Remmers Arend [ajouts bibliquest entre crochets]
Traduit de l’allemand de « Im Glauben leben », 2021-11 p.19
2 - La relation entre le Père et le Fils
Dans son évangile, l’apôtre Jean présente le Seigneur Jésus comme le Fils éternel de Dieu, le Père. Il commence par ces paroles : « Au commencement était la Parole, et la Parole était auprès de Dieu, et la Parole était Dieu. Toutes choses furent faites par elle, et sans elle, pas une seule chose ne fut faite de ce qui a été fait » (Jean 1:1-3). La désignation « Parole » (grec : logos) signifie que la personne décrite ici est l’expression de Dieu et de Son Être. Elle n’est pas seulement « l’image du Dieu invisible » et « le rayonnement de sa gloire et l’empreinte de sa substance » (Col. 1:15 ; Héb. 1:3). C’est dans cette personne, comme homme, que Dieu « nous a parlé à la fin de ces jours-là » (Héb. 1:2). Cette expression est semblable à la notion de « Parole » en Jean 1:1. Elle ne signifie pas seulement que Dieu a fait annoncer Ses paroles par le Fils (comme Il l’avait fait, par exemple, par les prophètes de l’Ancien Testament), mais que maintenant le Fils était l’oracle, le discours que Dieu disait aux hommes (spécialement aux Juifs). Il est la Parole de Dieu devenue chair. Il n’a pas seulement prononcé les paroles de Dieu en perfection, mais Il était la Parole en tant que Fils éternel.
Dans les paroles introductives de l’évangile de Jean, quatre déclarations fondamentales sont faites sur la personne du Fils en tant que Parole éternelle :
existence éternelle.
existence personnelle(cf. 1 Jean 1:2 : « auprès du Père »).
identitéde Dieu. L’absence de l’article devant le mot grec
theós(« Dieu ») signifie que la Parole n’était pas seule à être Dieu.
le Créateur de toutes choses. Il est donc forcément incréé, c’est-à-dire éternel.
Nous pouvons remonter dans le temps aussi loin que nous voulons :
La première phrase de cet évangile reste toujours vraie : « Au commencement
était la Parole ». Qu’il soit ici question de l’existence éternelle du Fils
,
nous le voyons au v. 14, où il est dit : « Et la Parole devint chair » (il s’agit
de l’incarnation du Fils de Dieu).
La première phrase de la Bible contient une expression similaire. Mais là, il ne s’agit pas là d’existence, mais d’action : « Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre » (Gen. 1:1). Selon Jean 1:3, tout a été créé par la Parole. Le Fils est donc le Créateur de toutes choses (voir 1 Cor. 8:6 ; Col. 1:16 ; Héb. 1:2, 10). Celui qui a créé toutes choses était donc là avant toute création. Pour cette seule raison, Il ne peut avoir été créé, comme on l’affirme parfois à tort. — Il est tout aussi éternel que le Père et le Saint Esprit (cf. Héb. 9:14).
Des passages tels qu’Ésaïe 9:5 : « Un enfant nous est né, un fils nous a été donné » et Proverbes 30:4 renseignent déjà sur le Fils éternel d’une manière mystérieuse mais précise : « Qui est monté dans les cieux, et qui en est descendu ? … Qui a établi toutes les bornes de la terre ? Quel est son nom, et quel est le nom de son Fils, si tu le sais ? »
À l’époque d’Ésaïe, personne ne pouvait probablement comprendre ce qui était entendu par la différence subtile entre l’enfant qui était « né » et le fils qui était « donné ». Il y a, bien sûr, de nombreux « parallélismes » dans les Écritures de l’Ancien Testament, où la même chose semble être dite deux fois, mais avec des mots différents. Mais la Parole de Dieu ne connaît pas de répétitions dénuées de sens ou d’ordre purement poétique. Le Nouveau Testament nous apprend que l’enfant qui nous est « né » décrit l’incarnation du Fils (comme dans l’évangile selon Luc, 1:36-38 ; Gal. 4:4). En revanche, les mots « un Fils nous a été donné » expriment l’envoi du Fils préexistant et éternel de Dieu, dans le monde (comme dans l’évangile selon Jean) : « Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique » (Jean 3:16 ; Rom. 8:32).
Les questions de Proverbes 30:4 sont formulées de manière si spécifique et précise que seule une personne connaissant déjà les réponses pouvait les poser. Personne n’est jamais monté au ciel hormis le Fils de Dieu, et Lui seul en est descendu. C’est ce que dit le Seigneur Jésus Lui-même en Jean 3:13 (cf. Éph. 4:9). Dans le Nouveau Testament, nous apprenons également que le Fils éternel est le Créateur de tout (Jean 1:3). Le nom de Dieu était connu de tous les Israélites, mais le fait qu’Il a un Fils n’est révélé que dans le Nouveau Testament (Héb. 1:2).
Sans Père, il n’y a pas de Fils, et sans Fils, il n’y a pas de
Père. Le Père et le Fils sont des concepts relatifs qui s’impliquent mutuellement.
Mais contrairement à ce qui se passe dans la création, Dieu le Père n’est pas à
l’origine du Fils éternel. Si le Fils n’est pas éternellement Fils, le Père n’est
pas non plus éternellement Père. Sinon il aurait alors fallu qu’à un moment
donné il y ait un changement fondamental dans la Déité. Mais cela est impensable,
car Dieu ne connaît aucune changement (Mal. 3:6 ; Jacq. 1:17). Il est Celui
qui est éternellement immuable, et qui seul peut dire de Lui-même : « Je
suis celui qui suis » et « Je suis moi, le Même » (Ex. 3:14 ; Deut. 32:39,
hébreu ani hu
).
En raison de l’immutabilité de Dieu, la relation entre le Père et le Fils dans la Déité ne peut pas avoir été provoquée par un engendrement, quelle que soit la façon dont on se le représente. La notion parfois utilisée d’« engendrement éternel » est une contradiction en elle-même. Soit le Fils est éternel, auquel cas Il ne peut pas y avoir eu un engendrement ; soit Il a été engendré d’une manière ou d’une autre, et Il a donc eu un commencement, auquel cas Il ne peut pas être éternel.
De même que le Père, le Fils aussi est éternel (et pareillement le Saint-Esprit, Héb. 9:14). Le Père aime le Fils depuis l’éternité ou « avant la fondation du monde » (*) (Jean 17:24). Le Fils aime aussi le Père (Jean 14:31). C’est la marque distinctive de la place unique en son genre « dans le sein du Père » : l’amour éternel entre le Père éternel et le Fils éternel. Ce n’est pas le monde pécheur ni nous, êtres humains pécheurs, qui avons été les premiers objets de l’amour de Dieu. Nous n’étions pas du tout dignes de cet amour. Mais le Fils, dans le sein du Père, est l’objet éternel de Son amour, seul à en être digne en Sa personne. Le fait que le Père L’ait livré pour des indignes est adorable !
(*) Également « avant la fondation du monde », le Fils était « préconnu » comme l’Agneau « sans défaut et sans tache » pour être manifesté « à la fin des temps » (1 Pierre 1:19,20). De même, les rachetés sont « élus en Lui (c’est-à-dire en Christ) avant la fondation du monde » (Éph. 1:4). L’amour éternel et le conseil éternel de l’amour incluent le Fils éternel ainsi que le sacrifice parfait et la bénédiction parfaite des anciens perdus !
La question qui revient sans cesse, à savoir si le Fils peut vraiment être Dieu éternel comme le Père, remonte probablement principalement à l’expression « le Fils unique ». Premièrement, le mot « Fils » semble impliquer une subordination au « Père ». Deuxièmement, cette impression est renforcée par le mot « unique ».
Tout d’abord, quelques mots sur la notion de « Fils ». Dans la
Parole de Dieu, ce terme n’a pas la même signification que « enfant ». Le Seigneur
Jésus est le Fils éternel du Père, mais Il n’est jamais appelé enfant de Dieu
ou enfant du Père (*). Selon la Parole de
Dieu, on devient enfant par naissance
, mais fils par position
.
Par conséquent, ceux qui ont accepté le Seigneur Jésus par la foi et qui sont nés
de Dieu sont appelés « enfants de Dieu » (Jean 1:12, 13). Le mot « enfant », tant
dans l’Ancien que dans le Nouveau Testament, vient de « engendrer, donner
naissance ». Il parle de descendance (en hébreu jeled
, en grec teknon
).
Les chrétiens sont certes aussi fils (et filles) de Dieu par la foi, mais non
pas à cause de la nouvelle naissance, mais à cause de la position dans laquelle
Dieu les a placés (Gal. 3:26). Cette position est la « filiation » (**) (Éph. 1:5 ; cf. Rom. 8:15 ; Gal. 4:5).
(*) Lorsque le Seigneur Jésus est appelé « serviteur de Dieu », le Saint-Esprit utilise plusieurs fois le mot grec « pais » (Actes 3:13, 26 ; 4:27, 30). Celui-ci signifie également « garçon », mais jamais « enfant » ou « fils ».
[(**) note bibliquest : ce mot désigne la « qualité de fils » ou la « condition de fils » ; il correspond à « sonship » en anglais, à « Sohnschaft » en allemand. Cette filiation est par nature (Jésus) ou par adoption (les chrétiens).]
Le concept biblique de filiation ne se rapporte donc pas en principe à la naissance. Cela vaut également pour le Fils éternel de Dieu. Il n’est ni engendré ni né, mais Il a sa place éternelle d’amour dans le sein du Père. Comme le Père, Il est sans commencement, sans naissance. Le Fils n’est pas non plus subordonné au Père, mais il est Son « vis-à-vis » dans l’amour divin éternel.
S’il est également appelé « Fils de Dieu » lors de Sa naissance sur terre, cela a toutefois à faire avec Son incarnation. Dieu a préparé un corps pour Son Fils éternel lors de Son incarnation (Héb. 10:5). Cela montre également que le Fils existait déjà auparavant. Par l’opération de Dieu, Jésus est né de Marie comme enfant (Luc 1:35 ; Jean 1:14). Cela ne signifie pas qu’Il est seulement devenu Fils lors de Son incarnation, mais que le Fils éternel est devenu d’une manière nouvelle « Fils de Dieu » en tant qu’être humain, et bien sûr en tant que Roi d’Israël. C’est le sens du verset souvent mal compris « Tu es mon Fils, aujourd’hui je t’ai engendré » (Ps. 2:7 ; Jean 1:50).
Dieu est devenu le Père de l’homme Jésus Christ d’une manière toute nouvelle quand Celui-ci est né sur terre. Cependant, nous ne devons pas limiter la relation Père-Fils à l’incarnation. Si c’était le cas, le Fils ne pourrait pas avoir été envoyé par le Père ! Car alors le Père ne serait devenu Père que par l’envoi du Fils, et de même le Fils ne serait devenu Fils que par Son envoi ! La Parole de Dieu parle différemment : « Et nous avons vu et nous témoignons que le Père a envoyé le Fils comme Sauveur du monde » — « … dites-vous à Celui que le Père a sanctifié, et qu’Il a envoyé dans le monde : Tu blasphèmes (parce que j’ai dit, je suis le fils de Dieu) ? » (1 Jean 4:14 ; Jean 10:36).
Le terme « unique » [en allemand « seul né », eingeboren
;
en anglais « seul engendré » only begotten
] n’est utilisé pour
le Seigneur Jésus que par l’apôtre Jean (Jean 1:14, 18 ; 3:16, 18 ; 1
Jean 4:9 ; dans le texte grec original : monogenès). Il signifie « unique
en son genre ». Comme le mot « né » (geboren) se trouve inséré dans le mot allemand
« seul né » [« eingeboren » ; de même en anglais le
mot « engendré » begotten est inséré dans unique
, seul
engendré
, only begotten], on en conclut parfois que le Fils du Père doit
tout de même avoir eu un commencement. Mais cette conclusion est erronée. Pour
expliquer cela, nous ne pouvons éviter de considérer le mot grec monogenès. Il
se compose de deux parties : mono- qui signifie « seul, unique » et -genès qui
signifie « d’une (certaine) sorte » (très rarement aussi : « engendré, né »).
La question est donc : quelle est la signification du mot grec original -genès
dans cette combinaison ? En grec ancien, il y a plusieurs mots analogues :
allo-genès « d’une autre tribu, étranger », eu-genès « de race noble », homo-genès « du
même sexe », syn-genès « apparenté », etc. Tous contiennent le sens de « genre,
tribu » (grec genos). Ce n’est que dans le nom propre Diogène « engendré par Zeus »
que le mot original semble dérivé du verbe « engendrer » (grec gignomai/gennao).
Dans la Bible latine (Vulgate) du 4ème/5ème siècle, cependant,
le mot monogenès
fut traduit par unigenitus
. Ce mot composé ressemble
extérieurement au grec, et contient le déterminant latin uni- « un » combiné au participe
passé du latin gignere « engendrer » et signifie donc « seul-engendré/né ». Il ne faut
pas oublier que la fausse doctrine de ce qu’on appelle l’« engendrement éternel »
du Fils de Dieu se répandit dans l’Église catholique à cette époque. La
conclusion s’impose donc d’elle-même : le mot grec a simplement été mal
traduit. À partir de la Bible « populaire » latine, cette mauvaise
traduction a été reprise dans les langues européennes : italien, espagnol,
portugais unigenito
, allemand eingeboren
, anglais only-begotten
,
néerlandais eengeboren, etc. Ce n’est qu’en français qu’il est dit correctement
« unique » (einzig en allemand). Les traductions associant le mot-racine « né/engendré »
ont maintenu vivante la fausse idée d’un engendrement ou d’une naissance du
Fils éternel.
Il est vrai que dans le Nouveau Testament, outre le Fils éternel, le terme « unique » est également appliqué quatre fois à des êtres humains, qui sont tous concrètement « nés ». Mais là aussi, l’accent n’est pas mis sur la naissance mais sur la position singulière de la personne (le fils de la veuve de Naïn en Luc 7:12 ; la fille de Jaïrus en Luc 8:42 ; le fils possédé en Luc 9:38 ; Isaac, le fils d’Abraham en Héb. 11:17). L’exemple du sacrifice d’Isaac est particulièrement frappant. Isaac était le seul fils d’Abraham et Sara promis par Dieu. Et c’est lui, en tant que fils unique bien-aimé, qui devait être offert en holocauste par son père Abraham. Genèse 22:2 dit « ton fils, ton unique (hébreu : jachid), celui que tu aimes », ce qui est rendu en Héb. 11:17 par « il offrit son fils unique » [en allemand « Eingeborenen », seul né ; en anglais « only begotten », seul engendré] (en grec : monogenès). Bien qu’Isaac ne fût pas le seul fils né à Abraham, il est néanmoins appelé ainsi — parce qu’il était, à divers égards, le seul (l’unique) qu’Abraham avait reçu sur la base de la promesse de Dieu. Isaac est à bien des égards une figure de Christ, le Fils unique et bien-aimé de Dieu le Père. Mais alors qu’Abraham put finalement épargner son fils, Dieu « n’a pas épargné son propre Fils, mais L’a livré pour nous tous » (Rom. 8:32).
Ainsi, le terme « unique » [en allemand « eingeboren », seul né ; en anglais « only begotten », seul engendré] ne se réfère ni à un commencement d’une sorte quelconque au cours de l’éternité, ni à la naissance du Seigneur en tant qu’homme. Il se rapporte à l’unicité éternelle de Celui qui est ainsi qualifié. Le Fils unique [en allemand « eingeborenen », seul né ; en anglais « only begotten », seul engendré] est sans commencement tout comme Dieu le Père et Dieu le Saint-Esprit (cf. Gen. 21:33 ; Ps. 45:6 ; 90:2 ; És. 9:5 ; Rom. 16:26 ; Héb. 9:14). (*)
(*) Quant à l’expression « premier-né » en référence au Seigneur Jésus, elle désigne toujours le Fils devenu homme dans Sa position de prééminence devant tous les autres (voir Matt. 1:25 ; Luc 2:7 ; Rom. 8:29 ; Col. 1:15, 18 ; Héb. 1:6 ; Apoc. 1:5).
Le Fils de Dieu est aussi le seul dont il peut être dit : « … qui est dans le sein du Père » (Jean 1:18). Outre l’unicité de Sa personne éternelle, il y a l’unicité de la relation dans laquelle Il se tient vis-à-vis de Son Père. La manière de s’exprimer « dans le sein » indique une proximité intime et une communion (pensons au mendiant Lazare « dans le sein d’Abraham », Luc 16:22, et au disciple Jean dans le « sein de Jésus », Jean 13:23). En même temps, le « sein » décrit la sécurité dans laquelle l’amour repose. C’est pourquoi l’apôtre Paul l’appelle aussi le « Fils de son amour » (Col. 1:13), parce qu’Il est le vis-à-vis parfait de l’amour du Père.
Qui d’autre que le Fils de Dieu aurait pu révéler Dieu ?
Les prophètes de l’Ancien Testament ont parlé de
Dieu ou au sujet de
Dieu et de ce qu’Il a fait. C’est seulement du Fils qu’il est dit que Dieu a
parlé en
Lui à Son peuple et à tous les hommes (Héb. 1:2). Qui d’autre
que le Fils pouvait révéler le Père ? Seul celui dont Jean écrit : « Et
la Parole devint chair et habita au milieu de nous (et nous vîmes Sa gloire,
une gloire comme celle d’un Fils unique de la part du Père), pleine de grâce et
de vérité… Personne ne vit jamais Dieu ; le Fils unique, qui est dans le
sein du Père, Lui L’a fait connaître » (Jean 1:14, 18). Il est le seul à avoir
jamais vu le Père. C’est pourquoi Il était le seul à pouvoir rendre témoignage de
Lui (Jean 6:46 ; 8:38). Il prononçait les paroles que le Père Lui avait données
et Il faisait les œuvres de Son Père (Jean 10:37 ; 12:49 ; 14:24). En
tant que Fils, Il représentait parfaitement Son Père, car Il était et Il est un
avec Lui (Jean 10:30 ; 17:11, 21).
Seul le Fils pouvait dire : « Je suis le chemin, la vérité et la vie. Personne ne vient au Père que par moi » (Jean 14:6). Ses merveilleuses paroles vont même plus loin : « Celui qui m’a vu a vu le Père » (Jean 14:9).
S’Il s’est présenté comme Fils, il devait nécessairement y avoir un Père — le Sien et maintenant aussi notre Dieu et Père ! Dans le Fils, en qui, en tant qu’homme, toute la plénitude de la Déité habite corporellement, l’être du Père a été révélé (voir Jean 5:26,36 ; Col 1:19 ; 2:9). Cette révélation du Père est en même temps la plus haute révélation de Dieu en général. Dans la création, Dieu s’est révélé comme Créateur, à Abraham comme le Tout-Puissant, au peuple d’Israël comme Jéhovah/Yahweh. Toutes ces révélations ne concernaient que certains aspects de l’être de Dieu. Mais Son être véritable et éternel de Père ne s’est pas ainsi exprimé. La révélation suprême et parfaite de Dieu comme Père ne pouvait être déployée que par le Fils éternel comme homme sur la terre. Et Il l’a fait. À Lui et au Père, que grâces en soient rendues éternellement !
Ce n’est que par le Fils que le Père a été donné à connaître, comme le confirment également les paroles de Matt. 11:27 : « Toutes choses m’ont été livrées par mon Père ; et personne ne connaît le Fils, si ce n’est le Père ; et personne ne connaît le Père, si ce n’est le Fils, et celui à qui le Fils voudra le révéler ». Le Fils est le seul à connaître le Père de toute éternité et peut donc aussi Le révéler à qui Il veut. Mais le Fils lui-même n’est connu que par le Père. Il est la seule Personne de la Déité qui est devenue homme et, dans cette position, Il est si exceptionnel qu’aucune créature ne peut Le connaître pleinement. Nous pouvons en effet nous efforcer de Le connaître de plus en plus, comme nous le voyons dans divers passages (Phil. 3:10 ; 2 Pierre 3:18). Mais en fin de compte, cette connaissance est au-delà de nos capacités, comme le montrent divers passages (Éph. 3:19 ; Phil. 3:8). Notre Sauveur et Seigneur est la seule personne de la Déité tri-une qui est devenue à la fois Dieu et homme et, de ce fait, médiateur entre Dieu et nous, les hommes (1 Tim. 2:5). Adorons-Le pour cela !
Dieu ayant autrefois, à plusieurs reprises et en plusieurs manières parlé aux pères par les prophètes, à la fin de ces jours-là nous a parlé dans le Fils (Héb. 1:1, 2).