Arend Remmers
Im Glauben leben, 2024-6 p. 21
1 - [Les versets du Nouveau Testament]
2 - Indications dans l’Ancien Testament
3 - Accomplissement de la prophétie
Les lecteurs de la Bible connaissent les expressions « le troisième jour », « après trois jours » et même « après trois jours et trois nuits » en rapport avec la résurrection du Seigneur Jésus. Les trois expressions sont utilisées par Matthieu dans son évangile (Matt. 12:40 ; 16:21 ; 27:63). Marc n’écrit que « trois jours », et Luc ainsi que Jean parlent du « troisième jour ». Bien que ce point fasse toujours l’objet de discussions, il devrait être suffisamment clair qu’il s’agit toujours de la même période de temps entre la mort du Seigneur le vendredi et sa résurrection au petit matin du dimanche (le premier jour de la semaine). Si le « troisième jour » est facile à comprendre, il n’en va pas forcément de même pour les deux autres manières de compter. Dans le décompte, il faut tenir compte de ce que, selon la méthode de compter juive, chaque jour entamé est compté comme un jour de 24 heures, et donc qu’il comprend le jour et la nuit.
Dans la Parole de Dieu, le chiffre trois est celui de la Trinité (Tri-unité) de Dieu, mais aussi d’un témoignage parfait. Ces deux aspects s’appliquent à la résurrection du Seigneur Jésus. En Actes 10:40, nous lisons : « Celui-ci, Dieu l’a ressuscité le troisième jour, et l’a donné pour être manifesté ». Lors de la résurrection de Christ, la puissance de Dieu s’est manifestée de manière unique (Éphésiens 1:19,20). Le fait que cela ne se soit produit qu’après trois jours, donne un témoignage parfait au fait que le Seigneur Jésus était réellement mort. Ses apparitions au cours des quarante jours suivants attestent en outre clairement qu’Il était vraiment ressuscité et que les disciples n’ont pas vu une simple apparition. — La résurrection de notre Seigneur est la preuve parfaite que Dieu a accepté l’œuvre de la rédemption. Ceci nous est expliqué en détail en 1 Corinthiens 15. La conclusion est la suivante : « Mais si Christ n’est pas ressuscité, votre foi est vaine ; vous êtes encore dans vos péchés » (1 Corinthiens 15:17). Sans la résurrection de Christ, nous n’aurions effectivement aucune preuve que Dieu ait accepté Son œuvre expiatoire. Mais : « Le Seigneur est vraiment ressuscité » (Luc 24:34) !
Dans l’Ancien Testament déjà, il est souvent question de trois jours. On ne peut pas toujours y voir une référence à la période située entre la mort et la résurrection du Seigneur. Dans certains cas, c’est pourtant très proche.
En Genèse 22.4, nous lisons : « Le troisième jour, Abraham leva les yeux et vit le lieu de loin ». Abraham était en route pour offrir son fils en sacrifice, comme Dieu le lui avait demandé. Nous voyons là une image de la manière dont Dieu a donné Son propre fils, Jésus Christ. Mais contrairement à Abraham, qui a été épargné de la dernière étape, à savoir la mise à mort de son fils unique, Dieu « n’a pas épargné son propre fils, mais l’a livré pour nous tous » (Rom. 8:32). Le troisième jour de son voyage, Abraham a vu le lieu où Isaac devait être sacrifié et, au sens figuré, ressusciter. En effet, Dieu considérait cette circonstance d’un tout autre point de vue que l’homme. Hébreux 11:17-19 dit : « Par la foi, Abraham étant éprouvé, a offert Isaac ; et celui qui avait reçu les promesses offrit son fils unique, au sujet duquel il avait été dit : ‘En Isaac te sera appelé une semence’ — ayant estimé que Dieu pouvait le ressusciter même d’entre les morts, d’où aussi, en figure, il le reçut ». Abraham était prêt à sacrifier son fils, et Dieu l’a considéré comme un fait accompli. Abraham croyait, et dans son obéissance, il tira aussi la conclusion que Dieu ressusciterait Isaac d’entre les morts, et c’est ainsi qu’il reçut son fils « en figure » par la résurrection. Cela se produisit « le troisième jour », quand, près de deux mille ans plus tard, notre Seigneur ressuscita effectivement d’entre les morts.
En Josué 1:10-11, Josué commanda aux officiers du peuple d’Israël : « Passez par le milieu du camp, et commandez au peuple, disant : Préparez-vous des provisions ; car dans trois jours, vous passerez ce Jourdain pour aller prendre possession du pays que l’Éternel, votre Dieu, vous donne pour le posséder ». La traversée du Jourdain est une image de la mort et de la résurrection de Christ, et de la résurrection de tous les croyants avec Lui. L’entrée d’Israël en Canaan correspond au fait spirituel qu’en tant que croyants, nous sommes transportés dans le « monde de la résurrection », dans lequel nous pouvons déjà, étant encore corporellement ici-bas sur la terre, connaître les bénédictions spirituelles dans les lieux célestes, et en jouir. Nous trouvons cette vérité dans le Nouveau Testament, dans l’épître aux Éphésiens, où il est dit : « Alors que nous étions morts dans nos fautes, Dieu nous a vivifiés avec le Christ, — c’est par grâce que vous êtes sauvés — et Il nous a ressuscités ensemble et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes dans le Christ Jésus » (Éphésiens 2:5,6). Les « trois jours » de Josué 1 font donc également référence à la résurrection qui, dans le Nouveau Testament, a été connue non seulement par notre Seigneur, mais aussi, avec Lui, par ceux qui croient en Lui — même si ce n’est pas encore corporellement, mais spirituellement (Col. 2:12 ; 3:1).
En Osée 6:2, il est question du futur « réveil » national du peuple d’Israël, lorsqu’il est dit : « Dans deux jours, Il nous fera vivre, il nous relèvera le troisième jour ; et ainsi nous vivrons devant sa face ». Le « troisième jour » est ici un chiffre symbolique qui décrit la fin de toute détresse et de toute tribulation pour Israël. Si nous considérons en parallèle d’autres passages des Écritures comme Ésaïe 26:19, Ézéchiel 37:1-14 et Daniel 12:2, nous voyons qu’Israël vivra effectivement une résurrection en tant que nation et état. Cela est lié à la conversion intérieure et à l’émergence du futur résidu croyant d’Israël après son retour dans la terre promise.
C’est ce qui éclaire également l’histoire de Jonas. Jonas s’est trouvé trois jours et trois nuits dans le ventre du grand monstre marin et est ensuite revenu vivant sur la terre ferme (Jonas 2:1). Sa prophétie se manifeste donc moins dans ses paroles que dans ce qu’il a vécu.
Le fait que le Seigneur Jésus se compare à Jonas est peut-être difficile à comprendre au premier abord. Nous en trouvons cependant l’explication dans la déclaration prophétique : « Dans toutes leurs détresses, Il a été en détresse, et l’Ange de sa face les a sauvés » (És. 63:9). Ces paroles se rapportent au futur résidu juif croyant et à son Sauveur, Jésus Christ. Dans Ses souffrances, le Seigneur Jésus a subi de la part de la partie incrédule de Son peuple terrestre beaucoup de choses qui arriveront aussi à leur tour au futur résidu : Moqueries, fausses accusations, mauvais traitements et parfois même la mort. C’est pourquoi nous trouvons dans différents psaumes des passages qui sont applicables aussi bien au résidu qu’à Christ. On a cela par exemple dans les psaumes 17, 20, 28, 31, 38, 55, etc. Ils décrivent en partie des sentiments du résidu que Christ a eus en perfection. Nous trouvons également des pensées correspondantes dans la prière de Jonas (Jonas 2:3-10).
Les points 2 et 3 ci-dessus sont étroitement liés. La raison en est que le Seigneur Jésus s’unit tellement au résidu qu’Il comprend parfaitement leurs souffrances sur la base des Siennes. C’est pourquoi comme personne d’autre, Il peut avoir de la compassion pour le résidu croyant des Juifs de l’avenir. C’est la consolation que le résidu recevra dans la tribulation. Cela s’exprime dans les souffrances de Jonas dans le ventre du grand poisson. Et le Seigneur Jésus Lui-même l’explique lorsqu’Il dit : « Comme Jonas a été trois jours et trois nuits dans le ventre du grand poisson, de même le Fils de l’homme sera trois jours et trois nuits dans le sein de la terre » (Matt. 12:40).
Certes, Jonas n’a pas eu besoin de mourir malgré sa désobéissance. Mais le Seigneur devait mourir, selon le conseil de Dieu, en tant qu’homme parfaitement obéissant, pour le peuple d’Israël et pour la « vie du monde » (Jean 11:50-52 ; cf. Jean 6:33). Par ailleurs, les souffrances de Jonas ont eu lieu pendant les trois jours dans le ventre du poisson, tandis que le Seigneur Jésus a souffert avant Sa mort et s’est trouvé trois jours dans le tombeau alors qu’Il était mort. Malgré ces différences, Jonas dans le ventre du poisson est une image claire de notre Rédempteur — en fait, la seule qui se rapporte clairement aux trois jours qu’Il a passés dans le tombeau jusqu’à la résurrection. C’est ce que le Seigneur explique clairement dans Ses paroles de Matthieu 12:40.
L’apôtre Paul s’est également référé à Jonas 2:1 lorsqu’il a écrit que Christ « a été enseveli et qu’il est ressuscité le troisième jour, selon les Écritures » (1 Corinthiens 15:4).
Ouvre mes yeux, et je verrai les merveilles dans ta loi ! (Psaume 119:18).