ME 1972, p. 152-187
Combe Pierre
Table des matières :
1 - Les types et leur interprétation
Le Seigneur nous exhorte à sonder les Écritures car ce sont elles qui rendent témoignage de Lui. Ainsi, les nombreux types que la Parole comporte placent devant nous les divers aspects de la personne du Seigneur Jésus, de son œuvre glorieuse et magnifique et les conséquences de celle-ci. Ces figures nous enseignent également de grands principes divins quant aux conseils et aux voies de Dieu. Il convient donc de ne pas négliger l’éloquence et la richesse d’un tel langage.
Il importe toutefois, dans la recherche de la signification des types, de rester dans la simplicité quant à Christ, étant conscients que toute interprétation doit être en accord avec la pensée de Dieu et découler de l’enseignement de la Parole. Un esprit humble, soumis et dépendant, sera préservé de ce qui ne serait qu’imagination et fantaisie ne pouvant convenir à la dignité de la Parole de Dieu. Le même type pouvant avoir une signification différente, voire opposée suivant le passage dans lequel il se trouve, il convient de le considérer sans l’isoler de son contexte. Par exemple, le lion mentionné en Apoc. 5:5 nous présente la royauté de Christ, alors qu’en 1 Pierre 5:8 il est une image de Satan. De même, le serpent d’airain en Nombres 21:9 est une figure du Seigneur élevé sur la croix et fait malédiction pour nous, délivrant de la morsure mortelle du péché tous ceux qui regardent à lui, alors qu’en Apoc. 12:9 le serpent ancien est Satan, le séducteur de la terre habitée toute entière. Nous pourrions multiplier les exemples en parlant de la pluie, image de la bénédiction ou du jugement, des fleuves, figures de la bénédiction ou de la mort, etc.
Sans nous étendre sur ce vaste sujet qui n’est pas l’objet de ces quelques lignes, notons simplement que les types peuvent être divisés en quatre catégories principales : les personnes, les sacrifices, les épisodes et les choses.
L’aspect typique de nombreux personnages
bibliques est
plus ou moins complet, plus ou moins durable. Que nous considérions Adam comme
chef de race ou époux de celle qui est os de ses os et chair de sa chair, Isaac
offert sur la montagne des conseils de Dieu, Joseph comme étant celui qui a été
mis à part de ses frères, David roi rejeté ou Salomon roi de gloire, les types
les plus éloquents sont toujours en-dessous de la mesure parfaite que présente
l’Antitype qu’ils préfigurent.
Les sacrifices
qui nous présentent les divers aspects de
l’œuvre de Christ constituent le sujet principal du livre du Lévitique, lequel
s’ouvre par la mention de l’holocauste. L’ordre des premiers chapitres de ce
livre met l’accent sur le fait que Christ s’est avant tout offert lui-même à
Dieu sans tache (Héb. 9:14). Par une seule offrande, il a tout à la fois
satisfait le cœur de Dieu et répondu aux exigences de sa justice et de sa
sainteté, comme aussi aux besoins de sa créature tombée dans le péché. D’une
façon générale, le langage des sacrifices s’arrête à la mort. Notre part
actuelle déjà est de considérer par la foi le Seigneur ressuscité, assis à la
droite de la Majesté.
Les événements
comportent aussi de merveilleux
enseignements. La Pâque, la mer Rouge, le Jourdain, les fêtes lévitiques et
bien d’autres encore étaient des démonstrations anticipées des choses futures.
Paul, écrivant aux Corinthiens leur dit : « Or, toutes ces choses
leur arrivèrent comme types, et elles ont été écrites pour nous servir d’avertissement,
à nous que les fins des siècles ont atteints » (1 Cor. 10:11). Il n’y a
donc aucun doute quant à la signification et aux enseignements qu’ont pour nous
les circonstances vécues par le peuple Israël.
Les choses
ont également leur signification. Plusieurs
parmi celles que la Parole mentionne nous parlent de Christ, les plus petites
comme les plus grandes, les plus faibles aussi bien que les plus puissantes.
Ainsi, le grain de blé et le soleil, le roseau et le rocher donnent des images
de sa Personne adorable.
Les douze parfums que les Écritures mentionnent occupent une place particulière.
Comme il a été récemment rappelé, quatre d’entre eux, la myrrhe, le cinnamome aromatique, le roseau aromatique et la casse sont les aromates qui entrent dans la composition de l’huile de l’onction sainte dont il était fait aspersion sur Aaron et ses fils, comme aussi sur le Tabernacle et sur son contenu. Nous avons en cela une belle image de l’onction du Saint Esprit, cette huile précieuse répandue sur la tête, Christ (Actes 2:33) et qui descend sur le bord de ses vêtements, son Témoignage (1 Jean 2:20).
Quatre autres parfums, le stacte, la coquille odorante, le galbanum et l’encens constituent l’encens composé qui, pilé très fin, était mis sur le devant du témoignage, dans la tente d’assignation (Ex. 30:36). Cette chose très sainte, consacrée à l’Éternel, est une figure de l’intercession de Christ devant Dieu en faveur des siens, et cela en vertu de l’excellence de sa personne et de la perfection de son œuvre. Il est aussi l’expression de l’adoration du croyant, du culte dont Christ est la substance.
Restent quatre autres parfums, le nard, le safran, l’aloès et le henné que nous trouvons entre autres dans le Cantique des Cantiques, livre qui fut appelé à juste titre le jardin des parfums.
Considérons maintenant trois de ces parfums, qui forment un ensemble remarquable en rapport avec la personne du Seigneur : la myrrhe, l’aloès et la casse.
La myrrhe
, résine découlant d’une blessure faite à la
plante qui la produit, nous parle de la souffrance. Fréquemment mentionnée,
elle est déjà présente à la naissance du Sauveur. En Matthieu 2:11, nous lisons
que les mages, étant entrés dans la maison, virent le petit enfant avec Marie
sa mère ; et, se prosternant, ils lui rendirent hommage ; et ayant
ouvert leurs trésors, ils lui offrirent des dons, de l’or, et de l’encens, et
de la myrrhe. De l’or, présent qui convenait à un roi, mentionné dans l’évangile
qui présente le Seigneur comme tel. De l’encens, image de la prière, de l’intercession,
est offert au Fils de Dieu, lequel, étant en forme de Dieu, n’a pas regardé
comme un objet à ravir d’être égal à Dieu, mais s’est anéanti lui-même, prenant
la forme d’esclave, étant fait à la ressemblance des hommes ; et, étant
trouvé en figure comme un homme, il s’est abaissé lui-même, étant devenu
obéissant jusqu’à la mort, et à la mort de la croix (Phil. 2:6-8). De la
myrrhe, offrande préfigurant ce qui serait la part le l’homme de douleur. Incompris,
méprisé et rejeté, il a souffert durant sa vie et ceci de trois matières
différentes. Nous sommes appelés à considérer celui qui a enduré la
contradiction de la part des pécheurs contre lui-même, lui le seul juste parmi
les injustes, et en cela il connut la souffrance pour la justice
. Il a
également souffert en sympathie
, portant nos langueurs et s’étant chargé
de nos douleurs (És. 53:4). Voyant les foules, lassées et dispersées comme des
brebis qui n’ont pas de berger, il fut ému de compassion (Matt. 9:36). Mettant
ses doigts dans les oreilles d’un sourd et touchant la langue de celui qui parlait
avec peine, regardant vers le ciel, il soupira (Marc 7:32-34). Voyant Marie et
ceux qui étaient avec elle plongés dans la souffrance à la suite de la mort de
Lazare, considérant sa créature dans le tombeau, subissant les conséquences du
péché, Jésus frémit dans son esprit, se troubla et pleura (Jean 11:34,
35) : Le Seigneur ayant connu la souffrance dans son chemin d’homme
parfait ici-bas, il peut actuellement, en tant que souverain sacrificateur qui
a traversé les cieux, sympathiser à nos infirmités (Héb. 4:15). Dans une
consécration qui va jusqu’à la mort et qui est typifiée par les peaux de
béliers teintes en rouge (Ex. 26:14), le Seigneur dressa sa face résolument
pour aller à Jérusalem, la ville qui tue les prophètes et qui lapide ceux qui
lui sont envoyés (Luc 9:51 et 13:34). L’ombre de la croix et tout ce qu’elle
comportait pour son âme sainte se profilait sur son chemin, produisant une souffrance
par anticipation
dont l’intensité est particulièrement décrite dans le
jardin de Gethsémané. Là, dans l’ardeur du combat mais dans une soumission
parfaite il demande par trois fois s’il était possible que cette coupe du
courroux de Dieu contre le péché passe loin de lui. Ce n’est que dans l’adoration
et à un jet de pierre que nous considérons de tels moments au cours desquels sa
sueur devint comme des grumeaux de sang découlant sur la terre.
Toutefois, si ardentes que furent les souffrances du Seigneur
durant sa vie, typifiées par l’offrande de gâteau dans ses diverses
préparations, elles ne pouvaient ôter un seul péché. Elles ne sauraient donc
être confondues avec les souffrances expiatoires
qu’il n’a connues que
sur la croix, durant les trois heures sombres. Dans la solitude absolue,
abandonné de tous et de son propre cœur, il fut abandonné de son Dieu duquel il
accomplissait parfaitement la volonté (Ps. 69:20 ; Ps. 22:1 ; Ps. 40:12).
Selon la figure que présente Juges 6:40, la sécheresse fut sur la toison seule
cette nuit-là, afin que la rosée de la bénédiction fût sur toute la terre.
Pendant ces heures où le soleil fut obscurci par les ténèbres exceptionnelles
qui couvrirent tout le pays, le saint et le juste fut fait péché, l’épée nue
frappa le berger, entre le ciel et la terre (1 Chron. 21:16; Zach. 13:7). Au
terme de celles-ci, le prix « magnifique » étant payé, le péché étant
condamné, ayant fait par lui-même la purification des péchés, le Fils de Dieu
scelle sa propre œuvre en disant : « C’est accompli » — après
quoi il détache lui-même son esprit de son corps, selon son pouvoir et le
commandement de son Père (Jean 19:30; 10:18).
Dans le livre du Cantique des Cantiques, nous trouvons à sept reprises la mention de la myrrhe, en rapport avec le Bien-aimé ou la Sulamithe. Celui dont le nom est un parfum répandu est comparé à un bouquet de myrrhe et ses lèvres la distillent (1:13 et 5:13). Voyant celle qu’il aime endormie bien que son cœur fût réveillé, il lui parle, puis l’approche afin d’émouvoir « ses entrailles », son être intérieur. Cet assoupissement n’est-il pas une image du déclin de l’Assemblée pour laquelle il s’est livré lui-même, mais qui a vite abandonné son premier amour, comme aussi de nos cœurs endormis, si peu sensibles à la douceur des relations dans lesquelles nous sommes introduits par grâce ? Bien que laissé dehors, ayant la tête baignée de rosée, le Bien-aimé s’adresse avec amour à l’objet de son cœur. Il l’appelle successivement ma sœur, celle avec laquelle les relations ne sont pas rompues, mon amie, évoquant par ce titre la proximité et la douceur de ces relations, puis il la nomme ma colombe, ma parfaite, selon ce qu’elle est en lui, pure et sans souillure. Il désire ranimer les affections de celle qui lui a ravi le cœur, en lui rappelant la puissance de son bras et l’amour de son cœur. Pour cela, il laisse la myrrhe limpide sur les poignées du verrou. Lorsqu’elle ouvre, atteinte par ce témoignage de ses souffrances, elle désire retrouver celui duquel elle s’est distancée. Mais il s’est retiré, il a passé plus loin. Son âme n’ayant pas été tenue en éveil par sa voix, elle le recherche, elle l’appelle, mais sans le trouver. Ce n’est que par une discipline douloureuse et par le dépouillement qui fait d’elle la plus belle parmi les femmes que la communion est rétablie. Alors elle peut parler abondamment de la beauté de son bien-aimé comme de celui dont toute la personne est désirable. Le Seigneur désire être reflété dans les siens et, venant dans son jardin clos qui n’est que pour lui, à cette source fermée et cette fontaine scellée où ne doivent couler que des affections sans mélange, c’est pour y cueillir, dit-il : ma myrrhe avec mes aromates, pour manger mon rayon de miel avec mon miel, boire mon vin avec mon lait (Cant. des Cant. chap. 4 et 5). Quels enseignements ! Veillons avec prière afin de ne pas nous laisser gagner par le sommeil spirituel qui nous voile sa beauté et qui prive le Seigneur de ce qu’il est en droit de trouver en nous. Que la parole de Dieu habite en nous richement ; méditons-la, étant animés du désir de le connaître lui, et la puissance de sa résurrection, et la communion de ses souffrances. C’est dans la mesure où nous serons remplis du parfum de sa personne qu’à notre tour nous serons la bonne odeur de Christ pour Dieu, à l’égard de ceux qui sont sauvés et à l’égard de ceux qui périssent. (2 Cor. 2:15).
La myrrhe nous parle de la souffrance, l’aloès
, lui, est
le parfum qui s’exhale de la mort du Seigneur. Ces deux parfums sont souvent
mentionnés ensemble, car les souffrances et la mort de Christ ne peuvent être
dissociées. Elles constituent un sujet de contemplation et d’adoration, présent
et éternel. Après la mort du Seigneur, Joseph d’Arimathée, disciple en secret,
conseiller honorable, riche, homme de bien et juste, et Nicodème, disciple
craintif qui n’avait pas suivi Jésus alors qu’il vivait, apportent une mixtion
de myrrhe et d’aloès d’environ cent livres. Prenant le corps de Jésus, ils l’enveloppent
de linges, avec les aromates, comme les Juifs ont coutume d’ensevelir (Jean 19:38
à 40 — Lire également 2 Chron. 16:14). Ces deux hommes, réveillés par l’iniquité
de leur nation mais préparés pour ce service particulier accompli au moment
voulu de Dieu sont une image d’Israël repentant, les derniers, dans l’ordre de
la foi, lents de cœur, mais qui honorent Celui qui a été percé. Du sépulcre
neuf dans lequel est déposé le corps de l’Homme parfait qui n’est plus fait
péché, monte le parfum de la myrrhe et de l’aloès. Alors que le premier homme
fut placé dans le premier jardin que l’Éternel planta en Éden (Gen. 2:8), dans
le second jardin et dans un sépulcre neuf repose le corps du second homme (Jean
19:41) dans lequel la plénitude s’est plu à habiter et duquel l’esprit
prophétique pouvait dire : « Tu n’abandonneras pas mon âme au shéol,
tu ne permettras pas que ton saint voie la corruption » (Ps. 16:10). Quel
contraste avec Lazare dans le tombeau, duquel Marthe dit : « Il sent
déjà » !
En Nombres 24:6 comme aussi dans le Cant. des Cant. 4:14, le peuple de Dieu est considéré comme des arbres d’aloès que l’Éternel a plantés, des plants qui sont comme un paradis d’arbres à encens ; de myrrhe et d’aloès avec tous les principaux aromates. Ceux que l’Éternel a plantés dans sa maison ne sont-ils pas les fruits du divin grain de blé tombé en terre ? Si nous sommes morts avec lui, nous vivons aussi avec lui (2 Tim. 2:11). Que de notre vie se dégage un tel parfum pour sa gloire, portant toujours partout dans le corps la mort de Jésus afin que la vie aussi de Jésus soit manifestée dans notre chair mortelle (2 Cor. 4:10).
Si l’aloès, joint à la myrrhe, évoque la mort du Seigneur et les
conséquences qui en résultent pour les siens, un troisième parfum ajouté à cet
ensemble merveilleux nous parle alors d’une scène de gloire : c’est la casse
.
Au verset 8 du Psaume 45 nous lisons : Tous tes vêtements sont myrrhe,
aloès et casse, quand tu sors des palais d’ivoire d’où ils t’ont réjoui.
Entrant également dans la composition de l’onction sainte, la casse est l’expression
de Celui qui est plus beau que les fils des hommes, dont toute la personne est
désirable. Ketsia (casse) fut le nom donné à l’une des trois filles de Job,
renommées par leur beauté (Job 42:14). Ainsi la casse, qui provient d’un grand
et bel arbre, n’est pas le langage de Christ souffrant et mourant sur la croix,
mais du Fils de l’homme apparaissant dans toute sa gloire, pour établir son règne.
Alors s’accomplira le Psaume 24 : Portes, élevez vos têtes ! et
élevez-vous, portails éternels, et le roi de gloire entrera (vers. 7 à 10).
Par le marchepied que Dieu le Père se plaira à préparer en mettant les ennemis du Fils sous ses pieds, il accédera à son propre trône pour établir son règne de justice et exercer sa sacrificature royale selon l’analogie de Melchisédec… Il portera la gloire, et il s’assiéra, et dominera sur son trône, et il sera sacrificateur sur son trône (Zach. 6:13). Tel sera le triomphe de l’Homme Christ Jésus que Dieu se plaît à honorer, dont nous avons une image en Joseph revêtu de byssus, devant qui on criait « Abrec », comme aussi en Mardochée portant le vêtement royal bleu et blanc, une grande couronne d’or et un manteau de byssus et de pourpre (Gen. 41:43 ; Esther 8:15).
Mais, dans la gloire, le souvenir de ses souffrances et de sa mort subsiste. C’est la raison pour laquelle le passage cité du Psaume 45 réunit les trois parfums : la myrrhe, l’aloès et la casse. Nous avons une figure très éloquente de cette réalité dans le transport de l’autel d’airain, en Nombres 4:13, 14. Le sacrifice étant terminé, l’autel était recouvert d’un drap de pourpre sur lequel étaient placés tous les instruments dont on avait fait usage pour le service : les brasiers, les fourchettes, et les pelles, et les bassins, tous les ustensiles de l’autel. Puis, une couverture de peaux de taissons était étendue sur le tout. La pourpre, nous le savons, nous parle de la gloire royale qui fait suite aux souffrances ; ce n’est donc pas sans raison que les ustensiles étaient placés sur le drap de pourpre, et non dessous. Cette précision est en parfait accord avec le Psaume 45 et démontre l’indélébilité du souvenir de l’œuvre de la rédemption dont les signes sont visibles dans la gloire. Lorsque le Seigneur ressuscité vint et se tint au milieu des siens, il leur apporta la paix qu’il avait faite par le sang de sa croix et leur montra ses mains et son côté (Jean 20:19-20). De même, lorsque ressuscité il se présente personnellement aux siens en Zacharie 13 vers. 6, il porte en son corps glorifié les marques de ses souffrances et de sa mort. À la question posée par ceux qui le contemplent : Quelles sont ces blessures à tes mains ? il peut répondre : Celles dont j’ai été blessé dans la maison de mes amis. En effet, telle fut la part de Celui que l’homme a acquis comme esclave dès sa jeunesse et qui est venu labourer la terre, s’assujettissant volontairement à la condition assignée à l’homme à la suite de sa désobéissance.
Lorsque nous le contemplerons, l’entourant en chantant le cantique nouveau, nous proclamerons la dignité de l’Agneau qui a été immolé (Apoc. 5:9). Notre activité parfaite et éternelle sera d’adorer Celui qui a souffert pour nous dans la chair (1 Pierre 4:1), qui a été mort et qui est vivant aux siècles des siècles (Apoc. 1:18), que Dieu le Père a couronné de gloire et d’honneur (Héb. 2:7).
Qu’à l’instar de Jérémie, nous nous nourrissions des Écritures, et que leur méditation réjouisse nos cœurs (Jér. 15:16). En attendant de lui être semblables et de Le voir comme il est, notre part actuelle est de contempler par la foi la gloire du Seigneur, à face découverte. C’est pourquoi, frères saints, participants à l’appel céleste, considérons l’apôtre et le souverain sacrificateur de notre confession, Jésus, Celui qui, étant devenu d’autant plus excellent que les anges, a hérité d’un nom plus excellent qu’eux. Il en résultera une « transformation en la même image » et la grâce de reproduire ses caractères dans notre marche ici-bas.
Alors, le Bien-aimé cueillera sa myrrhe et ses aromates dans son jardin, c’est-à-dire dans le cœur de ceux dont les affections sont liées à sa Personne dont le nom est un parfum répandu.