Table des matières abrégée :
2 - Qu’est-ce que la proximité ?
3 - La proximité du Fils avec Dieu son Père
4 - Le prix de la présence du Seigneur
6 - Des exhortations pour nous
7 - Dieu et Christ dans nos circonstances
Table des Matières détaillée :
2 - Qu’est-ce que la proximité ?
3 - La proximité du Fils avec Dieu son Père
3.1 - Le Fils éternel auprès du Père
3.2 - Le Fils de l’homme sur la terre
3.3 - Jésus face à l’opposition des chefs religieux : Voir § 7-4-2.
3.4 - Le Fils de l’homme ressuscité et glorifié dans le ciel
3.6 - La différence entre Christ et nous
3.7 - Contraste : Christ pendant les heures d’abandon
4 - Le prix de la présence du Seigneur
4.2 - La bien-aimée du Cantique des cantiques
5.2 - La proximité avec l’Éternel d’Abraham
, l’ami de Dieu
5.3 - Moïse
dans l’intimité avec l’Éternel
5.3.1 - Moïse sur le mont Sinaï
5.3.2 - Moïse dans la tente d’assignation
5.3.3 - Moïse face à l’opposition : voir § 7-4
5.3.4 - Moïse (avec Aaron) est un exemple d’intercession pour le peuple
5.3.5 - Moïse sur la montagne de la transfiguration
5.4 - Daniel
reçoit les communications de Dieu
6 - Des exhortations pour nous
6.1.1 - Nous ne craignons pas la colère de Dieu
6.1.2 - La crainte de déplaire à Dieu
6.2 - Quelle ressource Dieu nous offre-t-il quand nous nous sommes éloignés ?
6.3 - L’action de l’Esprit Saint
7 - Dieu et Christ dans nos circonstances
7.1 - David dans la solitude
du désert
7.3 - Anne mère de Samuel, dans la souffrance
(1 Samuel 1, 2)
7.4 - Moïse face à l’opposition
7.4.1 - Secours auprès de l’Éternel
7.5 - Élie découragé
(1 Rois 19)
7.6 - La Sunamite et la mort
(2 Rois 4: 18-37)
7.8 - La puissance dans le service
: Paul (2 Cor 12)
« Ma vie se consume dans la tristesse et mes années dans le gémissement ; ma force déchoit à cause de mon iniquité et mes os dépérissent » (Psaume 31:10).
« Recherchez l’Éternel… cherchez continuellement sa face » (1 Chroniques 16:11 ; Psaume 105:4).
« Cherchez ma face. Je chercherai ta face ô Éternel ! » (Psaume 27:8)
La connaissance de la proximité de Dieu, dans son intimité, est une précieuse bénédiction qui ne peut pas s’expliquer par des mots. Ce n’est pas une affaire de raisonnements, ni de sentimentalité, mais de vie personnelle avec le Père et avec notre Seigneur Jésus Christ.
- La proximité (dérivé du mot « proche ») n’est pas ici une notion de distance mais de compréhension, de connaissance mutuelle.
- L’intimité (caractère intime, intérieur et profond, liaison étroite entre les personnes) est une association personnelle avec Dieu. Elle implique une relation profonde et intérieure, affectivement très étroite, avec des échanges réciproques.
- La communion est l’identité ou l’accord (le partage) d’affections, de pensées, d’intérêts, de mobiles, de buts. Elle implique une union intime. Par elle en tant que rachetés nous sommes introduits dans la relation la plus proche possible avec Dieu. Elle revêt un caractère céleste et spirituel. Source des pensées et des sentiments de la vie nouvelle, l’Esprit Saint éveille en nous des pensées en harmonie avec celles du Père et du Fils. C’est la communion.
« Les croyants sont appelés à la communion avec le Père et avec son Fils. L’apôtre Jean écrit : « Or notre communion est avec le Père et avec son Fils Jésus Christ. Et nous vous écrivons ces choses afin que votre joie soit accomplie » (1 Jean 1:3, 4). Ces paroles sont toutes simples mais d’une profondeur infinie. Mesurons-nous la portée de la vérité qu’elles contiennent ? Dieu le Père nous a choisis pour posséder une part commune avec Lui et avec Son Fils, notre Sauveur et Seigneur !
L’assurance du pardon de nos péchés et la jouissance d’un plein repos de la conscience constituent déjà une part merveilleuse. Mais Dieu ne se contente pas de nous donner ces bénédictions, pourtant si glorieuses. Il veut avoir auprès de Lui, dans la proximité la plus immédiate, ceux qu’Il a achetés à si grand prix. Et ce n’est pas encore tout. Un esclave ou un serviteur peut être très proche de son maître, sans avoir la moindre communion avec lui. Mais Dieu n’a pas cherché des serviteurs seulement : il veut des enfants avec lesquels il puisse goûter une communion intime et réelle dès maintenant et pour l’éternité. Par l’œuvre du Seigneur Jésus, il a pourvu à tout ce qui est nécessaire à cet effet. À nous de recevoir par la foi cette plénitude de bénédiction » (A. Remmers ; voir son texte sur “La Communion chrétienne”).
Par souci de simplicité nous confondrons les trois mots proximité, intimité, communion, pour évoquer une relation de respect, de confiance et d’intimité avec Dieu.
Cette proximité n’est pas mystique ou surnaturelle.
Seul le racheté possédant la nouvelle naissance peut avoir communion avec Dieu. L’homme naturel n’est pas disposé à connaître une telle communion ; ne voulant rien savoir de Dieu il l’évite et le fuit. La première réaction d’Adam après la chute a été de se cacher devant Dieu. Toute l’histoire de l’humanité a ensuite clairement montré que « la pensée de la chair est inimitié contre Dieu, car elle ne se soumet pas à la loi de Dieu car aussi elle ne le peut pas » (Rom. 8:7).
2 Corinthiens 13:13 : « Que… la communion du Saint Esprit soit avec vous tous ! » montre que la communion n’est pas spontanée et qu’elle ne se maintient pas d’elle-même ; dans la pratique nous devons la désirer et la rechercher. Pour cela le début de 2 Corinthiens 13:13 fait appel à la connaissance pratique de la grâce du Seigneur Jésus Christ et de l’amour de Dieu. Nos cœurs et nos pensées doivent être soumis aux pensées de Dieu, et nos propres pensées humaines entièrement mises de côté.
Nous devons la rechercher, et pour cela vivre pratiquement dans un état de sanctification pratique en accord avec la sainte présence de Dieu. Ce n’est pas l’intelligence ou l’instruction qui font qu e l ’on est plus spirituel ou plus près du Seigneur, mais le fait que p rédomine dans notre état intérieur l’engagement pour Lui.
Aussitôt après avoir affirmé que « notre communion est avec le Père et avec son Fils Jésus Christ » (1 Jean 1:3, 5), l’apôtre Jean rappelle que Dieu est lumière : « C’est ici le message que nous avons entendu de lui et que nous vous annonçons, savoir que Dieu est lumière et qu’il n’y a en lui aucunes ténèbres ». Le Père qui dans son amour nous a amenés dans la communion avec lui, est en même temps le Dieu saint. Il s’agit donc d’une communion divine, sainte. Son domaine propre n’est pas la terre, mais la lumière. Celle-ci venue à nous dans la personne du Fils comme « lumière de la vie » (Jean 1:4, 9 ; 8:12), elle est devenue maintenant notre sphère de vie également.
Si nos cœurs sont partagés, si nous conservons égoïstement quelques priorités pour les intérêts personnels et terrestres, le Dieu saint ne nous fera pas goûter la douceur de Sa proximité.
« Cherchez l’Éternel, vous… qui pratiquez ce qui est juste à ses yeux ; recherchez la justice, recherchez la débonnaireté » (Sophonie 2:3).
« Soumets tout notre cœur
À ton doux empire ;
Que pour toi seul, Seigneur,
Il batte, il soupire. »
(E. Guers)
La parole de Dieu nous entrouvre une révélation des relations d’intimité entre le Père et le Fils.
Cette proximité n’est pas conditionnelle pour le Fils unique du Père ; elle est éternelle (sauf pendant les heures de l’expiation pour le Fils de l’homme, voir point 3-4).
Bien-sûr la condition unique et personnelle du Fils n’appelle pas une imitation de notre part, mais donne une indication pour comprendre la précieuse richesse de la proximité.
Ne pouvant pas entrer dans la relation divine entre le Père et le Fils, nous citons simplement les versets qui la mentionnent.
« Lorsqu’il n’avait pas encore fait la terre et les campagnes, et le commencement de la poussière du monde… Quand il décrétait les fondements de la terre : j’étais alors à côté de lui son nourrisson, j’étais ses délices tous les jours, toujours en joie devant lui, me réjouissant en la partie habitable de sa terre, et mes délices étaient dans les fils des hommes » (Proverbes 8:26, 29-31).
« Personne ne vit jamais Dieu ; le Fils unique qui est dans le sein du Père, lui l’a fait connaître » (Jean 1:18).
Traversant l’opposition, le mépris, le rejet de la part des chefs religieux juifs, l’Homme Christ Jésus était soutenu par la présence constante du Père qui a déclaré : « Tu es mon Fils bien-aimé ; en toi j’ai trouvé mon plaisir « (Marc 1:11).
« Le Seigneur nous donne l’exemple le plus beau et le plus parfait de communion avec Dieu le Père. Bien que Lui-même n’ait jamais employé l’expression, le Seigneur vivait comme homme dans une communion constante avec Celui qui L’avait envoyé. Un avec le Père quant à Son être et à Sa nature (Jean 10:30), Il jouissait ici-bas d’une communion ininterrompue avec le Père, aussi bien quand nous Le considérons à l’âge de douze ans dans le temple, demandant avec étonnement à Sa mère : « Ne saviez-vous pas qu’il me faut être aux affaires de mon Père ? » (Luc 2:49), — que lors des nombreuses occasions où Il prie (dix fois dans le seul évangile selon Luc) » (A. Remmers).
Nous L’écoutons parler :
« Je ne suis pas seul, mais moi et le Père qui m’a envoyé… »
« Celui qui m’a envoyé est avec moi ; il ne m’a pas laissé seul, parce que moi je fais toujours les choses qui lui plaisent » (Jean 8: 16, 29).
« Vous me laisserez seul - et je ne suis pas seul car le Père est avec moi » (Jean 16: 32).
L’œuvre expiatoire étant accomplie, le Seigneur avait devant Lui la joie d’occuper comme homme ressuscité, la place auprès du Père qui est la sienne comme Fils éternel (Hébreux 12:2). Il goûte maintenant comme Homme glorifié la joie de la communion parfaite avec le Père.
« Tu me feras connaître le chemin de la vie ; ta face est un rassasiement de joie, il y a des plaisirs à ta droite pour toujours » (Psaume 16:11).
« Maintenant glorifie-moi, toi Père auprès de toi-même, de la gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde fût » (Jean 17:5).
Christ nous a introduits dans la même relation avec le Père, que Lui comme Homme
« Va vers mes frères et dis-leur : Je monte vers mon Père et votre Père, mon Dieu et votre Dieu » (Jean 20:17).
Après sa résurrection le Seigneur nous introduit dans cette relation comme “ses frères”, relation nouvelle, inconnue jusqu’alors. Certes Il avait déjà annoncé les caractères de ceux-ci en Matthieu 12:50 : « Quiconque fera la volonté de mon Père qui est dans les cieux, celui-là est mon frère et ma sœur et ma mère. »
Hébreux 2:10-12 nous éclaire sur ce titre : « Il convenait pour Dieu … que amenant plusieurs fils à la gloire, il consomm e (rende accompli) le chef de leur salut par des souffrances. Car et Celui (Christ) qui sanctifie et ceux qui sont sanctifiés sont tous d’un (de Dieu) ; c’est pourquoi il n’a pas honte de les appeler frères disant : « J’annoncerai ton nom à mes frères ; au milieu de l’asse mblée je chanterai tes louanges. »
« Ils [les disciples] se tenaient en Lui ressuscité d’entre les morts, ayant le pardon de toutes leurs fautes… Ils entrent dans Sa propre relation bénie et éternelle avec Son Père et Son Dieu… Ce n’est que sur le terrain de la rédemption par Sa mort que Dieu pouvait être libre de former et rassembler en un Ses enfants libérés de leurs péchés et vivifiés ensemble avec Lui, qu’ils soient Juifs ou Gentils » (W.K.).
Dieu est désormais notre Père, nous av ons une relation directe avec Lui . Nous sommes fils comme enfants de Dieu par la nouvelle naissance : « Vous avez reçu l’Esprit d’adoption par lequel nous crions : Abba, Père ! L’Esprit lui-même rend témoignage avec notre esprit, que nous sommes enfants de Dieu « (Romains 8:15, 16). « Voyez de quel amour le Père nous a fait don, que nous soyons appelés enfants de Dieu » (1 Jean 3:1).
De plus comme conséquence de Sa résurrection, Christ va plus loin, et nous introduit dans la même relation que Lui comme Homme avec son Père. Il n’a pas honte de nous appeler ses frères !
Nous avons donc de la part de notre Dieu, tout ce dont nous avons besoin pour goûter une relation bénie avec Lui. Voilà notre position : à nous d’en jouir !
Cela ne veut pas dire qu’il n’y a aucune différence entre Christ et nous ! « Car ceux qu’il a préconnus il les a aussi prédestinés à être conformes à l’image de son Fils, pour qu’il soit premier-né entre plusieurs frères » (Romains 8:29). Notre Seigneur est « le Seigneur Jésus Christ, le Fils du Père » (2 Jean 3), « le Fils unique qui est dans le sein du Père » (Jean 1:18), duquel le Père rend témoignage du haut des cieux, disant « Celui-ci est mon Fils bien-aimé en qui j’ai trouvé mon plaisir » (Matthieu 3:17).
Tout en reconnaissant notre position en Christ homme ressuscité, nous proclamons encore « Il est ton Seigneur, adore-le » (Psaume 45:11).
Laissons vibrer nos affections pour notre Seigneur Jésus, notre Rédempteur.
« Il arrivera en ce jour-là, dit le Seigneur l’Éternel, que je ferai coucher le soleil en plein midi, et que j’amènerai les ténèbres sur la terre en plein jour » (Amos 8:9).
« Depuis la sixième heure il y eut des ténèbres sur tout le pays, jusqu’à la neuvième heure » (Matthieu 27:45).
Écoutons son cri sur la croix, à la fin des trois heures ténébreuses de l’expiation :
« Vers la neuvième heure Jésus s’écria d’une forte voix disant : Éli, Éli, lama sabachthani ? c’est-à-dire : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » (Matthieu 27:46)
« Mon Dieu ! mon Dieu ! Pourquoi m’as-tu abandonné, te tenant loin de mon salut – des paroles de mon rugissement ?
« Mon Dieu ! Je crie de jour mais tu ne réponds point ; et de nuit et il n’y a point de repos pour moi.
« Et toi, tu es saint » (Psaume 22:1-3).
Selon le conseil éternel qui était de nous délivrer de la juste colère de Dieu contre les coupables, notre Sauveur et Seigneur a pris notre place, a pris sur Lui cette colère, et nous donne la paix avec Dieu.
« Ayant donc été justifiés sur le principe de la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus Christ, par lequel nous avons trouvé aussi accès par la foi, à cette faveur dans laquelle nous sommes » (Romains 5:1, 2).
« Mais pour moi, m’approcher de Dieu est mon bien ; j’ai mis ma confiance dans le Seigneur l’Éternel, pour raconter tous tes faits » (Psaume 73:28).
La communion avec Dieu n’est pas une simple doctrine mais un fait vivant ; ce n’est pas un sentiment mais une réalité. Elle implique l’accord avec le Dieu vivant, en pensée et en appréciation des choses, comme résultat d’un contact étroit et constant avec lui. Si nous avons compris cela, nous pouvons bien nous poser la question : notre vie et notre conduite sont-elles déterminées par cette communion avec Dieu ? Pourrions-nous accepter la pensée de vivre un certain temps sans cette communion ? Ah ! Si seulement nous avions davantage le désir de jouir à chaque instant de ce lien d’amour avec Lui !
Il ne s’agit pas de savoir si quelque chose est plaisant ou intéressant pour moi, mais d’être sûr que cela est agréable à Dieu et a de la valeur pour Lui. Ce qui est digne de Son attention mérite certainement aussi la mienne. Si le Seigneur dans Sa condescendance nous appelle Ses amis, nous ne devrions pas connaître de plus grande joie que d’être avec Lui dans ce plein accord de pensée que de vrais amis attendent l’un de l’autre.
« Avez-vous jamais passé deux heures avec Jésus ? Vous en seriez marqué définitivement. Et je sais que si vous passiez deux heures avec Lui, vous en voudriez trois, puis quatre, et en plus vous voudriez quelqu’un avec qui partager la joie merveilleuse que vous avez trouvée en Lui ! » (W.T.P. Wolston)
« Ô Sauveur plein de grâce !
Donne-nous chaque jour
En contemplant ta face
De goûter ton amour.
Sans sa douce influence,
La vie est une mort ;
Jouir de ta présence
Est le plus heureux sort. »
« Je suis toujours avec toi : tu m’as tenu par la main droite ; Tu me conduiras par ton conseil… » (Psaume 73:23).
Dieu et le Seigneur nous assurent de leur présence, mais cette présence est conditionnelle (voir § 6-2).
Citons d’abord quelques affirmations de cette promesse :
« Voici moi je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la consommation du siècle » (Matthieu 28:20).
« Jésus Christ est le même, hier, et aujourd’hui, et éternellement… »
« … en sorte que pleins de confiance nous disions : « Le Seigneur est mon aide et je ne craindrai point : que me fera l’homme ? » (Hébreux 13:8, 6).
« L’Éternel est mon berger : je ne manquerai de rien. »
« Il me fait reposer dans de verts pâturages, il me mène à des eaux paisibles… »
« Même quand je marcherais par la vallée de l’ombre de la mort, je ne craindrai aucun mal ; car tu es avec moi : ta houlette et ton bâton, ce sont eux qui me consolent… »
« Oui, la bonté et la gratuité me suivront tous les jours de ma vie, et mon habitation sera dans la maison de l’Éternel pour de longs jours » (Psaume 23).
« Ne crains point car je suis avec toi ; ne sois pas inquiet car moi je suis ton Dieu. Je te fortifierai ; oui je t’aiderai ; oui je te soutiendrai par la droite de ma justice » (Ésaïe 41:10).
« Ne les crains point ; car je suis avec toi pour te délivrer, dit l’Éternel » (Jérémie 1:8).
« Tire-moi : nous courrons après toi » (Cant. 1: 4).
« Le désir de la bien-aimée d’être près du Seigneur est si grand qu’il lui semble qu’il y a quelque distance entre elle et Lui. De là les profonds soupirs de son cœur : « Tire-moi » plus près, tout près de toi. Elle éprouve un ardent désir d’une communion plus étroite. La communion la plus bénie avec le Seigneur s’accorde parfaitement avec le plus vif désir d’être plus étroitement rapproché de lui. » (fragment M.É. 1948 p. 54).
Le Bien-aimé répond avec empressement à ce vif désir, et il attire la bien-aimée
Seigneur, forme par ton Esprit en chacun de nous cette soif de ta proximité ; Tu trouves Ta satisfaction à y répondre !
« L’Éternel est avec vous quand vous êtes avec lui ; et si vous le cherchez vous le trouverez, et si vous l’abandonnez il vous abandonnera « (2 Chroniques 15:2).
Les exemples que nous verrons un peu plus loin démontrent que Dieu le Père et notre Seigneur Jésus Christ
répondent à un mouvement de notre cœur
. Inutile de rester passif à attendre de sentir la présence du Seigneur,
ses douces communications.
Mais si dans la proximité avec le Seigneur nous prenons sur nous son joug aisé (Matthieu 11:29, 30), plutôt que de nous mettre sous un joug mal assorti avec le monde (2 Corinthiens 6:14), nous recevrons les enseignements de Celui qui est débonnaire et humble de cœur, nous manifesterons toujours plus dans notre vie pratique, Ses caractères comme fruit de notre communion avec Lui.
L’exemple de la bien-aimée (chacun de nous, croyant) dans le Cantique des cantiques est significatif.
« Sur mon lit, durant les nuits, j’ai cherché celui qu’aime
mon âme ; je l’ai cherché, mais je ne l’ai pas trouvé.
- Je me lèverai maintenant, et je ferai le tour de la ville
dans les rues et dans les places ; je chercherai celui qu’aime mon âme.
- Je l’ai cherché, mais je ne l’ai pas trouvé » (Cantique des
Cantiques 3:1,2).
« Je dormais, mais mon cœur était réveillé. C’est la voix
de mon bien-aimé qui heurte : Ouvre-moi, ma sœur, mon amie, ma colombe, ma
parfaite ! Car ma tête est pleine de rosée, mes boucles, des gouttes de la
nuit.
- Je me suis dépouillée de ma tunique, comment la revêtirais-je ?
J’ai lavé mes pieds, comment les salirais-je ?
- Mon bien-aimé a avancé sa
main par le guichet, et mes entrailles se sont émues à cause de lui…
J’ai ouvert à mon bien-aimé mais mon bien-aimé s’était retiré,
il avait passé plus loin ; mon âme s’en était allée pendant qu’il parlait.
Je le cherchai mais je ne le trouvai pas ; je l’appelai mais il ne me
répondit pas » (Cantique des Cantiques 5:2-6).
Dans ces deux exemples, le croyant (symbolisé ici par la bien-aimée) a laissé ses aises s’intercaler entre le Seigneur et lui : je me reposais sur mon lit, je dormais, me lever pour répondre me demande trop d’efforts…
Le Bien-aimé répond à la tiédeur (passagère) de sa bien-aimée et réchauffe ses affections pour qu’elle retrouve d’heureuses relations avec Lui. Il s’approche, il appelle avec tendresse, il laisse ses preuves d’amour, mais ne force pas la porte.
« Possède notre cœur :
Il est ton salaire ;
Tu l’acquis, Dieu Sauveur,
Sur le mont Calvaire. »
(E. Guers)
« Voici je me tiens à la porte et je frappe : si quelqu’un entend ma voix et qu’il ouvre la porte, j’entrerai chez lui et je souperai avec lui et lui avec moi » (Apocalypse 3:20).
« N’ai-je pas soumis et fait taire mon âme, comme un enfant sevré auprès de sa mère ? Mon âme est en moi comme l’enfant sevré » (Psaume 131 : 2). « La mère vaut plus pour son enfant que tout ce qu’elle lui ôte. L’enfant n’est pas capable d’apprécier la valeur de sa mère, mais sa présence lui suffit… Tout ce qui nous rejette sur Lui nous est avantageux, pour le présent et pour l’éternité… L’on n’est jamais approché du Seigneur sans en refléter quelques traits, et ce qui est de lui nous demeure éternellement. » S. Prod’hom M.É. 1934 p.224
La recherche de Dieu commence par L’écouter parler, d’où les injonctions précises :
« Prêtez l’oreille et écoutez ma voix ; soyez attentifs et écoutez ma parole » (Ésaïe 28:23).
« Inclinez votre oreille et venez à moi ; écoutez et votre âme vivra » (Ésaïe 55:3).
Dans l’Ancien Testament Dieu communiquait par visions, par songes.
Maintenant il nous parle par Sa Parole, car « la foi est de ce qu’on entend, et ce qu’on entend par la parole de Dieu » (Romains 10:17).
« Dieu dit : Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance… Et Dieu créa l’homme à son image ; il le créa à l’image de Dieu » (Genèse 1:26, 27).
Ces versets montrent que le Créateur désirait une relation intelligente avec l’homme. Il avait prévu qu’Adam et Ève se réjouissent dans leurs libres communications avec l’Éternel, quand il se promenait dans le jardin d’Éden (qui veut dire plaisir, charme).
Leur transgression a interrompu cette relation directe. » Ils entendirent la voix de l’Éternel Dieu qui se promenait dans le jardin au frais du jour. Et l’homme et sa femme se cachèrent de devant l’Éternel Dieu, au milieu des arbres du jardin. L’Éternel Dieu appela l’homme et lui dit : Où es-tu ? Et il dit : J’ai entendu ta voix dans le jardin, et j’ai eu peur car je suis nu, et je me suis caché » (Genèse 3:8-10).
Adam et Ève n’ont jamais retrouvé cet échange heureux avec l’Éternel ! Étant chassés du jardin d’Éden, leur privilège dans l’innocence n’est plus. La relation qui existait avec Lui avant la chute a été comme coupée. Mais par l’œuvre de Son Fils, Dieu donne beaucoup plus ; il ne rétablit pas l’état antérieur, mais Il nous unit à Christ.
Cette scène confirme ce que nous disions au premier paragraphe. Toute faute interpose un voile entre Dieu et le croyant. « Vos iniquités ont fait séparation entre vous et votre Dieu, et vos péchés ont fait qu’il a caché de vous sa face pour ne pas écouter » (Ésaïe 59:2).
Cette relation a été établie avec d’autres croyants plus tard, pour la bénédiction de ceux-ci.
Abraham, l’ami de Dieu
(2 Chroniques 20:7 ; Ésaïe 41:8 ; Jacques 2:23)
De Genèse 12 à 22 l’Éternel s’adresse souvent à Abraham : pour l’amener en Canaan, pour lui annoncer des bénédictions de plus en plus étendues, pour lui promettre la naissance de son fils Isaac (“rire“). Avec respect et liberté, Abraham Lui répond, pose des questions, demande des précisions.
C’est une intimité touchante que celle de Genèse 18, quand l’Éternel vient le voir physiquement aux chênes de Mamré (“force, vigueur”) qui sont à Hébron (“lien, union, amitié”). L’Éternel vient manger avec Abraham et confirme la naissance imminente d’Isaac. De plus l’Éternel pose la question : « Cacherai-je à Abraham ce que je vais faire ?… Car je le connais », puis il annonce la destruction de Sodome.
L’attitude d’Abraham est alors très belle : « Abraham se tenait encore devant l’Éternel. Et Abraham s’approcha », et il intercède avec révérence et crainte pour les justes qui seraient à Sodome (dont son neveu Lot).
En quoi ces exemples nous concernent-ils ? Voir aussi § 6.
« Toutes ces choses leur arrivèrent comme types, et elles ont été écrites pour nous servir d’avertissement » (1 Corinthiens 10:11).
Ce dernier verset montre que, ce que Dieu nous rapporte de la vie des croyants de l’Ancien Testament a pour nous une instruction morale et spirituelle. En rapport avec notre sujet, si l’Éternel était si proche de ce patriarche Abraham, à plus forte raison veut-Il l’être de nous qui sommes « ses enfants » (1 Jean 3: 2) ! Ces récits exposent l’intérêt que Dieu porte aux croyants, exposent son désir constant que les Siens recherchent et goûtent Sa proximité.
Mais il y a des conditions.
L’Éternel connaît la foi d’Abraham : « Abraham crut Dieu, et cela lui fut compté à justice » (Romains 4 :3 ; Genèse 15:6) ; « Sans la foi il est impossible de lui plaire ; car il faut que celui qui s’approche de Dieu croie que Dieu est, et qu’il est le rémunérateur de ceux qui le recherchent » (Hébreux 11:6).
L’Éternel « connaît » l’état intérieur d’Abraham, et sa bonne conduite personnellement et dans sa famille : « Car je le connais, et je sais qu’il commandera à ses fils et à sa maison après lui de garder la voie de l’Éternel, pour pratiquer ce qui est juste et droit » (Genèse 18:19).
Ensuite « Abraham se tenait encore devant l’Éternel » (Genèse 18: 22). Cette attitude de dépendance et d’obéissance est souvent mentionnée pour des croyants fidèles.
« Élie dit : L’Éternel des armées devant qui je me tiens, est vivant » (1 Rois 17: 1 ; 18:15) ; idem pour Élisée en 2 Rois 5:16.
Avant de rechercher un
service et une utilité envers notre Dieu, cultivons la droiture intérieure dans
Sa présence ; car
« Voici tu veux la vérité dans l’homme intérieur, et
tu me feras comprendre la sagesse dans le secret de mon cœur » (Psaume 51:6).
« Au reste frères, toutes les choses qui sont vraies, toutes les choses qui sont vénérables, toutes les choses qui sont justes, toutes les choses qui sont pures, toutes les choses qui sont aimables, toutes les choses qui sont de bonne renommée – s’il y a quelque vertu et quelque louange – que ces choses occupent vos pensées… - faites ces choses, et le Dieu de paix sera avec vous » (Philippiens 4: 8,9).
Moïsedans l’intimité avec l’Éternel
Moïse est nommé 35 fois « serviteur de l’Éternel », une fois « l’ami de Dieu » ! Heureux témoignage rendu à cet homme fidèle !
« L’Éternel parlait à Moïse face à face, comme un homme parle avec son ami » (Exode 33:11).
« L’Éternel parla à Moïse, au désert de Sinaï, dans la tente d’assignation » (Nombres 1:1).
« Je parle avec lui bouche à bouche, et en me révélant clairement et non en énigmes ; et il voit la ressemblance de l’Éternel » (Nombres 12:8).
Moïse monta trois fois sur la montagne du Sinaï pour rencontrer l’Éternel et recevoir de Sa part les instructions pour le tabernacle et les ordonnances du culte (Exode 19 ; 24 ; 34).
« La gloire de l’Éternel demeura sur la montagne de Sinaï, et la nuée la couvrit pendant six jours ; et le septième jour il appela Moïse du milieu de la nuée… Et Moïse entra au milieu de la nuée, et monta sur la montagne ; et Moïse fut sur la montagne quarante jours et quarante nuits » (Exode 24:15-18).
Moïse entrait ainsi dans les secrets de l’Éternel au sujet des types et des figures du culte israélite, qui ont eu leur accomplissement parfait en Christ, dans Sa personne, dans Sa vie sans tache, et dans Son œuvre expiatoire.
« Son secret est avec les hommes droits » (Proverbes 3:32).
Moïse entre librement (et lui seul) dans le lieu très saint de la tente d’assignation, lieu de la présence de la gloire de l’Éternel représentée par l’Arche de l’alliance et par les chérubins sur le propitiatoire (le couvercle de l’arche).
« Quand Moïse entrait dans la tente d’assignation pour parler avec Lui, il entendait la voix qui lui parlait de dessus le propitiatoire qui était sur l’arche du témoignage, d’entre les deux chérubins ; et il Lui parlait » (Nombres 7:89).
Moïse commençait par écouter Dieu lui parler, comme Abraham l’avait fait si souvent avant lui. Ensuite Moïse parlait et interrogeait l’Éternel, comme Abraham l’avait fait en Genèse 18.
« Qui s’est tenu dans le conseil secret de l’Éternel, en sorte qu’il ait vu et entendu sa parole ? Qui a été attentif à sa parole et a écouté ? » (Jérémie 23:18)
« Toutes les choses qui ont été écrites auparavant, ont été écrites pour notre instruction » (Romains 15:4).
Nous n’allons pas essayer de nous placer dans les circonstances qu’a connues Moïse ! Son exemple nous stimule quant à notre vie avec Dieu – non pas pour imiter sa marche selon son époque – mais pour en tirer des leçons pratiques.
Recherchons comme Moïse, la joie de l’intimité avec notre Dieu et Père, pour apprendre ce qu’Il veut nous communiquer, à nous seul, selon nos besoins et nos circonstances. Ce qu’il veut nous dire est personnel.
« Être à tes pieds comme Marie,
Laissant les heures s’écouler
Dans un silence qui s’oublie,
Jésus, pour te laisser parler.
Être à tes pieds dans la tristesse,
Trouvant pour toutes mes douleurs
Ta sympathie et ta tendresse,
Ta bonté qui tarit mes pleurs. »
(H. Rossier)
Il supplie avec l’intelligence de son amour pour le peuple : « Moïse l’entendit et tomba sur sa face… » ; « Ils tombèrent sur leurs faces et dirent : Ô Dieu, Dieu des esprits de toute chair… » (Exode 32:11-14 ; Nombres 16:21, 45).
« Priant par toutes sortes de prières et de supplications, en tout temps, par l’Esprit, et veillant à cela avec toute persévérance et des supplications pour tous les saints » (Éphésiens 6:18).
« J’exhorte donc avant toutes choses, à faire des supplications, des prières, des intercessions, des actions de grâces pour tous les hommes » (1 Timothée 2:1).
« Que dans la lumière
Marchant avec toi,
Sans cesse en prière
Nous vivions de foi ! »
(Théodore Monod)
« Trouve un moment dès l’aurore,
Un autre au milieu du jour,
Et le soir un instant encore
Pour prier avec amour.
Et tu pourras prier sans cesse,
Sans effort, tout simplement,
Tu seras fort dans ta faiblesse,
En priant à tout moment. »
Nous retrouvons Moïse apparaissant en gloire sur la montagne de la transfiguration (Luc 9:30, 31), parlant avec le Seigneur « de sa mort qu’Il allait accomplir à Jérusalem. » Précieuse proximité, dans la connaissance des pensées divines !
Sur le Mont Sinaï l’Éternel s’est plu à révéler à Moïse les gloires de la personne de Christ et de son œuvre. Tous les ustensiles du tabernacle, ses composants, ses tissus… tout nous parle de Christ. Moïse attendait le « prophète » (Deutéronome 18:18). Les sacrifices du Lévitique décrivent les différents côtés de l’œuvre de Christ, pour Dieu d’abord, pour nous ensuite. Nous ne sommes pas surpris de trouver Moïse en gloire parlant avec le Seigneur « de sa mort qu’Il allait accomplir à Jérusalem. »
Maintenant nous avons plus que Moïse. L’Esprit Saint nous instruit des vérités divines, Il prend de ce qui est à Christ pour nous le communiquer (Jean 16:14). Encore faut-il que nous le laissions parler, que nous n’attristions pas « le Saint Esprit de Dieu » (Éph. 4 :30). Voir aussi § 6-4.
Danielreçoit les communications de Dieu
« Il me dit : Daniel homme bien-aimé, comprends les paroles que je te dis. »
« Ne crains pas, homme bien-aimé ; paix te soit ! Sois fort, oui sois fort ! Et comme il parlait avec moi, je pris des forces et je dis : Que mon seigneur parle, car tu m’as fortifié. » (Daniel 10:11, 19)
Quelle était donc la condition intérieure de Daniel (“Dieu est mon juge”) pour recevoir ces communications ? :
« Je tournai ma face vers le Seigneur Dieu, pour le rechercher par la prière et la supplication, dans le jeûne, et le sac et la cendre. Et je priai l’Éternel mon Dieu, et je fis ma confession et je dis : Je te supplie Seigneur, le Dieu grand et terrible, qui gardes l’alliance et la bonté envers ceux qui t’aiment et qui gardent tes commandements ! » (Daniel 9:3, 4).
« Il me fit comprendre, et me parla et dit : Daniel, je suis maintenant sorti pour éclairer ton intelligence. Au commencement de tes supplications la parole est sortie, et je suis venu pour te la déclarer, car tu es un bien-aimé. Comprends donc la parole » (Daniel 9:22, 23).
« Sois donc toujours toute ma joie,
Tout mon refuge et mon secours,
Et que jamais Dieu ne me voie
Passer sans toi l’un de mes jours ! »
Comment acquérir l’état personnel pour connaître la proximité avec Dieu ?
« Le secret de l’Éternel est pour ceux qui le craignent » (Psaume 25:14)
« Dieu ne nous a pas destinés à la colère, mais à l’acquisition du salut par notre Seigneur Jésus Christ qui est mort pour nous » (1 Thessaloniciens 5:9).
« Il n’y a pas de crainte (de peur) dans l’amour, mais l’amour parfait chasse la crainte, car la crainte porte avec elle du tourment » (1 Jean 4:18).
En revanche nous avons le privilège d’être instruits (disciplinés), enseignés par Dieu, soit par Sa Parole, soit par Son gouvernement. Il nous corrige, Il nous ramène quand nous nous éloignons.
« Toute Écriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit accompli et parfaitement accompli pour toute bonne œuvre » (2 Timothée 3:16, 17).
« Vous endurez des peines comme discipline (non pas comme colère) : Dieu agit envers vous comme envers des fils, car qui est le fils que le père ne discipline pas ? …Celui-ci nous discipline pour notre profit afin que nous participions à sa sainteté. Or aucune discipline pour le présent ne semble être un sujet de joie, mais de tristesse ; mais plus tard elle rend le fruit paisible de la justice à ceux qui sont exercés par elle » (Hébreux 12:7-11).
« Toute âme avait de la crainte » (Actes 2:43).
Notre relation d’intimité avec Dieu dépend de notre « connaissance de Sa volonté, en toute sagesse et intelligence spirituelle, pour marcher d’une manière digne du Seigneur pour Lui plaire à tous égards, portant du fruit en toute bonne œuvre, et croissant par la connaissance de Dieu » (Colossiens 1:9, 10).
Hébreux 12:6 mentionne un fils que Dieu le Père agrée ; Malachie 3:17 un fils qui le sert. Les secrets de l’Éternel sont pour celui-ci (Psaume 25:14). Ainsi nous prenons garde à marcher soigneusement, recherchant quelle est la volonté du Seigneur » (Éphésiens 5:15, 17).
« Éternel ! Enseigne-moi ton chemin ; je marcherai dans ta vérité ; unis mon cœur à la crainte de ton nom » (Psaume 86:11).
« J’ai caché ta parole dans mon cœur, afin que je ne pèche pas contre toi » (Psaume 119:11).
La Parole relate les manquements de serviteurs de l’Éternel, pour nous en montrer les tristes conséquences, mais aussi la grâce de Dieu qui nous relève et nous ramène à Lui.
Quand en Genèse 12:9-20 Abram est allé en Égypte pour fuir la famine de Canaan, aucun entretien n’est mentionné entre le patriarche et l’Éternel. Dieu ne peut pas approuver l’action de la volonté propre, et Il se tait. Le Pharaon doit renvoyer Abram ; celui-ci « s’en alla en ses traites, du midi jusqu’à Béthel, jusqu’au lieu où était sa tente au commencement entre Béthel et Aï, au lieu où était l’autel qu’il y avait fait auparavant ; et Abram invoqua là le nom de l’Éternel » (Genèse 13:3, 4).
Mais « Abram était très-riche en troupeaux, en argent et en or » (Genèse 13:2), et il a dû souffrir les conséquences de son séjour en Égypte. Agar est venue avec eux (Genèse 16:1-3), Lot a gardé le souvenir des richesses de l’Égypte (Genèse 13:10, 11) et s’est égaré dans la corruption de Sodome.
Dans un moment de découragement en 1 Samuel 27, David (un homme selon le cœur de l’Éternel, 1 Samuel 13:14, dont le nom signifie ‘bien-aimé’), décide de se sauver en hâte dans le pays des Philistins, où il va rester 16 mois. Il y connaît bien des vicissitudes et surtout n’a plus aucun contact avec l’Éternel son Dieu. Enfin en 2 Samuel 2 « David interrogea l’Éternel » et monta avec sa troupe et « habitèrent dans les villes de Hébron. »
Tout écart souille la conscience, l’âme sent qu’un nuage intercepte la lumière et elle perd la jouissance de la communion.
« Que du péché fuyant la coupe immonde,
Aux vives eaux nous puisions le bonheur ! »
« Prenez avec vous des paroles (de repentance) et revenez à l’Éternel ; dites-lui : Pardonne toute iniquité et accepte ce qui est bon, et nous te rendrons les sacrifices de nos lèvres » (Osée 14:2).
« Maintenant dit l’Éternel, revenez à moi de tout votre cœur, avec jeûne et avec pleurs et avec deuil » (Joël 2:12).
« Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute iniquité » (1 Jean 1:9).
La marche du chrétien est dans la présence de Dieu dans la
lumière,
donc la mesure de sa marche est ce qui convient à la lumière
.
Ce qui n’est pas en accord avec la présence de Dieu doit être rejeté. Le
chrétien jouit ainsi en liberté de la communion avec Dieu. II était « autrefois
ténèbres », maintenant il est « lumière dans le Seigneur », et Dieu l’exhorte à « marcher
comme un enfant de lumière ». La lumière
manifeste tout ce qui n’est pas de Dieu dans ses voies (Éphésiens 5:8-13).
Si nous nous tenons dans la présence de Dieu, dans le jugement de nous-mêmes et dans la défiance de ce que peut produire notre cœur naturel, nous sommes vainqueurs. Si nous ne vivons pas près de Dieu, si nous faisons taire notre conscience, si nous comptons sur nos propres forces, nous allons vers la chute.
Le moi gouverne l’homme naturel ; l’égoïsme n’a pas besoin
qu’on l’introduise dans l’homme — il y est. En moi, homme naturel, tout est
péché ; tout ce moi
(quelque forme que prenne ce moi) n’est que
vanité. Nous ne penserons jamais assez de mal de ce que nous sommes,
et
il est bon que nous le sachions parce que nous ne pouvons pas posséder la
vérité sans juger, selon notre mesure, la racine et le principe du mal qui est
au dedans de nous. Avons-nous donc quelque puissance pour remédier au mal ?
Non, en aucune manière en nous-mêmes !
Lorsque la lumière de Dieu entre dans la conscience, on sent le péché, et on le voit aussi, là où jamais on ne l’avait vu auparavant. Tout écart fait perdre la jouissance de la communion. Alors l’effet de la lumière est de mettre la conscience en activité. L’âme rencontre les soins de Dieu : le Seigneur Jésus agit sur le cœur et sur la conscience par sa Parole et son Esprit ; l’intercession de Christ comme avocat fait fléchir le croyant et l’amène au jugement de lui-même et à la confession de son manquement.
La communion avec le Père a été interrompue. L’intervention de
Christ comme Avocat est fondée sur deux principes – lui le juste est
dans la présence de Dieu – et il a fait la propitiation pour nous (1 Jean 2:1).
Christ intervient comme Avocat, et l’Esprit opère selon cette intervention et
rétablit la communion avec le Père et le Fils. Là est le remède pour les
manquements de tous les jours.
Dieu est la ressource du chrétien contre tout ce qui est mauvais au-dedans. « La lumière est l’armure de son âme ». Il apprend à être sévère pour lui-même et à rejeter tout ce qui n’est pas de Dieu. Marchant ainsi dans la joie d’une communion non interrompue avec Lui, il a la conscience de Lui plaire.
Pour définir le caractère d’un homme qui vit ainsi par l’Esprit, disons qu’il a les yeux fixés sur Christ. Il a compris que Christ est sa vie et qu’il est uni à Lui par le Saint Esprit. Quand le Saint Esprit n’est pas attristé (contristé), il maintient l’âme dans une communion ininterrompue avec Christ qui est sa vie. Le chrétien marche ainsi par l’Esprit en dehors des pensées et des affections de la chair. La contemplation de Jésus – son humilité, sa douceur, sa débonnaireté, sa grâce, sa sainteté au milieu du mal, la tendresse de son cœur aimant, l’absence chez lui de tout égoïsme – toutes les grâces et toutes les perfections de Christ, occupent alors l’âme qui se réjouit en Lui qui est sa vie !
L’office du Saint Esprit est de nous garder ainsi en communion avec Christ, occupant nos pensées de Jésus et remplissant nos cœurs de sa Personne. Là où l’Esprit n’est pas attristé (contristé), les intérêts, les préoccupations, les pensées et les desseins du chrétien deviennent ceux de Christ. Le Saint Esprit communique des pensées, et nos cœurs sont trop étroits pour se les approprier dans toute leur étendue et leur puissance ; mais notre joie est complète, notre paix est si pleine qu’elle déborde !
Voici donc ce que Dieu présente à la foi et ce qu’elle reçoit : je vis par un objet, Christ ; mes yeux sont fixés sur Lui qui est ma vie dans le ciel. Le Saint Esprit est venu et il habite dans mon corps (1 Cor. 6:19), me liant à Christ et réalisant Sa vie au-dedans de moi, en sorte que « je ne vis plus moi, mais Christ vit en moi ». L’âme croît dans la présence de Dieu, non pas en se contemplant elle et ses progrès, mais en étant tout entière tournée vers Christ : elle est transformée en la même image de gloire en gloire par la puissance de l’Esprit (2 Corinthiens 3:13).
« Cependant, le long de la route,
Fermant l’oreille à tout vain bruit,
En silence mon âme écoute
La douce voix de ton Esprit. »
Mentionnons quelques circonstances dans lesquelles l’aide de la proximité avec Dieu a été précieuse.
solitudedu désert
« Ô Dieu ! Tu es mon Dieu ; je te cherche au point du jour ;
mon âme a soif de toi, ma chair languit après toi, dans une terre aride et
altérée sans eau…
Car ta bonté est meilleure que la vie ; mes lèvres
te loueront.
Ainsi je te bénirai durant ma vie, j’élèverai mes mains
en ton nom…
Quand je me souviens de toi sur mon lit, je médite de toi
durant les veilles de la nuit ;
Car tu as été mon secours, et à l’ombre de tes ailes je
chanterai de joie.
Mon âme s’attache à toi pour te suivre, ta droite me
soutient. » (Psaume 63)
prisonà Rome
« Dans ma première défense, personne n’a été avec moi mais tous m’ont abandonné… Mais le Seigneur s’est tenu près de moi et m’a fortifié… et j’ai été délivré de la gueule du lion » (2 Timothée 4:16, 17).
souffrance(1 Samuel 1, 2)
« Dans ma détresse j’ai invoqué l’Éternel et j’ai crié à mon Dieu : de son temple il a entendu ma voix, et mon cri est parvenu devant lui à ses oreilles » (Psaume 18:6).
« Cet affligé a crié et l’Éternel l’a entendu, et l’a sauvé de toutes ses détresses » (Psaume 34:6).
Anne n’avait pas d’enfant, ce qui était un opprobre en Israël. L’autre femme de son mari « la chagrinait aigrement, afin de la pousser à l’irritation » (1 Samuel 1:6). Anne « avait l’amertume dans l’âme, et elle pria l’Éternel et pleura abondamment » (1:10), et elle répandit son âme devant l’Éternel » (1:15).
Le Dieu d’Israël lui accorda la demande qu’elle lui avait faite (1:17). « Anne ayant conçu enfanta un fils, et elle appela son nom Samuel (« entendu, ou exaucé de Dieu ») : car je l’ai demandé à l’Éternel » (1:20).
Cette femme pieuse n’oublie pas de rendre grâces à l’Éternel et de Le louer :
« Et Anne pria et dit : Mon cœur s’égaie en l’Éternel…
ma bouche s’ouvre… car je me réjouis en ton salut.
L’Éternel fait mourir et fait vivre ; il fait
descendre au shéol et en fait monter.
L’Éternel appauvrit et enrichit ; il abaisse et il
élève aussi.
De la poussière il fait lever le misérable, de dessus le
fumier il élève le pauvre, pour les faire asseoir avec les nobles : et il
leur donne en héritage un trône de gloire…
Il garde les pieds de ses saints » (1 Samuel 2:1-9).
opposition
Dès qu’une difficulté éclate – elles ne lui ont pas été épargnées pendant ses quarante ans de conduite du peuple de l’Égypte vers Canaan – Moïse se réfugie vers l’Éternel ; il crie à l’Éternel, prie et demande la direction, et l’Éternel lui répond. « Moïse cria à l’Éternel » (Exode 15:25 ; 17:4) ; « Moïse et Aaron vinrent devant la tente de rassemblement » (Nombres 16:43 ; 20:6).
Habitué à la proximité de l’Éternel, Moïse ne va pas chercher du secours ailleurs, et ne compte pas sur ses propres forces !
« Et lorsque nous voyons, isolés, sans défense,
Quelque danger surgir,
Cherchant un sûr abri dans ta seule présence,
Te laisser seul agir ! »
(H. Rossier)
Devant une accusation de ses proches à propos d’une situation personnelle (Nombres 12), au lieu de se défendre et de retourner les accusations, Moïse prend la place d’intercesseur : « Moïse cria à l’Éternel disant : Ô Dieu ! je te prie, guéris-la, je te prie » (Nombres 12:13).
Arrêtons-nous sur l’exemple de notre Seigneur Jésus face à la plus grande opposition, « qui a enduré une telle contradiction de la part des pécheurs contre lui-même » (Hébreux 12:3) ; « qui lorsqu’on l’outrageait ne rendait pas d’outrage, quand il souffrait ne menaçait pas, mais se remettait à celui qui juge justement » (1 Pierre 2:22, 23).
Prophétiquement Il se tourne vers son Père : « Et moi je suis affligé et pauvre : le Seigneur pense à moi. Tu es mon secours et celui qui me délivre. Mon Dieu ! ne tarde pas » (Psaume 40:17). En réponse à cette entière confiance, le Père affirme :
« Parce qu’il a mis son affection sur moi, je le délivrerai ;
je le mettrai en une haute retraite, parce qu’il a connu mon nom.
Il m’invoquera, et je lui répondrai ; dans la
détresse je serai avec lui ; je le délivrerai et le glorifierai.
Je le rassasierai de longs jours, et je lui ferai voir
mon salut » (Psaume 91:14-16).
découragé(1 Rois 19)
« Nous vous exhortons frères… consolez ceux qui sont découragés, venez en aide aux faibles, usez de patience envers tous » (1 Thessaloniciens 5:14).
« Considérez celui qui a enduré une telle contradiction de la part des pécheurs contre lui-même, afin que vous ne soyez pas las, étant découragés dans vos âmes » (Hébreux 12:3).
En 1 Rois18 l’Éternel est reconnu par le peuple comme étant le Dieu d’Israël, à la suite d’une victoire éclatante sur les prophètes de Baal accomplie par son prophète Élie : « Tout le peuple le vit ; et ils tombèrent sur leurs faces et dirent : L’Éternel c’est lui qui est Dieu ! L’Éternel c’est lui qui est Dieu ! » (18:39).
Au chapitre suivant, Jésabel femme idolâtre d’Achab, « envoya un messager à Élie disant : Ainsi me fassent les dieux et ainsi ils y ajoutent, si demain à cette heure je ne mets ton âme comme l’âme de l’un d’eux ! Et voyant cela, il se leva et s’en alla pour sa vie, et vint à Beër-Shéba… Et Élie s’en alla, lui dans le désert, le chemin d’un jour, et vint et s’assit sous un genêt ; et il demanda la mort pour son âme, et dit : C’est assez ! Maintenant Éternel prends mon âme, car je ne suis pas meilleur que mes pères » (1 Rois 19:2-4).
L’Éternel ne le délaisse pas, s’occupe de lui et le nourrit pour un chemin de trois jours jusqu’à Horeb (“désert, sécheresse”). Là l’Éternel se révèle dans une voix douce, subtile, ne fait aucun reproche et renvoie Élie pour d’autres missions en Israël.
« Il faut que l’âme
soit dans l’attitude d’écouter pour qu’elle puisse distinguer les notes
particulières de la voix du Seigneur. L’attitude d’écouter est typifiée
moralement, par la position d’Élie à la montagne de Dieu, seul et sans
nourriture, ne subsistant que de ce que Dieu lui fournissait. Ce n’est pas
quand la nature agit et embarrasse, quand le monde est là avec son bruit
confus, que nous pouvons aisément distinguer le « son doux et subtil » de la voix
des actes de la puissance de Dieu Mais d’un autre côté ce n’est pas la simple
solitude, la misérable solitude sous un genêt dans le désert, qui nous dispose
à l’intelligence spirituelle. C’est la solitude avec Dieu à Horeb, sans
aucun soutien de la nature,
qui est la vraie préparation pour le jugement
spirituel et l’instruction divine.
« Puissions-nous aussi connaître le « son doux et subtil », la communion dans le secret, le lien invisible qui doit être notre vraie ressource plutôt qu’aucune démonstration de pouvoir. » (M.É. 1862 p. 29, 30)
Ne restons pas couché sous notre genêt, à nous lamenter, étant mécontent de soi et des autres. Imitons le Psalmiste :
« J’élève mes yeux vers les montagnes d’où vient mon secours ;
Mon secours vient d’auprès de l’Éternel, qui a fait les
cieux et la terre.
Il ne permettra point que ton pied soit ébranlé ;
celui qui te garde ne sommeillera pas.
Voici celui qui garde Israël ne sommeillera pas et ne dormira
pas.
L’Éternel est celui qui te garde ; l’Éternel est ton
ombre à ta main droite.
Le soleil ne te frappera pas de jour, ni la lune de nuit.
L’Éternel te gardera de tout mal ; il gardera ton
âme.
L’Éternel gardera ta sortie et ton entrée, dès maintenant
et à toujours » (Psaume 121).
mort(2 Rois 4: 18-37)
« L’Éternel fait mourir et fait vivre ; il fait descendre au shéol et en fait monter » (1 Samuel 2:6).
« Seigneur… tu m’as rendu la santé et tu m’as fait vivre » (Ésaïe 38:16).
« Dieu… fait vivre les morts et appelle les choses qui ne sont point comme si elles étaient » (Romains 4:17).
La femme de Sunem recevait dans sa maison le prophète Élisée et avait aménagé pour lui une petite chambre sur le toit. Selon la parole du prophète un fils naquit de son mari âgé. Au temps de la moisson cet enfant mourut sur les genoux de sa mère.
La confiance de cette femme pieuse ne faiblit pas, elle couche l’enfant sur le lit du prophète. Son mari inquiet par le déplacement de sa femme demanda « Pourquoi vas-tu vers lui aujourd’hui ? Ce n’est ni nouvelle lune ni sabbat. Et elle dit : Tout va bien » (4:23).
Sans se laisser arrêter par quoi que ce soit, « elle s’en alla et vint vers l’homme de Dieu, sur la montagne du Carmel (“campagne fertile, grand jardin”)… elle le saisit par les pieds… L’homme de Dieu dit : Laisse-la car son âme est dans l’amertume » (4:27).
« Élisée se leva et s’en alla après elle… Élisée entra dans la maison, et voici le jeune garçon était mort, couché sur son lit. Et il entra et ferma la porte sur eux deux, et supplia l’Éternel » (4:30-33).
Élisée rend alors le fils vivant à sa mère, laquelle « vint et tomba à ses pieds, et se prosterna en terre ; et elle prit son fils et sortit » (4:37).
Dans la détresse, sans aucune issue à vue humaine, ne perdons pas courage. Regardons en haut, recherchons la face de notre Dieu et Père. Approchons-nous de Dieu et il s’approchera de nous (Jacques 4:8).
« Notre Dieu est un Dieu de salut ; et c’est à l’Éternel le Seigneur de faire sortir de la mort » (Psaume 68:20).
« Je t’instruirai et je t’enseignerai le chemin où tu dois marcher ; je te conseillerai ayant mon œil sur toi » (Psaume 32:8).
« Remets ta voie sur l’Éternel, et confie-toi en lui » (Psaume 37:5).
« Confie-toi de tout ton cœur à l’Éternel, et ne t’appuie pas sur ton intelligence » (Proverbes 3:5).
« Le roi de Babylone se tient au point d’embranchement de la route, à la tête des deux chemins, pour pratiquer la divination : il secoue les flèches, il interroge les théraphim, il examine le foie » (Ézéchiel 21:26).
Pratique idolâtre et vaine !
En contraste « Esdras avait disposé son cœur à rechercher la loi de l’Éternel et à la faire » (Esdras 7:10) ; et en temps voulu dit-il : « Là près du fleuve Ahava je publiai un jeûne, pour nous humilier devant notre Dieu, pour lui demander le vrai chemin, pour nous et pour nos enfants et pour tout notre avoir » (8:21).
Nous remarquons toujours chez Esdras une disposition active à s’enquérir de l’Éternel, à rechercher son secours, son aide.
Dans l’Ancien Testament Dieu parlait aux croyants par des visions, des songes, des révélations.
Maintenant nous avons l’Esprit Saint qui nous enseigne par la Parole, nous guide et nous conduit, et nous attache à Christ :
« Quand celui-là, l’Esprit de vérité sera venu, il vous conduira dans toute la vérité : car il ne parlera pas de par lui-même ; mais il dira tout ce qu’il aura entendu, et il vous annoncera les choses qui vont arriver. Celui-là me glorifiera ; car il prendra de ce qui est à moi, et vous l’annoncera » (Jean 16:13, 14).
D’où l’exhortation : « N’attristez pas le Saint Esprit de Dieu » (Éphésiens 4:30).
L’Esprit Saint dirige les prophètes et docteurs à Antioche quant à l’appel de Saul et Barnabas (Actes 13:2).
Le caractère des « fils de Dieu » est d’être conduits par l’Esprit de Dieu (Romains 8:14).
« De même aussi l’Esprit nous est en aide dans notre infirmité ; car nous ne savons pas ce qu’il faut demander comme il convient ; mais l’Esprit lui-même intercède par des soupirs inexprimables » (Romains 8:26).
« Mais nous, nous avons reçu non pas l’esprit du monde, mais l’Esprit qui est de Dieu, afin que nous connaissions les choses qui nous ont été librement données par Dieu » (1 Corinthiens 2:12).
Dans la perplexité, ne cherchons pas la capacité en nous-mêmes. Par la prière sincère demandons à Dieu l’aide de l’Esprit. Si nous avons l’impression de ne recevoir aucune réponse, supplions d’autant plus que l’Esprit montre d’abord l’obstacle qui nous voile la proximité et la communion avec Dieu (1 Samuel 28:6 ; 2 Samuel 21:1).
service: Paul (2 Cor 12)
« Les forces des porteurs de fardeaux faiblissent, et il y a beaucoup de décombres : nous ne pouvons pas bâtir la muraille » (Néhémie 4:10).
« C’est pourquoi ayant ce ministère comme ayant obtenu miséricorde, nous ne nous lassons point » (2 Corinthiens 4:1,2).
« C’est pourquoi nous ne nous lassons point ; mais si même notre homme extérieur dépérit, toutefois l’homme intérieur est renouvelé de jour en jour » (2 Corinthiens 4:16).
Dieu lui-même donne à l’âme de la force. « Le Seigneur s’est
tenu près de moi,
et m’a fortifié » (2 Timothée 4:17). L’assurance que le
Tout-Puissant m’aime et qu’il est près de moi, est le vrai moyen de donner de
la vigueur à mon âme. Quand Paul disait : « Je prends plaisir dans les
infirmités, etc., afin que la puissance de Christ repose sur moi », il avait
atteint moralement le plus haut degré de capacité spirituelle.” M.É. 1862 p.33
« Les hommes enseignés de Dieu en vue de son service vont
de l’avant après
avoir acquis de la force dans la conscience de leur
faiblesse et de leur néant ; alors ils
font l’expérience que Jésus est tout
dans la présence de Dieu, et que
Jésus est aussi tout
pour eux, en toute circonstance et en tout lieu.
De tels hommes sous l’action du Saint Esprit, sont réellement des aides pour
les enfants de Dieu, et ils ne luttent pas pour obtenir une place spéciale ou
une autorité parmi le troupeau dispersé ». J.N.Darby lettre M.É. 2002 p.127
« Il y aura toujours plus de personnes désireuses de faire de “grandes” choses pour Dieu qu’il n’y en aura pour accomplir les petites. Les candidats aux postes de responsabilité se bousculent, mais la place est libre pour ceux qui désirent être des serviteurs…
Les grandes occasions se cachent souvent dans des tâches subalternes. Les petites choses de la vie déterminent les grandes. Ne cherchez pas à accomplir de grandes tâches pour Dieu. Acquittez-vous des petits services et Dieu vous confiera ce qu’il jugera bon. »
« Son maître lui dit : Bien, bon et fidèle esclave ; tu as été fidèle en peu de chose, je t’établirai sur beaucoup : entre dans la joie de ton maître. » (Matthieu 25:21)
« Jésus lui dit : En vérité je te dis : Aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis » (Luc 23:43).
« Il a été ravi dans le paradis et a entendu des paroles ineffables qu’il n’est pas permis à l’homme d’exprimer » (2 Corinthiens 12:4).
Le Paradis est le lieu où va l’âme (et l’esprit) du croyant séparée du corps matériel après la mort. « La poussière retourne à la terre comme elle y avait été, et l’esprit retourne à Dieu qui l’a donné » (Ecclésiaste 12:7 ; voir Psaume 146:4). Elle en sortira par la résurrection des corps des rachetés.
« Pour ce qui concerne l’état de l’âme du croyant après la
mort, je crois qu’elle est parfaitement heureuse — non pas glorifiée, c’est le
corps qui est glorifié — mais c’est beaucoup plus que le repos. Déloger et être
avec Christ est beaucoup meilleur que de rester ici-bas. On est absent du corps
et présent avec le Seigneur. C’est pourquoi nous avons toujours confiance. Nous savons qu’en délogeant, nous jouirons
de Lui selon la force de cette vie que nous avons reçue de lui-même. Aussi
est-il dit : « Aujourd’hui tu seras avec
moi
dans le
Paradis ». Il me semble que la parole de Dieu se donne de la peine pour
rassurer l’âme du croyant par la révélation de la joie qui l’attend à la mort,
bien que ce ne soit pas encore la gloire. » J.N.Darby lettre M.É. 1916 p. 111
La Parole tient à affirmer le bonheur de la proximité avec le Seigneur, de l’âme du croyant, séparée du corps pour un temps.
« Il est entré dans la paix : ils se reposent sur leurs couches, ceux qui ont marché dans leur droit chemin » (Ésaïe 57:2).
« Et toi va jusqu’à la fin ; et tu te reposeras et tu te tiendras dans ton lot, à la fin des jours » (Daniel 12:13).
« Maintenant lui est consolé ici » (Luc 16:25).
« Bienheureux les morts qui meurent dans le Seigneur, dorénavant. Oui dit l’Esprit, afin qu’ils se reposent de leurs travaux car leurs œuvres les suivent » (Apocalypse 14:13).
« Je vais vous préparer une place. Et si je m’en vais et que je vous prépare une place, je reviendrai et je vous prendrai auprès de moi ; afin que là où moi je suis, vous vous soyez aussi » (Jean 14:2,3).
La maison du Père est le lieu définitif d’habitation du croyant ressuscité ou glorifié, l’âme étant réunie avec le corps glorieux conforme au corps de la gloire du Seigneur (Philippiens 3:20, 21).
« Le Seigneur lui-même avec un cri de commandement, avec une voix
d’archange et avec la trompette de Dieu, descendra du ciel ; et les morts
en Christ ressusciteront premièrement ; puis nous les vivants qui
demeurons, nous serons ravis ensemble avec eux dans les nuées à la rencontre du
Seigneur en l’air, et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur.
Consolez-vous donc l’un l’autre par ces paroles »
(1 Thessaloniciens 4:16-18).
« Nous lui serons semblables, car nous le verrons comme il est » (1 Jean 3:2b), plus aucune ombre ne viendra ternir ou voiler notre communion parfaite et sans restriction avec le Père et le Fils, et cela éternellement !
« Sonde-moi, ô Dieu ! et connais mon cœur ;
éprouve-moi et connais mes pensées.
Regarde s’il y a en moi quelque voie de chagrin, et conduis-moi
dans la voie éternelle » (Psaume 139:23, 24).
À travers ces quelques exemples, nous avons vu l’heureuse bénédiction liée à la proximité avec Dieu le Père et avec notre Seigneur Jésus Christ, la paix en dehors de toute crainte, les ressources dans la puissance de sa grâce.
Nous avons remarqué que cette proximité est pour nous conditionnelle, liée à notre état intérieur de sanctification pratique et d’attachement à Dieu.
Que faire quand cette relation est perdue, à qui la faute ?
Un voile plus ou moins épais nous masque la personne du Seigneur.
Une faute, un péché, un interdit habite notre cœur.
Nous nous tournons vers Dieu avec humiliation, nous lui demandons que son Esprit nous éclaire et mette de l’ordre dans nos priorités, nos affections, nos mobiles.
Écoutons les conseils de l’Esprit par la bouche de David :
« Bienheureux celui dont la transgression est pardonnée,
dont le péché est couvert !
Bienheureux l’homme à qui l’Éternel ne compte pas l’iniquité,
et dans l’esprit duquel il n’y a point de fraude.
Quand je me suis tu mes os ont dépéri, quand je rugissais
tout le jour ;
Car jour et nuit ta main s’appesantissait sur moi ;
ma vigueur s’est changée en une sécheresse d’été.
Je t’ai fait connaître mon péché, et je n’ai pas couvert
mon iniquité ; j’ai dit : Je confesserai mes transgressions à l’Éternel ;
et toi tu as pardonné l’iniquité de mon péché.
C’est pourquoi tout homme pieux te priera au temps où l’on
te trouve ; certainement en un déluge de grandes eaux celles-ci ne l’atteindront
pas.
Tu es mon asile ; tu me gardes de détresse, tu m’entoures
des chants de triomphe de la délivrance » (Psaume 32:1-7).
« Voici tu veux la vérité dans l’homme intérieur, et tu me
feras comprendre la sagesse dans le secret de mon cœur.
Purifie-moi du péché avec de l’hysope et je serai pur ;
lave-moi et je serai plus blanc que la neige.
Fais-moi entendre
l’allégresse et la joie…
Crée-moi un cœur
pur, ô Dieu ! et renouvelle au dedans de moi un esprit droit…
Rends-moi la joie
de ton salut et qu’un esprit de franche volonté me soutienne » (Psaume
51:6-12).
« Pour un si grand amour, que te rendre ô bon Père ?
Ah ! Donne-nous des cœurs obéissants.
Qu’il brille sur nos fronts, le divin caractère
Que ton Esprit grave sur tes enfants ! »