Haller R.
Table des matières :
8 juin 2009
Dès le chapitre 2 de la
Genèse, nous trouvons un jardin sur la terre, un jardin planté par Dieu :
Éden (charme, plaisir) où Il plaça l’homme, pour le cultiver et le garder.
C’est là qu’Il venait se promener au frais du jour (Gen. 3:8), et y parler avec
l’homme. Le jardin représente donc quelque chose que l’on plante et aménage pour son plaisir
(agréable à voir et bon
à manger : 2:9 et fraîcheur : 3:8). L’homme devait le cultiver et le
garder pour le plaisir de Dieu et pour y jouir de relations intimes avec Dieu.
Salomon s’était fait des jardins et des parcs et y planta des arbres à fruit de toute espèce (Eccl. 2:5), et dans Jérusalem, près de l’étang de Siloé, il y avait le jardin du roi, où l’on descendait par des degrés (marches) de la ville de David (Néh. 3:15).
Dans le Cantique des
Cantiques Salomon vient dans son
jardin (CdC. 4:16 ; 5:1) pour y manger des fruits exquis, y cueillir sa myrrhe
et ses aromates. C’est le jardin que Sa
bien-aimée a planté et cultivé pour Lui et où Il se plaît à la retrouver
.
C’est un lieu de communion avec Lui, où la myrrhe rappelle aussi les
souffrances (la mort — Jean 19:39) de Christ pour acquérir Son épouse.
Après la célébration de
la Pâque avec ses disciples, le lavage des pieds, ses dernières paroles à ses
disciples, sa prière au Père pour les siens qu’Il allait laisser dans ce monde,
le Seigneur traverse avec ses disciples le Cédron, où il y avait un jardin
(Jean 13 à 18:1). C’est Gethsémané. Il s’éloigne d’eux - eux s’endorment - et
Il prie : « Père, si tu voulais faire passer cette coupe loin de
moi ! Toutefois, que ce ne soit pas ma volonté mais la tienne qui soit
faite. Il est dans l’angoisse du combat, un ange du ciel apparaît et le
fortifie (Luc 22:42-44). Il offre avec grands cris et avec larmes des
supplications à Celui qui pouvait le sauver « hors » de la mort (Héb.
5:7). Mais là, en présence de Satan qui Lui présente, pour Le faire reculer,
les affres, pour Lui le Saint, d’être fait péché (2 Cor. 5:21), le Seigneur
Jésus accepte la volonté du Père : quel dévouement envers Dieu, que nous
ne pourrons jamais comprendre ; mais quel plaisir le Père ne trouve-t-il
pas dans ce jardin
dans Son Fils qui,
pour l’accomplissement des conseils divins, se soumet à la volonté
divine !
Au chapitre 19, près du sépulcre il y a un jardin, et dans ce jardin un sépulcre neuf. Personne n’y avait jamais été mis. Le Seigneur, après les trois heures sombres, ayant épuisé la colère de Dieu sur le péché, a donné Lui-même sa vie. Joseph et Nicodème le placent dans le sépulcre, mais celui-ci ne sera jamais souillé, car Dieu n’a pas permis que Son Saint voit la corruption. Satan est vaincu. Dieu est glorifié à l’égard du péché, et plus rien ne peut être un obstacle à la réalisation des conseils de Dieu. Dieu trouve Son plaisir dans ce jardin, où Sa gloire va ressusciter Son Fils, que rien ni personne ne peut maintenir dans la mort.
Mais au chapitre 20, ce jardin deviendra pour le Seigneur ressuscité le lieu où Il viendra goûter les fruits exquis que Lui apporte Marie de Magdala. Elle sera la première à qui Il apparaîtra. Son amour, son attachement à Sa Personne bénie l’avaient attirée et maintenue dans ce lieu où la mort semblait avoir régné ; elle Le prenait pour le jardinier — et Il l’était effectivement : ces pleurs, ces larmes, cette tristesse, quel prix avaient-ils pour Son cœur ! combien elle avait été attachée à ce jardin ! Il était devenu le sien, et maintenant que le vent froid du nord (CdC. 4:16) avait fini de souffler sur lui, ses aromates s’exhalaient pour le plaisir de Son Bien-Aimé, venu l’y rejoindre.
8 mars 2009
Les circonstances rencontrées actuellement dans le monde et particulièrement dans la chrétienté et les pays où depuis longtemps le Dieu de l’évangile a été connu, sont semblables à celles décrites par Habakuk dans sa prophétie : VIOLENCE, OPPRESSION, INIQUITÉ, CONTESTATION, DISCORDE, JUGEMENT PERVERTI (Hab. 1:2-4).
Le jugement sur cet état de choses est annoncé : Dieu a les yeux trop purs pour voir le mal (1:13). « Jusques à quand ? » dit le prophète qui veille et qui attend la réponse de l’Éternel. « Nous ne mourrons pas ! » dit-il (1:12), représentant le Résidu qui place sa confiance en Dieu, et « le juste vivra par sa foi » (2:4). Cinq « malheurs » sont prononcés sur les hommes qui rejettent Dieu. Le prophète, comme Asaph au Psaume 73, sait que l’Éternel est dans le palais de sa sainteté et a la haute main sur tout : Il contrôle les événements sur la terre. Dans sa prière, le prophète se souvient et rappelle les actes de puissance et les délivrances magnifiques accomplies par Dieu dans le passé, pour le salut de Son peuple et de Son Oint (Habakuk 3). Et ce Dieu n’a pas changé ! Dès lors, malgré l’imminence du terrible jugement qui va atteindre le peuple rebelle, et malgré la détresse qui atteindra le résidu fidèle — une situation que nous, les rachetés du temps de la grâce, n’éprouverons jamais (1 Thess. 1:10) — le prophète se retire sur « ses lieux élevés », dans le sanctuaire de Dieu et y trouvera toutes les sources de la joie en l’Éternel, le Dieu de son salut. Et là, avec ses instruments à cordes, en harmonie avec le chef de musique, il jouit de la communion avec Dieu, dans une pleine liberté (les pieds pareils à ceux des biches), en attendant la délivrance future.
Cela correspond à la
situation actuelle dans la chrétienté. Nous savons que le jugement commence par
la maison de Dieu (1 Pierre 4:16). Mais le Seigneur aime à rassembler les Siens
, rachetés par Son sang, dans la
« chambre haute », où les portes sont fermées, à l’écart du monde
(Jean 20). Quels efforts Il déploie en ce premier des premiers jours de la
semaine pour rassembler les siens, les préparer pour ce rendez-vous, — Il sèche
les larmes de ceux qui pleurent, ramène ceux qui, déçus dans leurs espoirs,
s’éloignent du lieu de la bénédiction, restaure Son disciple qui avait présumé
de ses propres forces pour suivre le Seigneur, et l’a renié en fin de
compte ! C’est ce que le Seigneur fait aujourd’hui. Dans un monde hostile,
il y a un lieu, entrouvert vers le ciel, où Il vient au milieu des Siens pour
leur rappeler Son amour, Ses souffrances, leur parler du Père et entonner, au
milieu d’eux, la louange qui se perpétuera bientôt dans le ciel.
5 octobre 2008
La première mention de
l’agneau de Dieu dans la Parole est en Genèse 22:7, 8 : Isaac dit à son
père : « Voici le feu et le bois ; mais où est l’agneau pour
l’holocauste ? Et Abraham dit : Mon fils, Dieu se pourvoira de
l’agneau pour l’holocauste ». La première pensée de l’Écriture en rapport
avec l’agneau est celle de l’holocauste — un sacrifice présenté pour être agréé
devant Dieu, pour faire propitiation pour celui qui s’approche, et c’est un
sacrifice par feu, une odeur agréable à l’Éternel (Lév. 1). C’est Dieu qui le
pourvoit, et celui qui l’offre en sacrifice est identifié avec l’excellence du
sacrifice : Préconnu
dès avant la
fondation du monde (1 Pierre 1:19, 20) et manifesté à la fin des temps par Dieu
pour la réception du pécheur.
Plus loin en Exode 12
nous avons l’agneau pascal
et son
sang versé qui, mis sur les poteaux et le linteau de la porte de l’Israélite,
mettra le premier-né à l’abri du jugement de l’Ange destructeur. C’est le sang précieux
de Christ qui délivre le
croyant du jugement qui vient, mais sa chair est également la nourriture de
ceux qui, délivrés de l’Égypte, entrent dans le désert sous la conduite de Moïse.
Et quand le peuple aura construit le tabernacle, c’est encore sur la base de l’holocauste continuel (un agneau le matin et un le soir), que Dieu pourra habiter au milieu de son peuple (Ex. 29:38-46).
Quand Jean le Baptiseur
voit Jésus venant à lui, il dit : « Voilà l’agneau de Dieu qui ôte le péché du monde
! »
(Jean 1:29) ; et dans les nouveaux cieux et la nouvelle terre, dans
lesquels la justice habite, il n’y aura plus de péché, ni de conséquences du
péché (mort, deuil, larmes), Dieu habitera avec les hommes, et Christ, l’Agneau comme immolé
aura près de Lui
Son épouse, la « femme de l’Agneau
».
Dès l’éternité passée
l’Agneau était devant les yeux de Dieu et dans les temps à venir et l’éternité
future Il sera toujours célébré. C’est l’Agneau
de Dieu
(Jean 1:38) qui a attiré pour Dieu, ceux qui, parmi Son peuple, L’ont
reçu, et Dieu désirait que Celui qui Lui est si cher, soit aussi l’objet de nos
affections. C’est pourquoi Il avait
ordonné que l’Agneau pascal doive rester dans la famille israélite du 10ème au
14ème jour. Cet agneau familier, combien devait-il être chéri par ceux qui
savaient que sa mort allait être, par son sang versé, le salut du premier né.
Quand Christ, l’Agneau de Dieu, est venu dans ce monde, amené comme un agneau à
la boucherie, il est resté muet et n’a pas ouvert la bouche devant ceux pour
lesquels il allait livrer son âme en sacrifice pour le péché (És. 53). Pour ses
rachetés Il restera toujours l’Agneau comme immolé qui les a achetés pour Dieu
par Son sang et à qui reviendra la bénédiction, et l’honneur, et la gloire et
la force aux siècles des siècles ! (Apoc. 5:13). Mais pour ceux qui l’ont
méprisé, comment pourront-ils subsister devant la colère de l’Agneau
, quand le grand jour de Sa colère sera
venu ? (Apoc. 6:17).