Se souvenir du Seigneur dans des temps difficiles

Biblecentre.org 26 mars 2020


Mark Grasso [ajouts bibliquest entre crochets]


Table des matières :

1 - [Restrictions de rassemblements]

2 - [Conflits d’autorité]

3 - [La Cène : la pratiquer comme le Seigneur l’a instituée, jusqu’à ce qu’Il vienne]

4 - [Règles et exceptions]

4.1 - [Modifications dues au grand nombre de croyants sans toucher à l’essentiel]

4.2 - [Chaque dimanche : Cas d’impossibilités ou conflits de règles. Nombres 9]

4.3 - [Un ou plusieurs lieux de rassemblement]

5 - [Pourquoi une épreuve si surprenante ? Mise à l’épreuve de la foi et de nos professions de foi]

6 - [Que restera-t-il à la fin ?]


1 - [Restrictions de rassemblements]

Au moment où nous écrivons ces lignes, 30 % ou plus de la population mondiale est soumise à une forme ou une autre de confinement imposé par les gouvernements, visant à ralentir la propagation du nouveau coronavirus (COVID-19) et à minimiser son impact sur la santé publique et sur la fourniture de services publiques de santé. Beaucoup d’entre nous sommes confrontés pour la première fois de leur vie à des restrictions quant aux rassemblements de chrétiens.

Que doivent faire, en de tels temps, les chrétiens qui cherchent à répondre fidèlement au désir du Seigneur Jésus tel qu’Il l’a exprimé en Luc 22:14-20 ? Comme toujours, nous devrions regarder à ce que dit l’Écriture (Rom. 4:3 ; Gal. 4:30) et demander au Seigneur de « nous donner de l’intelligence en toutes choses » (2 Tim. 2:7).


2 - [Conflits d’autorité]

Le respect des autorités établies par Dieu est important (Rom. 13), tout comme notre témoignage devant le monde, qui doit être positif (Phil. 2:15) ; en règle générale, ce témoignage inclut la soumission aux autorités et aux lois qu’elles ont promulguées (1 Pierre 2:13-17). Cependant, en cas de conflit, « nous devons obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes » (Actes 5:29). Les paroles de Pierre ne se limitent pas à des actes gouvernementaux visant de manière flagrante à étouffer le témoignage chrétien. Leur application est plutôt universelle. Dieu passe toujours en premier.


3 - [La Cène : la pratiquer comme le Seigneur l’a instituée, jusqu’à ce qu’Il vienne]

Le Seigneur Jésus a demandé à chaque croyant de se souvenir de Lui dans la fraction du pain de façon régulière jusqu’à ce qu’Il vienne (Luc 22:14-20 ; 1 Cor. 11:23-26). Le Seigneur connaît la fin depuis le commencement (Ésaïe 46:9-10). Pour être plus explicite, lorsqu’Il a institué la Cène, Il savait qu’en 2020 COVID-19 se répandrait dans le monde entier, et Il nous a demandé de nous conformer à ce qui s’était passé alors, c’est-à-dire :


La parole du Seigneur « faites ceci » (Luc 22:19 ; 1 Cor. 11:24, 25) confirme que, lorsque nous nous souvenons de Lui, nous devons reproduire ce qu’Il a fait.


4 - [Règles et exceptions]

4.1 - [Modifications dues au grand nombre de croyants sans toucher à l’essentiel]

Quand les rassemblements sont importants en nombre, il peut être nécessaire (dans des circonstances ordinaires) de rompre un grand pain en plusieurs morceaux et de répartir le vin, à partir d’un récipient, dans plusieurs coupes pour des raisons pratiques. Cependant, dans ces cas, le modèle établi par le Seigneur (des frères partageant le même pain et la même coupe) est maintenu pour l’essentiel. Bien que nous ne devions pas tenter Dieu (Matt. 4:7 ; Luc 4:12), il est difficile d’imaginer des circonstances dans lesquelles il deviendrait juste de ne pas suivre ce que le Seigneur et Ses disciples ont fait lorsque la cène du Seigneur a été instituée.


4.2 - [Chaque dimanche : Cas d’impossibilités ou conflits de règles. Nombres 9]

Le modèle établi par le Nouveau Testament est d’avoir une réunion pour la fraction du pain chaque semaine, le premier jour de la semaine (Actes 20:7). Si les circonstances suggèrent que cela n’est pas possible, nous pouvons trouver de l’aide en Nombres 9. Il était commandé à Israël de célébrer la Pâque au cours du premier mois de chaque année (v. 2-4). Cependant, certains Israélites étaient occupés à observer d’autres exigences de la loi, à savoir la nécessité d’une purification, de sorte qu’ils ne purent pas se joindre à la célébration de la Pâque au cours du premier mois (v. 6-7). Après que Moïse eut porté l’affaire devant l’Éternel, Celui-ci prit des dispositions pour ceux qui étaient impurs au cours du premier mois ou qui ne pouvaient pas célébrer la Pâque à ce moment-là pour des raisons d’impossibilité physique : ils purent célébrer la Pâque au cours du deuxième mois (v. 8-12). On peut en tirer au moins deux leçons. Premièrement, si quelque chose que nous savons être juste semble impossible, apportons-le au Seigneur, car Il peut révéler une manière par laquelle il nous est encore possible de faire ce qu’Il a demandé. En même temps, Il reconnaît que des circonstances peuvent survenir dans lesquelles il est impossible pour les croyants de se souvenir de Lui. Cependant, cela conduit à la question de savoir si nos circonstances actuelles sont analogues à celles décrites en Nombres 9:10. Il faut également bien prendre en considération le verset 13.


4.3 - [Un ou plusieurs lieux de rassemblement]

Un autre modèle que nous trouvons dans le Nouveau Testament est que les réunions d’assemblée doivent se tenir au même endroit (Rom. 16:5 ; 1 Cor. 16:19 ; Col. 4:15 ; Philémon 2). S’il n’est pas possible de convoquer les réunions dans le lieu habituel, rappelons-nous que le Seigneur a promis Sa présence partout où les croyants sont rassemblés (dans un lieu physique) à Son nom, même s’ils ne sont que deux ou trois en nombre (Matt. 18:20).


5 - [Pourquoi une épreuve si surprenante ? Mise à l’épreuve de la foi et de nos professions de foi]

Aucun d’entre nous ne sait pourquoi Dieu a permis à COVID-19 de se répandre si rapidement et a permis aux gouvernements de réagir en allant aussi loin dans les restrictions des réunions chrétiennes. Espérons au moins que ceux d’entre nous qui vivent dans les pays occidentaux sont amenés à Le remercier pour la grâce de nous avoir préservés de tant de tribulations naturelles dont sont affligées une grande partie de la population mondiale, et d’innombrables chrétiens. En outre, nous ferions bien de nous demander si le Seigneur met à l’épreuve la foi des Siens, comme Il l’a fait avec Abraham en Genèse 22 (pour ne prendre qu’un exemple).

Nos professions de confiance en Lui peuvent également être mises à l’épreuve. En Esdras 8, Esdras et ses compagnons se sont embarqués pour un long voyage de Babylone à Jérusalem, transportant un grand trésor pour le temple. Avant de quitter Babylone, ils avaient fait (à juste titre) la profession que « la main de notre Dieu est en bien sur tous ceux qui le cherchent ; et sa force et sa colère sont contre tous ceux qui l’abandonnent » (Esd. 8:22). À cause de cette profession, ils avaient renoncé aux offres de protection du roi Artaxerxès. Ils savaient qu’accepter son aide serait saper leur profession de foi (voir v. 21-23). Si nous demandions auparavant au Seigneur de guider et de bénir nos rassemblements, nos actions en temps de crise doivent être en accord avec ces prières.


6 - [Que restera-t-il à la fin ?]

Enfin, tout se manifestera au tribunal de Christ (2 Cor. 5:10) — les motifs aussi bien que les actions. Cet article n’a pas pour but de critiquer qui que ce soit ni de suggérer qu’un croyant devrait agir contre sa conscience ou contre la liberté que le Seigneur nous a accordée. Le Seigneur est un juste juge (2 Tim. 4:8), et Son jugement sur nous, dans un jour futur, tiendra sans doute compte de toutes nos circonstances. Cependant, efforçons-nous d’être de ceux auxquels il sera dit en ce jour-là : « Bien, bon et fidèle esclave » (Matt. 25:21). L’épreuve de notre foi au travers des tribulations est précieuse pour celui que nous aimons, le Seigneur Jésus-Christ (1 Pierre 1:6-7).

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Ajout de l'auteur (28 mars 2020) :

Cet article n’a pas pour but de prôner de l'opposition à certaines lois ou un mépris imprudent des conseils de santé publique. Il ne suggère pas non plus qu’en tant que chrétiens, nous devrions être inconscients des circonstances ou continuer comme si une crise grave n’était pas en train de se dérouler autour de nous. Nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour soutenir les efforts des gouvernements et des services de santé des pays dans lesquels nous vivons. Ils luttent contre une maladie dangereuse et contagieuse, et nous devons tenir compte des conseils qui nous sont donnés pour savoir quand le confinement est nécessaire, etc. Les personnes appartenant à des groupes à hauts risques et ceux qui vivent avec elles seront particulièrement attentifs aux conseils des professionnels de santé (lesquels, soit dit en passant, sont aussi un sujet de rendre grâces au Seigneur). Nous ne devons pas prendre de risques inutiles, ni ignorer les règles et les conseils, mais non plus ne pas renoncer trop légèrement au privilège chrétien ; dans tous ces domaines nous devons être exercés devant le Seigneur.