Bremicker Ernst-August [ajouts de bibliquest entre crochets]
Message oral du 17 déc. 2020 de Bibelteaching.de
Table des matières :
1 - [De quel problème s’agit-il ?]
2.1 - [Mainstream, mainstreaming]
2.2 - [Gender. Le genre — La thèse qu’on cherche à promouvoir]
2.3 - [Le gendermainstreaming ou intégration de la dimension de genre. Un courant qui envahit tout]
3.1 - [Cinq points basiques à retenir]
Il y a 35 ans, l’intégration de la dimension de genre était totalement inconnue, aujourd’hui elle est plus ou moins sur toutes les lèvres. Et pourtant, on ne sait pas toujours très bien ce qu’il faut entendre par là :
On entend parler de langage adapté au genre, on entend parler de pédagogie adaptée au genre ; à l’école, dans la vie professionnelle on parle de demandes d’emploi adaptées au genre.
Alors on peut se poser la question de savoir si les changements de langage ont de l’importance. Vaut-il mieux parler :
et bien d’autres équivalents de ce genre ?
Mais quand on en vient à parler non plus de père et mère, mais de parent 1 et parent 2, quand soudain Dieu n’est plus un père, que Jésus-Christ n’est plus un Seigneur — alors il faut faire sonner en nous les cloches d’alarme.
On dit parfois : « Le genre, c’est un loup déguisé en mouton ». On peut le voir ainsi, mais je crois que c’est bien plus qu’un loup avec un vêtement de mouton. Dans la langue des genres, on parle de justice entre les sexes, et c’est peut-être là encore acceptable pour nous, chrétiens. Mais qu’en est-il lorsque nous entendons parler d’égalité de position des sexes ? Et ensuite quand on se met à parler de multiplicité de sexes, on détecte nettement qu’il s’agit de quelque chose qui bouleverse l’ordre de Dieu.
Mais cela se camoufle comme n’étant juste qu’un langage quant au genre.
Genre et mainstream — ou intégration de la dimension du genre — voilà deux concepts sur lesquels je voudrais qu’on soit un peu attentif : Mainstream c’est l’« esprit de notre temps » [en anglais cela signifie littéralement « courant principal »]. Et derrière cet esprit de notre temps sur l’intégration de la dimension du genre, il se cache une idéologie hostile à Dieu : Que cela soit clair pour nous, chrétiens. Il y a une tentative de mettre en œuvre un esprit de notre époque tendant à ancrer solidement dans la société une certaine façon de penser jusqu’à en faire la norme [*]. La Bible nous dit en Romains 12 : « Ne vous conformez pas à ce monde » et cela ne concerne pas seulement les choses extérieures. « Ne vous conformez pas à ce monde » signifie en fait : « Ne vous laissez pas pénétrer par l’esprit de ce monde selon le temps présent, y compris par ce qu’implique l’intégration de la dimension de genre ». L’apôtre Jean nous avertit en 1 Jean 4:1 : « Ne croyez pas tout esprit », et cela s’applique également à notre sujet.
[*] [Cette tendance à faire une norme est soulignée par le sens étymologique de mainstream : « courant principal ». On remarque aussi l’obscurité du vocabulaire qui sert à cacher le caractère réel de l’idéologie]
Qu’est-ce que le genre ? Gender est le mot anglais pour désigner le sexe. Le mot « sexe » sert à désigner la catégorie naturelle, masculin ou féminin, mais il y a aussi le mot « genre » qui sert à désigner le genre social, une catégorie dans la société. La thèse est la suivante : le sexe naturel est, dans presque tous les cas, prédéterminé par la naissance, le sexe social en revanche n’est pas prédéterminé par la naissance, mais il est formé et orienté par la tradition et par l’éducation. C'est pourquoi ce sexe ou genre social est modifiable. Il dépend du déroulement du cours de la vie.
Quels sont les objectifs, les véritables objectifs qui se cachent derrière tout cela ? Je voudrais en mentionner trois principaux :
Et c’est là que nous réalisons immédiatement, en tant que chrétiens, qu’il s’agit d’un tout nouvel ordre social. Nous vivons à une époque que la Bible appelle « une génération tortue et perverse » en Philippiens 2:15, où ce qui est vrai, ce qui vient de Dieu, est déclaré être du mensonge, et où ce qui est un mensonge est déclaré être la vérité. Le « gendermaintreaming » est un terme qu’on traduit par « intégration de la dimension de genre » ou par « approche intégrée de l’égalité ou parité des genres ». L’intégration de la dimension de genre est une influence, une attaque contre tout ordre divin. C’est comme si on disait à un poisson : « Peu importe que tu vives dans l’eau ou sur la terre ferme, l’essentiel est que tu te sentes bien ». Le gender mainstreaming ou intégration de la dimension de genre a un impact sur tous les domaines de la vie sociale aujourd’hui : la politique et l’établissement des lois sont influencées par le gender mainstreaming. La pédagogie, l’école, l’éducation sont influencées par ce gender mainstreaming ou intégration de la dimension de genre. Le sport et la culture, la publicité et les comportements d’achat, tous ces domaines sont aujourd’hui fortement influencés par ce gender mainstreaming ou intégration de la dimension de genre. Et comment cela se passe-t-il dans les églises, dans les congrégations, dans les assemblées ? Pensons-nous que cette tendance, cet esprit du temps, ce gender mainstreaming ou intégration de la dimension de genre va s’arrêter aux portes des églises, des congrégations et des assemblées ? Très certainement non. Et c’est la même chose pour le mariage et la famille. Nous devons reconnaître les dangers. Les dangers qui nous guettent vis-à-vis de nos assemblées, de nos congrégations, de nos églises ; vis-à-vis de nos couples, vis-à-vis des mariages de nos enfants, et vis-à-vis de nos enfants en général. J’aimerais lire un verset de 2 Pierre 2:18-19 : « car, en prononçant d'orgueilleux discours de vanité, ils amorcent par les convoitises de la chair, par leurs impudicités, ceux qui avaient depuis peu échappé à ceux qui vivent dans l'erreur ; — leur promettant la liberté, eux qui sont esclaves de la corruption ». Voilà ce qu’est le gender mainstreaming ou intégration de la dimension de genre.
Maintenant, la question, ou une question, est la suivante : « Comment faire face à cela ? Quelle est notre réaction ? »
Eh bien, la question est, ou plutôt une question est, « Comment faire face à cela ? Quelle est notre réaction à ce sujet ? »
En tant que chrétiens, nous ne devons pas nous rebeller contre cela, mais nous ne devons pas nous résigner. En tant que chrétiens, nous sommes appelés à être le sel de la terre et la lumière du monde. Cela signifie que ce que nous lui opposons, dans nos mariages et couples, dans nos familles, dans nos assemblées ou églises, dans nos réunions, c’est le fondement biblique. Nous devons savoir ce que Dieu pense de ce qu’on nous fait miroiter aujourd’hui, mais avant tout nous devons savoir ce que Dieu dit réellement de la figure biblique de l’homme et de la femme. Nous devons le savoir et nous devons le mettre en pratique.
Je voudrais terminer par cinq points qui nous rapprochent un peu du tableau biblique ; je ne peux le faire en détail maintenant, mais voilà brièvement ces cinq points :
1. Dieu est le créateur. Bien sûr, dans la vision de l’intégration de la dimension de genre selon le monde, le Dieu créateur ne joue aucun rôle. L’esprit de notre temps base bien sûr sa vision du monde sur la pensée de l’évolution. Mais en tant que chrétiens, nous savons que Dieu est le Créateur, et qu’en outre Dieu n’a pas créé par évolution. Mais Dieu a créé par une parole de puissance.
2. Dieu a créé deux sexes. Le récit de la création dit spécifiquement : « Dieu les créa mâle et femelle » (Gen. 1:27). Le Créateur génial, dans Sa sagesse, n’a pas créé un seul sexe, mais deux : homme et femme.
3. la troisième chose à savoir est que l’homme et la femme ont été créés par Dieu égaux en valeur. Je tiens absolument à le souligner. En ce sens il y a égalité des sexes, justice entre les sexes, en termes de valeur. Mais l’homme et la femme ne sont pas identiques. Il existe des différences essentielles entre les hommes et les femmes, les deux sexes créés par Dieu. Il y a des différences selon l’esprit, il y a des différences selon l’âme, et il y a des différences selon le corps. Selon 1 Thes. 5, l’homme est constitué d’un esprit, une âme et un corps, et dans ces trois domaines, Dieu nous a créés différents ;
4. la quatrième chose que nous devons absolument savoir, c’est que l’homme et la femme sont réunis dans le mariage en une unité, une communauté de vie, d’amour et de service. Une unité, répétons-le, selon l’esprit, l’âme et le corps.
5. Et la cinquième chose qui ressort clairement du récit de la création, ou qui s’ensuit directement : l’échange de rôles entre l’homme et la femme aura toujours des conséquences fatales. Lorsque Ève a pris le rôle d’Adam, c’est là que tout a mal tourné. Dieu nous a créés différents, avec des tâches différentes, égales en valeur mais pas identiques. Nos tâches sont différentes et un renversement des rôles entre l’homme et la femme ne peut que mal tourner, notamment et certainement un changement de sexe.
Retenons bien ces cinq points :
1. Dieu est le créateur
2. Dieu a créé deux sexes : l’homme et la femme
3. l’homme et la femme sont égaux en valeur, mais pas identiques
4. l’homme et la femme sont réunis dans le mariage en une unité
5. toute inversion de rôle est fatale.
Voilà les éléments de base, les fondements auxquels nous voulons tenir. Et c’est notre tâche de transmettre ces éléments de base à nos enfants, à nos jeunes, afin que nous ayons un fondement solide et que nous ne nous laissions pas tromper par ce que l’intégration de la dimension de genre veut nous faire croire. C’est dangereux, les influences sont là, mais si nous nous accrochons à ce que la Bible nous dit, alors nous aurons une base solide et sûre.