Paul Fuzier
Table des matières abrégée :
Table des matières détaillée :
1.1 - Une réalité que certains veulent éluder
1.2 - Un fait qu’on a voulu camoufler
1.4 - Dans le livre dans Actes
1.5 - Une vérité qu’on ne peut pas négliger. Romains 1:4
1.6 - Les témoignages de la résurrection du Seigneur
2.1 - 1 Rois 17. Le fils de la veuve de Sarepta
2.2 - 2 Rois 4. Le fils de la Sunamite
2.3 - 2 Rois 13. Un homme dans le sépulcre d’Élisée
2.5 - Les trois résurrections des évangiles
2.5.1 - Fille de Jaïrus. Luc 8:41, 42 et 49-55
2.5.2 - Fils de la veuve de Naïn. Luc 7:11-17
ME 1978 p.253
Au sein de la chrétienté, nombreux sont ceux qui ne connaissent qu’imparfaitement le sujet de la résurrection et il en est plus qu’on ne croit qui, dans ce monde, tout en se disant chrétiens, vont jusqu’à nier cette vérité fondamentale. D’abord ceux qui n’admettent que ce que leur intelligence peut saisir et expliquer ; or, l’intelligence humaine ne peut pas comprendre la résurrection, encore moins l’expliquer, cela lui est absolument impossible. Ensuite, il y a ceux dont la conscience est atteinte par le fait même de la résurrection, avec ses conséquences pour l’incrédule : si vraiment il devait y avoir une résurrection, qu’en serait-il pour moi après la mort, se dira-t-il ? Pour échapper à ce travail de conscience, il préfère ne pas croire à la résurrection. Par ailleurs, et surtout, l’instigateur de tels raisonnements, Satan, nie sa défaite et s’oppose, par tous les moyens à sa disposition, à ce qu’elle soit proclamée. Il s’emploie donc à ce qu’on ne parle pas de la résurrection de Jésus, prétendant même qu’elle n’a pas eu lieu.
Déjà, après que le corps du Seigneur eut été placé dans le tombeau, l’adversaire a agi par le moyen des principaux sacrificateurs et des pharisiens qui « s’assemblèrent auprès de Pilate, disant : Seigneur, il nous souvient que ce séducteur, pendant qu’il était encore en vie, disait : Après trois jours, je ressuscite. Ordonne donc que le sépulcre soit gardé avec soin jusqu’au troisième jour ; de peur que ses disciples ne viennent et ne le dérobent, et ne disent au peuple : Il est ressuscité des morts ; et ce dernier égarement sera pire que le premier » (Matt. 27:62 à 64). La pierre scellée, la garde placée au sépulcre, le Seigneur n’en est pas moins sorti triomphant du tombeau, vainqueur de la mort et de celui qui en avait le pouvoir (Héb. 2:14), et ceux qui montaient la garde ont été les premiers témoins — témoins involontaires — de sa résurrection (Matt. 27:65, 66 ; 28:4, 11). La suite du chapitre 28 (v. 12 à 15) nous dit à quels honteux moyens eurent recours les principaux sacrificateurs et les anciens pour essayer d’accréditer et de répandre un affreux mensonge.
Les efforts de l’adversaire — celui qui est « menteur, et le père du mensonge » (Jean 8:44) — n’ont cessé depuis lors. Quelques années après, c’est par le moyen de faux docteurs, venus à Corinthe, qu’il s’est employé à affirmer « qu’il n’y a pas de résurrection de morts ». Prétendre chose pareille, c’était dire que « Christ n’a pas été ressuscité non plus », c’était nier la victoire de Christ sur la mort. L’apôtre écrit ensuite aux Corinthiens, qui laissaient la porte ouverte à de tels hommes et étaient donc en danger de recevoir leur faux enseignement : « Si Christ n’a pas été ressuscité, notre prédication donc est vaine aussi, et votre foi aussi est vaine… vous êtes encore dans vos péchés : ceux donc aussi qui se sont endormis en Christ ont péri. Si, pour cette vie seulement, nous avons espérance en Christ, nous sommes plus misérables que tous les hommes » (1 Cor. 15:12 à 19). Il est ainsi amené à présenter la résurrection de Christ et de « ceux qui sont endormis » : « Mais maintenant Christ a été ressuscité d’entre les morts, prémices de ceux qui sont endormis » (ib.20) et, dans la suite du chapitre, il développe les vérités qui nous sont bien connues concernant la résurrection d’entre les morts.
Ailleurs, s’adressant toujours aux croyants de Corinthe, l’apôtre Paul écrit : « Mais Dieu a ressuscité le Seigneur, et il nous ressuscitera par sa puissance » — et encore : « Sachant que celui qui a ressuscité le Seigneur Jésus, nous ressuscitera aussi avec Jésus… » (1 Cor. 6:14 ; 2 Cor. 4:14).
Remarquons que dans la résurrection de Jésus nous est présentée l’action de chacune des trois personnes de la Trinité divine :
— Dieu le Père : « Christ a été ressuscité d’entre les morts par la gloire du Père » (Rom. 6:4),
— le Fils lui-même : « Jésus répondit et leur dit (aux
Juifs) : Détruisez ce temple, et en trois jours je le relèverai
. Les Juifs donc dirent : On a été quarante-six
ans à bâtir ce temple, et toi, tu le relèveras en trois jours ! Mais lui
parlait du temple de son corps. Lors donc qu’il fut ressuscité d’entre les
morts, ses disciples se souvinrent qu’il avait dit cela ; et ils crurent à
l’écriture, et à la parole que Jésus avait dite » (Jean 2:19 à 22),
— le Saint Esprit : « Christ a souffert une fois pour les péchés, le juste pour les injustes, afin qu’il nous amenât à Dieu, ayant été mis à mort en chair, mais vivifié par l’Esprit » (1 Pierre 3:18).
Dans les premiers jours de l’histoire de l’Église sur la terre —
le livre des Actes nous le montre — les apôtres ont insisté, en maintes
circonstances, sur cette vérité fondamentale de la résurrection : il en
est parlé dans plus de vingt passages de ce livre. Déjà dans le premier
chapitre, lorsqu’il s’agissait du choix d’un apôtre, Pierre insiste sur ce
point : celui qui allait être désigné devait avoir été « témoin avec
nous de sa résurrection » (v. 21, 22). Dans le chapitre suivant,
s’adressant aux Juifs, Pierre pouvait dire de Jésus : « Lui, vous
l’avez cloué à une croix et vous l’avez fait périr par la main d’hommes
iniques, lequel Dieu a ressuscité, ayant délié les douleurs de la mort, puisqu’il n’était pas possible qu’il fût retenu par
elle
», et ensuite : « Ce Jésus, Dieu l’a ressuscité, ce
dont nous, nous sommes tous témoins » (Act. 2:23, 24 et 32). En continuant
la lecture des Actes, nous trouverions de très nombreuses mentions de la
résurrection.
Il vaut la peine de souligner, pour l’affermissement de notre foi, avec quel soin Dieu a voulu que soit établie cette vérité capitale, base de la foi chrétienne : « Jésus notre Seigneur… a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification » (Rom. 4:24, 25). Il en est qui, dans la présentation de l’évangile, s’arrêtent à la mort de Christ, n’ayant d’autre désir, semble-t-il, que d’amener une âme encore dans ses péchés au pied de la croix, alors qu’il convient de parler d’un Christ mort, ressuscité et glorifié. Répétons-le : la résurrection de Christ est la vérité fondamentale de l’évangile. Elle est l’une des preuves que Jésus est le Fils de Dieu, vérité de base du christianisme — selon ce que nous lisons : Il a été « déterminé Fils de Dieu en puissance, selon l’Esprit de sainteté, par la résurrection des morts » (Rom. 1:4) —littéralement : « de morts ». Comme l’a écrit quelqu’un : « Christ a renoncé à tous ses droits de Fils de David et s’est soumis dans une parfaite obéissance à la mort de la croix ; aussi Dieu l’a ressuscité et Lui a donné la gloire ; c’est ainsi qu’Il a été « déterminé Fils de Dieu en puissance… » R. B. Voir également la suite de la citation (M.É. 1935, p. 236).
Au début de son ministère, le Seigneur a passé quarante jours au désert, où, par trois fois, il a été tenté par Satan (Matt. 4:1 à 11 ; Marc 1:12, 13 ; Luc 4:1 à 13). Son ministère terminé, son œuvre accomplie, mort sur la croix, ressuscité le troisième jour, « il se présenta lui-même vivant, avec plusieurs preuves assurées, étant vu par eux (les « apôtres qu’il avait choisis ») durant quarante jours » (Act. 1:2, 3). Ces quarante jours devaient permettre d’établir, de façon absolument indubitable, en présence des machinations et des négations de Satan et de ses instruments, la vérité de Sa résurrection.
« Christ est mort pour nos péchés, selon les écritures… il a été enseveli, et …il a été ressuscité le troisième jour, selon les écritures… » écrit l’apôtre Paul aux croyants de Corinthe (1 Cor. 15:3, 4) et il rappelle ensuite sept témoignages de cette résurrection : celui des Écritures (citons seulement deux passages des écrits de l’Ancien Testament : Ps. 16:8 à 10 — cf. Actes 2:25 à 36 et 13:35 à 37 — et Jonas 2 — cf. Matt. 12:40), ceux de Céphas (Pierre), des douze, de « plus de cinq cents frères à la fois », de Jacques, de « tous les apôtres », « et, après tous », écrit l’apôtre, « comme d’un avorton, il a été vu aussi de moi » (1 Cor. 15:3 à 8).
En présence de tels témoignages, pourrait-on mettre en doute cette vérité de la résurrection de Jésus ? Là encore cependant l’ennemi est à l’œuvre, assurant que les disciples ont certainement été victimes d’une pieuse illusion et ont fini par croire ce qu’ils désiraient. Or, tout au contraire, les disciples n’attendaient pas la résurrection du Seigneur et, quand elle leur a été annoncée, ils n’y ont pas cru (voir Marc 16:11, 14 ; Luc 24:22 à 27 et 36 à 43 ; Jean 20:9).
Par ailleurs, les évangiles nous parlent de plusieurs manifestations du Seigneur après sa résurrection. Il s’agit de manifestations aux siens et non pas au monde, ainsi que le Seigneur l’avait dit avant d’aller à la croix : « Encore un peu de temps, et le monde ne me verra plus ; mais vous, vous me verrez… » (Jean 14:19). Il est apparu notamment :
1. « premièrement à Marie de Magdala, de laquelle il avait chassé sept démons » (Marc 16:9 ; Jean 20:11 à 18) ;
2. aux femmes venues au sépulcre (Matt. 28:9) ;
3. aux deux disciples qui se rendaient à Emmaüs (Marc 16:12 ; Luc 24:13 à 32) ;
4. aux onze (Matt. 28:16, 17 ; Marc 16:14 ; Luc 24:36 à 47 ; Jean 20:19, 20) ;
5. à Thomas (Jean 20:24 à 29) ;
6. à Simon [Pierre, ou Céphas] (Luc 24:34 ; cf. 1 Cor. 15:5) ;
7. « aux disciples près de la mer de Tibérias » (Jean 21:1 à 14) et spécialement à Pierre, auquel il a quelque chose à dire et à enseigner en vue de sa complète restauration (Jean 21:15 à 23) ;
8. aux siens, au moment où il fut « élevé de la terre » (Act. 1:2, 3, 9).
Quand il s’agit de ce que l’on a pu appeler le témoignage « officiel » de la résurrection (1 Cor. 15:3 à 8), le témoignage des femmes n’est pas mentionné, bien qu’elles aient été les premières à voir Jésus ressuscité. Quand il faut consoler des cœurs affligés, ce sont ceux qui souffrent le plus qui sont consolés les premiers — et c’était bien le cas de Marie de Magdala et des femmes venues au sépulcre — mais pour un témoignage « officiel », ce sont seulement les serviteurs qui ont été choisis pour cela.
On peut remarquer aussi que le service du Seigneur pendant ces quarante jours a été, à plusieurs égards, comme le prélude à celui du Saint Esprit après sa descente sur la terre comme Personne divine — qu’il s’agisse de l’appel adressé aux âmes (Luc 24:47 à 49), de l’intelligence ouverte pour comprendre les Écritures (comp. Luc 24:32 et 45 avec Jean 16:13 et 1 Cor. 2:10 à 16), d’occuper les âmes de Christ (comp. Luc 24:46 et Jean 16:14), ou encore de la jouissance de la relation du croyant avec le Père (comp. Jean 20:17 et Rom. 8:15, 16).
Avec reconnaissance et adoration nous pouvons bien redire ce que l’apôtre Pierre écrit dans sa première épître : « Vous avez été rachetés de votre vaine conduite… par le sang précieux de Christ, comme d’un agneau sans défaut et sans tache, préconnu dès avant la fondation du monde, mais manifesté à la fin des temps pour vous, qui, par lui, croyez en Dieu qui l’a ressuscité d’entre les morts et lui a donné la gloire, en sorte que votre foi et votre espérance fussent en Dieu » — et encore : « Béni soit le Dieu et Père de notre seigneur Jésus Christ, qui, selon sa grande miséricorde, nous a régénérés pour une espérance vivante par la résurrection de Jésus Christ d’entre les morts » (1:18 à 21 et 3).
Ô Christ ressuscité ! Nous chantons ta victoire ;
Ton Dieu t’a couronné de puissance et d’honneur,
Et tu viens nous chercher, Jésus, pour voir ta gloire,
Pour être près de toi dans l’éternel bonheur.
ME 1981 p.69
La résurrection de « Jésus, notre Seigneur » est une vérité fondamentale. Il « a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification » (Rom. 4:25). Les évangiles nous parlent des souffrances qu’Il a dû endurer, de la scène de sa crucifixion, de sa mort, comme aussi de sa résurrection glorieuse.
Mais nous avons également dans la Parole le récit de plusieurs résurrections opérées par le moyen d’instruments dont Dieu a voulu se servir pour cela — en dehors de celles que le Seigneur lui-même a opérées. Il y en a déjà trois dans l’Ancien Testament.
La première est celle du fils de la veuve de Sarepta. Le chapitre 17 du premier Livre des Rois nous dit à la suite de quelles circonstances Élie fut conduit chez cette femme veuve et comment il manifesta la puissance divine de telle manière que ni elle ni son fils ne manquèrent de rien dans des jours de famine : « Le pot de farine ne s’épuisa pas et la cruche d’huile ne manqua pas, selon la parole de l’Éternel, qu’il avait dite par Élie » (v. 15, 16).
Mais « après ces choses », le fils de cette veuve tomba malade et mourut. C’est alors qu’Élie « cria à l’Éternel ». « Et l’Éternel écouta la voix d’Élie, et fit revenir l’âme de l’enfant au-dedans de lui, et il vécut. Et Élie prit l’enfant, et le descendit de la chambre haute dans la maison, et le donna à sa mère. Et Élie dit : Vois, ton fils vit. Et la femme dit à Élie : Maintenant, à cela je connais que tu es un homme de Dieu, et que la parole de l’Éternel dans ta bouche est la vérité » (v. 22-24). Quels progrès avait faits la veuve de Sarepta dans la connaissance de celui que l’Éternel lui avait envoyé ! Il avait fallu pour cela la mort et la résurrection de son fils.
La seconde résurrection qui est mentionnée dans l’Ancien Testament est celle du fils de la Sunamite, dont nous parle le chapitre 4 du second Livre des Rois. Ce chapitre nous dit comment ce fils lui avait été donné, alors qu’elle ne pouvait avoir d’enfant, puis ensuite comment ce fils mourut. Ici, c’est Élisée qui « supplia l’Éternel » (v. 33). Et en réponse à cette situation, Élisée peut appeler son serviteur Guéhazi et lui dire : « Appelle cette Sunamite. Et il l’appela, et elle vint vers lui. Et il dit : Prends ton fils. Et elle vint et tomba à ses pieds, et se prosterna en terre ; et elle prit son fils et sortit » (v. 36, 37). Quelle simplicité dans cette scène ! Pas de manifestation de quelque nature qu’elle soit… Cette femme reçoit son fils ressuscité et, manifestant ainsi la certitude qu’elle avait de la puissance de Celui qui ressuscite les morts, elle se prosterne en terre — elle adore !
La troisième résurrection nous est présentée au chapitre 13 de ce même second Livre des Rois.
L’histoire d’Élisée, on l’a remarqué, ne se termine pas par la manifestation de la colère du prophète (v. 19), mais dans la mort pour lui et, ensuite, la résurrection pour l’homme qui « alla toucher les os d’Élisée » (v. 21). Élisée, comme Élie, nous venons de le rappeler, avait rendu la vie à un mort. De même, Jésus le fera dans la résurrection de Lazare (Jean 11), mais il était réservé à Lui seul de sortir du tombeau par la puissance de vie qui était en Lui.
Ici (2 Rois 13:20, 21), c’est en touchant les os d’Élisée, mort et enterré, qu’un mort reprend vie. La chose fut plus remarquable encore dans la mort du Seigneur : « Et Jésus, ayant encore crié d’une forte voix, rendit l’esprit. Et voici, le voile du temple se déchira en deux, depuis le haut jusqu’en bas ; et la terre trembla, et les rochers se fendirent, et les sépulcres s’ouvrirent ; et beaucoup de corps des saints endormis ressuscitèrent, et étant sortis des sépulcres après sa résurrection, ils entrèrent dans la sainte ville, et apparurent à plusieurs » (Matt. 27:50-53). Dans sa mort, le pouvoir de la mort est vaincu pour nous et la puissance de celui qui détenait le pouvoir de la mort, brisée (Héb. 2:14, 15). Élisée est là un type de Christ ; la force de faire revivre était en celui qui était déjà mort.
Dans le Nouveau Testament, nous avons les trois résurrections dont il est question dans les Évangiles. Avant d’en parler, nous dirons quelques mots sur celle, postérieure, de Dorcas (Actes 9:36-43). C’est par le moyen de Pierre qu’elle a été ressuscitée. Il nous est dit qu’elle « était pleine de bonnes œuvres et d’aumônes qu’elle faisait » (v. 36). Pierre met dehors tous ceux qui ne pensaient qu’à montrer « toutes les choses que Dorcas avait faites » ; il se met à genoux et prie. Assuré de la réponse de Dieu à sa prière, il peut se tourner vers le corps et dire : « Tabitha, lève-toi ». Alors, elle ouvrit ses yeux, vit Pierre et se mit sur son séant… Pierre appelle alors les saints et les veuves, auxquels il présente Dorcas vivante, ce qui a été le moyen d’en amener plusieurs à croire au Seigneur (v. 41, 42).
Les trois résurrections des Évangiles ont été opérées par le Seigneur Lui-même.
Jaïrus, chef de la synagogue, était venu se jeter aux pieds de Jésus, le suppliant de venir dans sa maison, car il avait une fille unique, d’environ douze ans, qui se mourait. Mais en chemin, une femme qui avait une perte de sang depuis douze ans, et qui n’avait pu être guérie par aucun médecin, vient à Jésus. Tandis que Lui guérit cette femme, qui peut alors rendre témoignage « devant tout le peuple », quelqu’un vient de chez le chef de synagogue, « lui disant : Ta fille est morte, ne tourmente pas le maître » (v. 49). Jésus répond : « Ne crains pas, crois seulement, et elle sera sauvée ». Arrivé à la maison, Jésus ne permet à personne d’entrer, si ce n’est à « Pierre et à Jean et à Jacques » — trois disciples que le Seigneur prend avec Lui dans trois circonstances : dans la maison de Jaïrus, sur la montagne de la transfiguration et dans le jardin de Gethsémané (Gal. 2:9). Il ressuscita la fille de Jaïrus, « et elle se leva immédiatement ; et il commanda qu’on lui donnât à manger » (v. 50-55). Celui que le Seigneur ressuscite, auquel Il donne une vie nouvelle, a besoin d’être nourri pour pouvoir vivre une vie de résurrection.
Une pauvre veuve avait un fils unique qui mourut. Nous pouvons comprendre quelle détresse était celle de cette mère ! Le Seigneur est « ému de compassion » envers elle et lui dit : « Ne pleure pas ». C’est alors qu’Il dit à ce jeune homme : « lève-toi ». « Et le mort se leva sur son séant, et commença à parler ; et il le donna à sa mère ». Celui auquel le Seigneur communique une vie de résurrection, comme nous l’avons vu, a besoin d’être nourri. Et il peut alors rendre témoignage, commencer à parler.
Le Seigneur a ensuite opéré la résurrection de Lazare dans les circonstances qui nous sont rapportées au chapitre 11 de l’Évangile selon Jean. Ses deux sœurs, Marthe et Marie, avaient fait appel à Lui lors de la maladie de leur frère : « Seigneur, voici, celui que tu aimes est malade » (v. 3). Mais Jésus devait se rendre à Béthanie non pour guérir un malade mais pour ressusciter un mort (v. 41-44).
Le début du chapitre 12 nous parle du souper que l’on fit ensuite à Jésus dans la maison où Marie « ayant pris une livre de parfum de nard pur de grand prix, oignit les pieds de Jésus et lui essuya les pieds avec ses cheveux ; et la maison fut remplie de l’odeur du parfum » (v. 1-3). Elle adore ! Il faut Le connaître pour pouvoir L’adorer. Marie a appris à Le connaître, assise à ses pieds, écoutant sa Parole et ensuite, lorsque Jésus est venu à Béthanie, après la mort de Lazare, quand elle l’a vu pleurer. Puissions-nous imiter l’exemple de Marie ! Aimer le Seigneur, Le connaître toujours mieux et exalter Sa Personne adorable pour faire monter vers Lui la louange de nos cœurs !
Jésus, reçois nos hommages,
Toi qui seras, dans tous les âges,
Le cantique des rachetés.
Que, sauvés par tes blessures,
Et guéris par tes meurtrissures,
Nous vivions en ressuscités !