pas de savoir s’il y a là suffisamment de travail, mais de savoir s’il y a suffisamment d’ouvriers et si les ouvriers montrent suffisamment d’enthousiasme.
Dans quel champ commence alors le travail de la moisson ? dans les missions ? en Afrique ? en Asie ? en Amérique latine ? ou en Europe de l’Est ? Il y a, sans aucun doute, beaucoup à faire pour le Seigneur dans ces pays. Mais le champ d’activité commence chez soi. Lorsque le Seigneur Jésus avait délivré celui qui était possédé par les démons, et qui voulait Le suivre, Il lui dit expressément : « Va dans ta maison, vers les tiens, et raconte-leur tout ce que le Seigneur t’a fait, et comment il a usé de miséricorde envers toi » (Marc 5:19).
Le Seigneur, après sa résurrection, ordonna à ses disciples de prêcher l’Évangile à toute la création. Il leur déclara : « Vous serez mes témoins à Jérusalem et dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’au bout de la terre » (Act. 1:8). Cela commença à Jérusalem, justement là, où les disciples se trouvaient, et où tout le monde les connaissait. Le témoignage s’élargissait ensuite vers les environs de Jérusalem (Judée). Il continuait vers la Samarie et parvint finalement jusqu’au bout de la terre. Les disciples, au reste, s’acquittèrent de cette mission exactement comme ils l’avaient reçue du Seigneur :
• Actes 1 à 7 nous informe de leur activité à Jérusalem
• Actes 8 à 12 décrit leur service en Judée et en Samarie
• À partir d’Actes 13 nous lisons comment Paul, serviteur des nations, s’en alla par delà les frontières d’Israël et de Samarie.
Le champ de la moisson est donc partout. C’est « la face des eaux » sur laquelle nous jetons notre pain (Éccl. 11:1). Nous n’avons donc pas besoin de chercher longtemps. Le champ de la moisson se trouve à la maison, dans notre famille. Il est dans notre ville, là où nous vivons. Il est sur le lieu de travail, à l’école, à l’université, dans notre pays et finalement dans le monde entier.
Le Seigneur a dit à ses disciples : « Levez vos yeux et regardez les campagnes » (Jean 4:35). Quand l’avons-nous fait la dernière fois ? Connaissons-nous les nombreuses détresses et les besoins spirituels de nos semblables et parmi le peuple de Dieu ? Pour cela il nous faut lever nos yeux et voir les circonstances et les hommes avec les yeux de Dieu. Nous serons alors émus de compassion, comme l’a été si souvent le Seigneur Jésus, en face de la détresse des hommes. Ressemblons-nous au bon Samaritain, qui se souciait de son « prochain » ? Après avoir présenté cette parabole au docteur de la loi, le Seigneur l’exhorta en lui disant : « Va, et toi fais de même » (Luc 10:37). C’est ce qu’Il dit aussi à moi et à toi. Le champ d’activité commence chez notre prochain. Mais cela va plus loin. Dieu veut « que tous les hommes sauvés et viennent à la connaissance de la vérité (1Tim. 2:4). Il veut nous utiliser pour atteindre ce but.
« Et voyant les foules, il fut ému de compassion pour elles, parce qu’ils étaient las et dispersés, comme des brebis qui n’ont pas de berger » (Matt. 9:36). Ce passage de la Bible nous interpelle particulièrement. Nous n’avons pas besoin d’aller absolument dans le vaste monde pour rencontrer de telles personnes. Dans notre entourage, beaucoup de gens sont indifférents et insensibles. Ils courent après d’innombrables choses sans avoir, pourtant, aucune perspective. Ils n’ont pas de temps, ni pour Dieu, ni pour le Seigneur Jésus. Cela peut aussi s’appliquer, malheureusement, à des enfants de Dieu. Le matérialisme et la conformité au monde se généralisent, tandis qu’en même temps les cœurs deviennent tièdes et ne brûlent plus pour le Seigneur, ni pour ses intérêts. Beaucoup de chrétiens s’en rendent compte, et s’en lamentent en disant : « il n’y a pas (ou plus) d’offres pour des emplois dans le royaume de Dieu ; il n’est plus possible qu’il y ait encore une moisson pour Dieu ». Il en résulte de la résignation et de l’inactivité.
Si nous pouvons juger ainsi de la situation, il convient alors de nous demander : comment le Seigneur considère-t-Il nos semblables ? Nous pouvons être certains, qu’aujourd’hui encore Il est ému de compassion envers les hommes de notre temps. Il voudrait que nous les regardions avec Ses yeux, et que nous ayons Ses sentiments à leur égard. Il les compare à des brebis qui n’ont pas de berger. Ceci est vrai aujourd’hui comme alors. Les propos que nous tenons devraient donc être différents. Nous pouvons dire : « Le travail dans le royaume de Dieu est aujourd’hui plus important que jamais, parce que les gens étouffent dans leur désintérêt, et qu’ils vont à la dérive sans avoir aucun but ». Les hommes recherchent des valeurs sûres et voudraient être conseillés quant à la direction à prendre. Si nous, chrétiens, ne savons pas leur venir en aide, qui le fera ?
Comment je n’ai rien caché des choses qui étaient
profitables, en sorte que je ne vous eusse pas prêché et enseigné publiquement
et dans les maisons
(Act. 20:20).
En lisant le Nouveau Testament, nous remarquons qu’il y a deux grands domaines dans lesquels s’accomplit l’œuvre du Seigneur : d’une part publiquement, et d’autre part dans les maisons.
Le service public a lieu, par exemple, lors des réunions de l’assemblée locale. Il y a cependant un vaste champ d’activité en public lors de manifestations telles que évangélisation, réunions pour les enfants, pour les jeunes, pour les personnes âgées, réunions pendant les vacances, travail dans les dépôts ou librairies, etc. On peut également travailler pour le Seigneur sur les foires et sur les marchés, et lors d’autres occasions où les gens se rencontrent en public.
Les maisons constituent un domaine d’activité d’un caractère plutôt privé. Il commence dans le couple et dans la famille. Lorsque le Seigneur nous a accordé des enfants, nous avons, bien sûr, la grande mission d’élever nos enfants pour Lui. Ceci est un travail « à temps plein », qui demande beaucoup de temps et d’énergie. On peut également inclure dans ce champ d’activité le travail qui se fait parmi des chrétiens qui se rassemblent dans des maisons, ou les contacts avec des personnes individuelles. Ce dernier cas constitue un vaste secteur, qui demande beaucoup d’efforts, et qui est absolument nécessaire de nos jours. C’est justement dans cette partie de l’œuvre du Seigneur que les besoins sont énormes.
En général on peut partir du fait que le service pour le Seigneur commence fréquemment dans le domaine domestique (familial). C’est là que nous faisons nos preuves. Paul montre cela clairement en 1Tim. 3:5 par une question : « Mais si quelqu’un ne sait pas conduire sa propre maison, comment prendra-t-il soin de l’assemblée de Dieu ? » Or le travail pour le Seigneur ne se limite pas, normalement, à sa propre famille. Le Seigneur a pour nous d’autres missions. Il tient à nous de les trouver et de les accomplir.
Dans son message d’adieu aux anciens d’Éphèse, Paul déclare
clairement qu’il a accompli son service publiquement
et dans les
maisons
(Act. 20:20). En Actes 5:42 il est dit des apôtres qu’ils
enseignaient dans le temple
et de maison en maison
. Il y a donc
des services qui ont plutôt un caractère public, et d’autres qui se déroulent
davantage dans le domaine familial.
Or après ces choses, le Seigneur en désigna aussi
soixante-dix autres, et les envoya deux à deux devant sa face dans toutes les
villes et dans tous les lieux où il devait lui-même aller. Il leur disait
donc : La moisson est grande, mais il y a peu d’ouvriers : suppliez
donc le Seigneur de la moisson, en sorte qu’il pousse des ouvriers dans sa moisson
(Luc. 10:1, 2).
Notre maître d’œuvre n’est
personne d’autre que le Seigneur. C’est dans son
œuvre que nous
travaillons. C’est Lui
le Seigneur de la moisson.
• Nous avons là, d’une part, un
appel à notre responsabilité
. Nous sommes Ses ouvriers et nous Lui
devons obéissance et fidélité dans le service.
• Dans ce fait il y a aussi, d’autre part, une motivation
.
Nous ne nous engageons pas dans l’entreprise de n’importe quel homme, mais dans
l’œuvre du Seigneur. Ce qu’Il entreprend, Il le mènera à bon terme, à coup sûr.
Il a soin de tout ce qui est nécessaire dans Son œuvre.
Nous sommes naturellement responsables de ce que nous faisons, et aussi de ce que nous négligeons de faire, mais nous ne portons pas la responsabilité finale quant à la réussite de notre travail. Nous faisons en toute confiance, et avec obéissance, tout ce que le Seigneur de la moisson nous confie. Tout le reste, nous le Lui remettons, remplis d’espoir.
Il y a des conséquences pratiques dans le fait d’avoir un divin maître d’œuvre. Je voudrais mentionner quatre répercussions concrètes :
9.1 - Le Seigneur distribue les tâches
Le Seigneur donne à chacun d’entre nous sa tâche. Afin que nous puissions accomplir la mission concrète, Il nous équipe avec un don de grâce, c'est-à-dire une capacité spirituelle. Paul en parle en 1 Corinthiens 12: 4-6. D’un côté il montre clairement qu’il y a différents dons de grâce, différents services et donc aussi différentes répercussions pratiques. D’un autre côté, malgré ces différences, la source, la feuille de route, et le but sont les mêmes :
• « le même Esprit « : Chaque don de grâce procède de l’action souveraine de l’Esprit Saint
Chaque service pour
le
Seigneur doit aussi procéder de
Lui. C’est pour cette raison que nous ne
recevons pas nos missions dans l’œuvre du Seigneur, ni de quelque homme que ce
soit, ni d’une assemblée locale, et certainement pas d’une quelconque
organisation. Le fait que le Seigneur Jésus soit notre Maître d’œuvre exclut,
d’ailleurs, toute formation professionnelle d’ordre théologique dans une école
ou à l’université. Notre maître enseignant est le Seigneur Lui-même.
Dans les Actes nous trouvons l’exemple de Barnabas et de Saul (Paul), comment ils ont reçu un appel du Seigneur, par l’Esprit, à entrer dans Son service : « Et comme ils servaient le Seigneur et jeûnaient, l’Esprit Saint dit : Mettez-moi maintenant à part Barnabas et Saul, pour l’œuvre à laquelle je les ai appelés. » (Act. 13:2). Les serviteurs du Seigneur sont dans l’attente de ce que le Seigneur leur commande de faire. Mais cela n’exclut pas que nous puissions rester attentifs aux tâches entreprises par l’un ou l’autre, ni que nous puissions nous aider mutuellement lors de l’accomplissement de nos tâches. Mais le fait demeure : C’est le Seigneur qui donne les missions et c’est Lui qui envoie.
9.2 - Le Seigneur répartit le travail
Le Seigneur de la moisson ne donne pas seulement les tâches, mais il répartit aussi le travail. Il place ses moissonneurs là où Il veut les avoir. Il se peut que demain ce soit dans un autre endroit qu’aujourd’hui, bien qu’Il nous laisse travailler souvent dans un endroit pour un peu plus de temps. Mais il n’y a pas de « chasses gardées » dans l’œuvre du Seigneur. Nous devons toujours être disposés à travailler dans de nouveaux secteurs d’activité, et à de nouvelles tâches. Le Seigneur agira toujours de telle sorte que la personne adéquate se trouve à l’endroit approprié.
Il ne nous impose pas des exigences trop fortes et ne nous surcharge pas. Mais Il ne nous sous-exploite pas, non plus. Il distribue le travail selon les forces et les capacités de chacun en particulier. Nous n’avons pas à chercher nous-mêmes notre tâche, mais à travailler selon ses instructions. Cela requiert une communion journalière avec Lui, et une oreille ouverte à Ses directives, que nous recevons de Lui par la lecture de la Bible et par la prière. Si chaque moissonneur procédait selon ses propres idées, cela aboutirait à une pagaille épouvantable. Mais si nous travaillons par la prière dans la dépendance du Seigneur, nous accomplissons la tâche qu’Il nous a attribué, sans nous contrecarrer les uns les autres.
9.3 - Le Seigneur donne la force pour le travail
Nous avons besoin de forces pour le service. Nous les recevons de personne d’autre, si ce n’est du Seigneur de la moisson. Tout ce qui est fait pour Lui dans l’œuvre du Seigneur, ne peut s’accomplir que par le moyen de Sa force et sous Sa direction. Cela indique de nouveau clairement, combien il importe d’être en contact permanent avec le Seigneur glorifié dans le ciel.
Les Évangiles nous montrent ce
que le Seigneur Jésus a accompli pour nous
. Le livre des Actes nous
montre ce qu’Il voudrait accomplir en
nous et par
nous. Pour cela
nous avons besoin de la force divine. En Actes 1, avant d’indiquer à Ses
disciples qu’ils seront ses témoins, le Seigneur leur dit : « vous
recevrez de la puissance, le Saint Esprit venant sur vous » (Act. 1:8). Le
Saint Esprit habite en nous en qualité de Personne divine, et est notre source
de force, de laquelle nous pouvons obtenir, en permanence, l’énergie
spirituelle. Le Saint Esprit n’a pas changé depuis ses 2000 ans de travail dans
le Royaume de Dieu. Sa puissance est à notre disposition jusqu’à ce jour. Il ne
tient donc qu’à nous, et non pas au Seigneur, si nous n’avons pas d’énergie.
Nous déplorons parfois notre manque de force. Mais nous ne pouvons pas nous excuser, tout bonnement, du fait que nous vivons dans le temps où il y a « peu de force » (Apoc. 3:8). Le « peu de force » ne veut pas dire « sans force ». Il est bon et nécessaire de se courber dans l’humiliation à cause de la décadence du témoignage chrétien. Le Seigneur nous accordera alors la force nécessaire pour notre situation dans le temps présent. Mais une chose est sûre : Si l’Esprit Saint ne peut plus agir aussi puissamment que dans les premiers jours du témoignage chrétien, cela ne tient qu’à nous, et non pas à Lui. Un petit exemple nous illustre cela :
Imaginons une pompe à eau qui injecte avec une certaine puissance de l’eau dans un tuyau. Aussi longtemps que le tuyau ne comporte pas de saleté, la pompe peut y faire circuler l’eau facilement avec un certain débit à la sortie. Mais lorsque le tuyau est progressivement obstrué par de la saleté, il en sort de moins en moins d’eau, et le débit finit par s’arrêter. À quoi cela est-il dû ? À la pompe ? Bien sûr que non ! C’est dû au tuyau. La pompe continue à fonctionner avec la même puissance, mais le tuyau laisse passer de moins en moins d’eau, jusqu’à ne plus rien débiter.
La pompe est une faible image de la puissance du Saint Esprit. Le tuyau est une image de nous. Quand nous agissons dans notre vie en contradiction avec la volonté de Dieu, et que nous nous « salissons » par nos péchés, la puissance de l’Esprit ne peut plus opérer en nous, de la manière dont cela pourrait avoir lieu, en principe.
9.4 - Le Seigneur définit le message
Le Seigneur de la moisson définit avec précision, sur le plan du contenu, ce que nous devons apporter aux personnes auprès desquelles nous travaillons. Le service pour le Seigneur est bien, avant tout, d’ordre spirituel (quoique le travail matériel soit tout à fait à sa place, et ne devrait sûrement pas manquer dans beaucoup de cas). Qu’apportons-nous aux gens ? Il s’agit d’un message, dont le contenu central est Jésus Christ. Le travail dans l’œuvre du Seigneur est toujours centré sur Sa Personne.
En Philippiens 2, Paul parle de
notre témoignage vis-à-vis des hommes. Il nous rappelle que nous avons à
reluire comme des luminaires dans ce monde et ajoute « présentant la
parole de vie » (Ph. 2:16). On peut remarquer que cette parole de vie
n’est pas proclamée
, mais présentée
. D’habitude on prononce
une parole. Mais ici elle est présentée
. La raison en est
évidente : Dans l’expression « la parole de vie », il s’agit de
notre Seigneur Jésus Lui-même (cf. 1 Jn 1:1). En tant que la Parole de vie, Il
est le centre de notre témoignage dans le monde.
En Écclésiaste 11 il est question du pain, que nous jetons sur la surface des eaux. Il s’agit, à vrai dire, de grains de blé – avec lesquels nous produisons du pain – que nous semons. Cela aussi nous fait penser à la Personne du Seigneur Jésus. Il est le pain de vie et le grain de blé (Jean 6:48 ; 12:24). Jésus Christ doit, tel qu’Il s’est révélé dans sa Parole, être le centre de chaque travail. C’est pour cela que Timothée est exhorté avec insistance à « prêche la Parole » (2Ti 4:2). Nous ne prêchons pas un Évangile social, mais le message de Jésus Christ.
Si quelqu’un parle, qu’il le fasse comme oracle de
Dieu ; si quelqu’un sert, qu’il serve comme par la force que Dieu fournit,
afin qu’en toutes choses Dieu soit glorifié par Jésus Christ (1 Pierre 4:11).
C’est l’œuvre du Seigneur
. C’est donc aussi Sa
moisson. Le but ne peut donc être que « porter du fruit pour Lui
».
Dans l’œuvre du Seigneur il ne s’agit en aucun cas de notre propre gloire. Les
hommes ne doivent pas venir vers nous
, mais être conduits vers Lui
.
Paul avertit les anciens d’Éphèse qu’il se lèvera d’entre eux-mêmes des hommes qui annonceront des doctrines perverses pour attirer les disciples après eux (Actes 20:30). Le faux ouvrier attire des hommes après lui et se constitue le point de mire.
Le serviteur qui est fidèle dans l’œuvre du Seigneur amène des hommes à Jésus et se cache dans la mesure du possible. Cela vaut pour le service dans l’Évangile autant que pour le service parmi les croyants. Jean le baptiseur a rendu un témoignage puissant au Fils de Dieu : « Voilà l’Agneau de Dieu ! » (Jean 1:36). Il en résulta que deux de ses disciples demeurèrent auprès du Seigneur à partir de ce jour et le suivirent. Jean n’essaya pas de les retenir auprès de lui.
Dans l’œuvre du Seigneur tout vient de Lui
et nous
mettons tout en œuvre par Lui
. C’est pourquoi nous faisons aussi toutes
choses pour Lui
. Personne ne travaille pour lui-même ou pour d’autres,
mais seulement pour le Seigneur. Et d’ailleurs, de bons serviteurs dans l’œuvre
du Seigneur ne travaillent jamais les uns contre les autres, mais toujours les
uns avec les autres pour le but commun.
Le serviteur fidèle ne cherche pas à se faire valoir. Il
est, au contraire, attentif à ce que l’honneur revienne à son Maître d’œuvre.
En cela aussi, Jean le baptiseur nous est un modèle. Il disait : « Il
faut que Lui
croisse, et que moi
je diminue (Jean 3:30). Le
serviteur se cache lui-même, afin que son Seigneur soit vu. C’est ce que fit le
Seigneur Jésus, lorsque Lui-même travaillait sur cette terre. C’est justement
l’Évangile selon Marc – dans lequel Il est présenté comme serviteur de Dieu et
prophète – qui nous montre sans cesse, comment le Seigneur se cachait pour ne
pas attirer l’attention sur Lui-même (Marc 1:38,45). Il accomplissait ce que
Dieu Lui demandait de faire. Ensuite, Il disparaissait à nouveau.
Il arrive souvent qu’on ne puisse pas éviter, lorsqu’on effectue des tâches en public, que le serviteur soit vu, et qu’il devienne même le point de mire. Nous ne devons pas sous-estimer ce danger. Beaucoup d’ouvriers ont manqué à cet égard. Comment peut-on éviter cela ?
• Le serviteur doit veiller à ce que ce soit le Seigneur qui reçoive tout l’honneur qui Lui est dû ; il ne se mettra donc pas inutilement en avant. Paul pouvait dire sincèrement aux Thessaloniciens : « …nous n’avons pas cherché la gloire qui vient des hommes, ni de votre part, ni de la part des autres » (1 Thes. 2:6).
• Les bénéficiaires du service ne doivent pas, non plus, se comporter mal, en rendant l’honneur au serviteur, au lieu de le rendre au Seigneur. Les Corinthiens ont succombé devant ce danger. Ils ont fait de Paul et d’Apollos des conducteurs de groupes. C’est à cause de cela que l’apôtre leur écrit ces mots : « Qui donc est Apollos, et qui Paul ? Des serviteurs par lesquels vous avez cru, et comme le Seigneur a donné à chacun d’eux » (1Cor. 3:5). Il a rendu tout l’honneur à son Seigneur. Cela n’exclut naturellement pas que nous puissions encourager, occasionnellement, un serviteur dans sa tâche. Mais il ne faut pas confondre « encouragement » avec « vénération », et surtout pas avec « flatterie ».
« Car vous vous souvenez, frères, de notre peine
et de notre labeur ; c’est en travaillant nuit et jour pour n’être à
charge à aucun de vous, que nous vous avons prêché l’évangile de Dieu »
(1
Thessaloniciens 2:9).
L’activité dans l’œuvre du Seigneur comporte de la peine et du labeur. Mais cet investissement vaut la peine, dans tous les cas. Nous devons pourtant, pour commencer, mettre en jeu certaines choses. Le travail dans l’œuvre du Seigneur coûte :
• du temps, que nous devons économiser dans d’autres domaines
• de l’énergie, que nous ne pouvons plus employer pour d’autres occupations.
Le service pour le Seigneur implique du renoncement. Lorsque nous travaillons par amour pour notre Seigneur, le « renoncement » ne nous sera pas pénible. Son approbation compensera tout, et le salaire est de toute façon plus élevé.
Paul parle non seulement de « travail » (ou « œuvre ») mais aussi de « peine ». Par « travail » nous pensons à ce qui va être fait. Le terme « peine » fait davantage ressortir la manière dont quelque chose va être fait. L’apôtre rappelle deux fois aux Thessaloniciens la peine et le labeur qu’il s’était donné pour eux (1Thess. 2:9 ; 2Thess. 3:8). Ce n’est pas en vain qu’il mentionne dans ces deux passages l’expression « nuit et jour ». Son exemple, en tout cas, nous montre la direction. Paul était sûrement conscient, que son engagement était un résultat de la grâce de Dieu (1Cor. 15:10).
En écrivant à Timothée, son compagnon d’œuvre, Paul lui signale que le laboureur, pour qu’il puisse jouir des fruits, doit travailler premièrement (2 Tim. 2:6). À cette époque le métier d’agriculteur réclamait un travail corporel extrêmement dur. Il ne ménageait pas ses efforts en cultivant ses champs. C’est pareil dans l’œuvre du Seigneur. Parfois il s’agit d’efforts corporels, mais souvent d’une tension intellectuelle et psychique qui nous épuise. Les trois genres coïncident fréquemment.
Ces efforts et peines doivent nous caractériser, car le service pour Lui n’est pas une promenade agréable dans la clarté du au soleil. Nous ne pouvons pas là nous asseoir confortablement, chez nous, dans un fauteuil ou nous adonner à nos passe-temps. Ce n’est absolument pas le cas. L’œuvre du Seigneur implique l’activité (à ne pas confondre avec l’activisme), l’engagement et le renoncement.
Le Seigneur commande à ses disciples d’aller (Marc 16:15). Nous ne pouvons pas attendre que d’autres viennent vers nous, mais nous devons aller nous-mêmes là où sont les besoins. Lorsque l’Ecclésiaste parle de « jeter » notre pain sur la face des eaux, cela est également préfiguré par là. L’Évangile, en règle générale, ne nous est pas « arraché des mains ». Il doit être « jeté ».
Le travail pour le Seigneur se conjugue donc avec peines et efforts. Ceci est alors particulièrement le cas, lorsque nous nous livrons à une activité professionnelle normale (ceci englobe évidemment le travail à la maison) et qu’en plus, nous nous engageons, parallèlement, pour le Seigneur. Certes, nous avons aussi tous besoin de périodes de décompression. Des phases de repos sont nécessaires pour jouir de moments de communion avec Dieu par la lecture de la Parole et par la prière.
Il s’agit pourtant, dans le travail pour le Seigneur, d’être actif et engagé. Nous trouvons, à cet égard, une parole sérieuse dans l’Ancien Testament : « Maudit celui qui fera l’œuvre de l’Éternel lâchement » (Jér. 48:10). Le Seigneur attend de nous que nous travaillions dans son œuvre avec un engagement entier.
Le matin, sème ta semence, et, le soir, ne laisse pas
reposer ta main ; car tu ne sais pas ce qui réussira, ceci ou cela, ou si
tous les deux seront également bons
(Eccl. 11:6).
À la fin de chaque investissement il y a un résultat. C’est pareil dans l’œuvre du Seigneur. Nous n’« investissons » toutefois pas, dans ce cas-ci, en premier lieu à cause des résultats, mais par amour pour notre Seigneur. La promesse du Seigneur nous motive pourtant, savoir qu’aucun effort dans son œuvre reste sans résultat. Il ne s’agit pas, ici, du salaire que le serviteur reçoit, mais du fruit du travail
En Galates 6:7, Paul présente le principe général, que la moisson correspond toujours, dans son caractère, à la semence. Bien que le rapport direct soit différent, nous pouvons transposer cette pensée dans le service pour le Seigneur. Celui qui ne sème rien, ne peut pas s’attendre à moissonner quelque chose. Celui qui répand de la mauvaise semence, n’engrangera pas une bonne moisson. Mais celui qui s’engage à accomplir ses tâches selon les instructions du Seigneur, peut s’attendre à ce que les résultats de son travail soient positifs. Pensons à la déclaration déjà mentionnée : « il faut que le laboureur travaille premièrement, pour qu’il jouisse des fruits » (2Tim.2:6). Après s’être beaucoup investi, les fruits apparaissent.
Nous trouvons déjà cette pensée dans l’Ancien Testament :
• « Ainsi sera ma parole
qui sort de ma bouche : elle ne reviendra pas à moi sans effet
,
mais fera ce qui est mon plaisir, et accomplira ce pourquoi je l’ai envoyée »
(Ésaïe 55:11).
• « Jette ton pain sur la
face des eaux, car tu le trouveras après bien des jours
» (Eccl.11:1).
• « Le matin, sème ta
semence, et, le soir, ne laisse pas reposer ta main ; car tu ne sais pas
ce qui réussira, ceci ou cela, ou si tous les deux seront également bons.
(Eccl.11:6). On peut remarquer ici que la possibilité que rien ne pousse n’est même
pas envisagée.
Le Nouveau Testament le confirme. En 1 Corinthiens 3 Paul parle du travail à l’édifice de Dieu et au labourage de Dieu. Il écrit entre autre : « Moi, j’ai planté, Apollos a arrosé ; mais Dieu a donné l’accroissement. De sorte que ni celui qui plante n’est rien, ni celui qui arrose, mais Dieu qui donne l’accroissement » (1Cor. 3:6,7). La responsabilité de l’agriculteur est de semer et d’arroser. Mais Dieu produit l’accroissement de la plante. Notre responsabilité est donc de nous investir et de travailler. Mais les résultats du travail – l’accroissement – nous les confions à Dieu. Il y aura sûrement des résultats. Nous Lui confions le « Comment » et le « Quand ».
Il est possible que nous puissions voir très tôt les résultats de notre travail. Mais quelque fois il faut attendre longtemps, voire même très longtemps. Le Seigneur sait ce qui est bon, et ce qui est juste. De temps à autre il éprouve notre patience. Il se peut même que nous ne voyions aucun résultat sur la terre. Mais une chose est sûre : c’est au plus tard au tribunal de Christ – lorsque nous considérerons notre vie comme Dieu la voit – que l’on verra les conséquences bénies qu’aura eu chaque service et chaque engagement pour Lui. Paul écrit aux Philippiens : « pour ma gloire au jour de Christ, en témoignage que je n’ai pas couru en vain, ni travaillé en vain » (Phil. 2:16). Le « jour de Christ » fait référence au tribunal de Christ et au Royaume en puissance et en gloire, qui lui fera suite. Lors de ce jour à venir nous aurons sûrement de nombreuses surprises positives. Le Seigneur nous laisse souvent voir, déjà ici-bas sur la terre, des résultats de notre travail. Il veut ainsi nous encourager et nous réjouir. Nous pourrons alors Le remercier de tout cœur pour ce bienfait, car c’est Sa grâce qui a produit le fruit.
L’amour de Christ nous étreint … nous supplions
pour Christ : Soyez réconciliés avec Dieu
(2 Corinthiens 5:14,20).
Par amour servez-vous l’un l’autre
(Galates 5:13).
Le motif le plus élevé dans le service pour le Seigneur, c’est l’amour. Il ne s’agit pas, en premier lieu, de résultats ou de salaire, mais de nous engager par amour pour le Seigneur et pour nos semblables. Le Seigneur en est réjouit, car c’est ainsi qu’Il sera glorifié.
Autrefois Il vint sur la terre comme homme, pour servir son Dieu. Quel était Son motif ? L’amour ! Le monde devait connaître qu’Il aimait le Père et qu’Il faisait toute chose selon que le Père Lui avait commandé (Jean 14:31).
En Lui se réalisa ce qui était dit du serviteur hébreu : « J’aime mon Maître, ma femme et mes enfants, je ne veux pas sortir libre » (Ex. 21:5). Son amour est allé si loin, qu’Il a laissé Sa vie sur la croix.
Chez Paul, dans son service, nous trouvons aussi ce motif
élevé de l’amour. Il écrit d’une part aux Corinthiens que c’était pour lui une nécessité
d’annoncer l’évangile (1 Cor. 9:16). Mais il fit clairement savoir, d’autre
part, que c’est l’amour
de Christ qui l’étreignait, lui et ses
compagnons d’œuvre (2 Cor. 5:14).
Paul peut rendre un témoignage semblable à d’autres serviteurs : chez les Philippiens il y avait quelques-uns qui prêchaient de bonne volonté et par amour (Phil. 1:15,16). Les Thessaloniciens montraient la fraîcheur de la nouvelle vie dans le « travail d’amour » (1 Thess. 1:3).
Dans la lettre à l’assemblée d’Éphèse nous voyons qu’il y avait effectivement du travail (ou de la peine), mais rien n’est dit de l’amour (Ap. 2:2). Ce « mobile » divin y avait manifestement disparu.
Les croyants hébreux s’étaient engagés d’une manière tout à fait différente. Celui qui leur écrit les encourage avec ces mots : « Dieu n’est pas injuste pour oublier votre œuvre et l’amour que vous avez montré pour son nom, ayant servi les saints et les servant encore » (Héb. 6:10).
Par ces exemples nous voulons nous inciter à ne pas tant parler de l’amour, mais à manifester l’amour dans notre façon d’agir et de servir (1 Jean 3:18).
Dans le Nouveau Testament nous sommes invités, à maintes reprises, à prouver notre amour par des actes :
• « Par amour, servez-vous l’un l’autre » (Gal. 5:13). Ceci est, d’une part l’attachement au Seigneur, et d’autre part l’amour l’un envers l’autre comme rôle moteur dans le service l’un auprès de l’autre.
• « Que toutes choses parmi vous se fassent dans l’amour » (1 Cor. 16:14). Chaque activité doit être accompagnée de l’amour divin.
• En 1 Corinthien 13 – le chapitre de l’amour – l’apôtre insiste sur le fait que l’absence d’amour rend toutes les actions sans valeur. « Quand je distribuerais en aliments tous mes biens aux pauvres, et que je livrerais mon corps afin que je fusse brûlé, mais que je n’aie pas l’amour, cela ne me profite de rien » (1 Cor. 13:3).
Le rapport étroit entre le service et l’amour est déjà mis en évidence dans l’Ancien Testament. Dans le Deutéronome, nous trouvons, à maintes reprises, une invitation à servir ; elle est alors associée à l’amour envers Dieu. « Et maintenant, Israël ! qu’est-ce que l’Éternel, ton Dieu, demande de toi, sinon que tu craignes l’Éternel, ton Dieu, pour marcher dans toutes ses voies, et pour l’aimer, et pour servir l’Éternel, ton Dieu, de tout ton cœur et de toute ton âme … Tu craindras l’Éternel, ton Dieu ; tu le serviras, et tu t’attacheras à lui » (Deut. 10: 12, 20). « S’attacher à » ne signifie rien d’autre que « aimer ».
Un fidèle serviteur du Seigneur s’est exprimé en disant : « L’amour pour le Seigneur nous conduit à entrer dans le travail. Je ne connais aucun autre chemin ».
C’est pourquoi, chaque fois que nous accomplissons un travail pour le Seigneur, nous avons à examiner si le motif en est l’amour. Amour pour le Seigneur, mais aussi amour pour chacun de ceux que nous servons. Il ne s’agit pas de servir le Seigneur « par habitude ou par conscience du devoir », ou pour donner satisfaction à des gens. Nous agissons par amour, – c’est là notre motivation. Ce qui est fait par amour, ne s’accomplit pas seulement plus facilement, mais a aussi une valeur durable.
Et ayant appelé dix de ses propres esclaves, il leur
donna dix mines, et leur dit : Trafiquez jusqu’à ce que je vienne
(Luc
19:13).
Enseigne-nous ainsi à compter nos jours, afin que nous
en acquérions un cœur sage
(Psaume 90:12).
Il vaut la peine de réfléchir un peu au temps pendant lequel nous pouvons servir le Seigneur : il est en effet limité. Nous pouvons considérer ce sujet à deux points de vue :
14.1 - Notre Seigneur vient bientôt
D’abord, le temps de travail est généralement limité du fait que l’œuvre du Seigneur, pendant le temps de la grâce, a un commencement et une fin. Il a commencé avec Sa victoire à la croix et Sa résurrection, avant environ 2000 ans, et se termine par Son retour, lorsqu’Il viendra nous prendre. C’est le laps de temps pendant lequel l’œuvre du Seigneur s’accomplit sur la terre.
Ce n’est pas fortuitement que le chapitre 15 de la 1ère épître aux Corinthiens se termine par une mention concernant l’œuvre du Seigneur. L’apôtre parle dans ce chapitre d’abord d’une manière détaillée de la victoire du Seigneur Jésus à la croix, qui est démontrée par sa résurrection. Il considère, en outre, l’instant glorieux du retour du Seigneur, lorsque les croyants délogés ressusciteront.
Entre ces deux moments se déroule la vie du croyant. Pendant cet espace de temps, nous avons l’opportunité de nous tenir, ici-bas, à la disposition de notre Seigneur, et de travailler pour Lui. Lorsque le Seigneur Jésus reviendra, pour nous prendre avec Lui, tout service chrétien sur la terre prendra fin. C’est pour cela que le Seigneur à ses esclaves : « Trafiquez jusqu’à ce que je vienne » (Luc 19:13).
Nous pensons, d’autre part, au fait que l’espérance de vie de chaque homme sur la terre est limitée. Personne ne sait quand elle prendra fin. Cela vaut également pour les enfants de Dieu. Aussi longtemps que nous sommes en vie, nous pouvons servir notre Seigneur. Seul le jour d’aujourd’hui nous appartient, mais pas celui de demain.
C’est pour cette raison que nous avons à nous engager aujourd’hui
dans Son service, et non pas remettre à demain
. Certes, il y a beaucoup
d’excuses. Mais elles ne comptent pas pour Dieu :
• Ne dis pas : « Je suis trop jeune ». Jérémie allégua un jour cette excuse. Mais Dieu lui répondit : « Ne dis pas : Je suis un enfant, car pour tout ce pour quoi je t’enverrai, tu iras, et tout ce que je te commanderai, tu le diras » (Jér. 1:7).
• Ne dis pas : « Je ne sais pas parler ». C’est l’argument que Moïse avait avancé, et Dieu a dû lui expliquer : « Qui est-ce qui a donné une bouche à l’homme ? ou qui a fait le muet, ou le sourd, ou le voyant, ou l’aveugle ? N’est-ce pas moi, l’Éternel ? Et maintenant, va, et je serai avec ta bouche, et je t’enseignerai ce que tu diras » (Exode 4: 11,12).
Personne n’est trop jeune ou trop déficient, pour servir Jésus Christ. Le Seigneur nous emploie selon nos capacités, que Lui-même nous donne. Il ne faudrait cependant pas que quelqu’un pense, en outre, qu’il soit devenu trop vieux pour être en mesure de travailler pour le Seigneur. Il n’est jamais trop tôt, ni trop tard, pour se tenir à Sa disposition. L’Ecclésiaste écrivait : « Le matin, sème ta semence, et, le soir, ne laisse pas reposer ta main » (Eccl. 11:6). En lisant cette phrase nous pensons peut être à toute heure du jour. Mais elle parle aussi de notre vie sur terre. Le matin – lorsque nous sommes jeunes – et le soir – lorsque nous sommes plus âgés – nous pouvons servir le Seigneur avec ce qu’Il nous a confié.
Mais cherchez premièrement le royaume de Dieu et sa
justice, et toutes ces choses vous seront données par-dessus
(Matthieu
6:33).
Quiconque veut venir après moi, qu’il se renonce
soi-même, et qu’il prenne sa croix, et me suive : car quiconque voudra
sauver sa vie la perdra ; et quiconque perdra sa propre vie pour l’amour
de moi et de l’évangile la sauvera
(Marc 8:34,35).
Le service pour le Seigneur est, d’un côté, une obligation.
Le Seigneur avait dit autrefois à Ses disciples : « Ainsi, vous
aussi, quand vous aurez fait toutes les choses qui vous ont été commandées,
dites : Nous sommes des esclaves inutiles ; ce que nous étions
obligés de faire, nous l’avons fait » (Luc 17:10).
D’un autre côté, le Seigneur ne force personne à Le servir. Il s’attend à ce que nous nous mettions à Sa disposition volontairement et avec joie. Mais beaucoup de choses peuvent, malheureusement, nous en empêcher. Je voudrais présenter quatre obstacles concrets :
Beaucoup redoutent la peine et l’engagement que comporte le travail dans la moisson du Seigneur. Il est incontestable que la vie de tous les jours exige beaucoup de nous. Les impératifs pour la formation et ceux sur le lieu de travail sont considérables et augmentent. Le Seigneur attend de nous que nous soyons diligents dans nos activités et nos obligations (Rom. 12:11). Mais il est tout à fait clair que nous avons aussi besoin de phases de repos, et de décompression.
Posons-nous cependant quelques questions : La fin de la journée de travail, n’appartient-elle qu’à nous ? Les jours fériés, samedi et dimanche, sont-ils uniquement à notre disposition ? Profitons-nous des vacances uniquement pour nous reposer ? Le Seigneur n’a-t-il aucun droit à nos loisirs ? On a, bien sûr, besoin de tonus et d’énergie pour continuer, après une journée de travail épuisante dans la vie professionnelle et familiale, à s’occuper encore d’activités pour le Seigneur (par exemple faire une visite, travailler dans des groupes bibliques chez des particuliers, faire plaisir à un malade, participer à des chorales, ou tout simplement se rendre à une réunion de prières). Cela implique pour nous du renoncement que d’utiliser le samedi libre pour le Seigneur. Mettre notre temps à Sa disposition peut constituer un « sacrifice ». Y sommes-nous prêts ?
15.2 - Le plaisir personnel — Distractions, amusements
2 Timothée 3:4 parle de gens amis des voluptés plutôt qu’amis de Dieu. Il s’agit là de professants chrétiens, qui n’ont pas la vie divine. Dans la vie pratique de nombreux enfants de Dieu, le plaisir personnel passe, hélas, avant les intérêts du Seigneur. Nous vivons dans une époque et dans une société, où les distractions ont une très grande importance. De nombreuses branches d’activité vivent de ce que les hommes veulent s’amuser et se distraire. Prenons garde, en tant que croyants, à ne pas nous laisser capter par ce tourbillon de la passion des amusements. Lorsque des « programmes de loisirs » sont annoncés pour chaque samedi/dimanche, et que les vacances ne sont utilisées que pour le plaisir personnel, il ne reste alors plus de temps pour l’œuvre du Seigneur. C’est pourquoi nous devrions examiner devant le Seigneur nos priorités sur ce point particulièrement critique.
Chercher à faire carrière rapidement dans ce monde, ou à consolider sa position dans la profession peut également nous empêcher de nous engager dans l’œuvre du Seigneur. Certes un succès professionnel n’est pas nécessairement un obstacle pour le travail dans le royaume de Dieu. La Bible nous présente ainsi des hommes ayant occupé une position professionnelle élevée, tout en étant en même temps très actifs pour Dieu. Un exemple exceptionnel est Daniel. Il a occupé une position très élevée comme premier ministre des rois de Babylone, de Médie et de Perse, pendant de nombreuses années. Il est cependant resté fidèle à son Dieu et à Ses intérêts. Il y a toujours eu des croyants qui ont occupé des positions élevées, et qui ont, cependant, servi leur Seigneur avec fidélité et dévouement.
En Luc 14, le Seigneur Jésus raconte l’histoire d’un homme qui fit un grand souper et y convia beaucoup de gens. Un convié refusa l’invitation par ces paroles : « J’ai acheté cinq paires de bœufs, et je vais les essayer ; je te prie, tiens-moi pour excusé ». Bien que la relation directe soit différente, nous avons à nous demander sérieusement : Ne parlons-nous pas quelque fois de cette manière lorsqu’il s’agit de faire quelque chose pour le Seigneur ? Travailler avec cinq paires de bœufs, cela requiert une grande habileté. Cet homme aurait mieux fait de mettre sa capacité à la disposition des affaires du Seigneur. Et nous ? Sommes-nous prêts à utiliser nos capacités pour le Seigneur, au lieu de les investir uniquement pour notre métier ?
Mais à cet égard nous ne voulons pas méconnaitre que faire ses preuves dans la vie professionnelle doit avoir la préséance sur faire ses preuves dans l’œuvre du Seigneur. Il n’est pas bon – surtout dans notre jeunesse – de négliger notre profession pour disposer de plus de temps pour le Seigneur.
15.4 - Les relations familiales
Les relations familiales peuvent également nous empêcher de travailler pour le Seigneur. S’Il nous a donné une famille, cela entraîne, sans aucun doute, des responsabilités et des devoirs. Nous, les maris, sommes expressément exhortés, à aimer notre femme. Cela implique de lui accorder du temps. Il en va de même pour nos enfants et aussi, dans beaucoup de cas, pour les parents.
Mais le Seigneur doit tout de même avoir la première place dans nos vies. Il y a des situations dans lesquelles la famille peut nous empêcher de prendre conscience de besoins primordiaux dans l’œuvre du Seigneur. Le Seigneur a dit un jour à Ses disciples : « Celui qui aime père ou mère plus que moi, n’est pas digne de moi ; et celui qui aime fils ou fille plus que moi, n’est pas digne de moi » (Matth. 10:37).
Nous comprenons à partir des exemples mentionnés, que c’est, en fin de compte, une question relative à notre attachement au Seigneur, et à nos priorités. Quand il s’agit de ce qui nous importe, nous savons trouver du temps et déployer toute notre énergie. Si l’œuvre du Seigneur est importante pour nous, nous trouverons du temps et de l’énergie pour elle.
Mais je demeurerai à Éphèse jusqu’à la
Pentecôte ; car une porte grande et efficace m’est ouverte, et il y a
beaucoup d’adversaires
(1Cor.16: 8,9).
Combattant ensemble d’une même âme, avec la foi de
l’évangile, et n’étant en rien épouvantés par les adversaires
(Philippiens
1: 27,28).
Il ne faut pas s’étonner, s’il y a beaucoup d’opposition contre l’œuvre du Seigneur. Nous ne pouvons pas partir du fait que tout ira toujours comme sur des roulettes. Il se peut que la situation extérieure soit contre nous et qu’elle empêche apparemment l’œuvre. Il se peut même que Satan, ou d’autres hommes utilisés par lui, fassent obstacle à l’œuvre.
Mais le Seigneur est au-dessus de tout. Quand Il ouvre une porte, personne, alors, ne peut la fermer (Apoc. 3:7). Rien n’arrive sans sa volonté – même quand il semble, apparemment, que l’œuvre du Seigneur soit entravée.
Jésus Christ a envoyé ses disciples avec ces paroles : « Allez ; voici, moi je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups » (Luc 10:3). Lorsque nous allons vers les gens avec l’Évangile, nous devons être conscients que nous nous mouvons dans un monde opposé à Dieu. Nous pénétrons, pour ainsi dire, dans le domaine du diable. C’est lui qui est le chef de ce monde. Il résiste quand nous désirons gagner des hommes pour le Seigneur Jésus, car il ne lâche pas volontairement son butin. Combien de fois les démons ont résisté, lorsque le Seigneur Jésus les a chassés. Mais ils ont finalement dû reconnaître qu’Il était le plus fort.
Jusqu’à aujourd’hui rien n’a changé. Paul, en Phil. 1:28, encourage les Philippiens à combattre ensemble pour l’Évangile. Ils ne devaient pas se laisser épouvanter par les adversaires. L’opposition ne doit pas nous retenir, nous non plus, de continuer à travailler avec dévouement dans l’œuvre du Seigneur.
En 1 Corinthiens 16, Paul fait mention de son travail à
Éphèse : « Une porte grande et efficace m’est ouverte, et il y a
beaucoup d’adversaires (1Cor.16: 8,9). L’opposition du diable peut être ouverte
ou cachée
. Paul a appris par l’expérience, à plusieurs reprises, comment
l’ennemi s’est opposé ouvertement à lui. Il a été maltraité et écroué. Nous
trouvons un exemple de l’opposition cachée du diable dans l’une des paraboles
du Royaume des cieux. Jésus parle là d’un ennemi qui, pendant que les hommes
dormaient, sema de l’ivraie, — une mauvaise herbe qui ressemble au froment
(Math. 13:25). Ce n’est qu’une fois que la tige monta, que le dommage devint
visible. Il en est de même de l’activité cachée de l’ennemi : le plus
souvent ses effets ne deviennent perceptibles qu’après un certain laps de
temps.
Il arrive aussi que Satan lui-même agisse. Il a empêché Paul deux fois à se rendre à Thessalonique (1 Thes. 2:18). Mais dans la plupart des cas il utilise des hommes pour entraver l’œuvre du Seigneur. Il peut s’agir d’incrédules ou de croyants. Lorsque ce sont des chrétiens qui s’opposent à l’œuvre du Seigneur, cela est d’autant plus affligeant. Dans la deuxième épître à Timothée, Paul parle plusieurs fois d’hommes qui lui résistèrent, ainsi qu’à son jeune compagnon d’œuvre :
• Dans le chapitre 2:25 il recommande à Timothée d’enseigner avec douceur les opposants
Quelque fois ceux qui s’opposent à nous, sont justement ceux auprès desquels nous travaillons. Paul l’a expérimenté à Corinthe. En 2 Cor. 12:25 il écrit : « Or moi, très volontiers je dépenserai et je serai entièrement dépensé pour vos âmes, si même, vous aimant beaucoup plus, je devais être moins aimé ». Bien que le comportement méprisant des Corinthiens, à son égard, ne fût pas chose facile pour lui, il surmonta cette opposition par l’amour qu’il leur manifestait.
Le livre d’Esther nous présente Haman ; il était un oppresseur de tous les Juifs (Est. 9:24). Il avait tramé l’extermination des Juifs. Mais à la fin c’est lui-même qui a été pendu au gibet qu’il avait fait préparer pour Mardochée. Dans le dernier verset du livre nous lisons que Mardochée cherchait le bien de son peuple et parlait pour la paix de toute sa race (Est. 10:3). À cette époque là, comme aujourd’hui, c’est le Seigneur qui a le dernier mot. Cela nous encourage, malgré l’opposition, à continuer à travailler pour Lui.
Usez donc de patience, frères, jusqu’à la venue du
Seigneur. Voici, le laboureur attend le fruit précieux de la terre, prenant
patience à son égard, jusqu’à ce qu’il reçoive les pluies de la première et de
la dernière saison. Vous aussi, usez de patience ; affermissez vos cœurs,
car la venue du Seigneur est proche
(Jacques5:7,8).
L’image du champ de céréales nous montre clairement que, dans l’œuvre du Seigneur, la persévérance et la patience sont requises. Il faut un certain temps pour que la semence germe et porte du fruit. On ne peut pas accélérer ce processus de croissance. C’est notre devoir de semer et d’arroser (1Cor. 3:6), mais c’est Dieu qui donne l’accroissement. L’agriculteur peut labourer le champ, il peut semer, il peut l’irriguer. Tout cela lui incombe. Mais il ne peut avoir une influence sur les conditions extérieures (température, humidité, rayonnement du soleil, etc.), ni sur le processus de croissance. Dieu seul peut s’en charger.
Comme le laboureur, qui attend que la semence lève et produise du fruit, ainsi nous aussi avons besoin de patience dans le travail pour le Seigneur. Nous devons apprendre à persévérer, car par nature, nous sommes souvent impatients. Nous nous attelons à une tâche, et nous nous attendons ensuite à ce que le résultat espéré paraisse rapidement. Mais dans l’œuvre du Seigneur, c’est souvent différent.
Attendre est une vertu que nous n’acquérons qu’avec difficulté. Paul a appris à être patient. Il écrit : « …mais en toutes choses nous recommandant comme serviteurs de Dieu, par une grande patience, … » (2Cor. 6:4).
L’Ecclésiaste nous dit : « Jette ton pain sur la face des eaux, car tu le trouveras après bien des jours » (Eccl. 11:1). Nous avons à apprendre à nous attendre patiemment au Seigneur.
La persévérance implique aussi de ne pas abandonner trop rapidement un travail qu’on vient d’entreprendre. On peut malheureusement faire souvent le constat, particulièrement chez des jeunes gens, qu’ils commencent une tâche avec un enthousiasme débordant, puis se relâchent, après un certain temps, et, quelquefois même, y mettent définitivement un terme. C’est bien de calculer premièrement la « dépense ». Et si, un jour, nous avons commencé, nous devons alors continuer sur notre lancée. Il a été dit à Archippe : « Prends garde au service que tu as reçu dans le Seigneur, afin que tu l’accomplisses » (Col. 4:17). Archippe ne devait pas tant regarder aux tâches des autres, mais ne jamais perdre de vue la sienne, et l’achever. Paul a écrit à Timothée : « Accomplis pleinement ton service » (2Tim. 4:5).
Vous donc, fortifiez-vous, et que vos mains ne soient
point lâches ; car il y a une récompense pour ce que vous ferez
(2
Chroniques 15:7).
Le Maître d’œuvre est le Seigneur Jésus Lui-même. C’est envers Lui que le serviteur est responsable, de ce qu’il fait et de ce qu’il laisse en plan. Il s’ensuit clairement que Celui qui est « compétent » pour déterminer la récompense, c’est le Seigneur. Il prend soin des résultats du travail et récompense la fidélité dans le service.
Quand Paul dit aux Corinthiens que leur travail n’est pas vain, il ajoute « dans le Seigneur » (1 Cor. 15:58). Toute action dans Son œuvre peut être accomplie en sachant avec certitude qu’elle ne sera pas vaine, c'est-à-dire pas inutile ou sans valeur. Le Seigneur récompensera tout ce que nous aurons fait par amour pour Lui.
La récompense est une motivation dans le service pour le Seigneur. Il ne s’agit pas là, en premier lieu, des résultats du travail, mais de ce que le Seigneur nous donnera au tribunal de Christ comme approbation de notre action. De la manière dont aura été accomplie la tâche devant le Seigneur, dans la conscience de notre responsabilité personnelle, de la même manière la récompense sera également personnelle. Paul écrit aux Corinthiens : « Chacun recevra sa propre récompense selon son propre travail » (1 Cor. 3:8).
Ne seront récompensés ni la grandeur présumée de la tâche,
ni le don de grâce, mais la fidélité avec laquelle nous aurons accompli le
travail. En Matthieu 10:42 Jésus Christ dit : « Quiconque aura donné
à boire seulement une coupe d’eau froide à l’un
de ces petits, en
qualité de disciple, en vérité, je vous dis, il ne perdra point
sa
récompense ».
Aux yeux des hommes certaines tâches peuvent paraître
minimes. Peut-être que personne ne remarque ce que tu fais justement pour le
Seigneur. Mais Lui
le voit et récompense ce que tu fais fidèlement pour
Lui. La parabole des esclaves, auxquels le Seigneur avait confié les talents, le
montre clairement : « Son maître lui dit : Bien, bon et fidèle
esclave ; tu as été fidèle en peu de chose, je t’établirai sur
beaucoup : entre dans la joie de ton maître » (Mat. 25: 21, 23).
Par ce verset de la Bible nous apprenons, d’une part, ce que
le Seigneur pense relativement au service, et d’autre part, comment Il le
récompense. Nous ne sommes pas récompensés pour la tâche qu’Il nous confie,
mais pour la fidélité avec laquelle nous l’exécutons. Il s’agit moins du genre
de tâche que le Seigneur nous a confié, mais bien plutôt si
nous
l’accomplissons et comment
nous l’accomplissons. La question est la
suivante : Sommes nous de bons
et de fidèles
esclaves ?
Un bon esclave obéit à son Seigneur, et un fidèle esclave Le sert avec
dévouement. C’est dans notre nature humaine de toujours chercher à accomplir de
grandes tâches. Mais nous laissons au Seigneur le soin de déterminer ce qui, à
ses yeux, est « grand » ou « petit ». Pour nous il s’agit
d’exécuter fidèlement et consciencieusement la tâche que le Seigneur nous
confie. Le Seigneur récompensera, un jour, un tel travail, même si, aux yeux
des hommes, il a pu paraître insignifiant.
La récompense sera distribuée au tribunal de Christ. « Car il faut que nous soyons tous manifestés devant le tribunal du Christ, afin que chacun reçoive les choses accomplies dans le corps, selon ce qu’il aura fait, soit bien, soit mal » (2 Cor. 5:10). Mais la récompense sera visible en relation avec le Royaume public du Seigneur Jésus.
Dans la parabole des mines en Luc 19, le Seigneur distingue également ses esclaves et les récompense. Cette récompense consiste dans le fait qu’ils règneront, selon le cas, sur dix ou cinq villes. Cela aura lieu pendant le Millénium, lorsque nous régnerons avec Christ. Plus nous travaillons aujourd’hui pour Lui, plus sera grand alors – en tant que récompense – notre ministère dans l’administration sur la terre.
Bien que la récompense ne soit pas la motivation principale pour servir, nous ne devrions, pourtant, pas la considérer comme négligeable. Même un homme comme l’apôtre Jean comptait sur le fait qu’il recevrait un jour un plein salaire. Il exhorte la dame élue et ses enfants : « Prenez garde à vous-mêmes, afin que nous ne perdions pas ce que nous avons opéré, mais que nous recevions un plein salaire » (2 Jean 8). Si nous méprisons le salaire, nous méprisons, en fin de compte, le Seigneur qui le donne. Le salaire acquiert sa valeur spécifique par Celui qui le distribue.
Nous avons à nous encourager mutuellement à nous tenir fidèlement à la disposition du Seigneur, jusqu’au moment de Son retour. Ce ne sera pas pour longtemps : « Voici, je viens bientôt, et ma récompense est avec moi, pour rendre à chacun selon que sera son œuvre » (Apoc. 22:12). Nous attendons ce moment avec impatience.
Venez à l’écart vous-mêmes dans un lieu désert, et
reposez-vous un peu
(Marc 6:31).
Un serviteur du Seigneur a écrit : « Vivre Dieu intérieurement est le seul moyen pour le vivre aussi au dehors, face au monde. Toute activité extérieure, qui n’est pas dirigée par cela, conduit à un engagement sans Christ et instaure l’égoïsme. Je crains une grande activité sans une ardente communion ».
Ce danger existe, très certainement. Dans l’œuvre du Seigneur il n’y a pas place pour un activisme charnel, mais il s’agit d’une activité spirituelle, qui a sa source dans la communion avec Lui, et qui est canalisée par Lui. Nous ne voulons pas oublier que dans tout travail pour le Seigneur, nous avons régulièrement besoin de périodes de repos, pour recevoir de la force.
« Repos » ne signifie pas simplement « paresser ». Il s’agit plutôt d’une période calme, passée en communion avec le Seigneur. Nous avons besoin de moments pour prier et pour lire la Parole de Dieu. Lorsque Martin Luther se levait au matin d’une journée particulièrement chargée, il aurait dit, d’une façon appropriée : « J’ai énormément de choses à faire aujourd’hui. J’ai donc surtout besoin, de beaucoup de temps pour me recueillir ce matin ». La logique humaine argumente différemment. Mais des serviteurs spirituels pensent de la même manière. Plus il y a du travail, d’autant plus importants sont les moments de calme et de communion avec notre Seigneur.
Quand les disciples, après un temps consacré au service, revinrent
vers le Seigneur, ils Lui racontèrent tout ce qu’ils avaient fait. Il leur dit
alors : « Venez à l’écart vous-mêmes dans un lieu désert, et
reposez-vous un peu »
(Marc 6:31). Chacun de nous a besoin de ce « lieu
désert, près du Seigneur » – que ce soit dans l’animation de la vie
quotidienne, ou dans le service pour Lui. Quand quelqu’un travaille avec une
scie, il a besoin régulièrement de moments pour l’aiguiser. Il en est de même pour
le travail dans le Royaume de Dieu.
C’est le Seigneur Lui-même qui nous donne le parfait exemple. L’Évangile selon Marc nous Le présente comme serviteur : Il est venu pour servir et pour donner sa vie en rançon pour plusieurs (Marc 10:45). Son service nous oriente dans la bonne direction. Bien qu’Il ait travaillé inlassablement, Il trouvait le temps pour être en communion avec Son Père. Au tout début de son ministère public, nous lisons ceci : « Et s’étant levé sur le matin, longtemps avant le jour, il sortit et s’en alla dans un lieu désert ; et il priait là » (Marc 1:35). Nous avons à aussi apprendre de Lui sur ce point.
Mais vous savez qu’il a été connu à l’épreuve, savoir
qu’il a servi avec moi dans l’évangile comme un enfant sert son père
(Philippiens2:22).
Le travail pour le Seigneur est un devoir pour nous tous. Dieu désire avoir pour Lui la jeunesse et l’âge mûr :
jeunes chrétiensont, en général, plus de
forceet d’énergie que les plus âgés. Ils se trouvent au milieu de la vie et connaissent les besoins de notre époque. J’aimerai dire aux jeunes gens : Investissez votre force et votre énergie dans le Royaume de Dieu et ne les gaspillez pas à autre chose
• Mais les chrétiens plus âgés disposent de quelque chose,
que les plus jeunes ne possèdent pas encore : l’expérience
. Ils ont
vécu diverses situations avec le Seigneur et dans leurs rapports avec les
hommes. Des chrétiens âgés sont des gens d’âge mûr. C’est donc à eux que je
veux dire : Employez au service pour le Seigneur l’expérience que vous
avez, et transmettez-la aux jeunes gens.
Combien il est profitable pour le travail en commun, lorsque la force de la jeunesse et l’expérience de l’âge se rencontrent !
On trouve dans la Bible quelques exemples motivants de collaboration entre personnes âgées et jeunes gens : Paul et Timothée, Moïse et Josué.
Moïse et Josué travaillaient ensemble. Lorsque Moïse ne fut plus en vie, cela eut pour conséquence que « Josué, fils de Nun, était rempli de l’esprit de sagesse, car Moïse avait posé ses mains sur lui ; et les fils d’Israël l’écoutèrent, et firent comme l’Éternel l’avait commandé à Moïse » (Deut. 34:9).
Mais qu’arrive-t-il, quand quelqu’un a, non seulement, vieilli, mais est devenu vieux, et que ses forces ont décliné ? Est-ce que le service pour le Seigneur s’arrête, quand arrivent les maladies et les infirmités ? Pour l’encouragement des enfants de Dieu qui ont vieilli et qui sont devenus vieux, je voudrais leur transcrire la petite histoire qui suit :
Un voilier traverse l’Atlantique. Il fait nuit. Tout est calme. On n’entend que le choc régulier des vagues sur la coque. Mais soudain un cri déchire le silence. L’appel « un homme par-dessus bord ! » retentit de suite. Sur le pont tout s’agite. Des hommes courent dans tous les sens. Ils cherchent des cordes et des bouées de sauvetage, pour les jeter à l’eau. Quelques-uns apportent des lampes. Mais leurs rayons n’atteignent pas l’eau. Celui qui est tombé par-dessus bord ne peut apercevoir ni les cordes, ni les bouées. Une situation désespérée. Tout en bas, dans la coque, un vieillard est assis dans une cabine. Il entend l’appel au secours. Il connaît le problème. Il aimerait bien venir en aide. Mais ses forces ne le permettent plus. Il réfléchit. C’est alors que son regard tombe sur la lampe-tempête. Il sait déjà ce qu’il peut faire. Il prend la lampe et la pose sur le hublot. Il faut alors attendre. Il entend peu après un cri joyeux : « Sauvé ! » Il demande plus tard à un matelot : « Comment avez-vous repéré l’homme dan l’eau ? ». Celui-ci lui répond : « Une lumière a subitement éclairé l’eau, de telle sorte que le naufragé a vu une bouée de sauvetage et a pu l’empoigner avec ses dernières forces ». C’était la lumière de la lampe-tempête que le vieillard avait posée » sur le hublot.
Cette histoire montre clairement que chacun a sa tâche – y compris dans la vieillesse. La lampe seule n’aurait pas sauvé le naufragé. Mais la corde et la bouée n’auraient pas suffit non plus. Les deux choses étaient nécessaires. Qu’a fait le vieillard ? Il a « seulement » posé une lampe sur un hublot. Il s’occupait de la lumière. C’était la bonne assistance prêtée aux sauveteurs. C’est ainsi que des chrétiens âgés peuvent prier pour ceux qui se tiennent au front du combat spirituel et qui mènent la bataille. Nous avons tous bien besoin de ce soutien de la prière.
Comme complément aux points déjà mentionnés, je voudrais, pour terminer, présenter trois modèles pour un bon serviteur, en considérant 2 Tim. 2:3-6.
Mais tout d’abord quelques remarques par rapport au contexte. La 2ème épître à Timothée concerne directement notre époque, car Paul prédit le déclin et la décadence du témoignage chrétien, que nous constatons aujourd’hui. Il met Timothée en garde contre les influences dangereuses au sein de la chrétienté. Mais il l’encourage en même temps. Il l’exhorte à ne pas se relâcher dans le travail pour le Royaume de Dieu. Nous apprenons par cette épître qu’il vaut la peine de servir le Seigneur jusqu’au dernier jour.
Dans le chapitre 1:6, Timothée est exhorté à ranimer le don de grâce qui était en lui. Il devait investir ses capacités spirituelles dans le service pour le Seigneur, afin que la lumière brillante du témoignage, et son enthousiasme dans le dévouement pour le Seigneur resplendisse avec éclat. La même exhortation est valable pour nous aujourd’hui. Nous ne devons pas négliger notre don de grâce, mais l’utiliser pour les tâches que le Seigneur nous confie.
Dans le chapitre 2: 3-6, Paul
apprend à son compagnon d’œuvre Timothée, à l’aide d’exemples tirés de la vie
professionnelle d’alors, comment
il doit accomplir ses tâches. Le soldat
,
le sportif
et le laboureur
présentent trois modèles pour un bon
serviteur. Tous les trois nous font penser au travail et à la peine, mais
montrent à la fin un résultat en conséquence :
• Le soldat a maintenant des contrariétés, mais il plaît à son seigneur.
• Le sportif renonce maintenant, mais il a la perspective d’être couronné.
• Le laboureur se donne du mal maintenant, mais jouira du fruit plus tard.
Ces trois exemples nous encouragent à nous mettre à la disposition du Seigneur, particulièrement dans des temps difficiles.
21.1 - Premier modèle : Le soldat
Prends ta part des souffrances comme un bon soldat de
Jésus Christ. Nul homme qui va à la guerre ne s’embarrasse dans les affaires de
la vie, afin qu’il plaise à celui qui l’a enrôlé pour la guerre
(2Tim. 2: 3,4).
Nous apprenons deux choses du soldat : Il doit être prêt à souffrir et à se concentrer entièrement sur sa mission. Il plaît alors à son commandant.
Comme soldat de Christ nous combattons pour Lui sur un territoire ennemi. Cela ne va pas sans souffrances. Sommes-nous prêts pour cela ? Nous n’avons pas le droit de nous plaindre, quand nous devons encaisser des coups dans le service pour le Seigneur.
Être soldat n’a encore jamais été
un plaisir, mais est lié à beaucoup de privations. De ce point de vue nous
comprenons l’invitation faite à Timothée : « Prends ta part des
souffrances ». On pourrait traduire cette façon de s’exprimer comme
suit : « Sois prêt à affronter de mauvaises choses ». Combattre
pour l’Évangile et pour la foi chrétienne, cela sous-entend privations et
souffrances (2Tim. 1:8). Naturellement cela nous pousse à reculer. Mais le
Seigneur est digne que nous acceptions ces difficultés : C’est Lui
qui
nous a enrôlés, c’est avec Lui
que nous régnerons un jour. La
perspective de la gloire à venir nous fortifie maintenant, et nous aide à
endurer des souffrances dans le service.
21.1.2 - Se concentrer sur sa mission
Comme soldat de Christ nous devons, en 2ème lieu, être à la disposition du Seigneur et mettre au dernier rang les problèmes de la vie quotidienne.
Le soldat de l’active ne s’embarrasse pas dans les affaires de la vie, mais se consacre entièrement à sa mission. « S’embarrasser » veut dire se perdre dans quelque chose. Littéralement cela équivaut à « tisser ». On pourrait donc parler aussi d’« entrelacer ».
Il s’agit donc ici de la question : Quelle est la chose fondamentale dans la vie ? Vers quel but orientons-nous notre vie ? Quelle importance ont les problèmes de la vie quotidienne, et quelle importance ont le service et le combat pour notre Seigneur ? Un commentateur de la Bible a formulé cela à peu près de la manière suivante : « Lorsque nous nous soucions d’autres choses que du Seigneur, nous renonçons à la séparation, au dévouement à son égard, et à l’obéissance ».
Mais cela ne veut pas dire qu’un soldat de Christ ne doive pas s’occuper des affaires quotidiennes de la vie. La plupart des chrétiens sont actifs dans la vie professionnelle. Il s’agit là d’être assidu, comme Paul l’a été lorsqu’il fabriquait des tentes. Cela concerne aussi la formation des jeunes gens ou les travaux ménagers. Mais nous sommes exhortés à ne pas nous embarrasser dans ces obligations, ou nous laisser entortiller par elles. La vie quotidienne avec ses obligations arrive à tellement nous épuiser, que nous n’avons plus ni temps ni force pour le Royaume de Dieu. Or ces préoccupations ne doivent pas devenir la chose essentielle dans nos vies. Le service pour le Seigneur a toujours la priorité.
Ce danger ne se limite pas à la vie professionnelle. Satan nous offre également toute une palette multicolore d’activités, qui, en soi, ne sont pas forcément mauvaises. Mais elles nous empêchent de voir ce qui est primordial. Un serviteur du Seigneur a formulé cela très justement : « Le problème, c’est que Christ n’est pas dans ces activités ». La question décisive est donc : Qui mérite notre énergie et notre temps ?
21.1.3 - À qui voulons-nous plaire ?
Un bon soldat veut plaire à celui qui l’a enrôlé. Nous ne nous appartenons pas, mais nous appartenons à Jésus Christ. Il nous a enrôlés – et même à grand prix. Cela n’est pas mentionné ici, mais nous ne pouvons jamais l’oublier. Il est mort pour nous. Voilà le prix qu’Il a payé, pour nous acquérir pour Lui. Il l’a fait par amour. C’est pour cela que la question est maintenant posée à chacun de nous : Voulons-nous Lui plaire ?
Le Seigneur Jésus est un modèle pour nous-mêmes, en cela. Lorsqu’Il vivait ici-bas, Il voulait « plaire » à Son Dieu en toute chose. Il a toujours fait les choses qui Lui « plaisent » (Jean 8: 29). Sa viande était de faire la volonté de Celui qui L’avait envoyé (Jean 4:34). Paul nous est aussi, en cela, un modèle à suivre. Quand il écrivait aux Philippiens « Pour moi, vivre c’est Christ » (Phil. 1: 21), ce n’était pas une affirmation de sa part dépourvue de confirmation pratique dans sa vie. Il ne voulait vivre que pour Christ. Nous devons nous demander : En quoi consiste notre vie ? Pour qui ou pour quoi vivons-nous ? Est-ce pour la vie professionnelle, la carrière, le sport, la musique, les loisirs – ou pour Christ ? À qui voulons-nous plaire ? Si c’est le Seigneur qui nous a enrôlés, alors, même dans notre service, il ne s’agit plus de plaire à d’autres personnes, ni même à nous-mêmes.
C’est Son approbation qui nous motive à nous concentrer totalement sur le travail accompli pour Lui, malgré les privations et les douleurs.
21.2 - Deuxième modèle : Le sportif
Si quelqu’un combat dans la lice, il n’est pas
couronné s’il n’a pas combattu selon les lois
(2Tim. 2:5).
Paul nous présente ici un sportif. Les compétitions sportives étaient bien connues dans la Grèce antique, et très populaires. Il n’y a qu’à penser à l’origine des jeux olympiques. C’est pour cette raison que Paul les évoque souvent dans ses épîtres, dans le but de développer des vérités spirituelles.
Dans la Grèce antique – pour autant que nous le sachions aujourd’hui – trois conditions étaient considérées comme particulièrement importantes pour pouvoir participer aux compétitions sportives :
C’est de ce troisième point qu’il s’agit dans notre passage de la Bible. Le sportif est exhorté à combattre selon les lois, c'est-à-dire « selon la réglementation des compétions ». Celui qui ne respecte pas les dispositions en vigueur ne sera pas couronné.
Il en est de même ainsi, dans le service pour le Seigneur. Il n’y a de récompense que si nous travaillons selon les directives de la Parole de Dieu.
Dans le service il y a trois questions différentes que nous devons toujours nous poser devant le Seigneur :
• Quand dois-je le faire ? Nous faisons quelquefois ce qu’il y a de mieux à faire, mais nous ne le faisons pas au moment opportun. Il s’agit donc pour nous de procéder, en cela aussi, dans la dépendance du Seigneur.
On entend quelque fois dans le monde cette
affirmation : « La fin justifie les moyens ». On veut dire par
là : Peu importe la manière dont je fais le travail, le principal c’est
que je l’accomplisse. À première vue cela semble correct, mais cela n’est pas
compatible avec les pensées de Dieu. Ce
que nous faisons et quand
nous le faisons, cela est bien sûr important. Mais il est également important
d’examiner comment
nous faisons quelque chose. La bonne intention seule
ne suffit pas. Dans le sport d’aujourd’hui, il n’en va pas autrement :
Celui qui ne respecte pas les règles est disqualifié.
Dans le service pour le Seigneur il ne s’agit pas, en
premier lieu, de réussir à faire de grandes choses, mais d’accomplir la volonté
de notre Seigneur fidèlement – et de la manière que Lui veut
. Les
hommes, en général, aiment à briller par de grandes actions – nous
,
nous devons nous distinguer par la fidélité et l’obéissance. Même en des jours
de déclin et de décadence, nous respectons les « règles du jeu ». Les
temps changent, mais pas les instructions de Dieu.
Ici, de nouveau, le grand modèle est notre Seigneur. Lorsqu’Il était à Gethsémané, dans l’angoisse du combat, Il priait son Père. Quel était le contenu de cette prière pathétique ?
ceque je veux, moi, mais
ceque tu veux, toi ! » (Marc 14:36). Le Seigneur voulait accomplir la volonté de son Père, et non la sienne.
commemoi je veux, mais
commetoi tu veux » (Matt. 26:39). Il s’agit ici de l’art et de la manière dont le Seigneur devait accomplir l’œuvre. En cela aussi Il voulait être en accord avec Dieu.
21.3 - Troisième modèle : Le laboureur
Il faut que le laboureur travaille premièrement, pour
qu’il jouisse des fruits
(2Tim. 2:6).
Le métier d’agriculteur était très répandu en ce temps là. Ce travail était dur et comportait beaucoup de peines. Le soldat a généralement à ses côtés d’autres, qui combattent avec lui. Il n’est pas seul. Dans les compétitions sportives, il y a les spectateurs qui encouragent l’athlète, même s’ils ne peuvent pas l’aider directement. Le laboureur, par contre, travaille seul, la plupart du temps. C’est ainsi que, dans le service pour le Seigneur, nous ne pouvons souvent que compter sur nous-mêmes. C’est justement cela qui doit être appris. Le métier de paysan est, de plus, souvent monotone, fatiguant, et peu attractif. Dans l’œuvre du Seigneur, aussi, il y a du travail monotone. Cela exige de la patience et de la persévérance.
L’image des semailles et de la moisson est souvent employée dans la Bible, pour illustrer des vérités spirituelles. Nous apprenons ici, d’une manière concrète, que les résultats dans l’œuvre du Seigneur ne viennent pas « tout seuls », mais – du point de vue de notre responsabilité – comme fruit du travail et de l’effort. En peu de mots : « De rien on n’obtient rien », ou « Sans assiduité, pas de récompense ». Le mot traduit ici par « travaille » veut dire « galérer et faire des efforts à la sueur de son front jusqu’à l’épuisement ». À cette époque là l’agriculteur devait travailler très dur sur ses champs, jusqu’à ce qu’il puisse moissonner quelque chose. Ces efforts et ces peines dans l’œuvre du Seigneur doivent nous caractériser aujourd’hui. Nous ne pouvons pas faire ce travail « comme en passant », mais devons manifester un véritable engagement.
C’est maintenant
qu’il faut travailler. Le temps de
la moisson et du repos est encore devant nous, mais il viendra, c’est certain. La
jouissance des fruits parle de la rémunération que nous recevrons du Seigneur.
Nous lisons dans le Psaume 126: 5,6: « Ceux qui sèment avec larmes
moissonnerons avec chant de joie. Il va en pleurant, portant la semence qu’il
répand ; il revient avec chant de joie, portant ses gerbes ». Le
verset 5 se réfère, prophétiquement, au Résidu d’Israël et le verset 6 à Jésus
Christ. Il est mort sur la croix et a porté la semence pour les semailles, pour
engranger plus tard une riche moisson. Mais nous pouvons aussi appliquer ce
verset de la Parole à nous-mêmes. Celui qui sème maintenant avec peine – et
parfois avec des larmes – moissonnera un jour avec chant de joie. Qui d’entre
nous ne voudrait pas entendre un jour ces paroles du Seigneur : « Bien,
bon et fidèle esclave ; tu as été fidèle en peu de chose, je t’établirai
sur beaucoup : entre dans la joie de ton maître » (Matt.
25:21) ?
Paul nous donne un bel exemple d’assiduité et de dévouement. Il s’est donné du mal – comme nul autre – dans l’œuvre du Seigneur. Il écrit aux Corinthiens : « Mais par la grâce de Dieu, je suis ce que je suis ; et sa grâce envers moi n’a pas été vaine, mais j’ai travaillé beaucoup plus qu’eux tous, non pas moi toutefois, mais la grâce de Dieu qui est avec moi ». La grâce de Dieu est associée ici à la responsabilité humaine. Paul savait qu’il dépendait entièrement de la grâce, mais en même temps, il s’engageait pleinement. Il a travaillé beaucoup plus que les autres. Mais, en cela, il était conscient, que tout cela est grâce ! Nous aussi nous pouvons nous appuyer entièrement sur la grâce, et en même temps « abonder dans l’œuvre du Seigneur ».
Suppliez donc le Seigneur de la moisson, en sorte
qu’il pousse des ouvriers dans sa moisson
(Matthieu 9:38).
Allez dans tout le monde, et prêchez l’évangile à
toute la création
(Marc 16:15).
Il y aura donc, suite à ce que nous avons considéré, deux conclusions concrètes pour nous. Les deux ont été formulée par le Seigneur Jésus Lui-même :
• Suppliez le Seigneur de la moisson, en sorte qu’Il envoie des ouvriers !
• Allez dans tout le monde !
Nous avons nettement conscience que les tâches dans l’œuvre du Seigneur sont variées. Nous remarquons, de plus, qu’il n’y a relativement que peu de personnes qui, d’une manière ou d’une autre, se proposent de s’engager dans ce travail.
Le Seigneur Jésus voyait déjà cela d’avance. C’est pourquoi, lorsqu’Il parlait de la grande moisson, Il ajoutait : « Suppliez donc le Seigneur de la moisson, en sorte qu’il pousse des ouvriers dans sa moisson ». Cela vaut :
• pour la mission à l’étranger, comme pour le travail sur place ;
• pour la proclamation de l’évangile, comme pour le service auprès des croyants ;
• pour le service en public, comme pour le service dans les maisons.
Les hommes croyants et les femmes croyantes sont invités à être prêts à s’engager dans l’œuvre du Seigneur. C’est pourquoi c’est notre devoir, de prier le Seigneur, personnellement et aussi en commun, de pousser des ouvriers dans Son œuvre. Ne devons-nous pas reconnaître, que nous prions trop peu pour cela ? N’est-ce pas là une des raisons qui font qu’il y a du relâchement dans l’activité pour l’œuvre du Seigneur ?
Mais pas seulement cela. La
deuxième conclusion est encore plus concrète et plus personnelle. Le Seigneur
dit à toi et à moi : « Allez ! » Toi et moi – nous devons
nous laisser employer par Lui dans Son œuvre. C’est Lui
qui envoie :
« Comme le Père m’a envoyé, moi
aussi je
vous envoie »
(Jean 20:21). Mais c’est à nous que cette parole est adressée. Entendons-nous
son appel ? Sommes-nous prêts à aller et à travailler pour Lui ?
C’est notre responsabilité de toujours abonder dans l’œuvre du Seigneur. Il ne
s’agit pas là de grandes actions ou d’activisme, mais d’activité spirituelle –
là, où le Seigneur nous place, là, où Il voudrait nous utiliser.
On constate fréquemment deux attitudes possibles parmi les chrétiens :
Quelle attitude nous caractérise ? Vivons-nous essentiellement pour nous-mêmes, et pour nos propres intérêts ? Nous disons, peut être : Je ne peux pas faire cela. Je suis trop jeune. Je suis trop vieux. Je suis trop occupé. Je ne suis pas assez doué.
Nous pensons même, peut être : Cela ne vaut plus la peine, car nous vivons en des temps de déclin et de décadence. Un exemple pour cela :
Il y a plusieurs années, un fabriquant de chaussures envoya deux représentants en Afrique. Ils devaient faire une étude de marché pour examiner s’il était possible d’y vendre beaucoup de chaussures.
Un des représentants vit beaucoup de gens qui se baladaient sans chaussures et envoya à sa firme dans son pays natal un télégramme : « Pas d’espoir de vendre des chaussures. Presque personne n’en porte ici ».
L’autre représentant vit les mêmes personnes se balader sans chaussures. Mais sa conclusion fut inverse. Il écrivit à sa firme avec beaucoup d’enthousiasme : « Un marché fantastique. Envoyez tout de suite une quantité de chaussures. Pratiquement personne n’en porte ici. Nous pouvons en vendre ici des quantités gigantesques ».
La même constatation de départ – et pourtant deux conclusions entièrement différentes.
Les besoins des hommes – qu’il s’agisse de croyants ou d’incrédules – sont grands. Quel regard leur portons-nous ? Le Seigneur nous invite, encore maintenant : « Levez vos yeux et regardez les campagnes ; car elles sont déjà blanches pour la moisson » (Jean 4:35). Il y a beaucoup d’excuses, mais le Seigneur, peut-Il les considérer comme valables ?
Je répète : Chacun peut et chacun doit collaborer : les enfants à l’école, les jeunes dans l’apprentissage, les adultes au travail. Chacun sait où il peut rendre témoignage pour Lui : à la maison, pendant le temps libre, en promenade, en vacances, en voyage, à l’hôpital, dans la maison de retraite.
Il est dit en Eccl. 11:1: « Jette
ton pain sur la face des eaux ». Je voudrais, maintenant, ne mettre
l’accent que sur le mot « ton ». Il s’agit de ton
pain et de mon
pain. Le Seigneur a mis, à toi
et à moi
, quelque chose dans la
main. Ce n’est peut être pas beaucoup. Mais ce n’est pas cela qui importe. Ce
qui compte, c’est de l’investir pour notre Seigneur.
Je voudrais, pour finir, mentionner trois personnes, qui avaient quelque chose dans la main que Dieu a pu utiliser pour la bénédiction d’autrui :